Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-08-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 août 1928 16 août 1928
Description : 1928/08/16 (A29,N126). 1928/08/16 (A29,N126).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451302q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
1
V.fNOT-"!VIBMB ANNBK. N* 186.
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Les Anna/es Coloniales
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MANDATS ET SOUVERAINETÉ
-
M. CamMu Mmm, qui IM rédadm- pnoé
cipal au niuMèe da Colonies, acm
-M» mè ihè»etfc èb*Mm M droit, qui donne
-patfois - peu trop l'ifflulim d'une suite dé
rapports administratifs juxtaposés, une étude
tort intéressante sur la mise en valeur des ter-
ritoires du Cameroun placés sous le mandat
français.
Incidemment, il aborde le très délicat pro-
blème de la nature juridique, du « mandat co-
lonial ».
Il range les diverses théories émises sur ce
sujet en quatre Rfoupes.
Pour une première catégorie d'auteurs, la
souveraineté sur les territoires à mandat appar-
tient à la Société des Nations, héritière des
Etats dépossédés par le Traité de Versailles.
D' autres invoquent l'article 119 du Traité
qui décide que l'Allemagne renonce à ses droits
et titres sur ses anciennes colonies en faveur des
principales puissances alliées et associées. Mais
on a fait remarquer, - avec juste raison, à mon
sens, que « les principales puissances alliées et
associées » ne constituaient pas une personne de
droit public et qu'on ne pouvait donc pas faire
reposer sur elles, considérées comme entité de
droit, la souveraineté des territoires à mandat.
Certains auteurs, dont l'autorité est considé-
rable. comme MM. Rouard de Card ou Fau-
rhille. ont soutenu que « les puissances alliées
ont tenu en suspens la souveraineté sur les ter-
ritoires soumis a mandat pour une période équi-
valente à la durée des mandats respectifs. »
C'est, nous dit M. Masson, la théorie de la
souveraineté - dite « retenue ».
- - - --
Enfin un dernier groupe d'auteurs, parmi les-
quels on peut citer M. le Professeur Paul Pic
et M. Albert Millot, admet que la souverai-
neté réside « virtuellement » dans la commu-
nauté des habitants qui peuplent la colonie,
étant seulement exercée, en fait, par la puis-
sance mandataire au nom de la Société des
Nations.
- -- -
Tcut en reconnaissant - et il a bien raison,
à mon avis - que cette dernière thèse est très
tUbtile, l'auteur paraît s'y rallier.
Sa pensée, toutefois, ne se dégage pas très
nettement, me semble-t-il. puisqu'il justifie ainy
la solution qu'il adopte :
u En fait, tout se passe comme si la sou-
veraineté était condensée en quelque sorte à
l'état statique et que son exercice soit dévolu
h la puissance mandataire sous réserve d'un
certain nombre de restrictions résultant des obli-
gations énoncées par le pacte. »
.l'avoue rte pas saisir très bien ce que peut
r:\rc cette souveraineté « condensée en quelque
sorte à l'état statique».
La vérité, c'est que M. Georges Masson,
- avec' tous les juristes qui jusqu'ici on écrit sur
cette matière des (4 mandats coloniaux » n'a pas
libéré son esprit de ce concept de « souve-
tainetâ » qui, pourtant, ne se trouve ni peu ni
prou, ni « condensé » ni « dilué ». ni à l'état
statique ni à l'état dynamique dans la notion
de mandat colonial. Et, naturellement, comme
tous les juristes qui ne peuvent pas concevoir les
tapports de droits entre gouvernants et gou-
vernés autrement que sous la forme d'autorité,
M. G. Masson est obligé de faire appel à
l'idée de « souveraineté ».
Mais, j'ai essayé de le montrer dans une
étude sur la notion juridique de mandat colo-
nial que M. Georges Masson a bien le droit
d' ignorer, on peut aujourd'hui dépasser la no-
tion classique de souveraineté et envisager les
rapports de droit entre gouvernants et gouvernés
I/US un angle nouveau. Dans ce droit public
nouveau, les gouvernés ne sont pas, nécessaire-
ment, les sujets du gouvernant, le gouvernant
n'est pas, nécessairement, le souverain des gou-
vemés, Les uns et les autres, gouvernants et
gouvernés, sont des collaborateurs qui travail-
lent à une œuvre humaine de civilisation et d'or-
dre social et qui n'ont de droits qu'en fonction
de cette oeuvre.
C'est ce que dit sans le vouloir peut-être
très clairement - M. le Professeur de Lapra-
delle, cité par M. Georges Masson, quand il
écrit :
((. Lorsque la population est en mesure de
(ormer elle-même immédiatement un Etat, il n'y
a purement et simplement qu'à le reconnaître,
mai s lorsque cette population n'est pas encora
en mesure d'assurer la responsabilité politique
(et pour ma part j'ajouterais : et sociale) inter-
nationale des Etats, alors c'est un Etat parti
culier membre de la Société des Nations, qui
..doit assurer la tutelle de cette population. » --
Et c est à ce concept nouveau de droit public
que le délégué belge à la Commission des Man-
dats faisait allusion, lorsqu'il écrivait, dans son
rapport présenté au cours de la huitième ses-
sion : cc .Je n'entrerai pas dans une controverse
.fort intéressante' sur la question de savoir où ré-
side la souveraineté. Nous nous trouvons en
présence d'une institution nouvelle. La science
décidera dans quelle mesure on peut lui appli-
quer les anciennes notions juridiques. »
Cette institution nouvelle de droit colonial est
encore à l'état d'ébauche, mais je pense qu'elle
est appelée à servir de base à une doctrine
extrêmement féconde qui; du droit colonial,
passera, dans un avenirlius ou moins éloigné,
dans le domaine du droit international général,
pour régir les rapports non seulement des Etats
avec leurs colonies, mais des Etats eux-mêmes
entre eux.
Quand cette évolution juridique, qui s ébau-
che à peine, je le répète, sous nos yeux, sera
achevée, tous les rapports entre gouvernants et
gouvernés, dans tous les El.. et entre le*
Etats eux-mêmes ne seront plus commandés par
le principe de souveraineté, par le principe né-
célien de rautorité qui s'impose par le seul
fait qu' elle est l'autorité, mais par un principe
de droit infiniment plus souple faisant rentrer
le droit public dans les mêmes cadres que le
droit privé qui a, depuis longtemps, rejeté tes
concepts d'autorité et de souveraineté pour tes-
remplacer par Ceu* d'ofdre «* ifc collaboration.
I .ft*e,i*0M«cêt!«s idwtlMent que
tout/ homme libre. pétait souverain et avait le
droit de ae faire justice, ou d'en appeler au
juaeaatptdn Dieu.
NOUI aVOlM reDODCé à ce concept pour les
« individus », mais nous l'avons conservé pour
les <( Etats ». L'introduction, dans notre droit,
de la notion de « mandat colonial » nous an-
nonce que l'heure est venue d y renoncer pour
les « Etats » comme pour les individus.
Cette compénétration, pal la notion de « man-
dat », du droit colonial et du droit public gêné.
ral, est déjà sensible dans la matière du droit
du travail.
D'après l'article 4 du mandat du Came-
roun,
« La puissance mandataire devra :
« I ° pourvoir à l'émancipation éventuelle de
tous esclaves et dans un délai aussi court que
les conditions sociales le permettent, faire dis-
paraître tout esclavage domestique ou autre ;
« 20 Supprimer toute forme de commerce
d'esclaves ;
« 3° Interdire tout travail forcé ou obliga-
toire. sauf pour les travaux et services publics
essentiels et sous condition d'une équitable ré-
munération ;
« 40 Protéger les indgènes contre les frau-
des et la contrainte par une surveillance attentive
des contrats de travail et du recrutement des
travailleurs. »
En vertu de ces principes du mandat, toute
une législation réglementaire a été instituée, au
Cameroun, par la puissance mandataire, par les
arrêtés du 9 mars 1927 portant réglementation
du régime des prestations, des 16 février 1917
et 24 janvier-1 0 février 1920 réglementant le
portage, du 4 août 1922 réglementant les for-
mes et conditions des contrats privés de travail
entre particuliers.
Ne trouvons-nous pas là jusque dans le détail
de la procédure de contrôle par la Société des
Nations, une réplique des principes inscrits dans
la Charte du Travail et dans la partie XIII du
Traité de Versailles >
CKenne Antonelti,
Député de la Haute-Savoie, Rap-
porteur du budget de l'Algérie et
des protectorats.
LE COLONEL FAUCHÉ
comnrtandfent militaire des Antilles
-60
I.c lieutenant-colonel Fauché, de l'état-
major particulier de l'infanterie coloniale,
officier d'ordonnance du Ministre des Colo-
nies, vient d'être nommé commandant supé-
rieur des troupes du groupe des Antille.
Nous ne Jiowyaua L*«mtenf»nt-
cotnnel Faurhe quitter le cabinet de M. Léon
Perrier sans rendre hommage à son empres-
sement à rendre service à tous ceux qui ont
ru recours à son obligeance et à son bon
esprit de camaraderie qui est du reste de
tradition chez les marsouins. Par sa déjà
longue carrière coloniale le Lieutenant-co-
lonel Fauché saura remplir à la satisfaction
de tous les hautes et parfois délicates fonc-
tions pour lesquelles ses qualités d'adminis-
trateur l'ont fait désigner.
