Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 juin 1927 07 juin 1927
Description : 1927/06/07 (A28,N87). 1927/06/07 (A28,N87).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451082q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
vtSGT-II\HTIEME ANNEE. - N° 87
LE NUMERQ : 10 CENTIMES
MARDI SOIn, 7 JUIN 1987
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Les Annales Coloniales
LM wMKmw et rMnm» sont reçues m
bure" du (ntmI.
OtMCTMM. M. RUEDEL et L.G. THeBAUL T
la AIIAtD Coumualcs ne putHmi
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JOVMAl QuelloiEs
Ridmction & Administration :
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ABONNEMENTS
am le supplément illustré :
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L'Indochine et le Pacifique
.1.
J'ai dit, ici, dans un article précédent (nu-
méro du iq mai), à propos d'une interview
de Al. Katsutaro lnabata, président de la
Chambre de Commerce d'Osaka et grand in-
dustriel japonais, les raisons d'ordre général
qui justifiaient, à mon sens, la recherche
u'une politique économique nouvelle en In-
dochine.
Je m'étais bien mal expliqué, puisque
mon article s'est heurté à des protestations
dont j'ai reçu l'écho. Qu'on me permette
donc d'apporter encore, sur ce sujet, quel-
ques précisions qui éclaireront, j'imagine, ma
pensée.
tout d'abord, posons nettement le pro-
blème. M. Katsutaro Inabata avait dit :
« Je ne songe pas à concurrencer les pro-
duits de l'industrie française. Je demande
seulement à pouvoir vendre à l'Indochine.
ce qu'elle achète à l'Angleterre, aux Etats-
Lnis, à l'Allemagne uu a d'autres pays.
J'ai (lit qu'ainsi le problème était mal
posé. La statistique douanière de 1925, en
effet, nous montre que l'Indochine a acheté :
A la France et ses colonies pour 950 mil-
lions de francs.
Aux autres pays européens pour 74 mil-
lions de francs.
Aux pays du Pacifique pour 752 millions
de francs.
Il est bien évident que la part des Etats
européens autres que la F rance, dans le
commerce d'importation de l'Indochine est
trop minime pour que le Japon puisse s en
contenter.
f audra-t-il donc faire au Japon une si-
tuation privilégiée par rapport aux autres
pays du Pacihque. Les importations japo-
-- -- ------
naises directes (la considération UC5 lIupva-
iations japonaises transitant par Hongkong
est sans intérêt pour ce problème douanier)
représentent seulement 6 de l'ensemble des
importations provenant des pays du 1 acih-
que. Pourrait-on accorder des avantages
douaniers au japon sans les accorder, en
même temps, à tous les Etats du Pacifique?
Parmi ceux-ci, certains sont des clients que
l'Indochine ne peut pas négliger : Hongkong
lui a acheté, en 1925, pour 657 millions de
francs, la Chine pour 232 millions, les In-
des néerlandaises pour 178 millions, Singa-
pour pour 175 millions. D'autres, qui oc-
cupent, aujourd'hui, une place secondaire
sur le marché indodhinois peuvent, légitime-
ment, espérer y prendre une piace LX::a.u\vup ,
plus grande : les Philippines qui ont acheté
à l'Indochine, en 1925, pour 95 millions de
francs, ne lui ont vendu que pour 1.151.000
f ranes.
* Par ailleurs, malgré le développement
considérable des exportations indochinoises
vers le Japon (351 millions de francs en
1925 contre 109, en 1924), celles-ci ne re-
présentent toujours qu'une part secondaire
dans le mouvement commercial de 1 Indo-
cbine avec le Pacifique (environ 20 /G). Un
* 1 I.T l '-
sait que l'exportation (le 1 înoou».»^ ™
présentée pour les 2/3 environ, par le riz.
Or, en 1925, sur une exportation totale de
m de 1.519.648 tonnes, le Japon en a reçu
160 tonnes valant 292 millions de
francs, le reste étant allé aux entrepôts de
Hongtsong (530.803 tonnes valant 5°9 mil-
lions), en France et colonies (202.189 ton-
nes valant 211 millions), aux Indes néerlan-
daises (159.195 tonnes valant 111 IDlIIlVII:'/,
aux Philippines (81.262 tonnes valant 94
millions de francs), etc.
Ainsi, l'étude objective des statistiques
montre qu'il est impossible de faire au Ja-
pon, dans le commerce 4 importation, une
situation spéciale sans risquer de faire na-
tre de dangereuses répercussions dans le
commerce d'exportation.
Reste donc une dermere nypoiucac a '-OU.
visascr : les avantages concédés au Japon en
Indochine le seraient au détriment de la
l-rance.
Mais le problème, cette fois nettement
posé, n'en apparait que plus délicat à ré-
soudre. En 1925, les exportations du Japon
en Indochine ont porté principalement sur
- -..L L_- l'Y,", ".J'IJIC! pt
les tissus de coton unis et eeiu», -
crêpes de soie, fils de coton fabriqués a sim-
ple torsion, porcelaine décorée, articles de
ménage, etc. Or, dans la même année, la
France a fourni à l'Indochine les 6/7 de ses
importations de tissus de coton (241.193.70°
francs sur une importation totale de
284.682.000 francs). Elle lui a fourni la
presque totalité des tissus de laine importés.
'.L - -.-- .,.,nl.h;nA pt
Pour les ouvrages en métaux, -
mécaniques, bijouterie, horlogerie, orfèvrerie,
sur une importation totale de 185 millions
de francs, la part de la France a été de 158
1111 Ainsi, quoiqu'on (lise M. Katsutaro Ina-
bata c'est nécessairement et à peu près uni-
quement contre le commerce français que la
concurrence japonaise peut s'exercer..
lJ n cIe mes critiques, qui se méprend sur
ma pensée, écrit : --
Il i" Kn fin de compte, M. Antonelll estime
qu'il faudrait accorder des concessions au
Japon, en les prélevant sur la part de la
métropole. C'est une théorie qui a peu de
chances d'être consacrée par la pratique.
1 importation des tissus de coton est pres-
qi,'uniquement d'origine française : elle cons-
tituc l'article d'importation le plus impor-
tant de tous les produits rentrant en Indo-
rhine. U est peu probable que les industriels
intéressés à cette importation acceptent de
gaîté de cœur ces propositions. »
Je n'aurais garde de poser le problème en
ces termes simples, j'oserai même dire sim-
plistes : pour moi, je ne dirai pas t il est
probable », mais 1 il est certain ». que
les industriels, intéressés à cette importation,
n'accepteraient point des propositions de la
sorte cle galté de cœur. Mais, a la vérité,
nul n'y songe et, pour moi, j'ai dit exac-
tement le contraire deim qu'on me fait dire.
J'ai pris la précaution, dans mon article
du 19 mai, de dire à M. Katsutaro Ina-
bata que l'Indochine devait être défendue
contre une éventuelle exploitation commer-
ciale du Japon comme contre toute autre.
Il n'est question pour nul d'entre nous de
substituer simplement une importation japo-
naise à une importation française.
