Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-09-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 septembre 1928 13 septembre 1928
Description : 1928/09/13 (A29,N138). 1928/09/13 (A29,N138).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451309m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Nos Territoires à Mandat
Ir 'T -
Mon maître Charles Gide. rendant compte i
du livre de l'éeoaomiste espagnol Leopoïdo
Palaciot intitulé : « Los mandatos internacio-
Haies de la Sociedad de Naciones », écrit :
Ca mandais, tels qu'ils existent en fait, ne
toni que d'hypocrites annexions ; mais en soi
l'idée du mandat, avec responsabilité et obli-
gation d'en rendre compte à la Société des Na-
tions, est noble et belle, et il serait à souhaiter
que toutes les colonies fussent placées sous ce
tégime. -1
- l" 1.'
De ce jugement sévère, je dirais volontiers
que les hommes se chargent de le justifier et
les faits de le démentir.
Il est bien viai que les hommes ont voulu,
scus le masque du « mandat », réaliser les
plus Il hypocrites annexions » et qu'ils n ont
peut-être pas tous renoncé encore à leurs pro-
jets ; mais les faits, de plus en plus. tendent
à tisser autour de l'exercice des mandats colo-
niaux internationaux un droit nouveau repon-
dant au noble vœu exprimé par Charles Gide.
Je veux simplement, pour aujourd'hui, en
trouver la preuve dans le « Rapport annuel
adressé par le Gouvernement français au Con-
icil de la Société des Nations sur l'Adminis-
tration sous mandat du territoire du T oao pour
l'année 1927 »•
Ce - document comtitue, à mon avis, le véri-
table modèle de ce que doit être le compte
vendu d'une puissVlce mandataire coloniale à
la Société des Nations.
On y trouve, clairement et loyalement pré-
tentée, toute la vie administlative. social e et
économ ique du territoire sous mandat, avec de
tels détails et de telles précisions que la So-
ciété des Nations ne peut s en prendre qu a
elle-même si le contrôle dont elle est chargée
- t'exerce pas aussi parfaitement qu on pour-
rail le désirer. La puissance mandataire, après
m tel rapport, a le droit de décliner toute res.
ponsabilité dans la défaillance possible du sys-
tbae.
Mais en ce qui concerne le Togo - et je
montrerai qu'il en est de même au Cameroun
l on c ne : saurait parler, sans injustice. de dé-
faillance : on peut dire, au contraire, que le
gjrftème du mandat s' y applique très loyale.
ment et très correctement, dans son esprit et
dans sa lettre.
La politique qui y est pratiquée par la puis-
sance mandataire s'inspire directement des prin-
jeipes fondamentaux de r article 22 du Pacte
iée la Société des Nations : « Le bien-être
et le développement de ces peuples forment
une mission sacrée de civilisation. »
Elle vise non à dominer. mais à civiliser et
émanciper ces « peuples non encore capables
de se diriger eux-mêmes dans les conditions
particulièrement difficiles du monde modente o.
C' est ainsi que, dès maintenant, on a fait aux
indigènes une place dans tous les conseils poli-
ues, qui les prépare à leur émancipation
progressi ve.
Le Conseil d'administration du Territoire se
compose de huit membres, dont deux indi-
gènes.
Le Coneil économique, qui donne son avis
sur toutes les questions économiques et finan-
ières, est composé de différents fonctionnaires,
chefs de service et commandants de cercle, de
commerçants et de neuf membres indigènes dé-
signés par les Conseils de Notables.
Dans chaque cercle, le commandant de Cer-
c le est assisté d'un Conseil de Notables élu,
iilui se réunit en séance ordinaire une fois par
trimestre.
Le personnel administratif comprend ZU6
fonctionnaires européens et 1.091 agents indi-
gènes appartenant aux cadres réguliers.
Ainsi, à tous les échelons de la vie poli-
tique et administrative, tes indigènes sont pré-
parés et mêlés à la charge de direction.
Et le rapport pour 1927 nous montre qu'il
n' y a pas là des cadres vides, mais des insti-
tutions bien vivantes. Le Conseil économique
et financier, réuni le 14 novembre Vili, a exa-
miné divers projets d'arrêtés relatifs aux impôts
et aux taxes, le projet de budget pour l'année
1928, le plan de campagne des travaux pu-
blics pour 1928. Les Conseils de Notables se
réunirent, régulièrement, tous les trimestres,
sous la présidence effective des présidents élus.
Ils formulèrent de nombreux voeux sur des
questions financières ou. sociales (budget, cons-
truction de maternités, de dispensaires, d'écoles
officielles, etc.). Enfin, des indigènes ont pris
une part active aux délibérations des assem-
blées, de la Chambre de Commerce de Lomé,
de la Commission des patentes et licences, de
la Commission d'hygiène, etc.
Cette initiation politique ne peut avoir de
valeur qu'en fonction du développement du
milieu social. Celte tâche de la puissance man-
dataire n'a pas été négligée au Togo.
L'enseignement y a été organisé méthodi-
quement sur un principe que ne pourraient
qu'approuver, je pense, les rédacteurs de l'ar-
ticle 22 du pacte :
« Quel est le but à atteindre ? » lisons-nous
dans le rapport que j'analyse.
(( Faire de bons Africains et non de mau-
vais Européens. C'est-à-dire que si, en instrui-
'sant les élèves, on leur permet de faire de nom-
breux emprunts a 1% civilisation européenne, le
but principal est de les préparer à remplir con-
venablement leur rôle d'homme et de travail-
leur dans leur propre milieu. Il faut éviter les
déracinés et les faux civilisés. ;>
Cet enseignement, ainsi conçu, est donné
;dans 23 écoles de village comptant 1.376
élèves, et 6 écoles régionales avec 52 maîtres
et 2.307 élèves.
» A côté de cet enseignement général, fonc-
tionnent un enseignement féminin, dont l'édu-
cation ménagère forme l'essentiel. et un ensei-
gnement professionnel. Les crédits affectés à
l'enseignement, qui étaient, en 1914, pour tout
le Togo, de 86.450 marin, atteipent, en
1928, 1.701.577 francs.
La santé publique a été protégée par des
services sanitaires et médicaux qu' on pourrait
donner en modèle à bien des colonies plus
riches. Les sommes consacrées à l' assistance
médicale qui s'élevaient, en 1914, à 425.085
marks, atteignent, en 1928, 6.200.000 francs,
pour le peut Togo sous mandat français.
On a même procédé à une répartition plus
méthodique de la population, décongestionnant
certains points du territoire, comme la région
cabraise du cercle de Sokodé qui a, par en-
droits, 200 habitants au kilom. carré, par la
création de « villages d'émigration ». Le suc-
cès de cette expérience a été tel que l' organi-
sation de 14 nouveaux villages a été prévue
pour 1928. ,
A cette population mieux instruite, plus
saine, il faut fournir les moyens d'une vie éco-
nomique plus intense.
L'outillage économique a été développé.
Une mission d'études a commencé ses travaux
pour la construction de la ligne de chemin de
fer d'Agbonou à Sokodé (200 km. environ).
Un grand nombre de travaux publics, dont on
trouve l'énumération dans le rapport à la So.
ciété des Nations, ont été effectués : des rout,."
des ponts ont été construits : la Téléeraphie
sans fil a été ouverte au public au 1er janvier
1927. Les statistiques de la production agri-
cole. du commerce, de l'industrie sont aussi
satisfaisantes qu'on peut le souhaiter dans les
conditions actuelles des ressources fournies par
le budget local du territoire qui doit subvenir
à tout.
Je touche ici au problème le plus délicat
que pose le régime du mandat colonial.
Sans doute, la S.D.N. peut trouver encore
un vaste champ pour l'exercice de son contrôle.
Mais il m'apparaît qu'elle devrait faire por-
ter celui-ci moins sur l'exercice même du man-
dat par la puissance mandataire, qui est, à mon
sens, irréprochable que sur les moyens maté-
riels mis à la disposition de la puissance man-
dataire.
Je suis surpris de voir que la Commission
des Mandats qui a dressé un questionnaire très
détaillé pour toutes les questions d'esclavage,
de travail, de trafic des armes, de liberté du
commerce, d'égalité économique, etc., s est
contentée, en matière financière, de demander
communication du tableau général des recettes
et dépenses du territoire.
C'est, pourtant, dans ce domaine financier,
que l'intervention de la S.D.N. peut être vrai-
ment efficace pour hâter l'oeuvre de civilisation
et de mite en valeur économique.
Il est évident que tant qu'on demandera au
budget du territoire de subvenir à tous ses be-
soins, on ne fera que des progrès lents et misé-
rables. Il faudrait consacrer des capitaux consi-
dérables à cette œuvre de mise en valeur.
Sans doute, on me dira que c'est là le rôle
de la nation mandataire. Mais prenons garde 1
Si celle-ci fait les frais de la mise en valeur,
elle en réclamera, légitimement, les bénéfices
matériels et moraux. é Et c'est tout l' avenir du
régime lui-même du Il mandat » qui est com-
promis !
