Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-11-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 26 novembre 1927 26 novembre 1927
Description : 1927/11/26 (A28,N175). 1927/11/26 (A28,N175).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451168s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N* 175
LE NUMERO : 30 CENTIMES
SAMEDI SOIIt, 26 NOYMMWtK 11^7
e 0
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du journal.
Dimcctcurs : Maroal RUEDEL *t L.-G. THÊBAULT
Tous les articles publias dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les Annales COf.O!'fIA.I.FA<;'
JOVMUMUOTIDIEII
Rédaction & Administration :
M, MM M Mt-TMir
PARIS O")
TtUtFM. : LOlIVVtS 1t-17
RICHKklKU 97-M
AOONNEMENTS
(ivre le supplément illustré :
L'n an 6 Mois 3 Mois
France et
Colonies.. 1201) 65 » 35 »
Étranger 180 » 100 » M*
on s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L eBselBnement lechnlme an Maroc
Les raisons qui ont déterminé la métropole
à créer l'enseignement technicpie et à substituer
dans la formation des ouvriers Jes méthodes
rationnelles à l'empirisme parfois routjnier con-
servent leur valeur quand it s'agit des colonies.
C'est pourquoi l'enseignement technique a
reçu dans certaines de nos en par-
ticulier dans celles de r Afrique du Nord, un
uqmue u Nord un
commencement d'organisation qui fait bien
augurer de l'avenir. En Algérie, en Tunisie,
des efforts ont été faits, des créations ont été
réalisées qui méritent de retenir notre attention,
et que nous étudierons sous peu.
Au Maroc, une oeuvre semblable a été ten-
tée, et nous allons examiner très rapidement
les résultats fort encouraseants auxquels on est
parvenu en l'espace de quelques années.
M. Jean Locquin, notre collaborateur et
notre ami, en a tait, dans son rapport sur le
budget de l'enseignement technique, un ta-
bleau des plus instructifs. Il a visité le Maroc,
il y a quelques mois, et ce sont les résultats de
son observation personnelle qu'il nous apporte
et non les conclusions des notes que les admi-
nistrations donnent volontiers aux rapporteurs
des budgets, afin de leur éviter les fatigues
des recherches personnelles.
L enseignement technique comprend deux
degrés : I ° les écoles professionnelles ; 2°
l'école industrielle et commerciale de Casa-
blanca.
Les écoles professionnelles se divisent en
écoles européennes et en écoles indigènes. Les
premières sont au nombre de 6: 2 pour les
garçons, 4 pour les filles. Les écoles pour les
biles européennes groupent 333 élèves qui se
répartissent entre les sections de modes, cou-
ture, travaux à l'aiguille. Elles ont leur siège
à Rabat, Casablanca et Tanger.
Les écoles de garçons européens sont à Ra-
bat et à Tanger. On y travaille le bois et le
fer. Elles comptent à Rabat 79 élèves, à Tan-
ger 44. Les sections du bois sont moins nom.
breuses que celles du fer.
Quant - aux écoles professionnelles indigènes,
elles se subdivisent, elles aussi, en écoles pour
les garçons et en écoles pour les filles.
Les écoles de garçons, au nombre de treize,
sont établies à Casablanca, Mazagan, Moga-
dor, Marrakech, Rabat, Meknès, Sefrou, Fez,
Qudjda, Tanger, Salé, Kourigha, Taroudant.
Il existe, comme dans les établissements euro-
péens, une section du bois et une du fer. A
Marrakech, des écoles de re liure et de typo-
graphie y sont rattachées. À Sefrou, à Tarou-
dant et à Salé, il y a une section agricole ou
d'horticulture. L'école la plus peuplée est
celle de Casablanca avec 52 élèves ; la moins
forte est celle de Marrakech avec 21. Le nom-
- bre total des élèves est de 627.
Les écoles de fillettes comptent un bien plus
grand nombre d'élèves : 1.155 ainsi réparties »
190 à Rabat, 166 à Salé, 251 à Casablanca.
80 à Mazagan, 258 à Marrakech , 133 à
Oudjda. On va ouvrir une école à Fez dans
quelques semaines. En dehors des travaux à
1 aiguille proprement dits, les fillettes se spé-
cialisent, les unes dans la fabrication des ta-
pis, les autres dans celle de la broderie. n.
Le développement de ces écoles est loin,
évidemment, d'avoir atteint son terme. Mais
les résultats obtenus en l'espace de quelques
années justifient les meilleurs espoirs.
L'école industrielle et commerciale de Ca-
sablanca a été créée en 1917, ce qui « repré-
sente, pour une institution marocaine, une an-
cienneté déjà considérable ». Evidemment,
tout est relatif dans la vie des peuples comme
dans celle des individus.
M. Locquin nous en raconte l'histoire qui ne
fut pas exempte de tribulations, surtout pendant
les premières années de son existence, commen-
cée en pleine guerre, à un moment où la vic-
toire n'était pas encore certaine, et, par voie
de conséquence, son avenir.
Elle fut essentiellement l'oeuvre de l' Asso-
ciation du Commerce, de l'Industrie et de
1" Agriculture, créée en 1916. Cette Associa-
tion groupait des colons, des commerçants, des
industriels qui, depuis longtemps, déploraient
l'insuffisance technique de leur personnel, et
principalement des cadres : contremaîtres,
chefs d'équipe, etc.
A peine créée, elle convoqua à l'une de
ses premières réunions le directeur de l'ensei-
gnement, M. Loth, pour préparer avec lui
une entente sur la nécessité de créer une insti-
tution répondant aux nécessités de la vie éco-
nomique. Il serait excessif et contraire à la
vérité de dire que si on était d'accord sur le
but, on l'était moins sur les moyens de l'attein-
dre ; l'association considérait surtout l'appren-
tissage, alors que la direction de l'enseigne-
ment se préoccupait surtout et cela était
naturel de l'éducation et de l'enseipemellt,
Cependant, la bonne vo lonté aidant, et un égal
désir de réussir animant les uns et les autres,
on finit par s'accorder, et on adopta un système
assez souple qui s'inspirait des exemples em-
pruntés à la métropole et s'y efforçait de
s'adapter aux besoins du Maroc.
Ce furent d'a bord des cours professionnels
confiés à des industriels, à des professeurs, à
des instituteurs, qui étaient gratuits, ouverts à
tout le monde sans distinction de sexe, de race
et de religion. Ils se faisaient le soir.
Puis l'école industrielle et commerciale fut
ouverte en octobre 1917 avec, pour mmon,
d'assurer, en plus de l'exécution de son pro-
gramme particulier, la continuation des cours
professionnels institués quelques mois aupara-
vant. M.
« L'histoire des années suivantes, dit M.
Locquin, c'est celle des progrès de ce double
organisme. Elle ne manque pas d'intlrat,
d'imprévu et même de pittotesque, mais nous
ne saurions la raconter ici. Afin de faire vivre
l'oeuvre, de la dfteIapper, il (aillât non seu-
lement de la ténacité, mais aussi de l'ingénio-
sité et une adaine aptitude à adapter les rè-
glements métropolitains un peu rigwes aux né-
cessités de ce pays neuf et ék population hété-
rogene. 11 fallut aussi surmonter l'opposition
mat dissimulée de ceux que le nouveau effraye
toujours un peu, dont les regards sont unique-
ment tournés vers le passé et qui n'ont d'autre
culte que celui de la routine la plus étroite. A
ceux-là, l'avenir ne tarda pas à montrer que
leurs craintes étaient sans fondement et que
I institution nouvelle n'allait, ainsi qu'ils le re-
doutaient, devenir une pépinière de fonction-
naires ou former une classe d'espnts aigris et
de déclassés.
M. Locquin constate que l'école dont le
nombre des élèves s'est accru constamment, pas-
sant de 75 en 1917 à 346 en 1927, joue déjà
un rôle dans la vie économique du Maroc.
Elle a fourni à bon compte nombre de techni-
ciens et de collaborateurs aux diverses entre-
prises. Et elle peut en fournir encore davan-
tage. En même temps, elle a été utile aux ta.
milles installées là-bas en permettant à leurs
enfants de faire 1. apprentissage d' un métier ou
d'une profession. Les meilleurs de ses élèves
ont pu, en outre, arriver à l' enseignement
technique supérieur et entrer aux écoles natio-
nales d'Arts et Métiers, à l'école des Travaux
publics, aux écoles d'agriculture ou à l'Insti-
tut électrotechnique de Grenoble.
A l'heure actuelle, cours professionnels et
école commerciale et industrielle connaissent
une prospérité qui autorise à penser qu' elle ne
* arrêtera pu là.
Les cours professionnels, qu'ils s'adressent
aux illettrés français ou étrangers auxquels on
apprend les rudiments de notre langue, ou aux
travailleurs de l'industrie et du commerce qui
veulent se perfectionner, et pour lesquels sont
institués des cours de français, de langue étran-
gère, de mathématique, de dessin, de sciences,
de géographie, de comptabilité, etc., sont fré-
quentés par plusieurs centaines d'auditeurs :
600 en 1926. 11 y a eu en 1927 une légère ré-
gression que l'on juge accidentelle. Ce sont
des Français, Musulmans, Israélites, étrangers.
Les trois premiers groupes donnent 452 élèves.