Il s'agit de tout autre chose. Il s'agit de
préparer l'aménagement, sur des bases nou-
velles, de l'économie nationale de l'Indo-
chine.
Jusqu'ici celle-ci a été considérée comme
un champ de matières premières qui devait
exporter les produits de son sol (riz, caout-
chouc), contre les produits manufacturés de
l'Europe. Aujourd'hui encore la plus grande
partie de ses exportations est constituée par
le paddy, le riz et les dérivés du riz. Mais,
dès maintenant, l'Indochine aspire, comme
beaucoup d'autres pays coloniaux dans le
monde, à une économie plus complexe et,
par suite, moins subordonnée à l'Europe.
Elle possède déjà une industrie importante
et qui dispose de tous les éléments néces-
saires pour un rapide et large développe-
ment. En 1925* ses .exploitations houillères
ont donné 1. *00.000 tonnes de charbon et
occupé plus de 26.000 personnes. Ce char-
bon a alimenté d'importantes industries lo-
cales et a été, encore en grande partie,
exporté : la Chine en a reçu 344.581 ton-
nes, le Japon 176.496 tonnes, Hongkong
145.436 tonnes, Haïphong tend à devenir un
grand centre - industriel - avec des - tuileries,
briqueteries, fabriques de ciment artificiel,
verreries modernes, usines de produits chi-
miques, etc. Ailleurs nous trouvons des dis-
tilleries, sucreries, huileries et savonneries,
filatures et tissages de coton.
Toute cette industrie en pleine phase de
croissance et qui a besoin seulement de ca-
pitaux, sent déjà le besoin d'étendre son
marché par des liens d'interdépendance et
elle ne peut l'étendre que du côté du Paci-
fique. D'une étude récente de M. Camille
Fidel, qui a été formé à l'école des Annales
Coloniales et est devenu un de nos meilleurs
économistes coloniaux, je ilétache cette
phrase, qui résume une longue étude sur la
situation économique actuelle de l'Indo-
chine :
« De ce qui précède, il résulte que, mal-
gré des difficultés financières temporaires,
d'ailleurs en voie d'clre surmontées, VIndo-
chine poursuit sans interruption sa marche en
avant et justifie pleinement l'appellation qui
lui est parfois * donnée de métropole seconde,
de France d'Extrême-Orient, ohligée qu'elle
est, me son éloigne ment, de compter de plus
en plus sur elle seule tant pour sa défense
intérieure et extérieure au milieu de l'intense
fermentation du monde jaune que pour
l'achèvement d'un outillage économique très
coûteux qui doit correspondre, afin de le se-
conder efficacement, à un effort de colonisa-
tion s'affirmant chaque jour davantage. n
Voilà la vérité. A vouloir nous obstiner à
ne pas la voir, nous risquons les plus graves
mécomptes économiques et politiques.
Et c'est pourquoi je dis : il faut, non point
demander à nos industriels d'accepter, de
gaîté de cœur, ces transformations, mais
leur conseiller de s'y préparer et de s'y
adapter.
Il faut, non seulement nous résoudre à
laisser rentrer l'Indochine dans les cadres de
l'économie du Pacifique, mais l'y aider.
A la dernière foire d'Hanoi, les Philip-
pines participaient pour la première fois.
La Chambre de Commerce française aux
Philippines s'est réjouie du fait et a exprimé
l'espoir que les relations commerciales de-
viendront chaque jour plus étroites entre les
deux pays. Mais les Philippines ne sont pas
le seul marché du Pacifique. Les doléances
de M. lnabata posent non un problème spé-
cial de concurrence commerciale entre le Ja-
pon et la France mais un problème, beau-
coup plus vaste, de relations entre l'indox
chine et le Pacifique.
Il est possible que les industriels français
intéressés ne veuillent pas le voir et s ima-
ginent qu'ils conserveront par la force de
leur volonté et de leurs barrières douanières
un régime économique qui est deja presque
du passé et qui le sera, certainement, de-
main.
Mais c'est notre devoir (le leur dire qu ils
se trompent. Il ne sert de rien de pratiquer
Ja politique de l'autruche devant le danger.
Etienne Antonelli,
IMpuM de la Haute-Savoie, projes-
acnr de Mqislalion coloniale et d'éco-
nomie politique à la- Faculté de Droit
de Cyon.
L'eau de mer est bien protégée
Des expériences nombreuses, faites tant sur
la Côte d'Azur que sur les côtes nord-afri-
caines, ont démontré (les Annales Coloniales
l'ont depuis longtemps signalé) que le pou
rouge de t'oranger s'accommodait fort mal des
pulvérisations d'eau de mer.
La Chambre d'Agriculture de Tunis avait,
en conséquence, sollicité de l'Administration
des Finances, en faveur de la Société d'Hor-
ticulture de Tunisie, l'autorisation de puiser de
l'eau de mer.
La rue de Rivoli vient d'accorder cette
autorisation, mais sous ces sévères réserves : le
privilège de puiser dans le seul port de Tunis
un seul mètre cube par an ne pourra être exerc é
que par une seule personne, et l'eau ne pourra
servir à d'autres usages qu'à la destruction du
pou rouge.
Le sel est vraiment bien gafldé chez nous.
L'Entente 1
franco-britannique
'i' :
- Un groupement a lancé Vidé*
d'ull rapprochement entre la
France et l'Angleterre dans le do-
maine colonial.
Un banquet a été organisé dans ce but.
Des personnages considérables comme M.
Poittcarè et M. Amery, ministre anglais des
Colonies, y furent conviés. Et, naturelle-
ment, au dessert, des discours furent pro-
noncés.
On y fit de l'histoire accommodée aux
circonstances à la manière dont procèdent
des gens bien élevés qui se rapprochent après
de longues années de différends parfois fort
vifs et fort aigus. Voilà quelque vingt-
cinq aIlS que nous sommes amis, les Anglais
et nous, mais les moins avertis des choses du
passé n'ignorent pas que nous avons été en
rivalité durant plusieurs siècles et cela à
propos de colonies.
Satures les uns et. les autres de possessions
lointaines, nous nous sommes rapprochés et
nous avolts arrangé à l'amiable les quelques
conflits secondaires qui auraient pte nous di-
viser.
Après la période de l'elltellte, nous entrons
dans celle de la collaboration, M. Frallfois-
Marsal, M. Poincaré, M. Amcry l'ont pro-
clamé avec force. - ,:\'
« Nous avons, à travers le monde, a dit
« M. Poitlcaré, des possessions voisines.
« Nous améliorerons leurs moyens de com-
« munieation et leurs relations économiques.
c Nous saurons nous entendre pour confron-
m ter nos méthodes, pour utiliser reciproque-
a ment notre expérience et pour accroître
« ainsi la prospérité de nos colonies. Là,
« comme partout, nous tiendrons à honneur
« d'accomplir une œuvre commune de pro-
« grès. Là comme partout, nous travaille-
nt rons ensemble, d'un même effort, au dè-
* veloppement de la civilisation et à la
c consolidation de la paix universelle. »
Le ministre anglais fut moins solennel,
mais non moins explicite. Il montra, en ter-
mes heureux, l'auvre immense qui s'offrait
à la France et à l Angleterre, si elles veulent
remplir la tâche qu'elles se sont assignée et
qui consiste à mettre en valeur tout un
monde.