Que la Commission des Mandats et l' As-
semblée de la S.D.N. qui s'est montrée déjà,
plusieurs fois, jalouse de ses droits de contra l e,
sa placent devant ce problème, le plus grave,
à mon sens, de tous ceux que soulève le ré-
gime du mandat colonial :
Ou bien le financement de la mise en valeur
des territoires sous mandat se fera par les
moyens de budget locaux et l'on végétera.
Ou bien il se fera par l'intermédiaire de la
puissance mandataire et le régime du mandat
en mourra.
Ou bien, il sera. l'œuvre de la S.D.N. elle-
même, représentant la collectivité des Etats
civilisés intéressés. Et, dans ces conditions seu-
lement, le régime du mandat gardera son ca-
ractère international.
Cllenne Antonetti,
Député de la Haute-Savoir., Rap-
porteur du budget de l'Ahjcvin ci
des protectorats.
..a
M. Léon Perrier
à la foire coloniale de Marseille
»+ r
M. Léon Verrier, ministre des Colonies, a
reçu, hier, une délégation du comité de la
Foire coloniale de Marseille, conduite par
M. Tasso, député des Bouolies-du-Rhône.
M. Léon ren ier a promis à ses visiteurs
d'inaugurer cette manifestation ,1e sep-
tembre.
Les conseils généraux d'Algérie
Le Journal officiel publie aujourd'hui un
décret fixant au deuxième dimanche d'octo-
bre le renouvellement de la série sortante
des conseils généraux de l'Algérie.
ENCORE DES PASSAGERS CLANDESTINS
l' ----
A l' arrivée à Marseille du paquebot Mou-
louw, venant d'Alger, trois Marocains ont été
découverts sans connaissance dans un local situé
au-dessus de la machinerie. L'un des Maro-
cains ne put être rappelé à la vie. Les deux
autres ont pu reprendre leurs sens.
Un oarçon du bord nommé Bellahouel Ar-
med Zerouk a été arrêté.
Les deux Marocains survivants affirment que
c'est Bellahouel qui les fit prendre passage
après qu'ils lui eurent remis r hacun 1.000 fr.
Bellahouel, malgré ses dénégations, a été
écroué.
Le Parquet s' est transporté à bord du Mou-
h.uya et a ordonné l'arrestation des deux Maro-
cains survivants : Ahmed ben Abdallah. 40
aps, et Moulloud ben Yaya, 27 ans
Alcool de sisal
»♦» ̃
Méfions-nous des chiffres ton.
tastigutS. Quand la mariée parait
trop belle, c'est qu'elle a quelmte
« - - i & ----:.
chose à cacher. f aime beaucoup mieux fat*
statistiques prudentes et les calculs serrés.
Or, des études sérieuses et très claires que
j'ai sous les yeux, il résulte que le rende-
ment d'alcool que Von peut attendre d'un
hectare en Algérie planté de sisal est d'en-
viron 1.200 litres par an.
Cela nous change d'autres nombres plus
prometteurs et moins vraisemblables ; mais
nous avons le sentiment d'être près de la
vérité.
De même, il faut calmer les illusions de
ceux qui s'imaginent quil n'y a qu'à se bais-
ser pour en prendre, et que l'agave fermente
spontanément pour avoir l'honneur et le
plaisir de -tous fournir de l'alcool. Non, le
jus d'agave n'entre pas de bon gré en fermcII-
tation alcoolique, et il en est empêché par
les gommes, les matières albuminoides et
surtout les acides quil contient. En outre,
le jus frais de l'agave est un champ très fa-
vorable à une fermentation microbienne des
plus ilctives.
Difficultés qui n'ont pas surpris la mis-
sion Eo tique et qu'elle s'est attachée à faire
disparaître. Elle y est à peu près parvenue,
grâce aux recherches tout à fait remarqua-
bles de Al. M or eau. Le problème de la fer-
mentation alcoolique du jus d'agave semble
presque résolu, grâce à certains procédés,
notamment une stérilisatioll des jus à 120
degrés, et un ensemencement des jus stéri-
lisés avec des levures sélectionnées.
Quelles seront les COllSétjtlClICfS jillallcU,
res de ces opérations diverses sur l'exploita-
tion des champs de sisal en Algérie (comme
au Maroc et en Afrique Occidentale Fran-
çaisf)l Il est assez malaise à un profane de
s'en rendre compte, et je suis bien Obligé
de m'en rapporter aux études qui ont suivi
les rapports des missions FOlique. N'oti.
blions pas que la distillerie se monte a cote
de l'exploitation de defibrage, que c'est la
fibre qui assure la bonne marche de l'entre-
prise, et que l'alccol tiré des déchets non
seulement peut apporter le combustible if,.
dispensable à la distillerie elle-même, mais
encore qu'il laisse après lui un engrais qui,
retournant à la plantation, améliorera le ren-
dement de fibres par hectare planté.
Voilà pourquoi Il est extrêmement incom-
mode de fixer un frix de revient exact de
l'hectolitre d'alcool de sisal. On dit : 60
francs l'hectolitre d'alcool à 100 degrés pour
le sisal du Mexique; 100 francs environ
pour le sisal d'Algérie et du Maroc; beau-
coup plus, très probablement, pour le sisal
du Soudan, dont le jus est plus pauvre pour
des raisons tirées du climat et de la nature
du sol.
Acceptons pour notre Afrique du Nord f.t
chiffre de 100 francs l'hectolitre. Un franc
le litre de l'alcool à 100 degrés ! Le pro-
blème du carburant national entrerait dans
une phase toute nouvelle. Les calculs de
M. Eouque arrivent à ces conclusions que les
exploitations de sisal en Afrique du Nori
pourraient s'étendre sur 100.000 hectares,
que ces 100.000 hectares donneraient entre
1.200.000 et 1.600.000 hectolitres d'alcool à
100 degrés, et dont le prix de revient, nous
t'avons vu, ne dépasserait pas 1 franc le
litre. Mais alors ?.
Mais alors, n'oubliez pas pour le moment
qu'il n'y a que deux plantations importantes
d'agaves en Algérie, qu'avu les bulbes
qu'on en retirera on peut espérer arriver à
planter 1.000 hectares, en attendant les
100.000, et, dernier détail qui a son impor-
tance, il faut au moins cinq ans pour ame-
ner un plant à la période de pleine produc-
tion
La conclusion ? Espérons, nous en avons
le droit ; soyons patients, tenaces, nous en
avons le devoir.
Mmrio Jtousfan,
Mnuteur île 1 Iterault, uncicn ministre
Vice-président (le la ( nmmiuston
ténatorialê deh ColoRIes.
Les vins Tunisiens
- l' 1
Les quantités de vins de raisins frais dont le
titre alcoolique ne dépasse pas 14 degrés, pro-
venant de Tunisie et importés en franchise
douanière en France et en Algérie, pendant
la deuxième décade du mois d août 1928, se
montent à un total de 6.783 hectolitres.
En Kroumirie
La protection du gibier
Le droit de chasse dans les terrains do-
maniaux est interdit en Tunisie, sauf pour
les possesseurs d'une licence de chasse.
La Sociéti pour la défense des intérêts
cynégétiques de la région Krounure at-
tue l'attention de ses membres, sur la ré-
cente décision puisque, en effet, la presque
totalité du contrôle de Tabarka et la cir-
conscription forestière d'Ain-Draharn, se
trouvent êtie paiiiculièiement placés dans
ce ca i.
D'aune part, la création de îéserves sur
les terrains domaniaux également, dans ccr-
taines circonscriptions, a été établie, reser-
ves dans lesquelles, p0111 cause de repeuple-
ment, toute chasse et en tout temps sera for-
mellement interdite.
La Société prévient en outre ses membres
que la surveillance de ces territoires, ainsi
que celle de la possession des permis de
port d'arme et des licences forestières, se-
ront exercées avec la dernière rigueur, il
en sera de même pour le colportage du gi-
hier; les délits constatés seront en outre
l'objet de poursuites impitoyahlcc.
Les chasseurs sont donc avertis. Et tous
comprendront que ces mesures sont les seu-
les qui soient susceptibles Tunisie un précieux «I-eptil gibier qui sans
cela disparaît*a't a bref délai
BROUSSES
* BROUTILLES
Les grands hommes
Ici, je me prends par la main et je m'écarte
résolument de la piste clownesque où m'en-
traine souvent le besoin de « rire de tout, de
peur d'être obligé d'en pleurer H. Certaines
mémoires commandent le respect intégral.
Les habitants de Tamatave se réjouissent
et disent, avec une légitime fierté : CI Notre
ville sera bientôt la plus belle de la colo-
nic. »
Lorsque, en effet, les travaux projetés se-
ront terminés, le « boulevard Poincaré », de
la mer à la gare, sera une espèce de Champs-
Elysées d'un kilomètre de long et de plus
de cinquante mètres de large. Au milieu, de
larges refuges et, latéralement, de belles
avenues bordées d'édifices publics et privés
pour lesquels le permis de construire ne sera
délivré que sur le vu de plans témoignant
d'un souci d'esthétiaue,
Que nos compatriotes de Tamatave et l'ad-
ministration voient grand et beau dans cette
question d' « urbanisme n, c'est on ne peut
plus louable.