L'école industrielle et commerciale est en
plein développement. Aux sections primitives
sont venues s'ajouter des sections nouvelles. La
dernière créée est la section agricole. L'école
comprend :
a) Les cours normaux qui comportent quatre
années d'études : 1 an au cours préparatoire et
3 ans dans les sections spécialisées (section
commerciale, section industrielle, section api.
cole, section administrative) ;
b) Les cours de perfectionnement ;
t c) La Section d'apprentissage annexée à
l'école.
Au cours préparatoire, les élèves qui doivent
avoir le certificat d'études primaires révisent
leurs connaissances en français. calcul, géomé-
trie, dessin. Ils apprennent la sténographie.
perfectionnent leur écriture et font des travaux
pratiques.
Dans les sections où ils passent ensuite, on
se propose un double but : leur fournir une
instruction technique suffisante pour qu'ils puis-
sent former les cadres moyens de l' industrie ou
du commerce ; d'autre part, leur donner une
culture générale suffisante pour suivre avec
fruit, s'ils le veulent, les cours des écoles su-
périeures ou de perfectionnement.
Les programmes sont vastes. L'enseigne-
ment général comporte partout l'étude du fran-
çais, de l'histoire, de la géographie, des scien-
ces physiques et naturelles, dans certaines sec-
tions celles du droit, de l'économie politique et
des mathématiques. Des laboratoires ou des
champs d'expérience sont joints à J'école.
Les cours de perfectionnement préparent
aux écoles nationales d'Arts et Métiers, au
concours d'élèves géomètres, à celui de con-
ducteurs des Travaux publics du Maroc, à
l'Institut électrotechnique de Grenoble, au con-
cours d'ingénieur adjoint des Ponts et Chaus-
sées.
Quant à la section d'apprentissage annexée
à l'école, elle a pour but de préparer des ou-
wiers susceptibles de devenir plus tard des
chefs d'équipe.
La durée des études est de trois ans. Cha-
que semaine, 15 à 18 heures sont consacrées Si
1 instruction théorique et technique. Les élèves
complètent les notions de calcul, de français.
d'histoire et géographie de l'école primaire
et apprennent les éléments des sciences et de
dessin nécessaires à leur métier.
Tel est 1 ensemble de ces institutions qui
contribueront efficacement au développement
économique du Maroc. La plus importante de
toutes, i 1 école de Casablanca est destinée à
jouer un grand rôle: « Elle est, dit M. Loc-
quin, un bel instrument de colonisation dans
le sens le plus élevé du mot. Elle aide à
l'action. de la France sur le Maroc, à l'em-
prise de l'esprit français sur les esprits étran-
gers, elle travaille de son côté à cette poli-
tique de collaboration qui est peut-être Wv meil-
leur élément de notre action au ^laroc. »
Henry Fontanier
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
Alain Gerbault à la Réunion
--0-0-
Alain Gerbault est arrivé comme nous
l'avons déjà annoncé le 2 novembre à la
Pointe des Galets.
Son petit bateau, le Fire-C,p,.', cui a un
peu souffert de la mousson pendant la traver-
sée de l'Océan Indien, a besoin de répara-
tions.
Le hardi navigateur s'est abstenu de toute
visite officielle et tue le temps en jouant au
tennis et au footbaU. Il n'a voulu rien racon-
ter de ses traversées précédentes, voulant en
garder la primeur pour son prochain livre.
Dans quelques jows, dès que le Fhe-Crat
sera réparé, Gerbault pense repartir pour Dur-
ban. Le Cap et les Açores,
EN A.O.P.
UN niiiitM lemunni et le lise
a mw mut us mes outres
--0-0-- r -
Xous avons pu exposer assez lon-
guement dans les Annales Colo-
niales notre conception d'une poli-
tique des ports en Afrique Occidentale fran-
çaise, politique qui est à la base de Voutil-
lage économique dont doit être dotée la colo-
Ionie et, par voie de conséquence, à la base
de sa mise en valeur.
Un autre problème, intimement lié à cc
lui-ci, continuera toutefois à Vominer la si-
tuation économique de VA.O.F. : c'est l'in-
suffisance notoire de la population dans la
zone côtière. On peut constater, en e f fet, que
les régions rapprochées de la mer, qui sont
les plus faciles à desservir, et par suite à
mettre en valeur, qui sont aussi, d'une façon
générale les plus favorisées par la nature,
au point de vue richesse du sol ou de l'aboll-
dance des "mtes de Pluie, sont parmi les
moins peuplées de la Colonie, alors que des
masses humaines assez considérables éprou-
vent des difficultés dans certaines rêvions
éloignées, du Soudan, fie la Haute-Volt a eu
dit Niger, à récolter cc qui est indispensable
à leur subsistance. Les famines fréquentes
dont souffrent ces masses entraînent chez
elles la misère physiologique, accroissent la
mortalité chez les adultes comme chez les
enfants.
Ces masses humaines de Vintérieur ne sont
pour ainsi dire d'aucune productivité réelle
ct ne participent que pour une très faible
part à la vie économique du pays. On a
projeté, pour les atteindre, de nombreux
chemins de fer de pénétration. Mais il est
bien évident que ces chemins de fer, dont
nous ne nions cependant pas l'utilité, à di-
vers points de vue, ne pourront changer le
climat des régions nouvellement desservies
et provoquer avec des pluies plus régulières
et plus abondantes, une meilleure alimenta-
tion et une régénération des races, un déve-
loppement réellement intense des productions
de toutes sortes, qui puisse donner lieu à
un important commerce d'exportation. Beau-
coup des illusions fondées à ce sujet s'envo-
leront lorsqu'on se trouvera en présence des
réalités.
Ce n'est pourtant pas dans notre pensée
de prétendre qu'on doive se désintéresser des
colonies de l intérieur pour tout consacrer,
activité et crédits, à l'aménagement des co-
lonies côtières. Partout, au contraire, où par
des travaux d'irrigation, par exemple, on
pourra faciliter le développement et la régu-
larité de la production, nous estimons que
l'Administration doit faire l'effort néces-
saire pour créer, en même temps que des
perspectives intéressantes pour la colonisa-
tion, le commerce et l'industrie, un peu de
mieux-nre aux populations. 'Mais il n'cil
reste pas moins que l'effort principal de
mise en valeur, l'effort primordial, dirons-
nous, doit porter sur les regtons ciltièrcs, ou
les récoltes sont beaucoup moins aléatoires,
où les ressources sont généralement plus ri-
ches et plus variées, où, enfin, l'outillage
nécessaire de mise en valeur est plus facile
et moins coûteux à réaliser, puisque la mer
est à proximité. Un chemin de fer de 50 ki-
lomètres, mente à voie étroite (l' exemPle du
tramway de Porto-Novo à Sakété est pro-
bant), une simple route (on peut citer cer-
tains tronçons à la Côte d'Ivoire, notam-
ment celui qui relie Abettgourou à Agbo-
ville), provoquent souvent un surcroît de
trafic supérieur à celui que provoquerait,
dans des régions reculées et arides, un che-
min de fer long de plusieurs milliers de ki-
lomètres, ruineux à construire, plus ruineux
encore à exploiter. Enfin, dans toute la zone
côtière, que ce soit au Sénégal, en GUillic,
à la Côte d'Ivoire, au Togo, au Dahomey,
les populations mangent toujours a leur faim
et, si elles ne produisent pas toujours autant
qu'elles le devraient pour l'exportatioll, c'est
uniquement .par paresse ou indifférence à
Végard des gains susceptibles d'être obtenus
par 'des cultures plus étendues ou une exploi-
tation plus intensive des produits naturels
du sol. Ce qui est incontestable, en tout cas,
c'est que les populations côtières ont la fa-
culté de produire beaucoup plus qu'elles l:e
consomment. Ce sont elles, du reste, qui
fournissent les 95 du tonnage exporté ac-
tuellement.
Pourquoi, par suite, n'a-t-on pas instaure
depuis longtemps, en A.O.F., une politique
de lente migratioll, vers les zones côtières,
des populations de l'illtérie"r? C'est ce que
nous nous efforcerons d'examiner dans de
prochains articles.
Pierre Valude,
Député du Citer,
Ancien ministre.
1 r -801 -
Un explorateur cambriolé
--0-0--
Profitant de l'absence de l'explorateur M.
Gabriel Bonvalot, actuellement en Villégia-
turc à Briemne-le-Château (Aube), des mal-
faiteurs ont visité l'autre nuit l'hôtel par-
ticulier qu'il possède, 3, hameau Boideaiu, à
Auteuil.
Les malfaiteurs expUorènent les différen-
tes pièces du rez-de-chaussée et du pre-
mier, mais négligèrent les objets d'art et
se contentèrent d une somme de deux cent
cinquante francs placée dans un buffet de
la cuisine et appartenant à M. Tissot, le
gardien de l'immeuble.
Après avoir copieusement mangé et bu
les provisions de rhOtel, les cambrioleurs
disparurent sans avoir réveillé M. Tissot,
qui ne s'aperçut du vol qu'à son réveil.
Rappelons que M. Gabriel Bonvalot, et
non Georges Boovalot, comme on l'a écrit
par erreur, fut le compagnon du prince
Henri d'Orléana pendant ses voyages en
Abyssinie et en Indochine. Il fut aussi dé-
puté du 10* arrondissement.