Le temps des conquêtes est passé et ausst
celui des grandes explorations. Il n'y a plus
de grand pays habitable à découvrir. « Nous
vivons, s'écrie M. Amer y, dans un âge de
développement intensif non seulement des
ressources matérielles, mais encore plus des
peuples confiés à nos soins et de nous-mé-
mes par Vexécution fidèle de notre entre-
prise. Un jardin à cultiver ? Oui. - Mais ausst
une grande tâche humaine à accomplir. »
On ne saurait contester la grandeur de
cette œuvre et aussi les difficultés que sa
réalisation rencontrera. Il convient, d'autre
part, de se féliciter de la collaboration
franco-britannique pour la poursuite de ce
but.
Mais pourquoi le ministre anglais êprouve-
t-il le besoin de. prononcer des paroles déso-
bligeantes à l'égard de la Société des Na-
tions. « RIl prenant cette œuvre en main,
proclame-t-il, nous sommes des mandataires,
pas de Genève mais de notre propre his-
toire, de nos traditions. »
Personne ne songe à nier tout ce qu'il peut
y avoir eu de grand dans le passe de l'An-
gleterre, de généreux et de bienfaisant par-
fois dans sa politique coloniale et nous com-
prenons le légitime orgueil qu'un homme
d'Etat britannique peut tirer d'une pareille
histoire. Seulement, pourquoi témoigner ce
dédain à l'égard de Genève. Il y a, au fond
de l'institution de Genève, quelque chose de
grand, de séduisant qu'il ne convient pas de
1Jiétiner.
On le fait au nom de je ne sais quel réa-
lisme qui prétend ne pas se payer de mots.
Mais que dire de ceux qui s'imaghtent que
la France et l'Angleterre peuvent seules
présider à cette mise en valeur du monde que
l'on a célébrée au cours de ce banquet? En
vérité, c'est méconnaître la réalité que de te-
nir de tels propos ou de nourrir de telles
pensées.
Collaboration franco-britannique, tant
qu'on voudra, mais aussi entente avec les
autres pays.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Allalre. étrangères.
Dans les Iodes néerlandaises
o
Les Indes Néerlandaises ont créé des labo-
ratoires de recherches pour les grandes cultures,
qui ont contribué, dans une large mesure, à
Pétonnant accroissement des richesses agricoles
et de la prospérité économique de "Indonésie
hollandaise dont MM. Rappel et Angoulvant
nous entretenaient le 30 mai à la Conférence
de la Chambre de Commerce franco-asiatique.
Le sucre, le caoutchouc, le tabac, le thé,
le café sont étudiés par un personnel nombreux
spécialisé et possédant l'organisation scientifi-
que la plus moderne.
Parmi toutes les' cultures, celle du sucre pos-
sède le laboratoire Je plus complet.
Des organisations centrales fonctionnent à
Java et à Batavia pour les produits des petites
cultures. Elles décident des dépenses à enga-
ger pour les laboratoires des recherches et de
la cotisation à prélever. Chaque organisation a
un Comité central représenté en Hollande par
le « Conseil des propriétaires ».
Les laboratoires des recherches sont considé-
rés aux Indes Néerlandaises comme indispen-
sables.
L'Institut Colonial International
Il réaod aujoarlhui à La Haye
se réaBit aujour
L'Institut Colonial International, dont la
fondation, .remonte à *"894 et dont le secréta-
riat permanent est installé à Bruxelles, 36,
rue Veydt, tient sa 19e session à La Haye.
La séance d'ouverture a eu lieu ce matin
à 10 h. 30, au Palais de la Paix, à La Haye,
Elle était présidée par le Prince Henri des
Pays-Bas, président en exercice de l'Institut.
M. le ministre des Colonies des Pays-Bas
y a pris la parole au nom du Gouvernement.
Puis M. Van Rees, vice-président de la Com-
mission des Mandats, ancien vice-président
du Conseil des Indes Néerlandaises, a salué
les congressistes.
Les travaux du Congrès dureront iusqu'au
9 juin. Ils se termineront à cette date par
une visite de l'Institut Colonial Néerlandais
à Amsterdam.
Au cours de cette importante session, les
rapports suivants seront discutes :
A) La Politique Coloniale par rapport aux
us et coutumes indigènes (maintien, modifi-
cation, approbation). Spécialement question
des terres et question du mariage. - 1. Ques-
tion des terres : IOLe Droit foncier indi-
gène et le Régime légal des terres et des mi-
nes au Congo Belge, par M. G. van der
Kerken, membre associé; 20 Acquisition, oc-
cupation, etc., des terres dans les colonies et
protectorats britanniques de la Côte occiden-
tale d'Afrique, par Sir James Crawford Max-
well, secrétaire colonial de la « Gold Coast n ;
3" Le Régime des terres aux Indes Néerlan-
daises, par M. le Dr Ph. Kleintjes, membre
associé. - IL Question du martMe : t* Rap.
port sur le mariage indigène au Congo Belge
et sur l'attitude adoptée à son égard par le
Gouvernement de la Colonie, par M. G. van
der Kerken, membre associé; 20 Les coutu-
mes du mariage dans les colonies britanni-
ques dans l'Ouest Africain, par Sir James
Crawford Maxwell, secrétaire colonial de la
il Gold Coast » ; 30 Rapport sur le mariage
indigène dans les colonies portugaises, par
M. Ernesto Vasconcellos, membre associé.
B) Comment s'opère dans le pays de pro..
tectorat le partage du pouvoir législatif - en-
tre l'Etat protecteur et l'Etat protégé. Légis-
lation applicable aux indigènes dans le pays
de protectorat. Rapport sur les Indes Néer-
landaises, par M. le Dr Ph. Kleintjes, mem-
bre associé.
C) L'Enseignement aux indigènes. -
le L'instruction publique en Libye de 1012
à 1024, par M. le Dr Rodolfo Micacchi, chef
des - services scolaires et archéologiques au
ministère des Colonies; 20 L'enseignement
aux indigènes aux Indes Orientales Néerlan-
daises, par M. le Dr E. Moresco, membre
effectif.
D) Le Régime des Mandats. i° Le man-
dat de la Belgique sur le Ruanda-Urundi, par
M. Orts, membre effectif ; 20 Les mandats
français, par M. A. Duchène, membre effec-
tif.
E) Le Statut des Dominions dans le droit
des gens. io Le statut légal des Domi-
nions Britanniques, par M. H.-E. Egerton,
membre effectif ; 20 Le statut des Dominions,
par M. Henri Rolin, membre associé.