Une vUe à la Cité sénégalaise
.81 -
Les officiers élèves de l'Ecole d'application
du Service de Santé des troupes coloniales de
Marseille qui se sont rendus aux camps colo-
niaux de préjus ont visité la « Cilé - sénéga-
laise » construite par les soins du colonel Lame.
commandant d'armes de Fréjus.
Partisan convaincu du maintien des traditions
et coutumes ancestrales chez nos indigènes, sa-
chant par une longue expérience combien l' in-
digène devient accessibl e à tous les mauvais
conseils lorsqu il se détache de ses qualités pri-
mitives, et devant le flot montant des idées sub-
versives comme devant l'audace de leurs pro-
pagateurs, le colonel Lame a cherché à res-
treindre les ravages. C'est ainsi qu'il a créé la
« Missiri » qui, au demeurant, n' est que la
« pierre angulaire », ou si l'on préfère, le fût
de l'arbre duquel jailliront les branches, c est-
à-dire les cases in igènes pour former la « Cité
sénégalaise ».
Ue même qu autrefOIs, l eglise tut, avec le
château-fort, l'embryon qut donnait naissance
aux villages, puis aux villes, la « Missiri JI,
qui symbolise le Pays noir, qu'il soit musulman
ou fétichiste, devait dans l'ordre logique sortu
la première du sol.
Dans ce paysage de Provence, à la flore exo-
tique, la « Cité sénégalaise », parsemée de
cases indigènes et de quelques termitières, avec
au loin les sites agrestes de l'Estérel et des
Maures, on obtiendra l'illusion fidèle de l'Afri-
que noire. « Toumané » retrouvera son milieu
ancestral des bords du Niger sacré ou des rives
de 1 Oubangui sauvage, et quelle ne sera pas
sa fierté quand la « Cité sénégalaise ». deve-
nue centre touristique pour les hivernants et les
estivants de la Côte d'Azur, il pourra faire
admirer les beautés de son pays.
Le geste si généreux du colonel Lame nous
révèle le secret de la valeur de notre Année
Noire.
/fIono'.
Le vin à l'honneur à Pondichéry
« ♦«
Pour la première jois dans l'Inde française,
une grande manifestation en l' honneur des pro-
duits français, et notamment des vins de France,
a été organisée par M. Gaston Gérard, député,
maire de Diion. sous In brésidence dn Gautier-?
neur à Pondichéry. -----.
Le succès a été considérable et l'orateur a
Mé mgÊtmmf acclamé.
-, On sait que M. Gall- Gérard a fait di-
tournées de propagande vinupliile Jant
WpilrPIVIliVVliVCFfi Crr JlFnfn^ir,
(Par dépêche.)
A la frontière Syneme
»♦> :
Pas d'autre Êitficullê importan-
te entre la TwKtde et la Frfjpç
que celle aut a trait à la frùnture
syricnne. La Milliet le rappelait dans un
article qui a fait quelque bruit, en ajoutant
que les liens d'amitié qui unissaient les deux
nations étaient trop anciens pour que le dé-
saccord persistât. « On sait l'amitié tradu
tionnelle et historique qui existe entre la
Turquie et la France. C'est à travers la ma-
niéré française de votr et de penser que la
Société ottomane, elle-mêm.e, qui éprouvait
la nécessité de la rénovation et du progrès,
a pris contact, pour la première fois, avec
la civilisation européenne. »
De là, chez les Turcs, un désir arrêté
d'arranger le plus tôt et le mieux possible
la question de la frontière syrienne. Le Mi-
nistre des Affaires Efrangères de Turquie
l'a déclaré en termes très nets, et a tendu of-
ficiellement la main au gouvernement fran-
çais : la Milliet affirme qu'il n'y a qu'à la
prendre.
Là-dessus, elle publie une lettre envoyée
par un de ses correspondants de Paris. Ce
dernier a assisté à deux banquets officiels,
donnés à VAmbassade ; il y a rencontré
beaucoup d'hommes politiques, parmi les-
quels M. Poincaré, dont il dit que ce n'est
Pas un simtle Président du Conseil, mais un
chef; les deux mots, en effet, ne sont - pas
nécessairement synonymes. Eloge de M .Poin-
caré qui, pendant l'occupation de l'Anato-
lie, désapprouvait la politique grécophile de
M. Lloyd George. Eloge des autres convi-
ves qui, tous, se montraient partisans d'une
entente cordiale avec la Turquie. Mais ces
Parisiens sont courtois, polis, flcitts de Pré-
- 1
venance pour les étrangers, et Von se trou-
vait à la fin de repas bien servis t
Loin de la poire et du fromage, le corres-
pondant de la Milliet réfléchit à la valeur
de ces témoignages, et distingue entre « trois
France. (c'est le titre qu'il donne à son ar-
ticle) : 10 celle des agents qui sont sur la 1
frontière syrienne, et qui feraient battre les
murailles entre elles ; 2° celle des Français
de Péra c qui ne peuvent s'accoutumer à la
Turquie nouvelle » ; 30 celle des « traditions
"umailles et libéralt's., La troisième seule
est en Turquie l'objet d'une affectueuse ad-
miration. C'est la vraie, celle sur aui l'on
compte pour anniltiler la mauvaise humeur
ou la mauvaise volonté des autres.
La veille dit jour où était publiée cette
correspondance, la Milliet écrivait ces lignes
qui en sont une préface éloquente .- -
« La démocratie turque, dans ses lignes
générales, ne diffère guère de la démocra-
tie française qui est sortie victorieuse des
dernières élections. Les intellectuels turcs et
français, que rapprochent des sentiments
communsf peuvent-ils ne pas être affectés
du moindre malentendu et de la moindre
blessure portée à leurs sentiments? »
le suis avec une attention très soutenue tl
une bienveillance dont j'ai donné ici main-
tes preuves, l'évolution de la démocratie tur
que, et c'est peut-être pour cela que flthi/c.
rais un peu avant de souscrire à ce rappro-
chement intime entre la Turquie contempo-
raine et la France de mai 1928. Mais j'hi
siterais moins à approuver complètement III
aeuxteme partie de ce passade : le seul fait
que la Turquie nouvelle se réclame de notre
tradition, de nos idées, de nos conceptions
politiques et sociales, a pour résultat que vos
intellectuels regardent de soit côté m,ec sym-
pathie, et que les propos échangés à VAm-
bassade, après deux banquets officiels, sont
autre chose que des compliments de circons-
tance ou des manifestations délicates de di-
gestions reconnaissantes.
, Mario Jtousfon,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
La main d oeuvre
dans les exploitations forestières
Dans une région comme la Côte d'Ivoire
où la main-d'œuvre indigène devient de plus
en plus rare pour des raisons qu'on ne peut
préciser mais que les exploitants forestiers
connaissent bien, l'idéal serait comme M.
Léon Geraud le préconise de se passer de
cette main-d'œuvre en lui substituant un ou-
tillage mécanique.
L'honorable directeur général des Consor-
tiums forestier et maritime des grands
réseaux français écrit, ainsi que le rappelait
M. Mario Roustan dans les Annales Colo-
niales du 13 août, M. Léon Géraud, dis-je,
écrit que la besogne la plus pénible et de
beaucoup est celle du débardage.
Il faut, en effet, environ 150 hommes pour
tirer une bille de 3 tonnes sur le sentier qui
mène à la rivière ou à la voie ferrée. Bien
que le charriot à patins glisse sur une plate-
forme de rondins, c'est un gros effort à dé-
velopper et en effet une rude et parfois dan-
gereuse besogne que l'on supprime par l'usa.
ge d'une voie Decauville permettant le dé.
bardage par wagonnets tirés par une locomo-
tive.
Mais cette voie Decauville exige la cons-
truction d'un ballast très résistant, souvent
très difficile à établir sur le sol spongieux et
marécageux de nombreux endroits de la fo-
rêt. Avec quel outillage construire ce bal-
last, si ce n'est avec la main-d'œuvre indi-
gène représentée par un strict minimum de
cent individus pour chaque chantier d'ex-
ploitation? C'est donc cet effectif minimum
de cent indigènes qu'il faudrait assurer à
chaque chantier d'exploitation.
Radiotéléphonie
Deux réceptions intéressantes ont pu être
effectuées à l'Observatoire de Tananarive
dans la tçUée du u juin 1918.
La première a eu lieu de 19 h. à 20 h. 15
temps de Madagascar, c'est-à-dire de 16 h.
à 17 h. 15 TMG. Un même texte fut trans-
mis successivement en anglais, français, hol-
landais, allemand, et résumé dans une cin-
quième langue qui ne put être identifiée,
peut-être en tchèque. Voici brièvement ce que
l'on a recueilli : Allo 1 c'est le secrétariat
de la Société des Nations de Genève qui
vous narle. L'orateur narlt devant le mi-
crophone de l'appareil téléphonique du se-
crétariat à Genève. La transmission se fait
par câble jusqu'en Hollande, et l'émission
est assurée par le poste hollandais de Koot-
wijk, indicatif P.C.L.L. longueur d'onde
18.7 mètres, puissance 25 kilowatts. Le se-
crétariat de la S. D. N. s'était fixé comme
objectif de participer à des essais purement
techniques, pour étudier la possibilité de
transmissions radiotéléphoniques à grande
distance. L'antenne de Kootwijk, qui avait
été construite pour des émissions dirigées
vers les Indes Néerlandaises, a été transfor-
mée de manière à émettre dans toutes les
directions. Jusqu'ici les accusés de réception
qui sont parvenus à Genève peuvent être
répartis géographiquement entre trois grou-
pes. Le premier comprend quelques stations
européennes, anglaises de la British Broad-
casting Corporation, hollandaise de Nimè-
gue, tchèque du Radio^Journal de Prague.