L'aimée de M. Alexaadre Varenne
--0-0--
Le grand paquebot d'Indochine d'Artagnau
gêné par la brume, est arrivé hier à Mar-
seille avec un léger retard sur l'horaire
P!é'l'l. A peine l'énorme navire avait-il ae-
ébsti ce fut la ruée sur le pont. Dans le
gratté salon, II. Varenne fut salué par le to-
prèsibilant du Pré/et, le directeur du Service
colonial, M. Pauli", député dit Puy-de-Dôme,
des parents, des amis et des journalistes.
M. Varenne fut tout d'abord accaparé par
les Ít:Jft,-nalistes. Le Gouverneur général fil
un exposé rapide de la situation économique,
polittqite et financière de la colonie. Il se
montra lier de l'œ,wre accomplie tant au
point de vue de la réorganisation militaire
tilt; ivz se développer à l'abri des mesures de
protection qu'au point de vue de l'enseigne-
ment. M, Yarenne a, d'autre paît, fait ad-
mettra par le dernier Conseil de Gouverne-
ment une réglementation pour la protection
dit travail spécialement à t'égard des coolies
de plantations,
LI budget de 1928 s"équilibre largement
avec un excédent de plus de 3 militons de
piastres. Il fourra assure sans nouvelles
cll'rL'J le service d'un grand emprunt de
trantux' publics.
L't ndochine, en général, peut maintenant
faire face aux dépenses nécessaires à sa Il ise
en tuteur,
N, VarcMic rappelle que pendant la durée
de je mlSsÍOIl, « il n'a eu à tirer aucun coup
de jusif. pour maintenir l'ordre Il,
-.- Mou M'cond séjour en Indochine, dit-il.
&¡ ctepms court que le premier, et il a donne
des t-etiultats beaucoup plus féconds. Je ten-
ue vous le déclare, pleinement fiatbhit,
« (K mon départ, j'ai reçu de tout ce qui
compte dans la colonie, souverains et gouvér-
nements protégés, assemblées et associations
françaises et indigènes, cercles politiques de
toutes nuances fonctionnaires, commerçants
et colons les marques les plus émouvantes
de sympathie et de confiance. Que m'im-
porte, après cela les criailleries de quelques
éntigutiaènes. »
Connaissez-vous, a demandé l'un de nos
tonft-ères les conclusions de la Commission
d'enquête du Darlac ? Est-il exact que les
enquêteurs considèrent l'octroi des conces-
sions en pays mois comme irrégulier - ?
Kntendons-nous répond M. varenne.
La (Jowmission peut estimer n'être pas con-
forme ù la procédure l'application en Indo-
chine d'un type de contrat qui a fort bien
réussi aux Inde néerlandaises où il est d'ap-
plotion courante.
fI C'est une question qui peut être discutée.
Masi tout porte sur un point de droit. Quant
au rapport de la Comission, mon premier
soin, en arrivant à Paris sera d'en réclamer
\a publication intégrale. »
Il est ensuite question d'une deuxième af-
faire- soulevée à la Commission des Colonies :
la succession au trône du Cambodge.
l.a France, dit-il, n'a pa à se mêler de
cette question, qui relève uniquement de la
cout\ Elle a laissé se faire la désignation du
successeur du roi Sisowath sans intervenir
"elle n'avait pas à intervenir.
Fallait-il interpréter comme un adieu dé-
finitif à la colonie, la dernière phase de son
discours ait Conseil de Gouvernement :
cc {^'antres pourront être plus heureux oit
plus habiles et nous le souhaitons de grand
caler pour le lien de ce beau pays. n
- Je rentre en qualité de Gouverneur Gé-
néryl, répondit M. Varenne. En cette qua-
lité, je vais entretenir le Gouvernement d'une
série de projets qui intéressent la vie et
l'avenir de l'Indochine,
U. Varenne, après avoir été reçu, au parc
CJIc:JllQt, à l'Institut colonial, par le Comité
directeur, a. pris, à 19 h. 5, à destination de
Paris, le même train que M. Bordes, Gou-
verneur Général de l'Algérie.
lia été salué ce matin, à 10 h. ijz, sur le
(jiicti d'arrivée de la gare dit P.-L.-M. à sa
descente dit train (qui a eu 2 h. 30 de re-
tard), par de nombreuses personnalités poli-
Hl4
11 & h. 10, on avait allllOnÚ à la gare de
Lfjn que le rapide de Vintimille avait subi
un grûs retard, en raison d'un éboulement qui
S'(.jt produit sur la voie, à Tain-VHermitage,
près de Valenee, et attrait Pu provoquer une
C&tastrophe sans la présence d'esprit d'un iné-
ctllicie", qui s'avisa à propos de fermer le
dlt-qne avertisseur.
ce nombreuses personnalités qui étaient
vtmtes pour saluer le gouverneur attendaient
du us le hall glacial de la gare de Lyon.
Nous avons reconnu : MM. Archimbaud,
député ; Gaston foseph et Yvon, et encore
le Général Peltier, directeur des services mi-
litaires dit Ministère des Colonies ; le Gé-
uc-ral Targe; M. Barthélémy, Commissaire
divisionnaire à la police judiciaire, cousin
germain de M. Varenne, des parents et des
dMis et de nombreuses personnalités du mOrt-
éo (olollial.
Une foire aux fauves
00
Noua avons annoncé récemment que M.
Gitan, le chef de la province du Darlac, pro-
jetait de créer un marché aux fauves à Ban-
uThuot. On peut donc s'attendre à voir
btentât dans cette localité un spectacle peu
banal.
Le fils de M. Giran, de passage à Saison,
a sollicité récemment le concours des plus au-
dacieux Nemrods locaux dont plusieurs ont
donw leur adhésion à une battue générale qui
doit avoir lieu dans la première quinzaine de
janvier.
Une tranchée de 20 kilomètres sera ouverte,
vers laquelle les chasseurs, aidés des audacieux
Mettiers des tribus - de Darlac, les fameux
RUi&dès, pousseront les fauves éperdus.
On chassera et on tuera, puisque, outre la
Wre aux fauves vivants, Ban-me-Thuot verra
lUie gigantesque foire aux fourrures de tigres,
le con-minh, de cervidés.
Voilà pour les amateurs de grandes chasses
de bien belles journées en perspective.
Dépèches de l'Indochine
.oftoft.-.
Solennité à Rué
Avec le cérémonial eoutumier. t'anniter.
saire de la naissance de la première flctv.
Xfére vient d'être célébré à tttié.
Indopacifl.
AU SENAT
DEBATS
Le chemin de fer de Kayes au Niger
A 1.1 cours de sa séance du 21 novembre,
lf Senut a adopté sans disoussioll les con-
clusions du rapport de M. Maurice Ordi-
naire, tendant à l'adoption du projet de loi
vole uar la Chambiv des députés, portant
ttt<;di.h(;;)tiuns du régime légal et financier
du elicinin de fer de Kayes au 'Nigel',
La culture du blé en Algérie
S"Ut tcM ausipiees de la Société des Etu-
des Algériennes, notre excellent collabora-
leur M. Démontés, professeur au Collège de
Franc*donnera, au Sénat, salle de Brosse,
le jeudi 8 décembre, à 17 heures, une con-
férence sur les progrès récents de la cul-
ture du blé en Algérie.
Cinéma Colonial
« Amours exotiques »
Ce film, réalisé par M. Léon Poirier en
marge de La Croisière noire, se compose de
deux parties très distinctes dont la première
est l'adaptation à l'écran d'une légende mal-
gache dont des indigènes sont seuls les au-
teurs et la seconde une série de rapides « do-
cumentaires » sur l'E,'c africaine, c'est-à-dire
des tableaux de mœurs féminines à travers
le Sahara, le Congo et l'Afrique centrale,
Ces deux parties d'un même lilm qui pour-
raient très bien être présentées séparément,
car elles constituent en réalité deux films
différents, forment, par l'opposition même
qu'elles présentent, un diptyque des plu<: sa-
voureux.
Des documentaires, s. v. p.
Les documentaires occupent trop peu de
place sur les programmes. L'expérience a
pourtant démontré que chaque fois qu'ils
étaient de valeur, le public les appréciait
fort. Les directeurs de salles ne paraissent
pas s'en soucier. Ils commettent là une er-
reur qui leur est certainement préjudiciable
et qui est très regrettable pour nos colonies.
Si Kadour Ben Ghabrit est curieux
de cinéma
S. E. Si Kadour lien Ghabrit, ministre plé-
nipotentiaire du sultan du Maroc, a été reçu
cette semaine par Gaston Kavel, au studio
d'Epinay, qui tourna d'importantes scènes de
Madanie Nécamier.
Une envie
Joséphine Baker a exprimé, dit-un. le dé-
sir de tourner un film en couleurs.
Pourtant, en cinématographie, rien ne
vaut, à 110trc avis, le noir sur blanc.
Méfiance
M. René llervil achève de tourner, aux
studios de Joinville, les intérieurs du Prince
fean, avec Renée lléribcl et Lucien Dalsace.
Dernièrement, le metteur en scène avait
convoqué, pour un combat homérique, d'au-
thentiques Marocains, qui faisaient le coup
de feu contre un ennemi imaginaire.