Parmi les membres de la délégation fran-
çaise qui assisteront à la session, citons :
MM. Garnier, Résident Supérieur, Directeur
de l'Agence Economique de l'Indochine à
Paris; François-Marsal, ancien président du
Conseil des ministres de France, président de
l'Union Coloniale Française; Massignon,
professeur au Collège de France; Perrot,
professeur à la Faculté de pharmacie à Pa-
ris; Zolla Daniel, professeur à l'Ecole Na- I
tionale d'Agriculture de Grignon et à l'Ecole
des Sciences politiques.
Pour mettre en valeur nos colonies
2.500 francs au lieu du milliard envisagé
Il y a quelques mois, le public recevait
des circulaires émanant de la « Confédéra-
tion - générale des porteurs de rentes et de
bons du Trésor ». Ces circulaires, expédiées
par le « Service financier du Comptoir de
l'Est », 35, rue d'Anjou, étaient signées « Le
Comité" et vantaient une société en forma-
tion, la (c Société Nationale des Colonies ».
Pour faire partie de ce groupement, qui
s'était assigné comme but l'exploitation m-
dustrielle des immenses richesses de nos - co-
lonies, il suffisait de verser une cotisation qui
variait, suivant les catégories de membres
adhérents, souscripteurs ou perpétuels, entre
vingt, cent et mille francs.
Des gogos marchèrent immédiatement,
d'autres personnes, émues par le fait que la
Société était au capital de cent milliards -
oui, milliards - dont cinq milliards en ar-
gent et le reste en apports -- quels apports?
- prévinrent le Parquet, et la police arrêta
« Le Comité », qui était simplement M. Ar-
mand Meunier, un banquier de quarante-huit
ans, directeur de la « Cote financière bi-men-
suelle » et du « Comptoir de l'Est ».
Il n'avait encore recueilli que 2.500 francs.
Aussi l'indulgence de la onzième chambre de
police correctionnelle, présidée par M. Petit,
devant laquelle il vient de comparaître, lui
était-elle acquise.
Une plaidoirie du bâtonnier Henri-Robert
fit le reste, et M. Meunier s'est vu infliger
seulement six mois de prison et mille francs
d'amende, la loi de sursis s'appliquant même
à la peine d'emprisonnement, car c'était son
premier délit.
--
Fâcheuses rencontres
Plusieurs habitants de la villa Dupont,
proche, comme on sait, de l'avenue du Bois
de Boulogne, ont eu l'autre soir la désagréa-
ble surprise de se trouver, dans la rue, en
présence de serpents de belle taille. Il n'y
a pas eu, heureusement, d accident, sinon
pour ces ophidiens (des couleuvres vipérines
aquatiques) qui furent tués au nombre de
quatre. Les autres fugitifs sont tous, dit-on,
rattapés et rendus à leur légitime proprié-
taire, M. Morcau, peintre, habitant 10, villa
Dupont. On espère que M. Morcau, à l'ave-
nir, surveillera mieux ses singuliers pension-
naires.
TAUX DE LA PIASTRE
'n -
'.0 (ïouvpiwur (lénfirnl de l'Indochine vient <1e
faire connaître au ministre des Colonies qu'ft la
date du 4 juin 127 !e taux officiel (tr. la piastre
était de 12 fr. 70. ,
E LÉON PEUIEI DIIS L'ISÈIE
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
présidé le 5 juin la cérémonie de la pose de
la première pierre du pont du Sautet, sur le
Drac, préface de gigantesques travaux oj
barrage, destinés à créer dans la région gre-
nobloise une résenre d'énergie électrique de
plus de cent millions de kilowatta.
L' AVIATION COLONIALE
-0-0--
Le parachute s'impose
L'accident d'aviation qui u causé la mort
du médecin principal Picqué, appelle une
réflexion d'ordre pratique.
Il seinbie bien -établi, malheureusement,
qu'ij n'y avait pas de parachute à bord de
l'avion occupé ipur le professeur Picqué.
Pourquoi ? se demande notre confrère le
Petit Journal.
Si le « père des avions-ambulances"
dans la h{Me d'um départ précipité, peut-
Ctre, n'avait pas méconnu cette prescrip-
tion, de règle maintenant dans l'a/viation
militaire, il est probable que nous n'au-
rions pas eu à déplorer sa mort.
Certes-, le parachute cause, parfois, de
cruelles déceptions, mais, tout de même,
combien d'hommes de l'air lui doivent la
vie.
Lindbergh, lui-même, a été sauvé trois
fois pur son parachute et dans des circons-
tances particulièrement dramatiques.
.,.
L'exportation des singes
est suspendue
Cette mesure, qui vient d'être prise par le
Gouvernement de la Côte d'ivoire, semble de-
voir causer un grave préjudice aux exportateurs
de peaux de singes dont la mode féminine fait
un grand usage.
Comme ce ne sont que les Colobes et Jes
Capucins qui sont employés dans la mode, on
ne voit guère, de prime abord, pourquoi on tient
à conserver à la colonie tous les singes. Si
c est pour les expériences du docteur Voronoff,
il y a certainement d'autres espèces à sacrifier.
41»
La vie chère aux colonies
00
Dans le Rappel, M. Camille Devilar nous
- raconte - que les marins - du - Primauguet vou-
lant se rafraîchir (ce qui est fort compréhen-
sible) à Djibouti, durent payer 7 francs une
bouteille de bière, 6 francs un litre de vin et
5 francs un café crème.
A Grand-Bassam (Côte d'Ivoire), on paye
un demi de bière 7 francs, et un apéritif à
la glace 9 francs! et le reste est à l'avenant.
Ce qu'il faut gagner d'argent pour se ra-
fraîchir dans nos colonies ! ! !
A l'Académie de Médecine
---0-.0--
Le paludisme '1
Au cours d'une récente séance, M. Roscn-
thal a montré que le meilleur traitement du
paludisme est, à son avis, l'injection intra-
veineuse d'une solution de quinine-uréthane
en milieu sucré. Cette addition de sucre en
quantité notable assure l'innocuité de l'injec-
tion pour les parois du vaisseau dans lequel
est faite l'injection.
-r--
Le régime douanier colonial au Sénat
La Commission des Douanes du Sénat se
réunira le mercredi 8 juin 1927 à 16 heures.
A l' ordre du jour figure : la revision doua-
nière, le régime douanier colonial. M. Tour-
nan, rapporteur.
, ale,
LES CROISIÈRES
DE NOTRE FLOTTE DE GUERRE
0-0
Nos lecteurs se souviennent des deux belles
croisières exécutées par nos escadres tant en
Méditerranée Orientale que dans l'Atlantique
Est. Et au cours de cette dernière, l' amiral
Picot alla montrer nos belles unités navales à
Dakar et Conakry, où l'on voit trop rarement
notre pavillon de guerre.
En ce moment, le croiseur Primauguet sil-
lonne l'Océan Indien et en visite nos principaux
établissements.
Bientôt, le croiseur Lamotte-Picquet, de la
division légère de l'Amiral Picot, appareillera
pour les Antilles françaises et les principaux
ports de l'Amérique du Sud.