Mais ce qui frappe d'admiration, c'est que
le promoteur de l'extension de la ville dans
le sens actuellement suivi, ait été. (;al-
lieni.
D'un coup d'iril, il y a plus de vingt-cinq
ans. il rit l'évolution future de Tamatave
vers le nord et l'ouest, et en traça la direc-
tion par des voies plantées d'eucalyptus.
En 1914, cas d'ailleurs plus grave, il de-
vait avoir le même coup d'nil sur la marche
de von Kluck et le flanc de son armée.
Saluons !
itdtfion.
-
LtAviatioD Coloniale
- - -
Le tour du monde
M. Jacques do Sibour, a-econipugné de sa
femme, devait s'envoler aujourd'hui 1111
Club-Léger de Londres (SUig Lune*, pour
une randonnée aulour du monde. Ils pi-
lotent -- e?ir tous deux sont pilotes breve-
tés - un petit avion léger, biplan et bi-
place, équipé d'un moteur de 100 C.V. Sa
vitesso normale est de t:J,') kilomètres à
l'heure et il a un rayon d'uetion de '.ftO
kilomètres.
L'itinéraire passe noUunment par Tan-
ger, Alger, Tuuis, Tripoli. Ikllgcruzi, le
Caire, Dutnus, liagdad, Karachi, liombuy,
Hnngoon et l'Indochine.
Les relations postales
France-Afrique-Amérique
Les services postaux do la Compagnie
générale aéropostulu sont lixés comme il
suit :
1° Pour le Maroc. Départ tous les
jours :.- A Paris, poster les lettres tous leat
jours avant midi.
20 Pour l'Algérie. - Départ les mardis,
jeudis et dimanches. Poster le courrier à
Paris la veille des jours de départ uvant
midi.
ao Pour Dakar, l'A. O. F. et l'Amérique
du Sud, départ tous les vendredis. Poster
les correspondances à Paris tous les jeudis
uvant midi.
Au Rio de Oro
Lne mission, envoyée par le Couverne-
ment de l'A. O. F. et composée de M. Téte,
administrateur colonial qu'accompagnent
plusieurs interprètes, vient de partir de
Dakar pour le Kio de Oro sur un aviso,
ulin de négocier avec les tribus dissidentes
maures la libération des aviateurs Heine et
Serre, qui sont prisonniers depuis neuf se-
maines.
Les exigences de ces tribus sonit consi-
dérables ; elles demandent entre autres cho-
ses la remise d'un armement considérable
et de cartouches (qu'ils ne manqueront pas
de nous renvoyer par la ligure un de ces
beaux jours) ainsi que nous l'écrivait ré-
cemment notre correspondant de Dakar,
ajoutant qu'il n'était pas très sûr
que malgré ces présents, les Maures ren-
dent les aviateurs.
Un de nos confrères fait remaiN|uer
combien plus rapide a. été la libération des
aviateurs uruguayens, que Heine lui-même
était venu délivrer huit jours après leur
atterrissage dans la zone dangereuse.
France-Syrie
Poursuivant ses essais de liaison avec
Ucyrouth, l'hydravion piloté par l'aviateur
Nuguès a quitté Naples hier matin à huit
heures pour Corfou et Athèlles.
-- _d -------- .-.-----
Les Maures ne vont pas vite
mais ils vont tort
Heine et Serre sont, parait-il, en bonne
santé. Nous nous en réjouissons de tout
oeur. Leur moral est également solide, ce
qui ne nous étonne pas chez ces braves.
Slais jusques à quand supporteront-ils sans
laiblir leur captivité ?
Voici ce que disent les dépèches de Ca-
sablanca :
On assure que la cupidité des chefs mau-
1 (s qui détiennent les deux. Français peAil
scule hdler la solution ; or, cela n'est, pas
rassurant, car les captifs sont toujours à
la merci d'un queUionque. danger tandis
que leur résistance morale et matérielle
peut avoir des limites, De plus, les chefs
maures portent actuellement, la question
sur le terrain politique, et, en plus a une
rançon énorme, ils demandent des armes
et la libération de huit de leurs notables
faits prisonniers var nos troupes.
l.a qw's'ion du liio de, Dvo demeure en-
tiére, et tant que des mesures n'auront pas
été prises par les autorités espagnoles dans
leur zmw afin de protéger les pilotes du
service international, les plus graves nié-
comptes peuvent survenir et compromettre,
gravement, l'avenir des lignes aériennes
dans cette région.
C'est bien notre avis, toi que nous l'avons
exprimé ici même samedi dernier.
D'une part, un grand service interconti-
nental ; de l'autre, une racaille qui s'or-
ganise de mieux en mieux pour le mettre
en échec.
Combien de temps encore le Rio de Oro
narguera-t-il impunément la civilisation ?
B. B. L.
Dépêches de l'Indochine
«♦» -
Une nouvelle ligne maritime
La nouvelle ligne annoncée entre Saigon
et Batavia fonctionnera au départ de Sai-
gon dans la deuxième semaine d'octobre,
puis tous les 28 jours. Elle facilitera consi-
dérablement les relations commerciales et
touristiques avec les Indes Néerlandaises,
en supprimant les pertes de temps et les
fiais que causait la rupture de charge à
Singapour. La traversée de Saigon à Bala-
1ia durera environ quatre jours et (temi.
Anniversaire de la Victoire de la Marne
A l'occasion du 14° anniversaire de la vie-
t nre de la Marne, a eu lieu, d Saigon, le
banquet annuel des anciens combattants,
gui réunit 150 personnes, en présence des
représentants du (iouverneur général
P. 1. Robin et du gouverneur de la Cochin-
ehine de la nrosse.
Arrivée de la canonnière « Alerte »
Lti canonnière Alerte qui appartenait pré-
cédemment aux forces navales d'Extrême-
Orient et qui est affectée à la station navale
de l'Indochine, est arrivée à SfHgVII.
r InuopadtL)
.080-
Le régime des eaux
au Tonkin
Faut-il supprimer les digues ?
La question des digues est à l'étude de-
puis. depuis toujours.
Jusqu'à ces dernières années, les Travaux
publics eux-mêmes avaient d'ailleurs tou-
jours proclamé leur peu de confiance en les
digues.
Et cependant, rejetant tour à tour, le dra-
gage, le barrage des cours supérieurs, le re-
boi-ement, il5 ont décidé l'exhaussement et
le renforcement des digues..Mais aussi op-
portuns que soient ces travaux, il n'en est
pas moins vrai que nous ne devons ies legar-
der que comme de- palliatil- non sans dan-
gel-.
Un fait est la.
Plus on élève les digues, plus on élève le
niveau inférieur du fleuve. Quand il ne se
sera répandu nulle part pendant cinq ou six
ans, le fleuve aura déposé tant de sable et
de limon entré ses digues qu'à la moindre
crue il renversera ces barrières, ou passera
par-dessus, si hautes et si solides soient-
elles. On l'aura suspendu au-dessus de la
plaine, et la catastrophe qui, infaillible-
ment, se produit tôt eu tard, n'en sera que
plus terrible. Autre danger : les affluents ne
pourront plus que faiblement se déverser
dans la grande artère, trop haut perchée; le
pays, s'il n'est plus inondé par le fleuve, le
sera pa; l'intérieur, et l'inondation aura ce
caractère extrêmement grave qu elle ne
pourra plus S'écoldcr.
Sur certains points il est fort difficile,
même en draguant intensément, d'éviter l'en-
sablement et l'envasement du fleuve. C'est le
cas entre Viétri et la mer.
Le fleuve ici, quand il n'est pas très haut,
est relativement torpide ; quand il est en
( rue, le courant remue les bancs de sable ou
de vase, il les déplace, il les ai < uimile en
certains points, mais i! ne les entraîne pas,
ou pas assez, et ils augmentent toujours.
Certes, les digues nouvelles -ont capables
de résister à une crue atteignant à llanoï la
cote 1 3. Mais quand la < rue atteindra la
cote 14P
Les digues ne peuvent donc être considé-
rée;^, en raison de la Htuation actuelle, que
comme un répit, un répit qu'il est dramati-
quement urgent d'utiliser.
Reboisement, vastes dragagc", qui permet-
I traient de maintenir le libre courant du
fleuve.
I) autre part, il e-t certaines rivières,
comme la rivière Noire par exemple, qui
pourraient être barrée-, et dont les hautes
vallées constitueraient des réserves régula-
trices extrêmement précieuses.
De toutes façons, la situation créée par
les grandes digues actuellement n'est qu'un
pis-aller. 11 faut qu'on v pense et qu'une so-
lution soir donnée promptement, sans hési-
tation ni tergiversations à ce grave pro-
blème des inondations du Tonkin.
La frontière Franco-Siamoise
du Mékong
Les missions mises à la disposition de la
Haute Commission franco-siamoise par chacun
des deux pays intéressés (Siam et Indochine)
pour déterminer le tracé de la frontière franco-
siamoise du Mékong ont commencé leurs tra-
vaux en partant de Vientiane.