Après le travail, ces figurants qui, après
tout, pourraient bien être des Clilcull,.s'éloi-
gnèrent. Et, au passage, Lucien Dalsace les
scrutait avec attention.
Tenez-vous à les reconnaitrc ? lui de-
manda-t-on.
- Ma foi, non, répondit le prince d'Axel.
Je les surveille pour le principe, afin d'être
sûr qu'ils n'enlèvent personne.
4»»
Un poète qui a du courage
0
Un poète de Madagascar a traduit des vers
de M. Paul Valéry en malgache. Il serait sou-
haitable, dit un de nos confrères, un rien rosse,
que M. Paul Valéry fut également traduit en
français.
L'Aviation Coloniale
–0-0–
En vue d'études aéronautiques
en Extrême-Orient
L'ingénieur en chef llirscliauer, en com-
pagnie de l'ingénieur Couret et de Mme
Jaffürex, secrétaire général de l'Aéro-Club
de France, effectue en ce moment, ainsi
que l' « Homme Libre » l'a annoncé, un
tour de France aérien, mais cette randon-
née ne constitue qu'uill voyage d'essai, car
bientôt, avec Couret comme pilote, le com-
mandant llirschauer va entreprendre un
grand voyage d'études vers l'Extrême-
Orient,
Le tour de l'Afrique en avion
Sir Alan Cobham avait amarré avant-
hier son hydravion dans la rade auprès du
dreadnougJtit britannique Queen-Ehzabelh.
Hier matin, en voulant changer de mouil-
lage pour faire le plein de ses réservoirs,
le Sinyaporc a subi de légères avaries qui
vont le retentr quelques jours \.,;,
France-Amérique du Sud
Costes et Le Brix se sont rendus hier de
ltuenos-Ayres à Asu-ncion pour assister aux
fêtes données en leur honneur. Ils ont dû
rallier dans la journée la capitale de l'Ar-
gentine.
Londres-Le Cap
M. Carberry a atterri hier à midi à l'aé-
rodrome de Halfar (lie de Malte), dans son
avion iprivé, A bord duquel il entreprend
le raid Londrès-Lc Cap.
Cnrbcrry voulait battre le record de vi-
tesse sur cet itinéraire. Les éléments son-
blent s'y opposer.
Paris-Hanoi
l'ne mission militaire aéronautique fran-
çaise va partir, dés le premier momellt, fa-
vorable, de Paris pour Hanoï, qu'elle
compte atteindre en quatre ou cinq étapes,
bord d'un avion Lioré-olivier, J>i-m<>kmr
Jupiter Gnome-Uhône.
L'équipage comprendra cinq personnes ;
deux pilotes : le lieutenant \lion et le ser-
Ctlt, Assolant ; deux observateurs : le co-
lonel Anfoniat et le sergent Lefebvre ; un
mécanicien ; le sergent-major Bosson.
Au Maroc
Une mission cartographique est confiée
aux aviateurs de Fez. Aux premiers beaux
jours, i's partiront pour relever la région
inconnue du Todglia, entre le grand désert
au sud. les montagnes d'Avachi au nord,
l'oued Ghf-ris à l'ffit. et l'oued On dos à
l'ouest.
BROUSSES
& BROUTILLES
---0-0-
L'Arche de Noé
Ce bateau que nous inoutc 1" ancien T«>ta-
lIIent, est évoqué par certains des déciet.-
spéciaux qui autorisent les Compagnies de
chemins de fer à percevoir des << surtaxes lo-
cales temporaires ».
A Sevran-Livrv, par excmple, les voya-
geurs doivent payer deux francs par tête ck
« bu'ufs.., bêtes de trait, hiclws, cerfs, daims,
autruches, chameaux et dromadaires.)
- - - - -- - -
Il faut espérer que la précision adminis-
trative ne s'arrêtera pas en si beau chemin.
Nos échanges avec les colonies s'accroissent
de jour en jour et voyez-vous qu'un employé
de Sevran-Livry, au spectacle d'une J{iraf,'
ou d'un éléphant, cherche en vain ce cas »
dans les règlements !
Des bureaux conscients et organisés 11e doi-
vent rien oublier, pas même des puces éven-
tuelles, d'ailleurs probables et, en tout cas.
plus gênantes que des mastodontes, comme
en témoigne la Bible elle-même.
• Eh là, ne poussez pas, disait, au >01-
tir de l'arche, l'éléphant à la pute trop pres-
sée.
Audion
La session du grand Onseil
de Tunisie
--0-0-
.1 l'issue de la première scance du gllLJ/ll
Conseil de la régence, le télégramme sui-
vant a été envoyé à MM. Poinearé et Friand :
La section française dt&Grand ('on_Ici(,
rcunie à Vouverture de la sixième session or.
dinaire, prie le président du Conseil et le
ministre des Affaires étrangères d'agréer et
de bien vouloir exprimer au président de la
Républit/ue l'hommage de leur fidèle et pro-
fond attachement à la ntèrr patrie et l'assu-
rance de leur indéfectible dévouement à ht
Républit/ue. »
Elections Martiniquaises
--0-0--
La Direction des Annales ( olouiale.s a re<,u
les deux lettres suivantes que nous publions
après en avoir extrait ce qui n'a rien à voir
avec les élections martiniquaises.
Paris, le 22 novembre 1927.
Monsieur le Directeur,
Dans le numéro des n Annales Coloniales »
qui porte la date de lundi soir, je lis que
j"aurais fait, il y a dix-huit mois, un voyage
aux Antilles en compagnie de M. Séjourné,
délégué général de Vl'nion des Intérêts Eco-
nomiques (groupe Billiet). Permettez-moi de
rectifier :
il, Je n ai pas fait un voyage, mais nots
voyages aux Antilles;
2" M. Louis Séjourné ne m'a jamais ac-
compllgllé;
31) M. Louis Séjourné, dont je m'honore
du reste d'être l'ami, n'a jamais été délégué
général de l'Union des Intérêts Economiques
avec [aqucllt. jamais il n'a eu rien de com-
mun.
A part cela-, votre information est exacte.
Veuillez agréer l'expression de nies senti-
ments confraternels.
L. 0. Frossard,
Directeur politique dit « Soit ».
La seconde, comminatoire, est de M. J. La-
grosillière, Les Annales Coloniales lui ont
marqué de tout temps une trop amicale bien-
veillance pour que nous nous offusquions de
sa recommandation.
Paris, le 24 novembre 1027.
Monsieur le Direcleur,
r OPPOSf) le démenti le plus catégorique a
l'information parue dans votre journal dit 21
novembre courant, et d'après laquelle mon
ami L.-O. Frossard et moi, serions à 111 Jill"
tinique, les candidats à la fois de la fédéra-
tion socialiste, du parti usinier et du groupe
des intérêts économiques, dont M. Louis Sé-
journé serait, selon vous, le délégué gênerai
dans ma colouie.
M, Fernand Clerc, avec qui mon parti a
fait le cartel des gauches, sur un programme
démocratique nettement défilli, ne peut être
confondu avec le parti usinier.
Enfin, .1/. Louis Séjourné, qui a al:, lui
aussi, le cani/idtlt du cartel des gauche*, à
ICI Martinique, n'a jamais été dans Vile, ni
ailleurs, le délégué de l'Union des Intérêts
Economiques.
- r ,<8 1.,
Recevez, monsieur le uirecieut, mt. i
(tliions.
j. Lu.Ro^u.ii.RK,
Chef de la rubrique coloniale du
journal Le Son.
Nous ne répondrons que deux 1110^, ne vou-
lant pas prolonger une polémique avec de?
hommes aussi sympathique que M.l .-t). fros-
sard, aussi amène que M. J. I.agroillièr,-',
D'abord, aucun journal français n'a publie
de démenti quand il y a deux ans il a ele
iclaté que le glorieux aviateur Séjourné et ait
délégué général de l'Union des Intérêts Elt).
nomiques a la Martinique où il a des inté-
rêts. Ce n'est pas une tare d appartenu A
cette association, et M. Séjourné n <1 pa- a
en rougir.. c
--_. ,r c..=.
D'ailleurs n est-ce pas le mt nu..m. o«-
journé qui fut. le Il mai candidat du
Bloc national, appelé alors entente républi-
caine schœlcheriste, avec notre cher contrere
et ami du Tem ps, M. Vaul Merlin, qui ré-
dieo quotidiennement, dans ce giand journal
en première page, le bulletin de politique
intérieure nettement antii aitelliste connu
M Vidor Sévère et Alcide Deltnont, qui
avaient pris une étiquette sensiblement plu.
avancée ?
Ensuite, M. J. l.agrosilliève. nous annuiue
qu'il a fait le < ai tel des gant lies ,iv<> r.
CtCtc. t
V m! Cleic est le. gios usinier qui a m< n«-
depuis trente ans avec une ardeur que 1 âge
n'a pas atténuée, les troupes de conservation
«ociale à l'assaut des gauches à la Martini-
que. Il a réussi tantôt à faire élire <;('<.: anus
tels MM. Denis Guibert, Osman Duque.nay,
j'en oublie, et aussi lui-même. Il p.1::-;1 même
un jour au Sénat, mais rr. fut que !
pâte d'un matin. *
Cartel des gauches? je ne voi- pac bien
comment il peut y avoir cartel r«intte de**
hommes tels que MM. S<-vêre. \1« id<
LE NUMERO : 30 CENTIMES
SAMEDI SOIIt, 26 NOYMMWtK 11^7
e 0
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du journal.