Non seulement notre marine de guerre na-
vigue, ce qui est excellent pour entretenir phy-
siquement et moralement ses équipages, mais
grâce à des escales suffisamment longues, les
équipages peuvent jouir des pays visités, et nos
états-majors établissent des relations avec
l'élite des populations et répandent autour
d'eux un peu de la culture et de l'atmosphère
françaises.
.r.
l £ ti mer
lia vapeur français, le Louis-Mercier
s'est rehour. sur les hauts fonds de Ca-
brezzii, Il n stid du cap Trafa ïgar.
(Par dépéelic.)
L'escadre de la Méditerranée
---0+--
l'escadre de la Méditerranée, sous les or-
dres du, vice-amiral Violette, est arrivée, SIl-
wedi soir, à I!) heures, à Oran.
- .-
Des nouvelles rassurantes
Le fils unique d'une famille parisienne
était parti faire son service dans un régiment
d'Algérie, au grand effroi de sa mère, qui
imaginait une Afrique du Nord remplie de
périls aussi variés que mortels.
Vint une dépêche. On l'ouvrit en trem.
blant. Elle disait, laconique :
« Envoyez fonds, raquette et souliers de
tenll's, n
Depuis, la maman respire.
AU CONSEIL D'ÉTAT
Req.Jte d'un garde principal de la garde
indigène à Madagascar
M. Leccia, ex-adjudant chef au 4e régi-
ment de tirailleurs sénégalais au Maroc,
avait introduit une requête au Conseil
d'Etat, aux uns d'unpuler pour excès de
pouvoir, la décision contenue dans une
note, en date du 2-1 juillet 1925, par laquelle
le ministre des Colonies lui aurait retire
l'emploi réservé de garde principal de 4e
classe de la garde indigène à Madagascar.
Le requérant faisait remarquer que, par
la décision dont s'agit, le ministre lui avait
retiré ledit emploi, en se fondant eur ce
que le Conseil supérieur de santé aux Co-
lonies l'a déclaré inapte au service colo-
nial, que cette décision est entachée d'ex-
cès de nouveir, comme prise en méconnais-
sance du droit résultant pour le requérant
de sa nomination et partant elle dut être
annulée.
Appelé A st-atuer sur cette importante
affaire, !e Conseil d'Etat a annulé la décr
sion attaquée, et ce, pour les motifs SUK
vante :
Coitsidéi-aiit d'arès les disposi-
tions des articles 69, 72 et 7^ de la loi du
21 mars !HOj, les emplois désignés au ta-
bleau F annexé à ladite loi sont réservés,
aux militaires comptant au moins quatro
uns de services.
les candidats à ces emplois, classés
par la commission instituée a cet effet à la
euite d'un examen. médical, doivent être
nommés dans l'ordre du classement adopta
par la commission et transmis parelle aux
ministères et administrations intéressés.
ils peuvent porter, devant le Consen
d'Etat statuant au contentieux leurs récla-
mations contre les décisions dt:i autorités
compétentes qui auraient IfOmmÚ des titu-
laires à ces emplois sans tenir compte de
leur rang de classement.
en vertu du, lubleau F. l'emploi de
garde principal de 1° classe de 11 garde in-
digène à Aladagascar est réservé, dans la
proportion des li.i des vacanecK aux can-
didats militaires.
il n'est pas contesté que la commission
de classement a inscrit M. Lecciu sur les
listes des candidats militaire» audit em-
plüi. après avoir accompli toutes les fornia-
lilés prescrites par le décret du 2G aoùt
1905 - et après que. notamment - l'exa-
tuen médical pussé par deux médecins mi-
litaires eut établi l'aptitude physique de M.
cciu. a l'emploi qu'il solicitait.
dès IOI'tl, le (iouverneur -
Madagascar n'a pu sans excéder ses pou-
voirs subordonner à une nouvelle vérifi-
cation de l'état de sauté du requérant ; la
mise de celui-ci en possession do l'emploi
de garde principal de 1" classe de la garde
indigène à Madagascar dès Ions - la dé-
cision du 1er juillet 19^1-, par laquelle le
Cîouverneur Cîénéra.1 de Madagascar a su-
lx>rdonné rembarquement de M. Leccia à
une vérification de son aptitud" à l'emploi
dont s'agit est annulée.
Le Président du Libéria en France
-o--
Voici pour ainsi dire le ciiriculum vitœ de
l'honorable M. King, président de la Répu-
blique du Libéria, tel qu'il l'a résumé lui-
même à un de nos confrères :
Né le 12 mars 1877, à Monrovia, M. King
débuta au ministère des Affairés étrangères
comme chef de section. En 1805, il était reçu
docteur en droit. 11 entre dans le départe-
ment politique en 1807, est nommé deux ans
plus tard procureur de la République à Mail-
surado, et entre, en ujob, en qualité de mi-
nistre de la Justice, dans le cabinet Bar-
clay.
Ministre des Affaires étrangères de 1912 à
1919, c'est lui qui, en 191 S, ainsi que nous
l'avons dit, vint à Versailles représenter son
pays à la Conférence de la Paix.
Il était élu président de la République,
pour la première fois, le 6 mai 1919. Quatre
ans plus tard, il était réélu. Et dernièrement
encore, pour la troisième fois, ce qui ne
s'était encore jamais produit, les compatrio-
tes de M. King le maintenaient à ce poste
élevé.
Le Libéria, poursuit le président lvii;,', est
un pays plein de ressources. Ses si\ cents kilo-
mètres de cotes, >la Hollande et de la l'îeljiique îvuuics, su po-
pulation qui dépasse deux millions, l'orientation
de ses nombreuses rivières, toutes perpendicu-
laires ÎÎ la cote, enn-aillient les e'Hiielits d'un
développement éeon les concours nécessaires lie nous ta>sent point
défaut.
Et le président énuméra rapidement quel-
ques-unes des ri( liesses de son pays :
- Nos ressources sonl principalement agri-
coles : bois d'o uwv et d'éb^nistene, caoutchouc
de plantation, eafe, piasava. huile de palme, ara
cliides, riz. ivoire. \oilà les phi-* importantes,
louant au sous-m>I, il y a tout, lieu de croire que
des prospections un peu poussées le révéleront
1res riche.
Ce (lui nous manque, des capitaux, que
nous essayons de Irouver, par \oie d'emprunt,
par exemple. Le Liberia possède d'excellentes
roules, construites avec la seule main-d'ouivre
indigène. Plus de deux cents automobiles y
roulent déjà. Mais nous n'awuis pas de. che-
mins de fer et ils .sont, nécessaires à l'exploita-
liull de nos richesses naturelles. Leur construc-
tion i;xirfe îles moyens linanciers qui déplissent
l' l..I.,.t.,. 1);. ".,.,",.1.., .¡"
nos loctrt"t::-, IHit IL;< Kl il t.T. IH'"U tpir H" IIVAUW \J'.:"
douanes, en l'.W, ait atteint, âl^iim dollars et
que rox 'edeiit des recettes sur les dépenses se
chiure par V-M.wmi dollars, ce qui fait uu total
de disponibilités utilisables pour l'-.'T supérieur
à '.HtO.uitO dollar>, nous avons besoin, puiir en-
treprendre les grands travaux qui s'imposent,
de concours étrangers. Aide hnniu iero, collabo-
rations diverses, dont on peut en\i-a^er la ré-
munération sous lortile île concession-, tels sont
les moyns qui nous permettront d" mettre en
valeur notre pays.