Dans le second groupe on classe les audi-
teurs du bassin méditerranéen. Un navire a
entendu à Messine, Malte, Gibraltar. Un
amateur d'Oued-Tebnès (Algérie), un autre
de Jaffa (Palestine), de Bizerte (Tunisie), de
Suez, etc. Enfin, dans le troisième groupe
plus étendu, on range plusieurs auditeurs
des Indes Néerlandaises (J ava, Sumatra),
des Indes anglaises (Bangalore, Colombo),
d Afrique (Gardatui). Jusqu ici, aucune ré-
ponse n'est venue des Etats-Unis, où, cepen-
dant, les amateurs sont nombreux. Il est
possible que l'heure où se font les émissions
ne soit pas favorable au parcours des ondes
vers l'Ouest. La séance de ce soir est la der-
nière de la présente série. On tecommencera
les expériences dans quelques mois, lorsque
les réponses seront toutes parvenues. Au be-
soin, un utilisera une antenne ayant des ef-
fets directifs déterminés pour telle ou telle
légion, En terminant, l'orateur remercie les
auditeurs qui ont bien voulu accuser récep-
tion à Genève, et demande à - ceux - de - ce soir
d'en faire autant.
2° La seconde audition, vers 20 h. 40,
tempAle Tananarive et 23 m. 50 de longueur
d'onde, était encore plus intéressante pour
Madagascar, puisqu'elle consistait en un
journal parlé donnant les nouvelles du jour
en français. Malheureusement cette audition
était troublée par la réception simultanée de
cette téléphonie et d'une télégraphie modulée
puissante, émise sur la même longueur d'on-
de. On n'a pu entendre que des fragments,
et sans savoir de - quelle station ils éma-
naient. A titre de simple rapprochement, on
peut dire que Bordeaux-Croix d'Hins a fait
dernièrement des essais sur cette mfmc lon-
gueur d'onde de 23 m. 50. -. °.
AtUbservatfnre, la reception se taisait
confortablement sur haut-parleur. Le mon-
tage employé, détecteur symétrique et super-
réaction suivi de deux lampes basse fré-
quence, soit quatre lampes en tout, diffère
peu de celui déjà utilisé par une personna-
I lité bien connue de Tananarive, dont la mo-
destie laisse dans t'ombre de nombreux suc-
cès.
L'Aviation Coloniale
Propagande
Lu Société des Usagers de la Naviga-
tion Aérienne (S. V. N. A.), qui vient de se
fonder Ú Paris,, rue Serpente (llôlel
des Sociétés Savantes), nous semble de-
voir être un excellent organe de propa-
gande en faveur de la navigation aérienne.
Cette Société, présidée par M. Clément
Laval, a pour buts principaux :
De recueillir et centraliser toutes obser-
vations ou suggestions relatives au fonc-
tionnement des lignes de navigation
aérienne.
De préparer toute documentation unie et
produire à ses membres les renseigne-
ments pratiques qui leur permettront d'uti-
liser dans les meilleures conditions possi-
bles les ligues existantes ou celles à créer.
De contribuer au développement de la
navigation aérienne en faisant toute pro-
pagande nécessaire pour augmenter la
clientèle des lignes de transports aériens
en particulier, et le nombre des usagers
de l'aéronautique en général en utilisant
pour cela, et en créant au besoin, tous
moyens de publicité, revues, journaux,
brochures, tracts, affiches, réunions, con-
férences, etc.
En un mot, s'occuper de toutes les ques-
tions qui peuvent intéresser directement
ou indirectement les usagers de la navlgn-
tion aérienne.
L'hydravion « La Frégate »
Le vice-amiral Krûcliot, inspecteur des
services aéronautiques de la Marine, a.
quitté Toulon.
Av^int son départ, il a donné ses ins-
Iruetions pour le transfert à Paris de la
l'réaflte, l'hydravion du lieutenant de vais-
seau Paris, ramené des Açores à Toulon,
pnr le Dugtiay-Trouin.
lu appareil a eie ueposé (levant 1 aieiier,
à bois, dans l'arsenal en face le magasin
général. Les pièces sont minutieusement
emballées en présente des monteurs spé-
cialistes. Elles seront dirigées sur Paris.
Le mécanicien Cadiou et le pilote Marrot
sont encore à Toulon, mais le lieutenant
de vaisseau Paris regagne la capitale où
il sera reçu par le ministre de la Marine.
Ajoutons, et ceci tout à l'honneur de l'Of-
fice National Météorologique, que le com-
mandant Paris a déclaré que les renseigne-
ments fournis par les services dirigés par
le général Oeloambre lui ont. été fort utiles.
Alain Gerbault
Alain Gerbault ayant terminé les répara-
tions du Fire Crest a quitté Saint-Vincent
du Cap Vert pour Le Havre et les Açores.
Pour Jean Galmot 1
.,.
Le terme a d'empoisonnement » officiel.
lement prononcé à propos du décès inat-
tendu de l'ancien député Jean Galmot sug-
gère, en attendant les résultats de l'enquête
judiciaire actuellement ouverte, quelques ré-
flexions générales sur la mentalité et les pra-
tiques des populations noires, en l'espèce, de
celles des Amériques Nord et Sud, en par-
ticulier de notre Guyane française.
loutes ces populations, originaires du
grand foyer d'Afrique, y ont importé et ja-
lousement conservé, avec des modalités di-
verses, sans doute, selon les lieux et le temps
écoulé, leur mentalité primitive et essentiel-
lement fétichiste. On les retrouve en grand
nombre jusque dans les Etats Sud des Etats-
Unis, qu'elles peuplent en d'imposantes
agglomérations. Or, la vigilance et la sévé-
rité bien connues, pourtant, des lois améri-
caines n'ont pu encore à ce jour extirper de
cet élément nouveau venu, ses pratiques an-
cestrales cl envoûtements et de sacrifices hu-
mains. Les noirs s'y livrent toujours, en se-
cret sans doute maintenant, mais selon des
rites que domine une indéracinable coutume.
Il suffit de citer le a vaudou 9, vraiment ter-
rible. (sacrifices rituels des petits entants).
En ce qui concerne toutefois nos popula-
tions noires de Guyane (dites à tort créoles,
comme celle:: de tontes nos vieilles colonies
ti'aiHpHrs) c'est un peu différent. Nos « créo-
les » noirs constituent partout une population
foncièrement 'louce, disons le vrai mot : re-
signée. Résignée, parce que l'empreinte de
l'ancien esclavage les a marqués jusque dans
leur descendance, qu'ils le savent et qu'ils le
sentent. UT. à l'esclavage antique et somme
toute si anodin, a succédé à leur détriment
cette nouvelle forme d'esclavage que l'indus-
trie moderne appelle aujourd'hui à son aide
et semble payer de ses deniers. Toujours la
férule, mais, cette fois. combien dure. Voyez
les travailleurs noirs des champs de cannes
à sucre, à la Réunion. la Martinique et la
Guadeloupe. Mais qui donc les interroge ?
Or, ce qu'on nomme le « progrès nw
deme » n'a jamais pli, en dépit des contin-
gences et du malheur de tous les temps, en
Guyane comme aux Etats-Unis, arracher de
leurs population^ de couleur ce qui touche
aux racines mêmes de leurs plus primitives
croyances - qui dit « croyances P, en l'es-
pèce, dit « coutumes JI, à savoir : roh-
session (d'ailleurs universelle dans le monde)
des puissances invisibles, la néressit. rituelle
(oti même non) de les apaiser, rauto-sugges-
tion des sacrifices indispensables au honheur
du clan ou de l'individu. Races devenues,
avec le ma lheur des temps, non seulement
résignées, mais essentiellement suggestion-
nahlc. auxquelles il suffit aujourd'hui
d'une injonction, d'une offrande, d'une per-
suasion quelconque, d'un phénomène météo-
rologique, d'un affront supposé ou pro-
voqué pour que se d(V;lanchent en elles
les ressorts d'un pauvre mécanisme cérébral,
toujours prêt à fonctionner au moindre ap-
pel et servi par une science redoutable des
pratiques occultes et des poisons qui tuent.
D. Victor Rrocfsarct
Ancien, secrétaire général du Cou-
ocrnemt'.nl de. la Hu\iane.
Dépêche et commentaire
Fn détachement de 28 gendarmes et de
40 soldats de la Guadeloupe et toi autre de
50 de la Martinique ont été embarqués hier
à Forl-de-France sur le Biskra. à destination
de Cayenue. (Par dépêche.)
*
* *
D'autre part, 1 : Populaire informe, au su-
jet de deux des plus sinistres figures de la
Guyane, M. Gober, ancien inaire de Cayenne
et le Procureur Simonneau.
A propos, qu'est donc devenu M. (;o/It'r,
dont la maison fut incendiée a!l cours de
l'émeute l
De bonne source, on assure, qu// vo;j,ite
actuellement vers la L'rance, en compagnie
du procureur Simonneau.