Dimcctcurs : Maroal RUEDEL *t L.-G. THÊBAULT
Tous les articles publias dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les Annales COf.O!'fIA.I.FA<;'
JOVMUMUOTIDIEII
Rédaction & Administration :
M, MM M Mt-TMir
PARIS O")
TtUtFM. : LOlIVVtS 1t-17
RICHKklKU 97-M
AOONNEMENTS
(ivre le supplément illustré :
L'n an 6 Mois 3 Mois
France et
Colonies.. 1201) 65 » 35 »
Étranger 180 » 100 » M*
on s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L eBselBnement lechnlme an Maroc
Les raisons qui ont déterminé la métropole
à créer l'enseignement technicpie et à substituer
dans la formation des ouvriers Jes méthodes
rationnelles à l'empirisme parfois routjnier con-
servent leur valeur quand it s'agit des colonies.
C'est pourquoi l'enseignement technique a
reçu dans certaines de nos en par-
ticulier dans celles de r Afrique du Nord, un
uqmue u Nord un
commencement d'organisation qui fait bien
augurer de l'avenir. En Algérie, en Tunisie,
des efforts ont été faits, des créations ont été
réalisées qui méritent de retenir notre attention,
et que nous étudierons sous peu.
Au Maroc, une oeuvre semblable a été ten-
tée, et nous allons examiner très rapidement
les résultats fort encouraseants auxquels on est
parvenu en l'espace de quelques années.
M. Jean Locquin, notre collaborateur et
notre ami, en a tait, dans son rapport sur le
budget de l'enseignement technique, un ta-
bleau des plus instructifs. Il a visité le Maroc,
il y a quelques mois, et ce sont les résultats de
son observation personnelle qu'il nous apporte
et non les conclusions des notes que les admi-
nistrations donnent volontiers aux rapporteurs
des budgets, afin de leur éviter les fatigues
des recherches personnelles.
L enseignement technique comprend deux
degrés : I ° les écoles professionnelles ; 2°
l'école industrielle et commerciale de Casa-
blanca.
Les écoles professionnelles se divisent en
écoles européennes et en écoles indigènes. Les
premières sont au nombre de 6: 2 pour les
garçons, 4 pour les filles. Les écoles pour les
biles européennes groupent 333 élèves qui se
répartissent entre les sections de modes, cou-
ture, travaux à l'aiguille. Elles ont leur siège
à Rabat, Casablanca et Tanger.
Les écoles de garçons européens sont à Ra-
bat et à Tanger. On y travaille le bois et le
fer. Elles comptent à Rabat 79 élèves, à Tan-
ger 44. Les sections du bois sont moins nom.
breuses que celles du fer.
Quant - aux écoles professionnelles indigènes,
elles se subdivisent, elles aussi, en écoles pour
les garçons et en écoles pour les filles.
Les écoles de garçons, au nombre de treize,
sont établies à Casablanca, Mazagan, Moga-
dor, Marrakech, Rabat, Meknès, Sefrou, Fez,
Qudjda, Tanger, Salé, Kourigha, Taroudant.
Il existe, comme dans les établissements euro-
péens, une section du bois et une du fer. A
Marrakech, des écoles de re liure et de typo-
graphie y sont rattachées. À Sefrou, à Tarou-
dant et à Salé, il y a une section agricole ou
d'horticulture. L'école la plus peuplée est
celle de Casablanca avec 52 élèves ; la moins
forte est celle de Marrakech avec 21. Le nom-
- bre total des élèves est de 627.
Les écoles de fillettes comptent un bien plus
grand nombre d'élèves : 1.155 ainsi réparties »
190 à Rabat, 166 à Salé, 251 à Casablanca.
80 à Mazagan, 258 à Marrakech , 133 à
Oudjda. On va ouvrir une école à Fez dans
quelques semaines. En dehors des travaux à
1 aiguille proprement dits, les fillettes se spé-
cialisent, les unes dans la fabrication des ta-
pis, les autres dans celle de la broderie. n.
Le développement de ces écoles est loin,
évidemment, d'avoir atteint son terme. Mais
les résultats obtenus en l'espace de quelques
années justifient les meilleurs espoirs.
L'école industrielle et commerciale de Ca-
sablanca a été créée en 1917, ce qui « repré-
sente, pour une institution marocaine, une an-
cienneté déjà considérable ». Evidemment,
tout est relatif dans la vie des peuples comme
dans celle des individus.
M. Locquin nous en raconte l'histoire qui ne
fut pas exempte de tribulations, surtout pendant
les premières années de son existence, commen-
cée en pleine guerre, à un moment où la vic-
toire n'était pas encore certaine, et, par voie
de conséquence, son avenir.
Elle fut essentiellement l'oeuvre de l' Asso-
ciation du Commerce, de l'Industrie et de
1" Agriculture, créée en 1916. Cette Associa-
tion groupait des colons, des commerçants, des
industriels qui, depuis longtemps, déploraient
l'insuffisance technique de leur personnel, et
principalement des cadres : contremaîtres,
chefs d'équipe, etc.
A peine créée, elle convoqua à l'une de
ses premières réunions le directeur de l'ensei-
gnement, M. Loth, pour préparer avec lui
une entente sur la nécessité de créer une insti-
tution répondant aux nécessités de la vie éco-
nomique. Il serait excessif et contraire à la
vérité de dire que si on était d'accord sur le
but, on l'était moins sur les moyens de l'attein-
dre ; l'association considérait surtout l'appren-
tissage, alors que la direction de l'enseigne-
ment se préoccupait surtout et cela était
naturel de l'éducation et de l'enseipemellt,
Cependant, la bonne vo lonté aidant, et un égal
désir de réussir animant les uns et les autres,
on finit par s'accorder, et on adopta un système
assez souple qui s'inspirait des exemples em-
pruntés à la métropole et s'y efforçait de
s'adapter aux besoins du Maroc.
Ce furent d'a bord des cours professionnels
confiés à des industriels, à des professeurs, à
des instituteurs, qui étaient gratuits, ouverts à
tout le monde sans distinction de sexe, de race
et de religion. Ils se faisaient le soir.
Puis l'école industrielle et commerciale fut
ouverte en octobre 1917 avec, pour mmon,
d'assurer, en plus de l'exécution de son pro-
gramme particulier, la continuation des cours
professionnels institués quelques mois aupara-
vant. M.
« L'histoire des années suivantes, dit M.
Locquin, c'est celle des progrès de ce double
organisme. Elle ne manque pas d'intlrat,
d'imprévu et même de pittotesque, mais nous
ne saurions la raconter ici. Afin de faire vivre
l'oeuvre, de la dfteIapper, il (aillât non seu-
lement de la ténacité, mais aussi de l'ingénio-
sité et une adaine aptitude à adapter les rè-
glements métropolitains un peu rigwes aux né-
cessités de ce pays neuf et ék population hété-
rogene. 11 fallut aussi surmonter l'opposition
mat dissimulée de ceux que le nouveau effraye
toujours un peu, dont les regards sont unique-
ment tournés vers le passé et qui n'ont d'autre
culte que celui de la routine la plus étroite. A
ceux-là, l'avenir ne tarda pas à montrer que
leurs craintes étaient sans fondement et que
I institution nouvelle n'allait, ainsi qu'ils le re-
doutaient, devenir une pépinière de fonction-
naires ou former une classe d'espnts aigris et
de déclassés.
M. Locquin constate que l'école dont le
nombre des élèves s'est accru constamment, pas-
sant de 75 en 1917 à 346 en 1927, joue déjà
un rôle dans la vie économique du Maroc.
Elle a fourni à bon compte nombre de techni-
ciens et de collaborateurs aux diverses entre-
prises. Et elle peut en fournir encore davan-
tage. En même temps, elle a été utile aux ta.
milles installées là-bas en permettant à leurs
enfants de faire 1. apprentissage d' un métier ou
d'une profession. Les meilleurs de ses élèves
ont pu, en outre, arriver à l' enseignement
technique supérieur et entrer aux écoles natio-
nales d'Arts et Métiers, à l'école des Travaux
publics, aux écoles d'agriculture ou à l'Insti-
tut électrotechnique de Grenoble.
A l'heure actuelle, cours professionnels et
école commerciale et industrielle connaissent
une prospérité qui autorise à penser qu' elle ne
* arrêtera pu là.
Les cours professionnels, qu'ils s'adressent
aux illettrés français ou étrangers auxquels on
apprend les rudiments de notre langue, ou aux
travailleurs de l'industrie et du commerce qui
veulent se perfectionner, et pour lesquels sont
institués des cours de français, de langue étran-
gère, de mathématique, de dessin, de sciences,
de géographie, de comptabilité, etc., sont fré-
quentés par plusieurs centaines d'auditeurs :
600 en 1926. 11 y a eu en 1927 une légère ré-
gression que l'on juge accidentelle. Ce sont
des Français, Musulmans, Israélites, étrangers.
Les trois premiers groupes donnent 452 élèves.