Je compte bien également, au cours de mon
séjour en France, .avoir «les cou\ei.-aiions utiles
en ee qui concerne 1« s intérêts communs de la
France et du Liberia. Le \oism;iije de plusieurs
de vos colonies l'ait que cette communauté d'in-
térêts n'est pas douteuse.
\u point de vue maritime, entre au'tes, des
rntenles probables jK)ur les deux pa\s peuvent
intervenir.
\>on programme peut se résumer en nois
points : I* développer les moyens de communi-
cation ; 2* travailler à la protection Minitaire
du pays ; 3* intensifier lit production, l'oiir les
capitaux étrangers qui s'intéresseraient éventuel-
lement. au Libéria. |x>ur la prosp-rdé. même de
notre république, c'est lii la triple gartmtie né-
cessaire.
LE NUMERQ : 10 CENTIMES
MARDI SOIn, 7 JUIN 1987
1 .1 t t C 0
Les Annales Coloniales
LM wMKmw et rMnm» sont reçues m
bure" du (ntmI.
OtMCTMM. M. RUEDEL et L.G. THeBAUL T
la AIIAtD Coumualcs ne putHmi
dM inédits, ÇW SoW leur propriété tsehutve.
JOVMAl QuelloiEs
Ridmction & Administration :
M, m M mt-TUft*
PARIS fl-)
TÉUtra. t LOUVRB ,.,
MtCHtELMU tF-M
ABONNEMENTS
am le supplément illustré :
Ua » • m«u a M»U
Fmm 84
Colollill 120. a » ttw
tt,.,.. 1M » 100 » il »
On ,' nu tnII 6am
fem l« komoi â» tout».
L'Indochine et le Pacifique
.1.
J'ai dit, ici, dans un article précédent (nu-
méro du iq mai), à propos d'une interview
de Al. Katsutaro lnabata, président de la
Chambre de Commerce d'Osaka et grand in-
dustriel japonais, les raisons d'ordre général
qui justifiaient, à mon sens, la recherche
u'une politique économique nouvelle en In-
dochine.
Je m'étais bien mal expliqué, puisque
mon article s'est heurté à des protestations
dont j'ai reçu l'écho. Qu'on me permette
donc d'apporter encore, sur ce sujet, quel-
ques précisions qui éclaireront, j'imagine, ma
pensée.
tout d'abord, posons nettement le pro-
blème. M. Katsutaro Inabata avait dit :
« Je ne songe pas à concurrencer les pro-
duits de l'industrie française. Je demande
seulement à pouvoir vendre à l'Indochine.
ce qu'elle achète à l'Angleterre, aux Etats-
Lnis, à l'Allemagne uu a d'autres pays.
J'ai (lit qu'ainsi le problème était mal
posé. La statistique douanière de 1925, en
effet, nous montre que l'Indochine a acheté :
A la France et ses colonies pour 950 mil-
lions de francs.
Aux autres pays européens pour 74 mil-
lions de francs.
Aux pays du Pacifique pour 752 millions
de francs.
Il est bien évident que la part des Etats
européens autres que la F rance, dans le
commerce d'importation de l'Indochine est
trop minime pour que le Japon puisse s en
contenter.
f audra-t-il donc faire au Japon une si-
tuation privilégiée par rapport aux autres
pays du Pacihque. Les importations japo-
-- -- ------
naises directes (la considération UC5 lIupva-
iations japonaises transitant par Hongkong
est sans intérêt pour ce problème douanier)
représentent seulement 6 de l'ensemble des
importations provenant des pays du 1 acih-
que. Pourrait-on accorder des avantages
douaniers au japon sans les accorder, en
même temps, à tous les Etats du Pacifique?
Parmi ceux-ci, certains sont des clients que
l'Indochine ne peut pas négliger : Hongkong
lui a acheté, en 1925, pour 657 millions de
francs, la Chine pour 232 millions, les In-
des néerlandaises pour 178 millions, Singa-
pour pour 175 millions. D'autres, qui oc-
cupent, aujourd'hui, une place secondaire
sur le marché indodhinois peuvent, légitime-
ment, espérer y prendre une piace LX::a.u\vup ,
plus grande : les Philippines qui ont acheté
à l'Indochine, en 1925, pour 95 millions de
francs, ne lui ont vendu que pour 1.151.000
f ranes.
* Par ailleurs, malgré le développement
considérable des exportations indochinoises
vers le Japon (351 millions de francs en
1925 contre 109, en 1924), celles-ci ne re-
présentent toujours qu'une part secondaire
dans le mouvement commercial de 1 Indo-
cbine avec le Pacifique (environ 20 /G). Un
* 1 I.T l '-
sait que l'exportation (le 1 înoou».»^ ™
présentée pour les 2/3 environ, par le riz.
Or, en 1925, sur une exportation totale de
m de 1.519.648 tonnes, le Japon en a reçu
160 tonnes valant 292 millions de
francs, le reste étant allé aux entrepôts de
Hongtsong (530.803 tonnes valant 5°9 mil-
lions), en France et colonies (202.189 ton-
nes valant 211 millions), aux Indes néerlan-
daises (159.195 tonnes valant 111 IDlIIlVII:'/,
aux Philippines (81.262 tonnes valant 94
millions de francs), etc.
Ainsi, l'étude objective des statistiques
montre qu'il est impossible de faire au Ja-
pon, dans le commerce 4 importation, une
situation spéciale sans risquer de faire na-
tre de dangereuses répercussions dans le
commerce d'exportation.
Reste donc une dermere nypoiucac a '-OU.
visascr : les avantages concédés au Japon en
Indochine le seraient au détriment de la
l-rance.
Mais le problème, cette fois nettement
posé, n'en apparait que plus délicat à ré-
soudre. En 1925, les exportations du Japon
en Indochine ont porté principalement sur
- -..L L_- l'Y,", ".J'IJIC! pt
les tissus de coton unis et eeiu», -
crêpes de soie, fils de coton fabriqués a sim-
ple torsion, porcelaine décorée, articles de
ménage, etc. Or, dans la même année, la
France a fourni à l'Indochine les 6/7 de ses
importations de tissus de coton (241.193.70°
francs sur une importation totale de
284.682.000 francs). Elle lui a fourni la
presque totalité des tissus de laine importés.