Le Porto-Rico nous apportera, le 18 août,
ces dtllx personnalités dit monde col onial.
qui, par un don vraiment étrange, ont su
quitter la Guyane à temps.
Ils se sont, en e 1 la
Ils se! solit, e;t f fet, 1(i
fin du mois passé, ouelques jours seulement
l'tTHfI.Hillllt el,, .11. ¡¡'Illl (;,dm¡)I,
avant l'assassinat de M. Jean Galmot.
L'Italie en Afrique
i <–
H,p,);¡¡J,mt. aux articles publiés par des jonr-
n:ui\ fmncfij* au sujet des nspiratious italiennes
en Ai'ïnue. le (lioinale d'Italie), dans un article
d'allure oflieieuse, uflinno que l'Italie ne de.
îiiitiitle à la France aucune concession, mais al,
tend seulement de celle-ci des snlisfoejions ,', 111-
Ic.riues a ses engagements en ce qui concerne
exclusivement les conventions tunisiennes et les
compensations coloniales au delà des frontières
de I.ihvo
l'i)?ir Ifi Tunisie, assure le Oiornale d'Ilalia.
l'Italie i?(' demande fias autre chose, epie le ri
nouvellement pour une durée convenable, de*
conventions de. 181V> actuellement renouvelées de
hois mois en trois mois.
Quant, nux compensations coloniales 1'11 Afri-
que. !e Ciiomalc d'Ilalia les invoque en vertu de
l'article 13 du pacte de. Londres, dont les condi-
tions, selon lui, n'ont- paslistes pnr l'accord franco-italien de 1f)1) pour ):t
l zone de Ohadarnès.
"",,/ journaux français, poursuit le (liornnlt)
d'Ilalia, se sont alarmés par<-e que l'Italie au-
rait indiqué une. :<>ne destinée à rétablir l'écono-
mie caravanière de toute la Libye.. La revendi-
cation du lac Tchad para il-elle excessive au.r
"oloniau.r français ? Mais peut-on satisfaire à
I'al,;irlr Il quelques milliers de kilomètres
d ; sable, nu avec un. oasis. ou avec un nuits ?
\'I/I/' demandons encore : la lijine du. lae
"tchad. est-elle réellement essentielh' pour la liai-
son île l'empire français en Afrique ?
Le lournal demandé qu'on renonce aux polé-
miques, qu'il soit fait des contre-propositions
tenant compte que les compensations duos il
l'ltulie doivent être proportionnées aux accrois-
sements coloniaux que la France a obtenu par
line guerre qui fut un effort corfimun.
F.spérons que nous n'irons pas jusqu'à décla-
rer que le Tchad n'est pas un territoire fran-
çais.
L'assassinat de Jean Galmot
1 Il
Le Ministre des Colonies a reçu du gou-
verneur de la Guyane l* Vb- et le le août,
des renseignements circonstanciés tût L'en-
semble des troubles survenus à Cayenne
la semaine dernière, à la suite de la mort
de M. Jean Galmot.
Depuis t'agitation qui, heureusement
sans incidents graves, avait coïncidé avec
la dernière période électorale, le calme
était rétabli dans la colonie. Mais une ma-
ladie subite de M. Galmot, et les causes de
sa mort, sont venues surexciter à nouveau
le sesprits. Dans la journée du samedi 4
août, AI. Galmot se déclara latigué et se
présenta le lendemain à l'hôpital Saint-
Paul pour y recevoir des soins. Vers 19
heures, le docteur lliviérc:, qui le soif/naïf.
ainsi que M. Quintrie, nouveau maire de
Cayenne, venaient déclarer au gouverneur
que le malade était dans un état très grar<\
avec tous les symptômes d'un empoisonne-
ment par l'arsenic. Le Itmdi H. à sept heu-
res, M Galmot expirait, après avoir dé-
claré qu'il se jugeait empoisonné pav une
tasse de bouillon que sa domestique, nom-
mée Adrienne, lui avait servie.
Le bruit de su mort, survenue dans tft's
circonstances aussi suspectes, se répandit
aussitôt dans la ville, lit milieu de la cons-
ternation générale, un agent de la Munici-
palité, nommé Laroxe, connu comme étant
un adversaire déclaré de M. Galmot, purul
se réjouir de cette mort, et son attitiu/e pro-
vocante déchaîna contre lui la population.
Poursuivi et lapidé, il succombait aussilùt.
Presque au même montent, M. Jionrgarel.
Conseiller Général, adversaire de. Af. Gal-
mot, passait à hicqclette. If était assailli par
III foule, où se trouvaient de nombreuses
fcfnincs. et tué d'ait coup de fusil, tandis*
que sa bicyclette était mise en pièces.
L'uttroupenienl. devenu considérable. w
se dispersera que nuonenfuncnient, ta. (mile,
commentant les nouvelles et recherchant,
selon ses présomptions ou ses su pposittons,
les ailleurs III Il il il du 0 au 7, la foule se rendait au do-
micile d'un ancien Conseiller municipal,
nomme Théhia. et le trouvait réfiuiie dans
un grenier entre deux matelas, où il était
tué. La maison de ce dernier fut saccagée
ainsi que celle de M. Gober, ancien maire,
absent de la. colonie. La foule allait ensuite,
avec la même exultation, au domicile d'un
autre Conseiller muni< ipul, M. Jubel, et le
mettait également à mort. Le chef du Ser-
vice de l'Enseignement, M. Jean dément,
qui était aussi ' portait l'hostilité de la population, s'était
réSunié. successivement au Coltèqe, nuis
sous la protection des autorités, à l'Ili'untal,
d'où il parut plus siïr de le. transférer a la
Prison Civile. JJlessé au cours rl{¡.})!,
jert, il fût pourchassé pur la multitude jus-
que dans la prison, où. il mourut. Iai foule
poursuivit également 'un employé du Tré-
sor, M. Lustuche Saint-Yves, qui avait af-
firmé publiquement sa satisfaction de ht
mort de M. Galmot, et dont les propos
avaient ainsi surexcité (a population.
Secondées par la gendarmerie et les
hommes de troupe disponibles, tes Autori-
tés administratives ont, pendant ces truu-
bles, réussi à assurer la protection, d'au-
tres personnes menacées. Adrienne, la Ilo-
mestique, accusée par M. Ualmot, a pu
être transférée, sous un déguisement, à /tl
jtrison. Les forces restreintes que le Gou-
verneur pouvait cmplouer, obligé qu'il
était d'assurer la surveillance de la pupu-
lation pénale et de préserver, sur divers
points tic la ville, les services publies,
n'uni pas permis de rendre totalement irn-
nossiiilcs les attroupements qui se for-
maient par suite de l'état d exaspération
violente de la population. De filus, la tien-
darmerie et la troupe, pour éviter de plus
grands malheurs, n'ont pas voulu, fuite
usage de leurs armes. Leur attitude a été
d'autant plus méritoire qu'un gendarme a
été blessé d'un coup de [eu. Enfin, la Mu-
cipalitê a prêté au Gouverneur le plus
large concours, et son assistance a {tennis
également de limiter le nombre des vic-
times.
L'instruction jutliciaiie se. piotrsuit sans
fiiihlcsse, mais n'a pus encore donne de
résultats tfécisifs. I.'autopsie et les analyses
nit'tl icales, que remhiient. nécessaires les
circonstances du d,:,'(',S tI" M. Galmot, ont
lieu sous la direct ion du chef du Service,
île >ant<1 de la Colonie, M. le mt'dccin lieu-
Ictta nl-colonel Canimuze, assiste de A/. ",
médecin eoniiiitindoiil l'aiu et fil. A/, le doc-
leitr llivii'rez, ainsi que de M. le pharma-
cien militaire- Parier. Elles ont tics mainte-
nant révélé des lésions qui. sont le résultat
de l'inqestion de substituées !oie s et
ayant entraîné ta inorl.
L'intervention de la iusliee s' t'xerce acti-
vement sous la directiim du chef du Ser-
ciee judiciaire hité-rimaire, le titulaire, M.
Simonneau, )>rçeureiir qé-néral, s'étant em-
bavqué en eongé de • nii valcsccnce pnur la
France.
la suite, des rcnso/iqnemoiits détaillés*
qu'il vient de. recevoir du, yinivenicur de la
Guyane, le ministre des iJolonies u. prié
celui-ci. de transmettre, aux troupes ses féli-
citations fnvir leur attitude en même temps
que l'expression, tic sa sympathie au gen-
aii.
gouverneur d'exprimer au maire et à la
municipalité de Caynne les remerciements
du Gouvernement pour le concours qu'ils
ont aftptirti'' au rétablis^ctnsnl de l'ordre.
<. 4
îépêches de lirâdcchine
e
Contre le « Su i ra »
L'e rptiricncc entreprise le mois dernier
au haras de Saigon par les vétérinaires Le
J.onet et liroudin dans le but de démontrer
ta valeur euralive du traitement H. 1.. H.
(Broudin, Le Louet, Romarg) dans la ma-
ladie a surra », a don mi des résultats
concluants. Cette expérience, qui a confir-
mé les résultats antérieurs, démontre que
te surra a été vaincu.
(Indopacili.)
V.fNOT-"!VIBMB ANNBK. N* 186.