L'école industrielle et commerciale est en
plein développement. Aux sections primitives
sont venues s'ajouter des sections nouvelles. La
dernière créée est la section agricole. L'école
comprend :
a) Les cours normaux qui comportent quatre
années d'études : 1 an au cours préparatoire et
3 ans dans les sections spécialisées (section
commerciale, section industrielle, section api.
cole, section administrative) ;
b) Les cours de perfectionnement ;
t c) La Section d'apprentissage annexée à
l'école.
Au cours préparatoire, les élèves qui doivent
avoir le certificat d'études primaires révisent
leurs connaissances en français. calcul, géomé-
trie, dessin. Ils apprennent la sténographie.
perfectionnent leur écriture et font des travaux
pratiques.
Dans les sections où ils passent ensuite, on
se propose un double but : leur fournir une
instruction technique suffisante pour qu'ils puis-
sent former les cadres moyens de l' industrie ou
du commerce ; d'autre part, leur donner une
culture générale suffisante pour suivre avec
fruit, s'ils le veulent, les cours des écoles su-
périeures ou de perfectionnement.
Les programmes sont vastes. L'enseigne-
ment général comporte partout l'étude du fran-
çais, de l'histoire, de la géographie, des scien-
ces physiques et naturelles, dans certaines sec-
tions celles du droit, de l'économie politique et
des mathématiques. Des laboratoires ou des
champs d'expérience sont joints à J'école.
Les cours de perfectionnement préparent
aux écoles nationales d'Arts et Métiers, au
concours d'élèves géomètres, à celui de con-
ducteurs des Travaux publics du Maroc, à
l'Institut électrotechnique de Grenoble, au con-
cours d'ingénieur adjoint des Ponts et Chaus-
sées.
Quant à la section d'apprentissage annexée
à l'école, elle a pour but de préparer des ou-
wiers susceptibles de devenir plus tard des
chefs d'équipe.
La durée des études est de trois ans. Cha-
que semaine, 15 à 18 heures sont consacrées Si
1 instruction théorique et technique. Les élèves
complètent les notions de calcul, de français.
d'histoire et géographie de l'école primaire
et apprennent les éléments des sciences et de
dessin nécessaires à leur métier.
Tel est 1 ensemble de ces institutions qui
contribueront efficacement au développement
économique du Maroc. La plus importante de
toutes, i 1 école de Casablanca est destinée à
jouer un grand rôle: « Elle est, dit M. Loc-
quin, un bel instrument de colonisation dans
le sens le plus élevé du mot. Elle aide à
l'action. de la France sur le Maroc, à l'em-
prise de l'esprit français sur les esprits étran-
gers, elle travaille de son côté à cette poli-
tique de collaboration qui est peut-être Wv meil-
leur élément de notre action au ^laroc. »
Henry Fontanier
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
Alain Gerbault à la Réunion
--0-0-
Alain Gerbault est arrivé comme nous
l'avons déjà annoncé le 2 novembre à la
Pointe des Galets.
Son petit bateau, le Fire-C,p,.', cui a un
peu souffert de la mousson pendant la traver-
sée de l'Océan Indien, a besoin de répara-
tions.
Le hardi navigateur s'est abstenu de toute
visite officielle et tue le temps en jouant au
tennis et au footbaU. Il n'a voulu rien racon-
ter de ses traversées précédentes, voulant en
garder la primeur pour son prochain livre.
Dans quelques jows, dès que le Fhe-Crat
sera réparé, Gerbault pense repartir pour Dur-
ban. Le Cap et les Açores,
EN A.O.P.
UN niiiitM lemunni et le lise
a mw mut us mes outres
--0-0-- r -
Xous avons pu exposer assez lon-
guement dans les Annales Colo-
niales notre conception d'une poli-
tique des ports en Afrique Occidentale fran-
çaise, politique qui est à la base de Voutil-
lage économique dont doit être dotée la colo-
Ionie et, par voie de conséquence, à la base
de sa mise en valeur.
Un autre problème, intimement lié à cc
lui-ci, continuera toutefois à Vominer la si-
tuation économique de VA.O.F. : c'est l'in-
suffisance notoire de la population dans la
zone côtière. On peut constater, en e f fet, que
les régions rapprochées de la mer, qui sont
les plus faciles à desservir, et par suite à
mettre en valeur, qui sont aussi, d'une façon
générale les plus favorisées par la nature,
au point de vue richesse du sol ou de l'aboll-
dance des "mtes de Pluie, sont parmi les
moins peuplées de la Colonie, alors que des
masses humaines assez considérables éprou-
vent des difficultés dans certaines rêvions
éloignées, du Soudan, fie la Haute-Volt a eu
dit Niger, à récolter cc qui est indispensable
à leur subsistance. Les famines fréquentes
dont souffrent ces masses entraînent chez
elles la misère physiologique, accroissent la
mortalité chez les adultes comme chez les
enfants.
Ces masses humaines de Vintérieur ne sont
pour ainsi dire d'aucune productivité réelle
ct ne participent que pour une très faible
part à la vie économique du pays. On a
projeté, pour les atteindre, de nombreux
chemins de fer de pénétration. Mais il est
bien évident que ces chemins de fer, dont
nous ne nions cependant pas l'utilité, à di-
vers points de vue, ne pourront changer le
climat des régions nouvellement desservies
et provoquer avec des pluies plus régulières
et plus abondantes, une meilleure alimenta-
tion et une régénération des races, un déve-
loppement réellement intense des productions
de toutes sortes, qui puisse donner lieu à
un important commerce d'exportation. Beau-
coup des illusions fondées à ce sujet s'envo-
leront lorsqu'on se trouvera en présence des
réalités.
Ce n'est pourtant pas dans notre pensée
de prétendre qu'on doive se désintéresser des
colonies de l intérieur pour tout consacrer,
activité et crédits, à l'aménagement des co-
lonies côtières. Partout, au contraire, où par
des travaux d'irrigation, par exemple, on
pourra faciliter le développement et la régu-
larité de la production, nous estimons que
l'Administration doit faire l'effort néces-
saire pour créer, en même temps que des
perspectives intéressantes pour la colonisa-
tion, le commerce et l'industrie, un peu de
mieux-nre aux populations. 'Mais il n'cil
reste pas moins que l'effort principal de
mise en valeur, l'effort primordial, dirons-
nous, doit porter sur les regtons ciltièrcs, ou
les récoltes sont beaucoup moins aléatoires,
où les ressources sont généralement plus ri-
ches et plus variées, où, enfin, l'outillage
nécessaire de mise en valeur est plus facile
et moins coûteux à réaliser, puisque la mer
est à proximité. Un chemin de fer de 50 ki-
lomètres, mente à voie étroite (l' exemPle du
tramway de Porto-Novo à Sakété est pro-
bant), une simple route (on peut citer cer-
tains tronçons à la Côte d'Ivoire, notam-
ment celui qui relie Abettgourou à Agbo-
ville), provoquent souvent un surcroît de
trafic supérieur à celui que provoquerait,
dans des régions reculées et arides, un che-
min de fer long de plusieurs milliers de ki-
lomètres, ruineux à construire, plus ruineux
encore à exploiter. Enfin, dans toute la zone
côtière, que ce soit au Sénégal, en GUillic,
à la Côte d'Ivoire, au Togo, au Dahomey,
les populations mangent toujours a leur faim
et, si elles ne produisent pas toujours autant
qu'elles le devraient pour l'exportatioll, c'est
uniquement .par paresse ou indifférence à
Végard des gains susceptibles d'être obtenus
par 'des cultures plus étendues ou une exploi-
tation plus intensive des produits naturels
du sol. Ce qui est incontestable, en tout cas,
c'est que les populations côtières ont la fa-
culté de produire beaucoup plus qu'elles l:e
consomment. Ce sont elles, du reste, qui
fournissent les 95 du tonnage exporté ac-
tuellement.
Pourquoi, par suite, n'a-t-on pas instaure
depuis longtemps, en A.O.F., une politique
de lente migratioll, vers les zones côtières,
des populations de l'illtérie"r? C'est ce que
nous nous efforcerons d'examiner dans de
prochains articles.
Pierre Valude,
Député du Citer,
Ancien ministre.
1 r -801 -
Un explorateur cambriolé
--0-0--
Profitant de l'absence de l'explorateur M.
Gabriel Bonvalot, actuellement en Villégia-
turc à Briemne-le-Château (Aube), des mal-
faiteurs ont visité l'autre nuit l'hôtel par-
ticulier qu'il possède, 3, hameau Boideaiu, à
Auteuil.
Les malfaiteurs expUorènent les différen-
tes pièces du rez-de-chaussée et du pre-
mier, mais négligèrent les objets d'art et
se contentèrent d une somme de deux cent
cinquante francs placée dans un buffet de
la cuisine et appartenant à M. Tissot, le
gardien de l'immeuble.
Après avoir copieusement mangé et bu
les provisions de rhOtel, les cambrioleurs
disparurent sans avoir réveillé M. Tissot,
qui ne s'aperçut du vol qu'à son réveil.
Rappelons que M. Gabriel Bonvalot, et
non Georges Boovalot, comme on l'a écrit
par erreur, fut le compagnon du prince
Henri d'Orléana pendant ses voyages en
Abyssinie et en Indochine. Il fut aussi dé-
puté du 10* arrondissement.
