Titre : La Quinzaine coloniale : organe de l'Union coloniale française / directeur Joseph Chailley-Bert
Auteur : Union coloniale française. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Date d'édition : 1899-01-25
Contributeur : Chailley-Bert, Joseph (1854-1928). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425263p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 janvier 1899 25 janvier 1899
Description : 1899/01/25 (A3,N50). 1899/01/25 (A3,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t512983368
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LC12-208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/10/2023
25 Janvier 1899.
Troisième Année
Tome V. — N° 50
LA QUINZAINE
COLONIALE
LES
TRAVAUX PUBLICS DANS LES COLONIES
et l’intervention de l’Etat (1).
(2e article)
Faut-il la garantie de l’État ?
I C’est la question que s’est posée la Chambre
des Députés lors de la discussion du projet
d’emprunt de §00 millions, destinés à la cons
truction de chemins de fer en Indo-Chine. A
vrai dire, c’est la question qu’on s’est posée
dans presque tous les pays (et notamment en
France) toutes les fois qu'il s’est agi de deman
der au public les sommes énormes qui permet
tent d’exécuter de grands travaux d’utilité
générale. Et, pour le dire en passant, il ne
s’est guère construit de chemins de fer en
France sans la garantie de l’État, et ceux qui
ont étudié l’histoire de ces chemins de fer
savent qu’au début, tant que l’État n’a pas
eu promis cette garantie, les chemins de fer
n’ont pas trouvé bon accueil auprès des capi
talistes français.
*
* *
A propos de cette garantie, deux difficultés :
faut-il la donner ? et sous quelle forme faut-il
la donner ?
A la Chambre des Députés, on ne les a pas
abordées toutes deux. On ne pouvait pas faire
etude du procédé de garantie avant de savoir
(1) Voir la Quinzaine Coloniale du 10 janvier 1899.
si on admettrait le principe même de la garan
tie. Toutefois, incidemment, un député, M. Pli-
chou, a fait l’éloge d’un procédé qui fut, il y a
deux ans, proposé par M. Lebon : l’allocation
de terres le long de la voie à construire à la
compagnie concessionnaire. De ce hors-d’œuvre
dans la discussion sur le principe même de la
garantie il ne vaudrait pas la peine de parler,
n’étaient deux circonstances : la première est
que ce procédé est placé sous l’autorité consi
dérable et, en l’espèce, redoutable de M. André
Lebon ; la seconde c’est que personne n’a atta
qué ni défendu ce système ; on semble l’avoir
traité par prétérition. Cela est fâcheux. M. Le
bon, quelque jour, voudra le reprendre et on
ne pourra pas lui opposer qu’il a été jugé.
Jugeons-le donc.
Cette allocation de terre à la compagnie con
cessionnaire est un emprunt fait aux États-
Unis d’Amérique. Pour encourager les chemins
de fer nouveaux dans l’Ouest et le Far West.
on leur accordait le long des voies, par lots
alternant avec les lots réservés à l’État ou à la
Caisse des Écoles, des étendues de terre, sans
valeur au moment du contrat, mais qui ne pou
vaient manquer d’en prendre plus tard. En
effet, ces chemins de fer traversent des pays
salubres, de climat tempéré, ouverts, par la
nature et par la politique, à tous les Européens,
et étant en droit d’attendre de l’immigration
européenne une population abondante. Là, où
s’étendait une prairie, là, où passaient encore
les buffles, ne pouvaient manquer de s’élever
bientôt — tout l’Est, jusqu’à l’Atlantique, était
là pour l’attester — des villages, des bourgs,
des villes, quelques-unes importantes, certaines
même gigantesques (témoin Chicago), et le
Troisième Année
Tome V. — N° 50
LA QUINZAINE
COLONIALE
LES
TRAVAUX PUBLICS DANS LES COLONIES
et l’intervention de l’Etat (1).
(2e article)
Faut-il la garantie de l’État ?
I C’est la question que s’est posée la Chambre
des Députés lors de la discussion du projet
d’emprunt de §00 millions, destinés à la cons
truction de chemins de fer en Indo-Chine. A
vrai dire, c’est la question qu’on s’est posée
dans presque tous les pays (et notamment en
France) toutes les fois qu'il s’est agi de deman
der au public les sommes énormes qui permet
tent d’exécuter de grands travaux d’utilité
générale. Et, pour le dire en passant, il ne
s’est guère construit de chemins de fer en
France sans la garantie de l’État, et ceux qui
ont étudié l’histoire de ces chemins de fer
savent qu’au début, tant que l’État n’a pas
eu promis cette garantie, les chemins de fer
n’ont pas trouvé bon accueil auprès des capi
talistes français.
*
* *
A propos de cette garantie, deux difficultés :
faut-il la donner ? et sous quelle forme faut-il
la donner ?
A la Chambre des Députés, on ne les a pas
abordées toutes deux. On ne pouvait pas faire
etude du procédé de garantie avant de savoir
(1) Voir la Quinzaine Coloniale du 10 janvier 1899.
si on admettrait le principe même de la garan
tie. Toutefois, incidemment, un député, M. Pli-
chou, a fait l’éloge d’un procédé qui fut, il y a
deux ans, proposé par M. Lebon : l’allocation
de terres le long de la voie à construire à la
compagnie concessionnaire. De ce hors-d’œuvre
dans la discussion sur le principe même de la
garantie il ne vaudrait pas la peine de parler,
n’étaient deux circonstances : la première est
que ce procédé est placé sous l’autorité consi
dérable et, en l’espèce, redoutable de M. André
Lebon ; la seconde c’est que personne n’a atta
qué ni défendu ce système ; on semble l’avoir
traité par prétérition. Cela est fâcheux. M. Le
bon, quelque jour, voudra le reprendre et on
ne pourra pas lui opposer qu’il a été jugé.
Jugeons-le donc.
Cette allocation de terre à la compagnie con
cessionnaire est un emprunt fait aux États-
Unis d’Amérique. Pour encourager les chemins
de fer nouveaux dans l’Ouest et le Far West.
on leur accordait le long des voies, par lots
alternant avec les lots réservés à l’État ou à la
Caisse des Écoles, des étendues de terre, sans
valeur au moment du contrat, mais qui ne pou
vaient manquer d’en prendre plus tard. En
effet, ces chemins de fer traversent des pays
salubres, de climat tempéré, ouverts, par la
nature et par la politique, à tous les Européens,
et étant en droit d’attendre de l’immigration
européenne une population abondante. Là, où
s’étendait une prairie, là, où passaient encore
les buffles, ne pouvaient manquer de s’élever
bientôt — tout l’Est, jusqu’à l’Atlantique, était
là pour l’attester — des villages, des bourgs,
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