Lmmjumo : I» CËHTBÊÊ»
JHUDI soin, 16 AOUT le2K
MMijgmmm
Rédaction & Administration :
M, M H MHMir
PAUIS o->
lÉjUI.» bpUVRI IMT
- «tMCHUJKU IM4
Les Anna/es Coloniales
Le» annonces et réclames sont reçues au tD#imik«avtTrfUuKr® s • Marcel nRUuCIIDIKEU L et L-G ̃»»**̃> THIBAULT ̃ nco«vw ̃ Tous les artieles publiés dans notre journal ne peuvent
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bureau du lour".
IBOHNEIEITS 4
avec le supplément illustré :
u. 6. 3 IMl
Franc* tl
Cotonies 120» 06» *»
ttra. 110. Wt M»
On s'abonne sans frais daOP
tous les bureaux de poste.
MANDATS ET SOUVERAINETÉ
-
M. CamMu Mmm, qui IM rédadm- pnoé
cipal au niuMèe da Colonies, acm
-M» mè ihè»etfc èb*Mm M droit, qui donne
-patfois - peu trop l'ifflulim d'une suite dé
rapports administratifs juxtaposés, une étude
tort intéressante sur la mise en valeur des ter-
ritoires du Cameroun placés sous le mandat
français.
Incidemment, il aborde le très délicat pro-
blème de la nature juridique, du « mandat co-
lonial ».
Il range les diverses théories émises sur ce
sujet en quatre Rfoupes.
Pour une première catégorie d'auteurs, la
souveraineté sur les territoires à mandat appar-
tient à la Société des Nations, héritière des
Etats dépossédés par le Traité de Versailles.
D' autres invoquent l'article 119 du Traité
qui décide que l'Allemagne renonce à ses droits
et titres sur ses anciennes colonies en faveur des
principales puissances alliées et associées. Mais
on a fait remarquer, - avec juste raison, à mon
sens, que « les principales puissances alliées et
associées » ne constituaient pas une personne de
droit public et qu'on ne pouvait donc pas faire
reposer sur elles, considérées comme entité de
droit, la souveraineté des territoires à mandat.
Certains auteurs, dont l'autorité est considé-
rable. comme MM. Rouard de Card ou Fau-
rhille. ont soutenu que « les puissances alliées
ont tenu en suspens la souveraineté sur les ter-
ritoires soumis a mandat pour une période équi-
valente à la durée des mandats respectifs. »
C'est, nous dit M. Masson, la théorie de la
souveraineté - dite « retenue ».
- - - --
Enfin un dernier groupe d'auteurs, parmi les-
quels on peut citer M. le Professeur Paul Pic
et M. Albert Millot, admet que la souverai-
neté réside « virtuellement » dans la commu-
nauté des habitants qui peuplent la colonie,
étant seulement exercée, en fait, par la puis-
sance mandataire au nom de la Société des
Nations.
- -- -
Tcut en reconnaissant - et il a bien raison,
à mon avis - que cette dernière thèse est très
tUbtile, l'auteur paraît s'y rallier.
Sa pensée, toutefois, ne se dégage pas très
nettement, me semble-t-il. puisqu'il justifie ainy
la solution qu'il adopte :
u En fait, tout se passe comme si la sou-
veraineté était condensée en quelque sorte à
l'état statique et que son exercice soit dévolu
h la puissance mandataire sous réserve d'un
certain nombre de restrictions résultant des obli-
gations énoncées par le pacte. »
.l'avoue rte pas saisir très bien ce que peut
r:\rc cette souveraineté « condensée en quelque
sorte à l'état statique».
La vérité, c'est que M. Georges Masson,
- avec' tous les juristes qui jusqu'ici on écrit sur
cette matière des (4 mandats coloniaux » n'a pas
libéré son esprit de ce concept de « souve-
tainetâ » qui, pourtant, ne se trouve ni peu ni
prou, ni « condensé » ni « dilué ». ni à l'état
statique ni à l'état dynamique dans la notion
de mandat colonial. Et, naturellement, comme
tous les juristes qui ne peuvent pas concevoir les
tapports de droits entre gouvernants et gou-
vernés autrement que sous la forme d'autorité,
M. G. Masson est obligé de faire appel à
l'idée de « souveraineté ».
Mais, j'ai essayé de le montrer dans une
étude sur la notion juridique de mandat colo-
nial que M. Georges Masson a bien le droit
d' ignorer, on peut aujourd'hui dépasser la no-
tion classique de souveraineté et envisager les
rapports de droit entre gouvernants et gouvernés
I/US un angle nouveau. Dans ce droit public
nouveau, les gouvernés ne sont pas, nécessaire-
ment, les sujets du gouvernant, le gouvernant
n'est pas, nécessairement, le souverain des gou-
vemés, Les uns et les autres, gouvernants et
gouvernés, sont des collaborateurs qui travail-
lent à une œuvre humaine de civilisation et d'or-
dre social et qui n'ont de droits qu'en fonction
de cette oeuvre.
C'est ce que dit sans le vouloir peut-être
très clairement - M. le Professeur de Lapra-
delle, cité par M. Georges Masson, quand il
écrit :
((. Lorsque la population est en mesure de
(ormer elle-même immédiatement un Etat, il n'y
a purement et simplement qu'à le reconnaître,
mai s lorsque cette population n'est pas encora
en mesure d'assurer la responsabilité politique
(et pour ma part j'ajouterais : et sociale) inter-
nationale des Etats, alors c'est un Etat parti
culier membre de la Société des Nations, qui
..doit assurer la tutelle de cette population. » --
Et c est à ce concept nouveau de droit public
que le délégué belge à la Commission des Man-
dats faisait allusion, lorsqu'il écrivait, dans son
rapport présenté au cours de la huitième ses-
sion : cc .Je n'entrerai pas dans une controverse
.fort intéressante' sur la question de savoir où ré-
side la souveraineté. Nous nous trouvons en
présence d'une institution nouvelle. La science
décidera dans quelle mesure on peut lui appli-
quer les anciennes notions juridiques. »
Cette institution nouvelle de droit colonial est
encore à l'état d'ébauche, mais je pense qu'elle
est appelée à servir de base à une doctrine
extrêmement féconde qui; du droit colonial,
passera, dans un avenirlius ou moins éloigné,
dans le domaine du droit international général,
pour régir les rapports non seulement des Etats
avec leurs colonies, mais des Etats eux-mêmes
entre eux.
Quand cette évolution juridique, qui s ébau-
che à peine, je le répète, sous nos yeux, sera
achevée, tous les rapports entre gouvernants et
gouvernés, dans tous les El.. et entre le*
Etats eux-mêmes ne seront plus commandés par
le principe de souveraineté, par le principe né-
célien de rautorité qui s'impose par le seul
fait qu' elle est l'autorité, mais par un principe
de droit infiniment plus souple faisant rentrer
le droit public dans les mêmes cadres que le
droit privé qui a, depuis longtemps, rejeté tes
concepts d'autorité et de souveraineté pour tes-
remplacer par Ceu* d'ofdre «* ifc collaboration.
I .ft*e,i*0M«cêt!«s idwtlMent que
tout/ homme libre. pétait souverain et avait le
droit de ae faire justice, ou d'en appeler au
juaeaatptdn Dieu.
NOUI aVOlM reDODCé à ce concept pour les
« individus », mais nous l'avons conservé pour
les <( Etats ». L'introduction, dans notre droit,
de la notion de « mandat colonial » nous an-
nonce que l'heure est venue d y renoncer pour
les « Etats » comme pour les individus.
Cette compénétration, pal la notion de « man-
dat », du droit colonial et du droit public gêné.
ral, est déjà sensible dans la matière du droit
du travail.
D'après l'article 4 du mandat du Came-
roun,
« La puissance mandataire devra :
« I ° pourvoir à l'émancipation éventuelle de
tous esclaves et dans un délai aussi court que
les conditions sociales le permettent, faire dis-
paraître tout esclavage domestique ou autre ;
« 20 Supprimer toute forme de commerce
d'esclaves ;
« 3° Interdire tout travail forcé ou obliga-
toire. sauf pour les travaux et services publics
essentiels et sous condition d'une équitable ré-
munération ;
« 40 Protéger les indgènes contre les frau-
des et la contrainte par une surveillance attentive
des contrats de travail et du recrutement des
travailleurs. »
En vertu de ces principes du mandat, toute
une législation réglementaire a été instituée, au
Cameroun, par la puissance mandataire, par les
arrêtés du 9 mars 1927 portant réglementation
du régime des prestations, des 16 février 1917
et 24 janvier-1 0 février 1920 réglementant le
portage, du 4 août 1922 réglementant les for-
mes et conditions des contrats privés de travail
entre particuliers.
Ne trouvons-nous pas là jusque dans le détail
de la procédure de contrôle par la Société des
Nations, une réplique des principes inscrits dans
la Charte du Travail et dans la partie XIII du
Traité de Versailles >
CKenne Antonelti,
Député de la Haute-Savoie, Rap-
porteur du budget de l'Algérie et
des protectorats.
LE COLONEL FAUCHÉ
comnrtandfent militaire des Antilles
-60
I.c lieutenant-colonel Fauché, de l'état-
major particulier de l'infanterie coloniale,
officier d'ordonnance du Ministre des Colo-
nies, vient d'être nommé commandant supé-
rieur des troupes du groupe des Antille.