'.L - -.-- .,.,nl.h;nA pt
Pour les ouvrages en métaux, -
mécaniques, bijouterie, horlogerie, orfèvrerie,
sur une importation totale de 185 millions
de francs, la part de la France a été de 158
1111 Ainsi, quoiqu'on (lise M. Katsutaro Ina-
bata c'est nécessairement et à peu près uni-
quement contre le commerce français que la
concurrence japonaise peut s'exercer..
lJ n cIe mes critiques, qui se méprend sur
ma pensée, écrit : --
Il i" Kn fin de compte, M. Antonelll estime
qu'il faudrait accorder des concessions au
Japon, en les prélevant sur la part de la
métropole. C'est une théorie qui a peu de
chances d'être consacrée par la pratique.
1 importation des tissus de coton est pres-
qi,'uniquement d'origine française : elle cons-
tituc l'article d'importation le plus impor-
tant de tous les produits rentrant en Indo-
rhine. U est peu probable que les industriels
intéressés à cette importation acceptent de
gaîté de cœur ces propositions. »
Je n'aurais garde de poser le problème en
ces termes simples, j'oserai même dire sim-
plistes : pour moi, je ne dirai pas t il est
probable », mais 1 il est certain ». que
les industriels, intéressés à cette importation,
n'accepteraient point des propositions de la
sorte cle galté de cœur. Mais, a la vérité,
nul n'y songe et, pour moi, j'ai dit exac-
tement le contraire deim qu'on me fait dire.
J'ai pris la précaution, dans mon article
du 19 mai, de dire à M. Katsutaro Ina-
bata que l'Indochine devait être défendue
contre une éventuelle exploitation commer-
ciale du Japon comme contre toute autre.
Il n'est question pour nul d'entre nous de
substituer simplement une importation japo-
naise à une importation française.
Il s'agit de tout autre chose. Il s'agit de
préparer l'aménagement, sur des bases nou-
velles, de l'économie nationale de l'Indo-
chine.
Jusqu'ici celle-ci a été considérée comme
un champ de matières premières qui devait
exporter les produits de son sol (riz, caout-
chouc), contre les produits manufacturés de
l'Europe. Aujourd'hui encore la plus grande
partie de ses exportations est constituée par
le paddy, le riz et les dérivés du riz. Mais,
dès maintenant, l'Indochine aspire, comme
beaucoup d'autres pays coloniaux dans le
monde, à une économie plus complexe et,
par suite, moins subordonnée à l'Europe.
Elle possède déjà une industrie importante
et qui dispose de tous les éléments néces-
saires pour un rapide et large développe-
ment. En 1925* ses .exploitations houillères
ont donné 1. *00.000 tonnes de charbon et
occupé plus de 26.000 personnes. Ce char-
bon a alimenté d'importantes industries lo-
cales et a été, encore en grande partie,
exporté : la Chine en a reçu 344.581 ton-
nes, le Japon 176.496 tonnes, Hongkong
145.436 tonnes, Haïphong tend à devenir un
grand centre - industriel - avec des - tuileries,
briqueteries, fabriques de ciment artificiel,
verreries modernes, usines de produits chi-
miques, etc. Ailleurs nous trouvons des dis-
tilleries, sucreries, huileries et savonneries,
filatures et tissages de coton.
Toute cette industrie en pleine phase de
croissance et qui a besoin seulement de ca-
pitaux, sent déjà le besoin d'étendre son
marché par des liens d'interdépendance et
elle ne peut l'étendre que du côté du Paci-
fique. D'une étude récente de M. Camille
Fidel, qui a été formé à l'école des Annales
Coloniales et est devenu un de nos meilleurs
économistes coloniaux, je ilétache cette
phrase, qui résume une longue étude sur la
situation économique actuelle de l'Indo-
chine :
« De ce qui précède, il résulte que, mal-
gré des difficultés financières temporaires,
d'ailleurs en voie d'clre surmontées, VIndo-
chine poursuit sans interruption sa marche en
avant et justifie pleinement l'appellation qui
lui est parfois * donnée de métropole seconde,
de France d'Extrême-Orient, ohligée qu'elle
est, me son éloigne ment, de compter de plus
en plus sur elle seule tant pour sa défense
intérieure et extérieure au milieu de l'intense
fermentation du monde jaune que pour
l'achèvement d'un outillage économique très
coûteux qui doit correspondre, afin de le se-
conder efficacement, à un effort de colonisa-
tion s'affirmant chaque jour davantage. n
Voilà la vérité. A vouloir nous obstiner à
ne pas la voir, nous risquons les plus graves
mécomptes économiques et politiques.
Et c'est pourquoi je dis : il faut, non point
demander à nos industriels d'accepter, de
gaîté de cœur, ces transformations, mais
leur conseiller de s'y préparer et de s'y
adapter.
Il faut, non seulement nous résoudre à
laisser rentrer l'Indochine dans les cadres de
l'économie du Pacifique, mais l'y aider.
A la dernière foire d'Hanoi, les Philip-
pines participaient pour la première fois.
La Chambre de Commerce française aux
Philippines s'est réjouie du fait et a exprimé
l'espoir que les relations commerciales de-
viendront chaque jour plus étroites entre les
deux pays. Mais les Philippines ne sont pas
le seul marché du Pacifique. Les doléances
de M. lnabata posent non un problème spé-
cial de concurrence commerciale entre le Ja-
pon et la France mais un problème, beau-
coup plus vaste, de relations entre l'indox
chine et le Pacifique.
Il est possible que les industriels français
intéressés ne veuillent pas le voir et s ima-
ginent qu'ils conserveront par la force de
leur volonté et de leurs barrières douanières
un régime économique qui est deja presque
du passé et qui le sera, certainement, de-
main.
Mais c'est notre devoir (le leur dire qu ils
se trompent. Il ne sert de rien de pratiquer
Ja politique de l'autruche devant le danger.
Etienne Antonelli,
IMpuM de la Haute-Savoie, projes-
acnr de Mqislalion coloniale et d'éco-
nomie politique à la- Faculté de Droit
de Cyon.
L'eau de mer est bien protégée
Des expériences nombreuses, faites tant sur
la Côte d'Azur que sur les côtes nord-afri-
caines, ont démontré (les Annales Coloniales
l'ont depuis longtemps signalé) que le pou
rouge de t'oranger s'accommodait fort mal des
pulvérisations d'eau de mer.
La Chambre d'Agriculture de Tunis avait,
en conséquence, sollicité de l'Administration
des Finances, en faveur de la Société d'Hor-
ticulture de Tunisie, l'autorisation de puiser de
l'eau de mer.
La rue de Rivoli vient d'accorder cette
autorisation, mais sous ces sévères réserves : le
privilège de puiser dans le seul port de Tunis
un seul mètre cube par an ne pourra être exerc é
que par une seule personne, et l'eau ne pourra
servir à d'autres usages qu'à la destruction du
pou rouge.
Le sel est vraiment bien gafldé chez nous.
L'Entente 1
franco-britannique
'i' :
- Un groupement a lancé Vidé*
d'ull rapprochement entre la
France et l'Angleterre dans le do-
maine colonial.
Un banquet a été organisé dans ce but.
Des personnages considérables comme M.
Poittcarè et M. Amery, ministre anglais des
Colonies, y furent conviés. Et, naturelle-
ment, au dessert, des discours furent pro-
noncés.