La mission française était dirigée par le lieu-
tenant-colonel Bourgeois, assisté du lieutenant
Gamier, la mission siamoise par le major
Luansr Ramriddhironc.
L'étude du tracé provisoire de la frontière
a été poursuivie en aval de la capitale lao-
tienne, jusqu'à Thakhek, où, au début du mois
de juin, par suite de la crue du fleuve, les
missions durent suspendre leurs opérations.
Elles ne reprendront qu'en fin novembre.
La première partie du programme des tra-
vaux s' est effectuée rapidement malgré les dif-
ficultés matérielles de la tâche, grâce à l'em-
pressement des autorités et des habitants et
aussi à l' entente particu 1 ièrement cordia le qui
n' a cessé de présider aux relations des deux
parties.
._-
A L'ACADËMIE DES SCIENCES
-----
La lièvre méditerranéenne
M. Buney, de l'Institut Pasteur de. 'l'unis
après dt" nombreuses ("IH;ri('nrt', aurait
t 1 moyen de vacciner préventivement
les hommes contre la fièvre méditerra-
néenne.
Kn vaccinant au bactllas abattus, microbe
des bovins, il e-t arrivé à immuniser contre
le mierococtts melitensis.
Ces deux microbes se ri -M'mblent jusqu'à
I se confondre, c'est ce qui j.ermct de vacci-
ner contre l'un en se lI ,lnl de l'autre.
Paul Bluysen est mort
i»«
Aujourd'hui, ont lieu les obsèques de M.
l'aul Bluysen, sénateur des Etablissement»,
français de l'Inde, qui vient de mourir Ira-
giq jument dans un accident de voiture, le
petit poney attelé au tonneau qui servait à
sa promenade quotidienne ayant pris peur
avant-hier, à 6 heures du soir, au moment
où il rentrait dans ton cliâteau du Coudray-
Monceau près de Coibeil.
.\e a l'aris en 1S61, M. Paul Bluysen ap-
partenait depuis toujours à la presse, dont
il reprit en 190O VAnnuaire, fondé pat Henri
Avenel, et à l'Implimcrie où il débuta com-
me metteur en page" a vingt an", C'est
chez Maurice Crcte de Corbeil qu'il lit ses
premières armes avec le plomb, c'est dans
cette maison, prodigieusement développée,
qu'il devait huir cil ayant pris des postes de
commande. 11 appartient a cette phalange
de journalistes de province qui turent bril-
lants il y a cinquante an?, et prit une place
de choix au Comité Je 1 Afrique franfaise,
à côté d'un grand journaliste, Harry Alis,
tué en duel par M. Le Chatelier, prutesseur
au Collège de Franec, et du beau-frère
d'Harry Alis qui assura sa succession com-
me secrétaire général du Comité de l'Afri-
que française, je veux dire notre excellent
ami Auguste 1 errier.
De Y Abeille de .Vi un -t t-Oise/ il passa à
l'imprimerie Lahure, y dirigea la revue
technique les Arts graphiquesf devint le col-
laborateur de Joseph Reinach et de Jules
Méline, à la République Française, et as-
sura le secrétariat général au Journal des
flt}bais.) de 1893 à 190O. il prit en 1921 la
direction d'Actualités l't, dit-on, de la Ré-
forme coloniale dont oneques personne n'en-
tendit parler. Fidèle à ses opinions conser-
vatrices, il fut de longues années directeur
propriétaire de la < otrespondance Républi-
caine Libérale.
Kntre temps, il lit quelques voyages aux
colonies. Si famille étant installée daDs
l'Inde depuis 1X15, il ,-e présenta en 1893
a la députation contre Henriquc Duluc dans
cette colonie, mais ?ans succès. Il fut plus
heureux en 190'j, uù l'amitié de M. Aristide
Briand et le peu de sympathie dont jouis-
sait la personnalité de M. J. Lcmaire, lui
permirent de battre de justesse ce dernier
député sortant. Il avait été élu sénateur de
l'Inde le Il) mars 19.4, en remplacement
de M. Crtebelé, démissionnaire, qui lui-même
avait succédé à M. Ktienne Flandin, émigré
d'Av;ùlon, dont il était député, vers Pondi-
chéry, où MM. Cu-belé et Lemairo en avaient
fait un sénateur.
A la Chambre comme au Sénat, M. Paul
Bluysen s'était fait inscrire dans les grou-
pes les plus avancés, mais il votait souvent
avec la droite.
Il fit quelques livres qui eurent un légi-
time succès d'estime, notamment sur Félix
Faure illtime, et Par;., à VExposition Uni-
verselle de 1889; j'ai rendu compte dans les
colonnes mêmes des Annales Coloniales, de
son dernier ouvrage, « La Route des Indes x.
C'était un garçon aimable et sympathique,
à l'allure un peu hautaine que soulignait
encore un monocle.. immuablement vissé a
son œil gauche. Affable, accueillant et cour-
tois, à défaut d'autres choscs, il avait tou-
jours une parole bienveillante pour ceux qui
le sollicitaient, un mot élogieux pour C(,Ilx
dont il estimait le caractère et le talent.
Peu habitué aux luttes de la tribune, il
joua dans les deux Chambre-, pendant vingt-
deux ans, 1111 rôle a«̃>*̃/. effacé, mais il y sut
conquérir et garder la svmpathie de ses col-
lègues. rr I;t ( 1 ,vs col-
3t. It.
Spécialise dans !̃•- que.-!'.ins coloniales, PHIII
IViiiy.siNi avait été de initions du gou-
veruememt génital l'Algérie à l'exposition
franco-britannique et ni Maraç.
r-ndant la guerre, il [ut chargé de plusieurs
mis.-lon.s de p!«opagaiiiic, n.. t a : : 111 n-t au Mav
Il fut l'a l'eue d'une propo.-it1r.11 tendant, à ia création d'im ministère de l'Afri-
que du Nord.
S:) réélection au\ élr.i^r.s .sénatoriales
l'Inde, en 1 V»~7. n'alla pa- .-ans difiicultés.
( tri -e somient qu'au début de janvier l'J.7,
M. (> !a\e 1 lomberg ayant retiré, sa caoïliii.,
lure, le- deux seuls candidate rfstés eu pré-
"1111: ,.!:t;"IIL :\1, ¡',llIl lîlay-vn et \l. V ittei, tré-
sorier-payeur des l-'.!alili--e:ueuls français de
l'Inde.
Arrivé le ti janvier à P nidiclit-iy, M Bluv
sen reçut des maires 0? e «tiseillers {'n,'I';I'i',
-tit (-,
d^ l'oaidicliéry et de Kar:k;d u:i accueil < !; ,
leureux. ii:t i- !
l'eu après. \f. Alattei j-ehrait sa candidature
P'Hie soutenir celle ole I. l.ederlin, sénateur
des YoSgej^ lloll r-V-lu.
KuJiii, M. Letlerlm -'cifaçait .son tour, M. Bluysen, senaleiir sortant, se trouvait • :i
présenté dt' M. l.e Moignic. aller cja de M.
l'aul 1 '.enlevé.
Sur 108 inscrits et W votants, M. Paul Bluv-
son fut réélu sénateur par ..0 voix contre '1' i
M. l.e Moignie.
L' 11 mois après, le Iti février, le neuvième. I ̃
roîiu du Sénat se réunissait pour examiner V
du.-sier île.-, o)x rations électorales de. l'Inde. 1
'-oiis-cinniission cmp .>se<* >ie MM. Lnibet,
Manger et Henry Boy, concluait à la validation.
Kn;in, le 10 !11:1\',-. k- neuvième bureau
après avoir entendu tour a t.me, M. l.e Mm-
gnir. et, M. Paul Bluysen. validait ce dernier a
l*linai»miiié et, le i«.» niaes. des débats tmbh< s
au Si nat se terin'naient par la validation voli'e
a main- )<-\ces, de M. Pau! Binyscn.
PIERROTERIES
PAR MIR\NK-M \RRI.I I.K PVM-IN-
Au Royaume de Chimeiie, le poète est roi.
Sa loi est écrite parmi les étoiles sur la table
du ciel.
Que de messagers < e n.yaume -uns fron-
tière n'envoit-il pas 'par le momie! l'age-
Aniour avec son carquois, Piintemps, au
front adolescent couronné de piinieiol le.,
ylplw", lutins; sans <̃ impur tes giandc-,
dames les forêts, vêtue-' de leur robe veitc.
les fées, et ces jeunes piimes, les jardin-, au.
pourpoint tleuii de roses i t de lys.
Aujourd'hui, le distingué îédatteur en < hr f
de notre confièie le l'etit Matin do l'uni",
M. Paul I.atilte. qui porte avec grâce l'invi-
sible» et poétique «ouimine loyale, nous délè-
gue le plus charmant des ambassadeurs
Pierrot.
(iilles-Cygne, lii de Watteau, est arrivé
hier de Tunis. Il vous il i 1 ai tout de suite,
qu'il a une .une exquise. Ses chansons, ses
rires, -es désespoirs delnieux tintinnabulent
tour à tour .1 follement comme clochettes
d'or » dans sa tète et dans son cour.
t't c'est infiniment chai niée que j'en ai
écouté l'écho.