Nous ne Jiowyaua L*«mtenf»nt-
cotnnel Faurhe quitter le cabinet de M. Léon
Perrier sans rendre hommage à son empres-
sement à rendre service à tous ceux qui ont
ru recours à son obligeance et à son bon
esprit de camaraderie qui est du reste de
tradition chez les marsouins. Par sa déjà
longue carrière coloniale le Lieutenant-co-
lonel Fauché saura remplir à la satisfaction
de tous les hautes et parfois délicates fonc-
tions pour lesquelles ses qualités d'adminis-
trateur l'ont fait désigner.
Une vUe à la Cité sénégalaise
.81 -
Les officiers élèves de l'Ecole d'application
du Service de Santé des troupes coloniales de
Marseille qui se sont rendus aux camps colo-
niaux de préjus ont visité la « Cilé - sénéga-
laise » construite par les soins du colonel Lame.
commandant d'armes de Fréjus.
Partisan convaincu du maintien des traditions
et coutumes ancestrales chez nos indigènes, sa-
chant par une longue expérience combien l' in-
digène devient accessibl e à tous les mauvais
conseils lorsqu il se détache de ses qualités pri-
mitives, et devant le flot montant des idées sub-
versives comme devant l'audace de leurs pro-
pagateurs, le colonel Lame a cherché à res-
treindre les ravages. C'est ainsi qu'il a créé la
« Missiri » qui, au demeurant, n' est que la
« pierre angulaire », ou si l'on préfère, le fût
de l'arbre duquel jailliront les branches, c est-
à-dire les cases in igènes pour former la « Cité
sénégalaise ».
Ue même qu autrefOIs, l eglise tut, avec le
château-fort, l'embryon qut donnait naissance
aux villages, puis aux villes, la « Missiri JI,
qui symbolise le Pays noir, qu'il soit musulman
ou fétichiste, devait dans l'ordre logique sortu
la première du sol.
Dans ce paysage de Provence, à la flore exo-
tique, la « Cité sénégalaise », parsemée de
cases indigènes et de quelques termitières, avec
au loin les sites agrestes de l'Estérel et des
Maures, on obtiendra l'illusion fidèle de l'Afri-
que noire. « Toumané » retrouvera son milieu
ancestral des bords du Niger sacré ou des rives
de 1 Oubangui sauvage, et quelle ne sera pas
sa fierté quand la « Cité sénégalaise ». deve-
nue centre touristique pour les hivernants et les
estivants de la Côte d'Azur, il pourra faire
admirer les beautés de son pays.
Le geste si généreux du colonel Lame nous
révèle le secret de la valeur de notre Année
Noire.
/fIono'.
Le vin à l'honneur à Pondichéry
« ♦«
Pour la première jois dans l'Inde française,
une grande manifestation en l' honneur des pro-
duits français, et notamment des vins de France,
a été organisée par M. Gaston Gérard, député,
maire de Diion. sous In brésidence dn Gautier-?
neur à Pondichéry. -----.
Le succès a été considérable et l'orateur a
Mé mgÊtmmf acclamé.
-, On sait que M. Gall- Gérard a fait di-
tournées de propagande vinupliile Jant
WpilrPIVIliVVliVCFfi Crr JlFnfn^ir,
(Par dépêche.)
A la frontière Syneme
»♦> :
Pas d'autre Êitficullê importan-
te entre la TwKtde et la Frfjpç
que celle aut a trait à la frùnture
syricnne. La Milliet le rappelait dans un
article qui a fait quelque bruit, en ajoutant
que les liens d'amitié qui unissaient les deux
nations étaient trop anciens pour que le dé-
saccord persistât. « On sait l'amitié tradu
tionnelle et historique qui existe entre la
Turquie et la France. C'est à travers la ma-
niéré française de votr et de penser que la
Société ottomane, elle-mêm.e, qui éprouvait
la nécessité de la rénovation et du progrès,
a pris contact, pour la première fois, avec
la civilisation européenne. »
De là, chez les Turcs, un désir arrêté
d'arranger le plus tôt et le mieux possible
la question de la frontière syrienne. Le Mi-
nistre des Affaires Efrangères de Turquie
l'a déclaré en termes très nets, et a tendu of-
ficiellement la main au gouvernement fran-
çais : la Milliet affirme qu'il n'y a qu'à la
prendre.
Là-dessus, elle publie une lettre envoyée
par un de ses correspondants de Paris. Ce
dernier a assisté à deux banquets officiels,
donnés à VAmbassade ; il y a rencontré
beaucoup d'hommes politiques, parmi les-
quels M. Poincaré, dont il dit que ce n'est
Pas un simtle Président du Conseil, mais un
chef; les deux mots, en effet, ne sont - pas
nécessairement synonymes. Eloge de M .Poin-
caré qui, pendant l'occupation de l'Anato-
lie, désapprouvait la politique grécophile de
M. Lloyd George. Eloge des autres convi-
ves qui, tous, se montraient partisans d'une
entente cordiale avec la Turquie. Mais ces
Parisiens sont courtois, polis, flcitts de Pré-
- 1
venance pour les étrangers, et Von se trou-
vait à la fin de repas bien servis t
Loin de la poire et du fromage, le corres-
pondant de la Milliet réfléchit à la valeur
de ces témoignages, et distingue entre « trois
France. (c'est le titre qu'il donne à son ar-
ticle) : 10 celle des agents qui sont sur la 1
frontière syrienne, et qui feraient battre les
murailles entre elles ; 2° celle des Français
de Péra c qui ne peuvent s'accoutumer à la
Turquie nouvelle » ; 30 celle des « traditions
"umailles et libéralt's., La troisième seule
est en Turquie l'objet d'une affectueuse ad-
miration. C'est la vraie, celle sur aui l'on
compte pour anniltiler la mauvaise humeur
ou la mauvaise volonté des autres.
La veille dit jour où était publiée cette
correspondance, la Milliet écrivait ces lignes
qui en sont une préface éloquente .- -
« La démocratie turque, dans ses lignes
générales, ne diffère guère de la démocra-
tie française qui est sortie victorieuse des
dernières élections. Les intellectuels turcs et
français, que rapprochent des sentiments
communsf peuvent-ils ne pas être affectés
du moindre malentendu et de la moindre
blessure portée à leurs sentiments? »
le suis avec une attention très soutenue tl
une bienveillance dont j'ai donné ici main-
tes preuves, l'évolution de la démocratie tur
que, et c'est peut-être pour cela que flthi/c.
rais un peu avant de souscrire à ce rappro-
chement intime entre la Turquie contempo-
raine et la France de mai 1928. Mais j'hi
siterais moins à approuver complètement III
aeuxteme partie de ce passade : le seul fait
que la Turquie nouvelle se réclame de notre
tradition, de nos idées, de nos conceptions
politiques et sociales, a pour résultat que vos
intellectuels regardent de soit côté m,ec sym-
pathie, et que les propos échangés à VAm-
bassade, après deux banquets officiels, sont
autre chose que des compliments de circons-
tance ou des manifestations délicates de di-
gestions reconnaissantes.
, Mario Jtousfon,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
La main d oeuvre
dans les exploitations forestières
Dans une région comme la Côte d'Ivoire
où la main-d'œuvre indigène devient de plus
en plus rare pour des raisons qu'on ne peut
préciser mais que les exploitants forestiers
connaissent bien, l'idéal serait comme M.
Léon Geraud le préconise de se passer de
cette main-d'œuvre en lui substituant un ou-
tillage mécanique.
L'honorable directeur général des Consor-
tiums forestier et maritime des grands
réseaux français écrit, ainsi que le rappelait
M. Mario Roustan dans les Annales Colo-
niales du 13 août, M. Léon Géraud, dis-je,
écrit que la besogne la plus pénible et de
beaucoup est celle du débardage.
Il faut, en effet, environ 150 hommes pour
tirer une bille de 3 tonnes sur le sentier qui
mène à la rivière ou à la voie ferrée. Bien
que le charriot à patins glisse sur une plate-
forme de rondins, c'est un gros effort à dé-
velopper et en effet une rude et parfois dan-
gereuse besogne que l'on supprime par l'usa.
ge d'une voie Decauville permettant le dé.
bardage par wagonnets tirés par une locomo-
tive.
Mais cette voie Decauville exige la cons-
truction d'un ballast très résistant, souvent
très difficile à établir sur le sol spongieux et
marécageux de nombreux endroits de la fo-
rêt. Avec quel outillage construire ce bal-
last, si ce n'est avec la main-d'œuvre indi-
gène représentée par un strict minimum de
cent individus pour chaque chantier d'ex-
ploitation? C'est donc cet effectif minimum
de cent indigènes qu'il faudrait assurer à
chaque chantier d'exploitation.
Radiotéléphonie
Deux réceptions intéressantes ont pu être
effectuées à l'Observatoire de Tananarive
dans la tçUée du u juin 1918.
La première a eu lieu de 19 h. à 20 h. 15
temps de Madagascar, c'est-à-dire de 16 h.