L'aimée de M. Alexaadre Varenne
--0-0--
Le grand paquebot d'Indochine d'Artagnau
gêné par la brume, est arrivé hier à Mar-
seille avec un léger retard sur l'horaire
P!é'l'l. A peine l'énorme navire avait-il ae-
ébsti ce fut la ruée sur le pont. Dans le
gratté salon, II. Varenne fut salué par le to-
prèsibilant du Pré/et, le directeur du Service
colonial, M. Pauli", député dit Puy-de-Dôme,
des parents, des amis et des journalistes.
M. Varenne fut tout d'abord accaparé par
les Ít:Jft,-nalistes. Le Gouverneur général fil
un exposé rapide de la situation économique,
polittqite et financière de la colonie. Il se
montra lier de l'œ,wre accomplie tant au
point de vue de la réorganisation militaire
tilt; ivz se développer à l'abri des mesures de
protection qu'au point de vue de l'enseigne-
ment. M, Yarenne a, d'autre paît, fait ad-
mettra par le dernier Conseil de Gouverne-
ment une réglementation pour la protection
dit travail spécialement à t'égard des coolies
de plantations,
LI budget de 1928 s"équilibre largement
avec un excédent de plus de 3 militons de
piastres. Il fourra assure sans nouvelles
cll'rL'J le service d'un grand emprunt de
trantux' publics.
L't ndochine, en général, peut maintenant
faire face aux dépenses nécessaires à sa Il ise
en tuteur,
N, VarcMic rappelle que pendant la durée
de je mlSsÍOIl, « il n'a eu à tirer aucun coup
de jusif. pour maintenir l'ordre Il,
-.- Mou M'cond séjour en Indochine, dit-il.
&¡ ctepms court que le premier, et il a donne
des t-etiultats beaucoup plus féconds. Je ten-
ue vous le déclare, pleinement fiatbhit,
« (K mon départ, j'ai reçu de tout ce qui
compte dans la colonie, souverains et gouvér-
nements protégés, assemblées et associations
françaises et indigènes, cercles politiques de
toutes nuances fonctionnaires, commerçants
et colons les marques les plus émouvantes
de sympathie et de confiance. Que m'im-
porte, après cela les criailleries de quelques
éntigutiaènes. »
Connaissez-vous, a demandé l'un de nos
tonft-ères les conclusions de la Commission
d'enquête du Darlac ? Est-il exact que les
enquêteurs considèrent l'octroi des conces-
sions en pays mois comme irrégulier - ?
Kntendons-nous répond M. varenne.
La (Jowmission peut estimer n'être pas con-
forme ù la procédure l'application en Indo-
chine d'un type de contrat qui a fort bien
réussi aux Inde néerlandaises où il est d'ap-
plotion courante.
fI C'est une question qui peut être discutée.
Masi tout porte sur un point de droit. Quant
au rapport de la Comission, mon premier
soin, en arrivant à Paris sera d'en réclamer
\a publication intégrale. »
Il est ensuite question d'une deuxième af-
faire- soulevée à la Commission des Colonies :
la succession au trône du Cambodge.
l.a France, dit-il, n'a pa à se mêler de
cette question, qui relève uniquement de la
cout\ Elle a laissé se faire la désignation du
successeur du roi Sisowath sans intervenir
"elle n'avait pas à intervenir.
Fallait-il interpréter comme un adieu dé-
finitif à la colonie, la dernière phase de son
discours ait Conseil de Gouvernement :
cc {^'antres pourront être plus heureux oit
plus habiles et nous le souhaitons de grand
caler pour le lien de ce beau pays. n
- Je rentre en qualité de Gouverneur Gé-
néryl, répondit M. Varenne. En cette qua-
lité, je vais entretenir le Gouvernement d'une
série de projets qui intéressent la vie et
l'avenir de l'Indochine,
U. Varenne, après avoir été reçu, au parc
CJIc:JllQt, à l'Institut colonial, par le Comité
directeur, a. pris, à 19 h. 5, à destination de
Paris, le même train que M. Bordes, Gou-
verneur Général de l'Algérie.
lia été salué ce matin, à 10 h. ijz, sur le
(jiicti d'arrivée de la gare dit P.-L.-M. à sa
descente dit train (qui a eu 2 h. 30 de re-
tard), par de nombreuses personnalités poli-
Hl4
11 & h. 10, on avait allllOnÚ à la gare de
Lfjn que le rapide de Vintimille avait subi
un grûs retard, en raison d'un éboulement qui
S'(.jt produit sur la voie, à Tain-VHermitage,
près de Valenee, et attrait Pu provoquer une
C&tastrophe sans la présence d'esprit d'un iné-
ctllicie", qui s'avisa à propos de fermer le
dlt-qne avertisseur.
ce nombreuses personnalités qui étaient
vtmtes pour saluer le gouverneur attendaient
du us le hall glacial de la gare de Lyon.
Nous avons reconnu : MM. Archimbaud,
député ; Gaston foseph et Yvon, et encore
le Général Peltier, directeur des services mi-
litaires dit Ministère des Colonies ; le Gé-
uc-ral Targe; M. Barthélémy, Commissaire
divisionnaire à la police judiciaire, cousin
germain de M. Varenne, des parents et des
dMis et de nombreuses personnalités du mOrt-
éo (olollial.
Une foire aux fauves
00
Noua avons annoncé récemment que M.
Gitan, le chef de la province du Darlac, pro-
jetait de créer un marché aux fauves à Ban-
uThuot. On peut donc s'attendre à voir
btentât dans cette localité un spectacle peu
banal.
Le fils de M. Giran, de passage à Saison,
a sollicité récemment le concours des plus au-
dacieux Nemrods locaux dont plusieurs ont
donw leur adhésion à une battue générale qui
doit avoir lieu dans la première quinzaine de
janvier.
Une tranchée de 20 kilomètres sera ouverte,
vers laquelle les chasseurs, aidés des audacieux
Mettiers des tribus - de Darlac, les fameux
RUi&dès, pousseront les fauves éperdus.
On chassera et on tuera, puisque, outre la
Wre aux fauves vivants, Ban-me-Thuot verra
lUie gigantesque foire aux fourrures de tigres,
le con-minh, de cervidés.
Voilà pour les amateurs de grandes chasses
de bien belles journées en perspective.
Dépèches de l'Indochine
.oftoft.-.
Solennité à Rué
Avec le cérémonial eoutumier. t'anniter.
saire de la naissance de la première flctv.
Xfére vient d'être célébré à tttié.
Indopacifl.
AU SENAT
DEBATS
Le chemin de fer de Kayes au Niger
A 1.1 cours de sa séance du 21 novembre,
lf Senut a adopté sans disoussioll les con-
clusions du rapport de M. Maurice Ordi-
naire, tendant à l'adoption du projet de loi
vole uar la Chambiv des députés, portant
ttt<;di.h(;;)tiuns du régime légal et financier
du elicinin de fer de Kayes au 'Nigel',
La culture du blé en Algérie
S"Ut tcM ausipiees de la Société des Etu-
des Algériennes, notre excellent collabora-
leur M. Démontés, professeur au Collège de
Franc*donnera, au Sénat, salle de Brosse,
le jeudi 8 décembre, à 17 heures, une con-
férence sur les progrès récents de la cul-
ture du blé en Algérie.
Cinéma Colonial
« Amours exotiques »
Ce film, réalisé par M. Léon Poirier en
marge de La Croisière noire, se compose de
deux parties très distinctes dont la première
est l'adaptation à l'écran d'une légende mal-
gache dont des indigènes sont seuls les au-
teurs et la seconde une série de rapides « do-
cumentaires » sur l'E,'c africaine, c'est-à-dire
des tableaux de mœurs féminines à travers
le Sahara, le Congo et l'Afrique centrale,
Ces deux parties d'un même lilm qui pour-
raient très bien être présentées séparément,
car elles constituent en réalité deux films
différents, forment, par l'opposition même
qu'elles présentent, un diptyque des plu<: sa-
voureux.
Des documentaires, s. v. p.
Les documentaires occupent trop peu de
place sur les programmes. L'expérience a
pourtant démontré que chaque fois qu'ils
étaient de valeur, le public les appréciait
fort. Les directeurs de salles ne paraissent
pas s'en soucier. Ils commettent là une er-
reur qui leur est certainement préjudiciable
et qui est très regrettable pour nos colonies.
Si Kadour Ben Ghabrit est curieux
de cinéma
S. E. Si Kadour lien Ghabrit, ministre plé-
nipotentiaire du sultan du Maroc, a été reçu
cette semaine par Gaston Kavel, au studio
d'Epinay, qui tourna d'importantes scènes de
Madanie Nécamier.
Une envie
Joséphine Baker a exprimé, dit-un. le dé-
sir de tourner un film en couleurs.
Pourtant, en cinématographie, rien ne
vaut, à 110trc avis, le noir sur blanc.
Méfiance
M. René llervil achève de tourner, aux
studios de Joinville, les intérieurs du Prince
fean, avec Renée lléribcl et Lucien Dalsace.
Dernièrement, le metteur en scène avait
convoqué, pour un combat homérique, d'au-
thentiques Marocains, qui faisaient le coup
de feu contre un ennemi imaginaire.
Après le travail, ces figurants qui, après
tout, pourraient bien être des Clilcull,.s'éloi-
gnèrent. Et, au passage, Lucien Dalsace les
scrutait avec attention.