Mais voici Pierrot à Pari-, F? nn.'gie l'a- «
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Nos Territoires à Mandat
Ir 'T -
Mon maître Charles Gide. rendant compte i
du livre de l'éeoaomiste espagnol Leopoïdo
Palaciot intitulé : « Los mandatos internacio-
Haies de la Sociedad de Naciones », écrit :
Ca mandais, tels qu'ils existent en fait, ne
toni que d'hypocrites annexions ; mais en soi
l'idée du mandat, avec responsabilité et obli-
gation d'en rendre compte à la Société des Na-
tions, est noble et belle, et il serait à souhaiter
que toutes les colonies fussent placées sous ce
tégime. -1
- l" 1.'
De ce jugement sévère, je dirais volontiers
que les hommes se chargent de le justifier et
les faits de le démentir.
Il est bien viai que les hommes ont voulu,
scus le masque du « mandat », réaliser les
plus Il hypocrites annexions » et qu'ils n ont
peut-être pas tous renoncé encore à leurs pro-
jets ; mais les faits, de plus en plus. tendent
à tisser autour de l'exercice des mandats colo-
niaux internationaux un droit nouveau repon-
dant au noble vœu exprimé par Charles Gide.
Je veux simplement, pour aujourd'hui, en
trouver la preuve dans le « Rapport annuel
adressé par le Gouvernement français au Con-
icil de la Société des Nations sur l'Adminis-
tration sous mandat du territoire du T oao pour
l'année 1927 »•
Ce - document comtitue, à mon avis, le véri-
table modèle de ce que doit être le compte
vendu d'une puissVlce mandataire coloniale à
la Société des Nations.
On y trouve, clairement et loyalement pré-
tentée, toute la vie administlative. social e et
économ ique du territoire sous mandat, avec de
tels détails et de telles précisions que la So-
ciété des Nations ne peut s en prendre qu a
elle-même si le contrôle dont elle est chargée
- t'exerce pas aussi parfaitement qu on pour-
rail le désirer. La puissance mandataire, après
m tel rapport, a le droit de décliner toute res.
ponsabilité dans la défaillance possible du sys-
tbae.
Mais en ce qui concerne le Togo - et je
montrerai qu'il en est de même au Cameroun
l on c ne : saurait parler, sans injustice. de dé-
faillance : on peut dire, au contraire, que le
gjrftème du mandat s' y applique très loyale.
ment et très correctement, dans son esprit et
dans sa lettre.
La politique qui y est pratiquée par la puis-
sance mandataire s'inspire directement des prin-
jeipes fondamentaux de r article 22 du Pacte
iée la Société des Nations : « Le bien-être
et le développement de ces peuples forment
une mission sacrée de civilisation. »
Elle vise non à dominer. mais à civiliser et
émanciper ces « peuples non encore capables
de se diriger eux-mêmes dans les conditions
particulièrement difficiles du monde modente o.
C' est ainsi que, dès maintenant, on a fait aux
indigènes une place dans tous les conseils poli-
ues, qui les prépare à leur émancipation
progressi ve.
Le Conseil d'administration du Territoire se
compose de huit membres, dont deux indi-
gènes.
Le Coneil économique, qui donne son avis
sur toutes les questions économiques et finan-
ières, est composé de différents fonctionnaires,
chefs de service et commandants de cercle, de
commerçants et de neuf membres indigènes dé-
signés par les Conseils de Notables.
Dans chaque cercle, le commandant de Cer-
c le est assisté d'un Conseil de Notables élu,
iilui se réunit en séance ordinaire une fois par
trimestre.
Le personnel administratif comprend ZU6
fonctionnaires européens et 1.091 agents indi-
gènes appartenant aux cadres réguliers.
Ainsi, à tous les échelons de la vie poli-
tique et administrative, tes indigènes sont pré-
parés et mêlés à la charge de direction.
Et le rapport pour 1927 nous montre qu'il
n' y a pas là des cadres vides, mais des insti-
tutions bien vivantes. Le Conseil économique
et financier, réuni le 14 novembre Vili, a exa-
miné divers projets d'arrêtés relatifs aux impôts
et aux taxes, le projet de budget pour l'année
1928, le plan de campagne des travaux pu-
blics pour 1928. Les Conseils de Notables se
réunirent, régulièrement, tous les trimestres,
sous la présidence effective des présidents élus.
Ils formulèrent de nombreux voeux sur des
questions financières ou. sociales (budget, cons-
truction de maternités, de dispensaires, d'écoles
officielles, etc.). Enfin, des indigènes ont pris
une part active aux délibérations des assem-
blées, de la Chambre de Commerce de Lomé,
de la Commission des patentes et licences, de
la Commission d'hygiène, etc.
Cette initiation politique ne peut avoir de
valeur qu'en fonction du développement du
milieu social. Celte tâche de la puissance man-
dataire n'a pas été négligée au Togo.
L'enseignement y a été organisé méthodi-
quement sur un principe que ne pourraient
qu'approuver, je pense, les rédacteurs de l'ar-
ticle 22 du pacte :
« Quel est le but à atteindre ? » lisons-nous
dans le rapport que j'analyse.
(( Faire de bons Africains et non de mau-
vais Européens. C'est-à-dire que si, en instrui-
'sant les élèves, on leur permet de faire de nom-
breux emprunts a 1% civilisation européenne, le
but principal est de les préparer à remplir con-
venablement leur rôle d'homme et de travail-
leur dans leur propre milieu. Il faut éviter les
déracinés et les faux civilisés. ;>
Cet enseignement, ainsi conçu, est donné
;dans 23 écoles de village comptant 1.376
élèves, et 6 écoles régionales avec 52 maîtres
et 2.307 élèves.
» A côté de cet enseignement général, fonc-
tionnent un enseignement féminin, dont l'édu-
cation ménagère forme l'essentiel. et un ensei-
gnement professionnel. Les crédits affectés à
l'enseignement, qui étaient, en 1914, pour tout
le Togo, de 86.450 marin, atteipent, en
1928, 1.701.577 francs.
La santé publique a été protégée par des
services sanitaires et médicaux qu' on pourrait
donner en modèle à bien des colonies plus
riches. Les sommes consacrées à l' assistance
médicale qui s'élevaient, en 1914, à 425.085
marks, atteignent, en 1928, 6.200.000 francs,
pour le peut Togo sous mandat français.
On a même procédé à une répartition plus
méthodique de la population, décongestionnant
certains points du territoire, comme la région
cabraise du cercle de Sokodé qui a, par en-
droits, 200 habitants au kilom. carré, par la
création de « villages d'émigration ». Le suc-
cès de cette expérience a été tel que l' organi-
sation de 14 nouveaux villages a été prévue
pour 1928. ,
A cette population mieux instruite, plus
saine, il faut fournir les moyens d'une vie éco-
nomique plus intense.
L'outillage économique a été développé.
Une mission d'études a commencé ses travaux
pour la construction de la ligne de chemin de
fer d'Agbonou à Sokodé (200 km. environ).
Un grand nombre de travaux publics, dont on
trouve l'énumération dans le rapport à la So.
ciété des Nations, ont été effectués : des rout,."
des ponts ont été construits : la Téléeraphie
sans fil a été ouverte au public au 1er janvier
1927. Les statistiques de la production agri-
cole. du commerce, de l'industrie sont aussi
satisfaisantes qu'on peut le souhaiter dans les
conditions actuelles des ressources fournies par
le budget local du territoire qui doit subvenir
à tout.
Je touche ici au problème le plus délicat
que pose le régime du mandat colonial.
Sans doute, la S.D.N. peut trouver encore
un vaste champ pour l'exercice de son contrôle.
Mais il m'apparaît qu'elle devrait faire por-
ter celui-ci moins sur l'exercice même du man-
dat par la puissance mandataire, qui est, à mon
sens, irréprochable que sur les moyens maté-
riels mis à la disposition de la puissance man-
dataire.
Je suis surpris de voir que la Commission
des Mandats qui a dressé un questionnaire très
détaillé pour toutes les questions d'esclavage,
de travail, de trafic des armes, de liberté du
commerce, d'égalité économique, etc., s est
contentée, en matière financière, de demander
communication du tableau général des recettes
et dépenses du territoire.
C'est, pourtant, dans ce domaine financier,
que l'intervention de la S.D.N. peut être vrai-
ment efficace pour hâter l'oeuvre de civilisation
et de mite en valeur économique.
Il est évident que tant qu'on demandera au
budget du territoire de subvenir à tous ses be-
soins, on ne fera que des progrès lents et misé-
rables. Il faudrait consacrer des capitaux consi-
dérables à cette œuvre de mise en valeur.
Sans doute, on me dira que c'est là le rôle
de la nation mandataire. Mais prenons garde 1
Si celle-ci fait les frais de la mise en valeur,
elle en réclamera, légitimement, les bénéfices
matériels et moraux. é Et c'est tout l' avenir du
régime lui-même du Il mandat » qui est com-
promis !