à 17 h. 15 TMG. Un même texte fut trans-
mis successivement en anglais, français, hol-
landais, allemand, et résumé dans une cin-
quième langue qui ne put être identifiée,
peut-être en tchèque. Voici brièvement ce que
l'on a recueilli : Allo 1 c'est le secrétariat
de la Société des Nations de Genève qui
vous narle. L'orateur narlt devant le mi-
crophone de l'appareil téléphonique du se-
crétariat à Genève. La transmission se fait
par câble jusqu'en Hollande, et l'émission
est assurée par le poste hollandais de Koot-
wijk, indicatif P.C.L.L. longueur d'onde
18.7 mètres, puissance 25 kilowatts. Le se-
crétariat de la S. D. N. s'était fixé comme
objectif de participer à des essais purement
techniques, pour étudier la possibilité de
transmissions radiotéléphoniques à grande
distance. L'antenne de Kootwijk, qui avait
été construite pour des émissions dirigées
vers les Indes Néerlandaises, a été transfor-
mée de manière à émettre dans toutes les
directions. Jusqu'ici les accusés de réception
qui sont parvenus à Genève peuvent être
répartis géographiquement entre trois grou-
pes. Le premier comprend quelques stations
européennes, anglaises de la British Broad-
casting Corporation, hollandaise de Nimè-
gue, tchèque du Radio^Journal de Prague.
Dans le second groupe on classe les audi-
teurs du bassin méditerranéen. Un navire a
entendu à Messine, Malte, Gibraltar. Un
amateur d'Oued-Tebnès (Algérie), un autre
de Jaffa (Palestine), de Bizerte (Tunisie), de
Suez, etc. Enfin, dans le troisième groupe
plus étendu, on range plusieurs auditeurs
des Indes Néerlandaises (J ava, Sumatra),
des Indes anglaises (Bangalore, Colombo),
d Afrique (Gardatui). Jusqu ici, aucune ré-
ponse n'est venue des Etats-Unis, où, cepen-
dant, les amateurs sont nombreux. Il est
possible que l'heure où se font les émissions
ne soit pas favorable au parcours des ondes
vers l'Ouest. La séance de ce soir est la der-
nière de la présente série. On tecommencera
les expériences dans quelques mois, lorsque
les réponses seront toutes parvenues. Au be-
soin, un utilisera une antenne ayant des ef-
fets directifs déterminés pour telle ou telle
légion, En terminant, l'orateur remercie les
auditeurs qui ont bien voulu accuser récep-
tion à Genève, et demande à - ceux - de - ce soir
d'en faire autant.
2° La seconde audition, vers 20 h. 40,
tempAle Tananarive et 23 m. 50 de longueur
d'onde, était encore plus intéressante pour
Madagascar, puisqu'elle consistait en un
journal parlé donnant les nouvelles du jour
en français. Malheureusement cette audition
était troublée par la réception simultanée de
cette téléphonie et d'une télégraphie modulée
puissante, émise sur la même longueur d'on-
de. On n'a pu entendre que des fragments,
et sans savoir de - quelle station ils éma-
naient. A titre de simple rapprochement, on
peut dire que Bordeaux-Croix d'Hins a fait
dernièrement des essais sur cette mfmc lon-
gueur d'onde de 23 m. 50. -. °.
AtUbservatfnre, la reception se taisait
confortablement sur haut-parleur. Le mon-
tage employé, détecteur symétrique et super-
réaction suivi de deux lampes basse fré-
quence, soit quatre lampes en tout, diffère
peu de celui déjà utilisé par une personna-
I lité bien connue de Tananarive, dont la mo-
destie laisse dans t'ombre de nombreux suc-
cès.
L'Aviation Coloniale
Propagande
Lu Société des Usagers de la Naviga-
tion Aérienne (S. V. N. A.), qui vient de se
fonder Ú Paris,, rue Serpente (llôlel
des Sociétés Savantes), nous semble de-
voir être un excellent organe de propa-
gande en faveur de la navigation aérienne.
Cette Société, présidée par M. Clément
Laval, a pour buts principaux :
De recueillir et centraliser toutes obser-
vations ou suggestions relatives au fonc-
tionnement des lignes de navigation
aérienne.
De préparer toute documentation unie et
produire à ses membres les renseigne-
ments pratiques qui leur permettront d'uti-
liser dans les meilleures conditions possi-
bles les ligues existantes ou celles à créer.
De contribuer au développement de la
navigation aérienne en faisant toute pro-
pagande nécessaire pour augmenter la
clientèle des lignes de transports aériens
en particulier, et le nombre des usagers
de l'aéronautique en général en utilisant
pour cela, et en créant au besoin, tous
moyens de publicité, revues, journaux,
brochures, tracts, affiches, réunions, con-
férences, etc.
En un mot, s'occuper de toutes les ques-
tions qui peuvent intéresser directement
ou indirectement les usagers de la navlgn-
tion aérienne.
L'hydravion « La Frégate »
Le vice-amiral Krûcliot, inspecteur des
services aéronautiques de la Marine, a.
quitté Toulon.
Av^int son départ, il a donné ses ins-
Iruetions pour le transfert à Paris de la
l'réaflte, l'hydravion du lieutenant de vais-
seau Paris, ramené des Açores à Toulon,
pnr le Dugtiay-Trouin.
lu appareil a eie ueposé (levant 1 aieiier,
à bois, dans l'arsenal en face le magasin
général. Les pièces sont minutieusement
emballées en présente des monteurs spé-
cialistes. Elles seront dirigées sur Paris.
Le mécanicien Cadiou et le pilote Marrot
sont encore à Toulon, mais le lieutenant
de vaisseau Paris regagne la capitale où
il sera reçu par le ministre de la Marine.
Ajoutons, et ceci tout à l'honneur de l'Of-
fice National Météorologique, que le com-
mandant Paris a déclaré que les renseigne-
ments fournis par les services dirigés par
le général Oeloambre lui ont. été fort utiles.
Alain Gerbault
Alain Gerbault ayant terminé les répara-
tions du Fire Crest a quitté Saint-Vincent
du Cap Vert pour Le Havre et les Açores.
Pour Jean Galmot 1
.,.
Le terme a d'empoisonnement » officiel.
lement prononcé à propos du décès inat-
tendu de l'ancien député Jean Galmot sug-
gère, en attendant les résultats de l'enquête
judiciaire actuellement ouverte, quelques ré-
flexions générales sur la mentalité et les pra-
tiques des populations noires, en l'espèce, de
celles des Amériques Nord et Sud, en par-
ticulier de notre Guyane française.
loutes ces populations, originaires du
grand foyer d'Afrique, y ont importé et ja-
lousement conservé, avec des modalités di-
verses, sans doute, selon les lieux et le temps
écoulé, leur mentalité primitive et essentiel-
lement fétichiste. On les retrouve en grand
nombre jusque dans les Etats Sud des Etats-
Unis, qu'elles peuplent en d'imposantes
agglomérations. Or, la vigilance et la sévé-
rité bien connues, pourtant, des lois améri-
caines n'ont pu encore à ce jour extirper de
cet élément nouveau venu, ses pratiques an-
cestrales cl envoûtements et de sacrifices hu-
mains. Les noirs s'y livrent toujours, en se-
cret sans doute maintenant, mais selon des
rites que domine une indéracinable coutume.
Il suffit de citer le a vaudou 9, vraiment ter-
rible. (sacrifices rituels des petits entants).
En ce qui concerne toutefois nos popula-
tions noires de Guyane (dites à tort créoles,
comme celle:: de tontes nos vieilles colonies
ti'aiHpHrs) c'est un peu différent. Nos « créo-
les » noirs constituent partout une population
foncièrement 'louce, disons le vrai mot : re-
signée. Résignée, parce que l'empreinte de
l'ancien esclavage les a marqués jusque dans
leur descendance, qu'ils le savent et qu'ils le
sentent. UT. à l'esclavage antique et somme
toute si anodin, a succédé à leur détriment
cette nouvelle forme d'esclavage que l'indus-
trie moderne appelle aujourd'hui à son aide
et semble payer de ses deniers. Toujours la
férule, mais, cette fois. combien dure. Voyez
les travailleurs noirs des champs de cannes
à sucre, à la Réunion. la Martinique et la
Guadeloupe. Mais qui donc les interroge ?
Or, ce qu'on nomme le « progrès nw
deme » n'a jamais pli, en dépit des contin-
gences et du malheur de tous les temps, en
Guyane comme aux Etats-Unis, arracher de
leurs population^ de couleur ce qui touche
aux racines mêmes de leurs plus primitives
croyances - qui dit « croyances P, en l'es-
pèce, dit « coutumes JI, à savoir : roh-
session (d'ailleurs universelle dans le monde)
des puissances invisibles, la néressit. rituelle
(oti même non) de les apaiser, rauto-sugges-
tion des sacrifices indispensables au honheur
du clan ou de l'individu. Races devenues,
avec le ma lheur des temps, non seulement
résignées, mais essentiellement suggestion-
nahlc. auxquelles il suffit aujourd'hui
d'une injonction, d'une offrande, d'une per-
suasion quelconque, d'un phénomène météo-
rologique, d'un affront supposé ou pro-
voqué pour que se d(V;lanchent en elles
les ressorts d'un pauvre mécanisme cérébral,
toujours prêt à fonctionner au moindre ap-
pel et servi par une science redoutable des
pratiques occultes et des poisons qui tuent.
D. Victor Rrocfsarct
Ancien, secrétaire général du Cou-
ocrnemt'.nl de. la Hu\iane.
Dépêche et commentaire
Fn détachement de 28 gendarmes et de
40 soldats de la Guadeloupe et toi autre de
50 de la Martinique ont été embarqués hier
à Forl-de-France sur le Biskra. à destination
de Cayenue. (Par dépêche.)