Tenez-vous à les reconnaitrc ? lui de-
manda-t-on.
- Ma foi, non, répondit le prince d'Axel.
Je les surveille pour le principe, afin d'être
sûr qu'ils n'enlèvent personne.
4»»
Un poète qui a du courage
0
Un poète de Madagascar a traduit des vers
de M. Paul Valéry en malgache. Il serait sou-
haitable, dit un de nos confrères, un rien rosse,
que M. Paul Valéry fut également traduit en
français.
L'Aviation Coloniale
–0-0–
En vue d'études aéronautiques
en Extrême-Orient
L'ingénieur en chef llirscliauer, en com-
pagnie de l'ingénieur Couret et de Mme
Jaffürex, secrétaire général de l'Aéro-Club
de France, effectue en ce moment, ainsi
que l' « Homme Libre » l'a annoncé, un
tour de France aérien, mais cette randon-
née ne constitue qu'uill voyage d'essai, car
bientôt, avec Couret comme pilote, le com-
mandant llirschauer va entreprendre un
grand voyage d'études vers l'Extrême-
Orient,
Le tour de l'Afrique en avion
Sir Alan Cobham avait amarré avant-
hier son hydravion dans la rade auprès du
dreadnougJtit britannique Queen-Ehzabelh.
Hier matin, en voulant changer de mouil-
lage pour faire le plein de ses réservoirs,
le Sinyaporc a subi de légères avaries qui
vont le retentr quelques jours \.,;,
France-Amérique du Sud
Costes et Le Brix se sont rendus hier de
ltuenos-Ayres à Asu-ncion pour assister aux
fêtes données en leur honneur. Ils ont dû
rallier dans la journée la capitale de l'Ar-
gentine.
Londres-Le Cap
M. Carberry a atterri hier à midi à l'aé-
rodrome de Halfar (lie de Malte), dans son
avion iprivé, A bord duquel il entreprend
le raid Londrès-Lc Cap.
Cnrbcrry voulait battre le record de vi-
tesse sur cet itinéraire. Les éléments son-
blent s'y opposer.
Paris-Hanoi
l'ne mission militaire aéronautique fran-
çaise va partir, dés le premier momellt, fa-
vorable, de Paris pour Hanoï, qu'elle
compte atteindre en quatre ou cinq étapes,
bord d'un avion Lioré-olivier, J>i-m<>kmr
Jupiter Gnome-Uhône.
L'équipage comprendra cinq personnes ;
deux pilotes : le lieutenant \lion et le ser-
Ctlt, Assolant ; deux observateurs : le co-
lonel Anfoniat et le sergent Lefebvre ; un
mécanicien ; le sergent-major Bosson.
Au Maroc
Une mission cartographique est confiée
aux aviateurs de Fez. Aux premiers beaux
jours, i's partiront pour relever la région
inconnue du Todglia, entre le grand désert
au sud. les montagnes d'Avachi au nord,
l'oued Ghf-ris à l'ffit. et l'oued On dos à
l'ouest.
BROUSSES
& BROUTILLES
---0-0-
L'Arche de Noé
Ce bateau que nous inoutc 1" ancien T«>ta-
lIIent, est évoqué par certains des déciet.-
spéciaux qui autorisent les Compagnies de
chemins de fer à percevoir des << surtaxes lo-
cales temporaires ».
A Sevran-Livrv, par excmple, les voya-
geurs doivent payer deux francs par tête ck
« bu'ufs.., bêtes de trait, hiclws, cerfs, daims,
autruches, chameaux et dromadaires.)
- - - - -- - -
Il faut espérer que la précision adminis-
trative ne s'arrêtera pas en si beau chemin.
Nos échanges avec les colonies s'accroissent
de jour en jour et voyez-vous qu'un employé
de Sevran-Livry, au spectacle d'une J{iraf,'
ou d'un éléphant, cherche en vain ce cas »
dans les règlements !
Des bureaux conscients et organisés 11e doi-
vent rien oublier, pas même des puces éven-
tuelles, d'ailleurs probables et, en tout cas.
plus gênantes que des mastodontes, comme
en témoigne la Bible elle-même.
• Eh là, ne poussez pas, disait, au >01-
tir de l'arche, l'éléphant à la pute trop pres-
sée.
Audion
La session du grand Onseil
de Tunisie
--0-0-
.1 l'issue de la première scance du gllLJ/ll
Conseil de la régence, le télégramme sui-
vant a été envoyé à MM. Poinearé et Friand :
La section française dt&Grand ('on_Ici(,
rcunie à Vouverture de la sixième session or.
dinaire, prie le président du Conseil et le
ministre des Affaires étrangères d'agréer et
de bien vouloir exprimer au président de la
Républit/ue l'hommage de leur fidèle et pro-
fond attachement à la ntèrr patrie et l'assu-
rance de leur indéfectible dévouement à ht
Républit/ue. »
Elections Martiniquaises
--0-0--
La Direction des Annales ( olouiale.s a re<,u
les deux lettres suivantes que nous publions
après en avoir extrait ce qui n'a rien à voir
avec les élections martiniquaises.
Paris, le 22 novembre 1927.
Monsieur le Directeur,
Dans le numéro des n Annales Coloniales »
qui porte la date de lundi soir, je lis que
j"aurais fait, il y a dix-huit mois, un voyage
aux Antilles en compagnie de M. Séjourné,
délégué général de Vl'nion des Intérêts Eco-
nomiques (groupe Billiet). Permettez-moi de
rectifier :
il, Je n ai pas fait un voyage, mais nots
voyages aux Antilles;
2" M. Louis Séjourné ne m'a jamais ac-
compllgllé;
31) M. Louis Séjourné, dont je m'honore
du reste d'être l'ami, n'a jamais été délégué
général de l'Union des Intérêts Economiques
avec [aqucllt. jamais il n'a eu rien de com-
mun.
A part cela-, votre information est exacte.
Veuillez agréer l'expression de nies senti-
ments confraternels.
L. 0. Frossard,
Directeur politique dit « Soit ».
La seconde, comminatoire, est de M. J. La-
grosillière, Les Annales Coloniales lui ont
marqué de tout temps une trop amicale bien-
veillance pour que nous nous offusquions de
sa recommandation.
Paris, le 24 novembre 1027.
Monsieur le Direcleur,
r OPPOSf) le démenti le plus catégorique a
l'information parue dans votre journal dit 21
novembre courant, et d'après laquelle mon
ami L.-O. Frossard et moi, serions à 111 Jill"
tinique, les candidats à la fois de la fédéra-
tion socialiste, du parti usinier et du groupe
des intérêts économiques, dont M. Louis Sé-
journé serait, selon vous, le délégué gênerai
dans ma colouie.
M, Fernand Clerc, avec qui mon parti a
fait le cartel des gauches, sur un programme
démocratique nettement défilli, ne peut être
confondu avec le parti usinier.
Enfin, .1/. Louis Séjourné, qui a al:, lui
aussi, le cani/idtlt du cartel des gauche*, à
ICI Martinique, n'a jamais été dans Vile, ni
ailleurs, le délégué de l'Union des Intérêts
Economiques.
- r ,<8 1.,
Recevez, monsieur le uirecieut, mt. i
(tliions.
j. Lu.Ro^u.ii.RK,
Chef de la rubrique coloniale du
journal Le Son.
Nous ne répondrons que deux 1110^, ne vou-
lant pas prolonger une polémique avec de?
hommes aussi sympathique que M.l .-t). fros-
sard, aussi amène que M. J. I.agroillièr,-',
D'abord, aucun journal français n'a publie
de démenti quand il y a deux ans il a ele
iclaté que le glorieux aviateur Séjourné et ait
délégué général de l'Union des Intérêts Elt).
nomiques a la Martinique où il a des inté-
rêts. Ce n'est pas une tare d appartenu A
cette association, et M. Séjourné n <1 pa- a
en rougir.. c
--_. ,r c..=.
D'ailleurs n est-ce pas le mt nu..m. o«-
journé qui fut. le Il mai candidat du
Bloc national, appelé alors entente républi-
caine schœlcheriste, avec notre cher contrere
et ami du Tem ps, M. Vaul Merlin, qui ré-
dieo quotidiennement, dans ce giand journal
en première page, le bulletin de politique
intérieure nettement antii aitelliste connu
M Vidor Sévère et Alcide Deltnont, qui
avaient pris une étiquette sensiblement plu.
avancée ?
Ensuite, M. J. l.agrosilliève. nous annuiue
qu'il a fait le < ai tel des gant lies ,iv<> r.
CtCtc. t
V m! Cleic est le. gios usinier qui a m< n«-
depuis trente ans avec une ardeur que 1 âge
n'a pas atténuée, les troupes de conservation
«ociale à l'assaut des gauches à la Martini-
que. Il a réussi tantôt à faire élire <;('<.: anus
tels MM. Denis Guibert, Osman Duque.nay,
j'en oublie, et aussi lui-même. Il p.1::-;1 même
un jour au Sénat, mais rr. fut que !
pâte d'un matin. *
Cartel des gauches? je ne voi- pac bien
comment il peut y avoir cartel r«intte de**
hommes tels que MM. S<-vêre. \1« id<
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 61.63%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 61.63%.
- Collections numériques similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451168s/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451168s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451168s/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451168s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451168s