Que la Commission des Mandats et l' As-
semblée de la S.D.N. qui s'est montrée déjà,
plusieurs fois, jalouse de ses droits de contra l e,
sa placent devant ce problème, le plus grave,
à mon sens, de tous ceux que soulève le ré-
gime du mandat colonial :
Ou bien le financement de la mise en valeur
des territoires sous mandat se fera par les
moyens de budget locaux et l'on végétera.
Ou bien il se fera par l'intermédiaire de la
puissance mandataire et le régime du mandat
en mourra.
Ou bien, il sera. l'œuvre de la S.D.N. elle-
même, représentant la collectivité des Etats
civilisés intéressés. Et, dans ces conditions seu-
lement, le régime du mandat gardera son ca-
ractère international.
Cllenne Antonetti,
Député de la Haute-Savoir., Rap-
porteur du budget de l'Ahjcvin ci
des protectorats.
..a
M. Léon Perrier
à la foire coloniale de Marseille
»+ r
M. Léon Verrier, ministre des Colonies, a
reçu, hier, une délégation du comité de la
Foire coloniale de Marseille, conduite par
M. Tasso, député des Bouolies-du-Rhône.
M. Léon ren ier a promis à ses visiteurs
d'inaugurer cette manifestation ,1e sep-
tembre.
Les conseils généraux d'Algérie
Le Journal officiel publie aujourd'hui un
décret fixant au deuxième dimanche d'octo-
bre le renouvellement de la série sortante
des conseils généraux de l'Algérie.
ENCORE DES PASSAGERS CLANDESTINS
l' ----
A l' arrivée à Marseille du paquebot Mou-
louw, venant d'Alger, trois Marocains ont été
découverts sans connaissance dans un local situé
au-dessus de la machinerie. L'un des Maro-
cains ne put être rappelé à la vie. Les deux
autres ont pu reprendre leurs sens.
Un oarçon du bord nommé Bellahouel Ar-
med Zerouk a été arrêté.
Les deux Marocains survivants affirment que
c'est Bellahouel qui les fit prendre passage
après qu'ils lui eurent remis r hacun 1.000 fr.
Bellahouel, malgré ses dénégations, a été
écroué.
Le Parquet s' est transporté à bord du Mou-
h.uya et a ordonné l'arrestation des deux Maro-
cains survivants : Ahmed ben Abdallah. 40
aps, et Moulloud ben Yaya, 27 ans
Alcool de sisal
»♦» ̃
Méfions-nous des chiffres ton.
tastigutS. Quand la mariée parait
trop belle, c'est qu'elle a quelmte
« - - i & ----:.
chose à cacher. f aime beaucoup mieux fat*
statistiques prudentes et les calculs serrés.
Or, des études sérieuses et très claires que
j'ai sous les yeux, il résulte que le rende-
ment d'alcool que Von peut attendre d'un
hectare en Algérie planté de sisal est d'en-
viron 1.200 litres par an.
Cela nous change d'autres nombres plus
prometteurs et moins vraisemblables ; mais
nous avons le sentiment d'être près de la
vérité.
De même, il faut calmer les illusions de
ceux qui s'imaginent quil n'y a qu'à se bais-
ser pour en prendre, et que l'agave fermente
spontanément pour avoir l'honneur et le
plaisir de -tous fournir de l'alcool. Non, le
jus d'agave n'entre pas de bon gré en fermcII-
tation alcoolique, et il en est empêché par
les gommes, les matières albuminoides et
surtout les acides quil contient. En outre,
le jus frais de l'agave est un champ très fa-
vorable à une fermentation microbienne des
plus ilctives.
Difficultés qui n'ont pas surpris la mis-
sion Eo tique et qu'elle s'est attachée à faire
disparaître. Elle y est à peu près parvenue,
grâce aux recherches tout à fait remarqua-
bles de Al. M or eau. Le problème de la fer-
mentation alcoolique du jus d'agave semble
presque résolu, grâce à certains procédés,
notamment une stérilisatioll des jus à 120
degrés, et un ensemencement des jus stéri-
lisés avec des levures sélectionnées.
Quelles seront les COllSétjtlClICfS jillallcU,
res de ces opérations diverses sur l'exploita-
tion des champs de sisal en Algérie (comme
au Maroc et en Afrique Occidentale Fran-
çaisf)l Il est assez malaise à un profane de
s'en rendre compte, et je suis bien Obligé
de m'en rapporter aux études qui ont suivi
les rapports des missions FOlique. N'oti.
blions pas que la distillerie se monte a cote
de l'exploitation de defibrage, que c'est la
fibre qui assure la bonne marche de l'entre-
prise, et que l'alccol tiré des déchets non
seulement peut apporter le combustible if,.
dispensable à la distillerie elle-même, mais
encore qu'il laisse après lui un engrais qui,
retournant à la plantation, améliorera le ren-
dement de fibres par hectare planté.
Voilà pourquoi Il est extrêmement incom-
mode de fixer un frix de revient exact de
l'hectolitre d'alcool de sisal. On dit : 60
francs l'hectolitre d'alcool à 100 degrés pour
le sisal du Mexique; 100 francs environ
pour le sisal d'Algérie et du Maroc; beau-
coup plus, très probablement, pour le sisal
du Soudan, dont le jus est plus pauvre pour
des raisons tirées du climat et de la nature
du sol.
Acceptons pour notre Afrique du Nord f.t
chiffre de 100 francs l'hectolitre. Un franc
le litre de l'alcool à 100 degrés ! Le pro-
blème du carburant national entrerait dans
une phase toute nouvelle. Les calculs de
M. Eouque arrivent à ces conclusions que les
exploitations de sisal en Afrique du Nori
pourraient s'étendre sur 100.000 hectares,
que ces 100.000 hectares donneraient entre
1.200.000 et 1.600.000 hectolitres d'alcool à
100 degrés, et dont le prix de revient, nous
t'avons vu, ne dépasserait pas 1 franc le
litre. Mais alors ?.
Mais alors, n'oubliez pas pour le moment
qu'il n'y a que deux plantations importantes
d'agaves en Algérie, qu'avu les bulbes
qu'on en retirera on peut espérer arriver à
planter 1.000 hectares, en attendant les
100.000, et, dernier détail qui a son impor-
tance, il faut au moins cinq ans pour ame-
ner un plant à la période de pleine produc-
tion
La conclusion ? Espérons, nous en avons
le droit ; soyons patients, tenaces, nous en
avons le devoir.
Mmrio Jtousfan,
Mnuteur île 1 Iterault, uncicn ministre
Vice-président (le la ( nmmiuston
ténatorialê deh ColoRIes.
Les vins Tunisiens
- l' 1
Les quantités de vins de raisins frais dont le
titre alcoolique ne dépasse pas 14 degrés, pro-
venant de Tunisie et importés en franchise
douanière en France et en Algérie, pendant
la deuxième décade du mois d août 1928, se
montent à un total de 6.783 hectolitres.
En Kroumirie
La protection du gibier
Le droit de chasse dans les terrains do-
maniaux est interdit en Tunisie, sauf pour
les possesseurs d'une licence de chasse.
La Sociéti pour la défense des intérêts
cynégétiques de la région Krounure at-
tue l'attention de ses membres, sur la ré-
cente décision puisque, en effet, la presque
totalité du contrôle de Tabarka et la cir-
conscription forestière d'Ain-Draharn, se
trouvent êtie paiiiculièiement placés dans
ce ca i.
D'aune part, la création de îéserves sur
les terrains domaniaux également, dans ccr-
taines circonscriptions, a été établie, reser-
ves dans lesquelles, p0111 cause de repeuple-
ment, toute chasse et en tout temps sera for-
mellement interdite.
La Société prévient en outre ses membres
que la surveillance de ces territoires, ainsi
que celle de la possession des permis de
port d'arme et des licences forestières, se-
ront exercées avec la dernière rigueur, il
en sera de même pour le colportage du gi-
hier; les délits constatés seront en outre
l'objet de poursuites impitoyahlcc.
Les chasseurs sont donc avertis. Et tous
comprendront que ces mesures sont les seu-
les qui soient susceptibles
cela disparaît*a't a bref délai
BROUSSES
* BROUTILLES
Les grands hommes
Ici, je me prends par la main et je m'écarte
résolument de la piste clownesque où m'en-
traine souvent le besoin de « rire de tout, de
peur d'être obligé d'en pleurer H. Certaines
mémoires commandent le respect intégral.
Les habitants de Tamatave se réjouissent
et disent, avec une légitime fierté : CI Notre
ville sera bientôt la plus belle de la colo-
nic. »
Lorsque, en effet, les travaux projetés se-
ront terminés, le « boulevard Poincaré », de
la mer à la gare, sera une espèce de Champs-
Elysées d'un kilomètre de long et de plus
de cinquante mètres de large. Au milieu, de
larges refuges et, latéralement, de belles
avenues bordées d'édifices publics et privés
pour lesquels le permis de construire ne sera
délivré que sur le vu de plans témoignant
d'un souci d'esthétiaue,
Que nos compatriotes de Tamatave et l'ad-
ministration voient grand et beau dans cette
question d' « urbanisme n, c'est on ne peut
plus louable.