*
* *
D'autre part, 1 : Populaire informe, au su-
jet de deux des plus sinistres figures de la
Guyane, M. Gober, ancien inaire de Cayenne
et le Procureur Simonneau.
A propos, qu'est donc devenu M. (;o/It'r,
dont la maison fut incendiée a!l cours de
l'émeute l
De bonne source, on assure, qu// vo;j,ite
actuellement vers la L'rance, en compagnie
du procureur Simonneau.
Le Porto-Rico nous apportera, le 18 août,
ces dtllx personnalités dit monde col onial.
qui, par un don vraiment étrange, ont su
quitter la Guyane à temps.
Ils se sont, en e 1 la
Ils se! solit, e;t f fet, 1(i
fin du mois passé, ouelques jours seulement
l'tTHfI.Hillllt el,, .11. ¡¡'Illl (;,dm¡)I,
avant l'assassinat de M. Jean Galmot.
L'Italie en Afrique
i <–
H,p,);¡¡J,mt. aux articles publiés par des jonr-
n:ui\ fmncfij* au sujet des nspiratious italiennes
en Ai'ïnue. le (lioinale d'Italie), dans un article
d'allure oflieieuse, uflinno que l'Italie ne de.
îiiitiitle à la France aucune concession, mais al,
tend seulement de celle-ci des snlisfoejions ,', 111-
Ic.riues a ses engagements en ce qui concerne
exclusivement les conventions tunisiennes et les
compensations coloniales au delà des frontières
de I.ihvo
l'i)?ir Ifi Tunisie, assure le Oiornale d'Ilalia.
l'Italie i?(' demande fias autre chose, epie le ri
nouvellement pour une durée convenable, de*
conventions de. 181V> actuellement renouvelées de
hois mois en trois mois.
Quant, nux compensations coloniales 1'11 Afri-
que. !e Ciiomalc d'Ilalia les invoque en vertu de
l'article 13 du pacte de. Londres, dont les condi-
tions, selon lui, n'ont- pas
l zone de Ohadarnès.
"",,/ journaux français, poursuit le (liornnlt)
d'Ilalia, se sont alarmés par<-e que l'Italie au-
rait indiqué une. :<>ne destinée à rétablir l'écono-
mie caravanière de toute la Libye.. La revendi-
cation du lac Tchad para il-elle excessive au.r
"oloniau.r français ? Mais peut-on satisfaire à
I'al,;irlr Il quelques milliers de kilomètres
d ; sable, nu avec un. oasis. ou avec un nuits ?
\'I/I/' demandons encore : la lijine du. lae
"tchad. est-elle réellement essentielh' pour la liai-
son île l'empire français en Afrique ?
Le lournal demandé qu'on renonce aux polé-
miques, qu'il soit fait des contre-propositions
tenant compte que les compensations duos il
l'ltulie doivent être proportionnées aux accrois-
sements coloniaux que la France a obtenu par
line guerre qui fut un effort corfimun.
F.spérons que nous n'irons pas jusqu'à décla-
rer que le Tchad n'est pas un territoire fran-
çais.
L'assassinat de Jean Galmot
1 Il
Le Ministre des Colonies a reçu du gou-
verneur de la Guyane l* Vb- et le le août,
des renseignements circonstanciés tût L'en-
semble des troubles survenus à Cayenne
la semaine dernière, à la suite de la mort
de M. Jean Galmot.
Depuis t'agitation qui, heureusement
sans incidents graves, avait coïncidé avec
la dernière période électorale, le calme
était rétabli dans la colonie. Mais une ma-
ladie subite de M. Galmot, et les causes de
sa mort, sont venues surexciter à nouveau
le sesprits. Dans la journée du samedi 4
août, AI. Galmot se déclara latigué et se
présenta le lendemain à l'hôpital Saint-
Paul pour y recevoir des soins. Vers 19
heures, le docteur lliviérc:, qui le soif/naïf.
ainsi que M. Quintrie, nouveau maire de
Cayenne, venaient déclarer au gouverneur
que le malade était dans un état très grar<\
avec tous les symptômes d'un empoisonne-
ment par l'arsenic. Le Itmdi H. à sept heu-
res, M Galmot expirait, après avoir dé-
claré qu'il se jugeait empoisonné pav une
tasse de bouillon que sa domestique, nom-
mée Adrienne, lui avait servie.
Le bruit de su mort, survenue dans tft's
circonstances aussi suspectes, se répandit
aussitôt dans la ville, lit milieu de la cons-
ternation générale, un agent de la Munici-
palité, nommé Laroxe, connu comme étant
un adversaire déclaré de M. Galmot, purul
se réjouir de cette mort, et son attitiu/e pro-
vocante déchaîna contre lui la population.
Poursuivi et lapidé, il succombait aussilùt.
Presque au même montent, M. Jionrgarel.
Conseiller Général, adversaire de. Af. Gal-
mot, passait à hicqclette. If était assailli par
III foule, où se trouvaient de nombreuses
fcfnincs. et tué d'ait coup de fusil, tandis*
que sa bicyclette était mise en pièces.
L'uttroupenienl. devenu considérable. w
se dispersera que nuonenfuncnient, ta. (mile,
commentant les nouvelles et recherchant,
selon ses présomptions ou ses su pposittons,
les ailleurs
micile d'un ancien Conseiller municipal,
nomme Théhia. et le trouvait réfiuiie dans
un grenier entre deux matelas, où il était
tué. La maison de ce dernier fut saccagée
ainsi que celle de M. Gober, ancien maire,
absent de la. colonie. La foule allait ensuite,
avec la même exultation, au domicile d'un
autre Conseiller muni< ipul, M. Jubel, et le
mettait également à mort. Le chef du Ser-
vice de l'Enseignement, M. Jean dément,
qui était aussi '
réSunié. successivement au Coltèqe, nuis
sous la protection des autorités, à l'Ili'untal,
d'où il parut plus siïr de le. transférer a la
Prison Civile. JJlessé au cours rl{¡.})!,
jert, il fût pourchassé pur la multitude jus-
que dans la prison, où. il mourut. Iai foule
poursuivit également 'un employé du Tré-
sor, M. Lustuche Saint-Yves, qui avait af-
firmé publiquement sa satisfaction de ht
mort de M. Galmot, et dont les propos
avaient ainsi surexcité (a population.
Secondées par la gendarmerie et les
hommes de troupe disponibles, tes Autori-
tés administratives ont, pendant ces truu-
bles, réussi à assurer la protection, d'au-
tres personnes menacées. Adrienne, la Ilo-
mestique, accusée par M. Ualmot, a pu
être transférée, sous un déguisement, à /tl
jtrison. Les forces restreintes que le Gou-
verneur pouvait cmplouer, obligé qu'il
était d'assurer la surveillance de la pupu-
lation pénale et de préserver, sur divers
points tic la ville, les services publies,
n'uni pas permis de rendre totalement irn-
nossiiilcs les attroupements qui se for-
maient par suite de l'état d exaspération
violente de la population. De filus, la tien-
darmerie et la troupe, pour éviter de plus
grands malheurs, n'ont pas voulu, fuite
usage de leurs armes. Leur attitude a été
d'autant plus méritoire qu'un gendarme a
été blessé d'un coup de [eu. Enfin, la Mu-
cipalitê a prêté au Gouverneur le plus
large concours, et son assistance a {tennis
également de limiter le nombre des vic-
times.
L'instruction jutliciaiie se. piotrsuit sans
fiiihlcsse, mais n'a pus encore donne de
résultats tfécisifs. I.'autopsie et les analyses
nit'tl icales, que remhiient. nécessaires les
circonstances du d,:,'(',S tI" M. Galmot, ont
lieu sous la direct ion du chef du Service,
île >ant<1 de la Colonie, M. le mt'dccin lieu-
Ictta nl-colonel Canimuze, assiste de A/. ",
médecin eoniiiitindoiil l'aiu et fil. A/, le doc-
leitr llivii'rez, ainsi que de M. le pharma-
cien militaire- Parier. Elles ont tics mainte-
nant révélé des lésions qui. sont le résultat
de l'inqestion de substituées !oi
ayant entraîné ta inorl.
L'intervention de la iusliee s' t'xerce acti-
vement sous la directiim du chef du Ser-
ciee judiciaire hité-rimaire, le titulaire, M.
Simonneau, )>rçeureiir qé-néral, s'étant em-
bavqué en eongé de • nii valcsccnce pnur la
France.
la suite, des rcnso/iqnemoiits détaillés*
qu'il vient de. recevoir du, yinivenicur de la
Guyane, le ministre des iJolonies u. prié
celui-ci. de transmettre, aux troupes ses féli-
citations fnvir leur attitude en même temps
que l'expression, tic sa sympathie au gen-
aii.
gouverneur d'exprimer au maire et à la
municipalité de Caynne les remerciements
du Gouvernement pour le concours qu'ils
ont aftptirti'' au rétablis^ctnsnl de l'ordre.
<. 4
îépêches de lirâdcchine
e
Contre le « Su i ra »
L'e rptiricncc entreprise le mois dernier
au haras de Saigon par les vétérinaires Le
J.onet et liroudin dans le but de démontrer
ta valeur euralive du traitement H. 1.. H.
(Broudin, Le Louet, Romarg) dans la ma-
ladie a surra », a don mi des résultats
concluants. Cette expérience, qui a confir-
mé les résultats antérieurs, démontre que
te surra a été vaincu.
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