Mais ce qui frappe d'admiration, c'est que
le promoteur de l'extension de la ville dans
le sens actuellement suivi, ait été. (;al-
lieni.
D'un coup d'iril, il y a plus de vingt-cinq
ans. il rit l'évolution future de Tamatave
vers le nord et l'ouest, et en traça la direc-
tion par des voies plantées d'eucalyptus.
En 1914, cas d'ailleurs plus grave, il de-
vait avoir le même coup d'nil sur la marche
de von Kluck et le flanc de son armée.
Saluons !
itdtfion.
-
LtAviatioD Coloniale
- - -
Le tour du monde
M. Jacques do Sibour, a-econipugné de sa
femme, devait s'envoler aujourd'hui 1111
Club-Léger de Londres (SUig Lune*, pour
une randonnée aulour du monde. Ils pi-
lotent -- e?ir tous deux sont pilotes breve-
tés - un petit avion léger, biplan et bi-
place, équipé d'un moteur de 100 C.V. Sa
vitesso normale est de t:J,') kilomètres à
l'heure et il a un rayon d'uetion de '.ftO
kilomètres.
L'itinéraire passe noUunment par Tan-
ger, Alger, Tuuis, Tripoli. Ikllgcruzi, le
Caire, Dutnus, liagdad, Karachi, liombuy,
Hnngoon et l'Indochine.
Les relations postales
France-Afrique-Amérique
Les services postaux do la Compagnie
générale aéropostulu sont lixés comme il
suit :
1° Pour le Maroc. Départ tous les
jours :.- A Paris, poster les lettres tous leat
jours avant midi.
20 Pour l'Algérie. - Départ les mardis,
jeudis et dimanches. Poster le courrier à
Paris la veille des jours de départ uvant
midi.
ao Pour Dakar, l'A. O. F. et l'Amérique
du Sud, départ tous les vendredis. Poster
les correspondances à Paris tous les jeudis
uvant midi.
Au Rio de Oro
Lne mission, envoyée par le Couverne-
ment de l'A. O. F. et composée de M. Téte,
administrateur colonial qu'accompagnent
plusieurs interprètes, vient de partir de
Dakar pour le Kio de Oro sur un aviso,
ulin de négocier avec les tribus dissidentes
maures la libération des aviateurs Heine et
Serre, qui sont prisonniers depuis neuf se-
maines.
Les exigences de ces tribus sonit consi-
dérables ; elles demandent entre autres cho-
ses la remise d'un armement considérable
et de cartouches (qu'ils ne manqueront pas
de nous renvoyer par la ligure un de ces
beaux jours) ainsi que nous l'écrivait ré-
cemment notre correspondant de Dakar,
ajoutant qu'il n'était pas très sûr
que malgré ces présents, les Maures ren-
dent les aviateurs.
Un de nos confrères fait remaiN|uer
combien plus rapide a. été la libération des
aviateurs uruguayens, que Heine lui-même
était venu délivrer huit jours après leur
atterrissage dans la zone dangereuse.
France-Syrie
Poursuivant ses essais de liaison avec
Ucyrouth, l'hydravion piloté par l'aviateur
Nuguès a quitté Naples hier matin à huit
heures pour Corfou et Athèlles.
-- _d -------- .-.-----
Les Maures ne vont pas vite
mais ils vont tort
Heine et Serre sont, parait-il, en bonne
santé. Nous nous en réjouissons de tout
oeur. Leur moral est également solide, ce
qui ne nous étonne pas chez ces braves.
Slais jusques à quand supporteront-ils sans
laiblir leur captivité ?
Voici ce que disent les dépèches de Ca-
sablanca :
On assure que la cupidité des chefs mau-
1 (s qui détiennent les deux. Français peAil
scule hdler la solution ; or, cela n'est, pas
rassurant, car les captifs sont toujours à
la merci d'un queUionque. danger tandis
que leur résistance morale et matérielle
peut avoir des limites, De plus, les chefs
maures portent actuellement, la question
sur le terrain politique, et, en plus a une
rançon énorme, ils demandent des armes
et la libération de huit de leurs notables
faits prisonniers var nos troupes.
l.a qw's'ion du liio de, Dvo demeure en-
tiére, et tant que des mesures n'auront pas
été prises par les autorités espagnoles dans
leur zmw afin de protéger les pilotes du
service international, les plus graves nié-
comptes peuvent survenir et compromettre,
gravement, l'avenir des lignes aériennes
dans cette région.
C'est bien notre avis, toi que nous l'avons
exprimé ici même samedi dernier.
D'une part, un grand service interconti-
nental ; de l'autre, une racaille qui s'or-
ganise de mieux en mieux pour le mettre
en échec.
Combien de temps encore le Rio de Oro
narguera-t-il impunément la civilisation ?
B. B. L.
Dépêches de l'Indochine
«♦» -
Une nouvelle ligne maritime
La nouvelle ligne annoncée entre Saigon
et Batavia fonctionnera au départ de Sai-
gon dans la deuxième semaine d'octobre,
puis tous les 28 jours. Elle facilitera consi-
dérablement les relations commerciales et
touristiques avec les Indes Néerlandaises,
en supprimant les pertes de temps et les
fiais que causait la rupture de charge à
Singapour. La traversée de Saigon à Bala-
1ia durera environ quatre jours et (temi.
Anniversaire de la Victoire de la Marne
A l'occasion du 14° anniversaire de la vie-
t nre de la Marne, a eu lieu, d Saigon, le
banquet annuel des anciens combattants,
gui réunit 150 personnes, en présence des
représentants du (iouverneur général
P. 1. Robin et du gouverneur de la Cochin-
ehine de la nrosse.
Arrivée de la canonnière « Alerte »
Lti canonnière Alerte qui appartenait pré-
cédemment aux forces navales d'Extrême-
Orient et qui est affectée à la station navale
de l'Indochine, est arrivée à SfHgVII.
r InuopadtL)
.080-
Le régime des eaux
au Tonkin
Faut-il supprimer les digues ?
La question des digues est à l'étude de-
puis. depuis toujours.
Jusqu'à ces dernières années, les Travaux
publics eux-mêmes avaient d'ailleurs tou-
jours proclamé leur peu de confiance en les
digues.
Et cependant, rejetant tour à tour, le dra-
gage, le barrage des cours supérieurs, le re-
boi-ement, il5 ont décidé l'exhaussement et
le renforcement des digues..Mais aussi op-
portuns que soient ces travaux, il n'en est
pas moins vrai que nous ne devons ies legar-
der que comme de- palliatil- non sans dan-
gel-.
Un fait est la.
Plus on élève les digues, plus on élève le
niveau inférieur du fleuve. Quand il ne se
sera répandu nulle part pendant cinq ou six
ans, le fleuve aura déposé tant de sable et
de limon entré ses digues qu'à la moindre
crue il renversera ces barrières, ou passera
par-dessus, si hautes et si solides soient-
elles. On l'aura suspendu au-dessus de la
plaine, et la catastrophe qui, infaillible-
ment, se produit tôt eu tard, n'en sera que
plus terrible. Autre danger : les affluents ne
pourront plus que faiblement se déverser
dans la grande artère, trop haut perchée; le
pays, s'il n'est plus inondé par le fleuve, le
sera pa; l'intérieur, et l'inondation aura ce
caractère extrêmement grave qu elle ne
pourra plus S'écoldcr.
Sur certains points il est fort difficile,
même en draguant intensément, d'éviter l'en-
sablement et l'envasement du fleuve. C'est le
cas entre Viétri et la mer.
Le fleuve ici, quand il n'est pas très haut,
est relativement torpide ; quand il est en
( rue, le courant remue les bancs de sable ou
de vase, il les déplace, il les ai < uimile en
certains points, mais i! ne les entraîne pas,
ou pas assez, et ils augmentent toujours.
Certes, les digues nouvelles -ont capables
de résister à une crue atteignant à llanoï la
cote 1 3. Mais quand la < rue atteindra la
cote 14P
Les digues ne peuvent donc être considé-
rée;^, en raison de la Htuation actuelle, que
comme un répit, un répit qu'il est dramati-
quement urgent d'utiliser.
Reboisement, vastes dragagc", qui permet-
I traient de maintenir le libre courant du
fleuve.
I) autre part, il e-t certaines rivières,
comme la rivière Noire par exemple, qui
pourraient être barrée-, et dont les hautes
vallées constitueraient des réserves régula-
trices extrêmement précieuses.
De toutes façons, la situation créée par
les grandes digues actuellement n'est qu'un
pis-aller. 11 faut qu'on v pense et qu'une so-
lution soir donnée promptement, sans hési-
tation ni tergiversations à ce grave pro-
blème des inondations du Tonkin.
La frontière Franco-Siamoise
du Mékong
Les missions mises à la disposition de la
Haute Commission franco-siamoise par chacun
des deux pays intéressés (Siam et Indochine)
pour déterminer le tracé de la frontière franco-
siamoise du Mékong ont commencé leurs tra-
vaux en partant de Vientiane.
La mission française était dirigée par le lieu-
tenant-colonel Bourgeois, assisté du lieutenant
Gamier, la mission siamoise par le major
Luansr Ramriddhironc.
L'étude du tracé provisoire de la frontière
a été poursuivie en aval de la capitale lao-
tienne, jusqu'à Thakhek, où, au début du mois
de juin, par suite de la crue du fleuve, les
missions durent suspendre leurs opérations.
Elles ne reprendront qu'en fin novembre.
La première partie du programme des tra-
vaux s' est effectuée rapidement malgré les dif-
ficultés matérielles de la tâche, grâce à l'em-
pressement des autorités et des habitants et
aussi à l' entente particu 1 ièrement cordia le qui
n' a cessé de présider aux relations des deux
parties.
._-
A L'ACADËMIE DES SCIENCES
-----
La lièvre méditerranéenne
M. Buney, de l'Institut Pasteur de. 'l'unis
après dt" nombreuses ("IH;ri('nrt', aurait
t 1 moyen de vacciner préventivement
les hommes contre la fièvre méditerra-
néenne.
Kn vaccinant au bactllas abattus, microbe
des bovins, il e-t arrivé à immuniser contre
le mierococtts melitensis.
Ces deux microbes se ri -M'mblent jusqu'à
I se confondre, c'est ce qui j.ermct de vacci-
ner contre l'un en se lI ,lnl de l'autre.
Paul Bluysen est mort
i»«
Aujourd'hui, ont lieu les obsèques de M.
l'aul Bluysen, sénateur des Etablissement»,
français de l'Inde, qui vient de mourir Ira-
giq jument dans un accident de voiture, le
petit poney attelé au tonneau qui servait à
sa promenade quotidienne ayant pris peur
avant-hier, à 6 heures du soir, au moment
où il rentrait dans ton cliâteau du Coudray-
Monceau près de Coibeil.
.\e a l'aris en 1S61, M. Paul Bluysen ap-
partenait depuis toujours à la presse, dont
il reprit en 190O VAnnuaire, fondé pat Henri
Avenel, et à l'Implimcrie où il débuta com-
me metteur en page" a vingt an", C'est
chez Maurice Crcte de Corbeil qu'il lit ses
premières armes avec le plomb, c'est dans
cette maison, prodigieusement développée,
qu'il devait huir cil ayant pris des postes de
commande. 11 appartient a cette phalange
de journalistes de province qui turent bril-
lants il y a cinquante an?, et prit une place
de choix au Comité Je 1 Afrique franfaise,
à côté d'un grand journaliste, Harry Alis,
tué en duel par M. Le Chatelier, prutesseur
au Collège de Franec, et du beau-frère
d'Harry Alis qui assura sa succession com-
me secrétaire général du Comité de l'Afri-
que française, je veux dire notre excellent
ami Auguste 1 errier.
De Y Abeille de .Vi un -t t-Oise/ il passa à
l'imprimerie Lahure, y dirigea la revue
technique les Arts graphiquesf devint le col-
laborateur de Joseph Reinach et de Jules
Méline, à la République Française, et as-
sura le secrétariat général au Journal des
flt}bais.) de 1893 à 190O. il prit en 1921 la
direction d'Actualités l't, dit-on, de la Ré-
forme coloniale dont oneques personne n'en-
tendit parler. Fidèle à ses opinions conser-
vatrices, il fut de longues années directeur
propriétaire de la < otrespondance Républi-
caine Libérale.
Kntre temps, il lit quelques voyages aux
colonies. Si famille étant installée daDs
l'Inde depuis 1X15, il ,-e présenta en 1893
a la députation contre Henriquc Duluc dans
cette colonie, mais ?ans succès. Il fut plus
heureux en 190'j, uù l'amitié de M. Aristide
Briand et le peu de sympathie dont jouis-
sait la personnalité de M. J. Lcmaire, lui
permirent de battre de justesse ce dernier
député sortant. Il avait été élu sénateur de
l'Inde le Il) mars 19.4, en remplacement
de M. Crtebelé, démissionnaire, qui lui-même
avait succédé à M. Ktienne Flandin, émigré
d'Av;ùlon, dont il était député, vers Pondi-
chéry, où MM. Cu-belé et Lemairo en avaient
fait un sénateur.
A la Chambre comme au Sénat, M. Paul
Bluysen s'était fait inscrire dans les grou-
pes les plus avancés, mais il votait souvent
avec la droite.
Il fit quelques livres qui eurent un légi-
time succès d'estime, notamment sur Félix
Faure illtime, et Par;., à VExposition Uni-
verselle de 1889; j'ai rendu compte dans les
colonnes mêmes des Annales Coloniales, de
son dernier ouvrage, « La Route des Indes x.
C'était un garçon aimable et sympathique,
à l'allure un peu hautaine que soulignait
encore un monocle.. immuablement vissé a
son œil gauche. Affable, accueillant et cour-
tois, à défaut d'autres choscs, il avait tou-
jours une parole bienveillante pour ceux qui
le sollicitaient, un mot élogieux pour C(,Ilx
dont il estimait le caractère et le talent.
Peu habitué aux luttes de la tribune, il
joua dans les deux Chambre-, pendant vingt-
deux ans, 1111 rôle a«̃>*̃/. effacé, mais il y sut
conquérir et garder la svmpathie de ses col-
lègues. rr I;t ( 1 ,vs col-
3t. It.
Spécialise dans !̃•- que.-!'.ins coloniales, PHIII
IViiiy.siNi avait été de initions du gou-
veruememt génital l'Algérie à l'exposition
franco-britannique et ni Maraç.
r-ndant la guerre, il [ut chargé de plusieurs
mis.-lon.s de p!«opagaiiiic, n.. t a : : 111 n-t au Mav
Il fut l'a l'eue d'une propo.-it1r.11
que du Nord.
S:) réélection au\ élr.i^r.s .sénatoriales
l'Inde, en 1 V»~7. n'alla pa- .-ans difiicultés.
( tri -e somient qu'au début de janvier l'J.7,
M. (> !a\e 1 lomberg ayant retiré, sa caoïliii.,
lure, le- deux seuls candidate rfstés eu pré-
"1111: ,.!:t;"IIL :\1, ¡',llIl lîlay-vn et \l. V ittei, tré-
sorier-payeur des l-'.!alili--e:ueuls français de
l'Inde.
Arrivé le ti janvier à P nidiclit-iy, M Bluv
sen reçut des maires 0? e «tiseillers {'n,'I';I'i',
-tit (-,
d^ l'oaidicliéry et de Kar:k;d u:i accueil < !; ,
leureux. ii:t i- !
l'eu après. \f. Alattei j-ehrait sa candidature
P'Hie soutenir celle ole I. l.ederlin, sénateur
des YoSgej^ lloll r-V-lu.
KuJiii, M. Letlerlm -'cifaçait .son tour,
présenté dt' M. l.e Moignic. aller cja de M.
l'aul 1 '.enlevé.
Sur 108 inscrits et W votants, M. Paul Bluv-
son fut réélu sénateur par ..0 voix contre '1' i
M. l.e Moignie.
L' 11 mois après, le Iti février, le neuvième. I ̃
roîiu du Sénat se réunissait pour examiner V
du.-sier île.-, o)x rations électorales de. l'Inde. 1
'-oiis-cinniission cmp .>se<* >ie MM. Lnibet,
Manger et Henry Boy, concluait à la validation.
Kn;in, le 10 !11:1\',-. k- neuvième bureau
après avoir entendu tour a t.me, M. l.e Mm-
gnir. et, M. Paul Bluysen. validait ce dernier a
l*linai»miiié et, le i«.» niaes. des débats tmbh< s
au Si nat se terin'naient par la validation voli'e
a main- )<-\ces, de M. Pau! Binyscn.
PIERROTERIES
PAR MIR\NK-M \RRI.I I.K PVM-IN-
Au Royaume de Chimeiie, le poète est roi.
Sa loi est écrite parmi les étoiles sur la table
du ciel.
Que de messagers < e n.yaume -uns fron-
tière n'envoit-il pas 'par le momie! l'age-
Aniour avec son carquois, Piintemps, au
front adolescent couronné de piinieiol le.,
ylplw", lutins; sans <̃ impur tes giandc-,
dames les forêts, vêtue-' de leur robe veitc.
les fées, et ces jeunes piimes, les jardin-, au.
pourpoint tleuii de roses i t de lys.
Aujourd'hui, le distingué îédatteur en < hr f
de notre confièie le l'etit Matin do l'uni",
M. Paul I.atilte. qui porte avec grâce l'invi-
sible» et poétique «ouimine loyale, nous délè-
gue le plus charmant des ambassadeurs
Pierrot.
(iilles-Cygne, lii de Watteau, est arrivé
hier de Tunis. Il vous il i 1 ai tout de suite,
qu'il a une .une exquise. Ses chansons, ses
rires, -es désespoirs delnieux tintinnabulent
tour à tour .1 follement comme clochettes
d'or » dans sa tète et dans son cour.
t't c'est infiniment chai niée que j'en ai
écouté l'écho.
Mais voici Pierrot à Pari-, F? nn.'gie l'a- «
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