On y fit de l'histoire accommodée aux
circonstances à la manière dont procèdent
des gens bien élevés qui se rapprochent après
de longues années de différends parfois fort
vifs et fort aigus. Voilà quelque vingt-
cinq aIlS que nous sommes amis, les Anglais
et nous, mais les moins avertis des choses du
passé n'ignorent pas que nous avons été en
rivalité durant plusieurs siècles et cela à
propos de colonies.
Satures les uns et. les autres de possessions
lointaines, nous nous sommes rapprochés et
nous avolts arrangé à l'amiable les quelques
conflits secondaires qui auraient pte nous di-
viser.
Après la période de l'elltellte, nous entrons
dans celle de la collaboration, M. Frallfois-
Marsal, M. Poincaré, M. Amcry l'ont pro-
clamé avec force. - ,:\'
« Nous avons, à travers le monde, a dit
« M. Poitlcaré, des possessions voisines.
« Nous améliorerons leurs moyens de com-
« munieation et leurs relations économiques.
c Nous saurons nous entendre pour confron-
m ter nos méthodes, pour utiliser reciproque-
a ment notre expérience et pour accroître
« ainsi la prospérité de nos colonies. Là,
« comme partout, nous tiendrons à honneur
« d'accomplir une œuvre commune de pro-
« grès. Là comme partout, nous travaille-
nt rons ensemble, d'un même effort, au dè-
* veloppement de la civilisation et à la
c consolidation de la paix universelle. »
Le ministre anglais fut moins solennel,
mais non moins explicite. Il montra, en ter-
mes heureux, l'auvre immense qui s'offrait
à la France et à l Angleterre, si elles veulent
remplir la tâche qu'elles se sont assignée et
qui consiste à mettre en valeur tout un
monde.
Le temps des conquêtes est passé et ausst
celui des grandes explorations. Il n'y a plus
de grand pays habitable à découvrir. « Nous
vivons, s'écrie M. Amer y, dans un âge de
développement intensif non seulement des
ressources matérielles, mais encore plus des
peuples confiés à nos soins et de nous-mé-
mes par Vexécution fidèle de notre entre-
prise. Un jardin à cultiver ? Oui. - Mais ausst
une grande tâche humaine à accomplir. »
On ne saurait contester la grandeur de
cette œuvre et aussi les difficultés que sa
réalisation rencontrera. Il convient, d'autre
part, de se féliciter de la collaboration
franco-britannique pour la poursuite de ce
but.
Mais pourquoi le ministre anglais êprouve-
t-il le besoin de. prononcer des paroles déso-
bligeantes à l'égard de la Société des Na-
tions. « RIl prenant cette œuvre en main,
proclame-t-il, nous sommes des mandataires,
pas de Genève mais de notre propre his-
toire, de nos traditions. »
Personne ne songe à nier tout ce qu'il peut
y avoir eu de grand dans le passe de l'An-
gleterre, de généreux et de bienfaisant par-
fois dans sa politique coloniale et nous com-
prenons le légitime orgueil qu'un homme
d'Etat britannique peut tirer d'une pareille
histoire. Seulement, pourquoi témoigner ce
dédain à l'égard de Genève. Il y a, au fond
de l'institution de Genève, quelque chose de
grand, de séduisant qu'il ne convient pas de
1Jiétiner.
On le fait au nom de je ne sais quel réa-
lisme qui prétend ne pas se payer de mots.
Mais que dire de ceux qui s'imaghtent que
la France et l'Angleterre peuvent seules
présider à cette mise en valeur du monde que
l'on a célébrée au cours de ce banquet? En
vérité, c'est méconnaître la réalité que de te-
nir de tels propos ou de nourrir de telles
pensées.
Collaboration franco-britannique, tant
qu'on voudra, mais aussi entente avec les
autres pays.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Allalre. étrangères.
Dans les Iodes néerlandaises
o
Les Indes Néerlandaises ont créé des labo-
ratoires de recherches pour les grandes cultures,
qui ont contribué, dans une large mesure, à
Pétonnant accroissement des richesses agricoles
et de la prospérité économique de "Indonésie
hollandaise dont MM. Rappel et Angoulvant
nous entretenaient le 30 mai à la Conférence
de la Chambre de Commerce franco-asiatique.
Le sucre, le caoutchouc, le tabac, le thé,
le café sont étudiés par un personnel nombreux
spécialisé et possédant l'organisation scientifi-
que la plus moderne.
Parmi toutes les' cultures, celle du sucre pos-
sède le laboratoire Je plus complet.
Des organisations centrales fonctionnent à
Java et à Batavia pour les produits des petites
cultures. Elles décident des dépenses à enga-
ger pour les laboratoires des recherches et de
la cotisation à prélever. Chaque organisation a
un Comité central représenté en Hollande par
le « Conseil des propriétaires ».
Les laboratoires des recherches sont considé-
rés aux Indes Néerlandaises comme indispen-
sables.
L'Institut Colonial International
Il réaod aujoarlhui à La Haye
se réaBit aujour
L'Institut Colonial International, dont la
fondation, .remonte à *"894 et dont le secréta-
riat permanent est installé à Bruxelles, 36,
rue Veydt, tient sa 19e session à La Haye.
La séance d'ouverture a eu lieu ce matin
à 10 h. 30, au Palais de la Paix, à La Haye,
Elle était présidée par le Prince Henri des
Pays-Bas, président en exercice de l'Institut.
M. le ministre des Colonies des Pays-Bas
y a pris la parole au nom du Gouvernement.
Puis M. Van Rees, vice-président de la Com-
mission des Mandats, ancien vice-président
du Conseil des Indes Néerlandaises, a salué
les congressistes.
Les travaux du Congrès dureront iusqu'au
9 juin. Ils se termineront à cette date par
une visite de l'Institut Colonial Néerlandais
à Amsterdam.
Au cours de cette importante session, les
rapports suivants seront discutes :
A) La Politique Coloniale par rapport aux
us et coutumes indigènes (maintien, modifi-
cation, approbation). Spécialement question
des terres et question du mariage. - 1. Ques-
tion des terres : IOLe Droit foncier indi-
gène et le Régime légal des terres et des mi-
nes au Congo Belge, par M. G. van der
Kerken, membre associé; 20 Acquisition, oc-
cupation, etc., des terres dans les colonies et
protectorats britanniques de la Côte occiden-
tale d'Afrique, par Sir James Crawford Max-
well, secrétaire colonial de la « Gold Coast n ;
3" Le Régime des terres aux Indes Néerlan-
daises, par M. le Dr Ph. Kleintjes, membre
associé. - IL Question du martMe : t* Rap.
port sur le mariage indigène au Congo Belge
et sur l'attitude adoptée à son égard par le
Gouvernement de la Colonie, par M. G. van
der Kerken, membre associé; 20 Les coutu-
mes du mariage dans les colonies britanni-
ques dans l'Ouest Africain, par Sir James
Crawford Maxwell, secrétaire colonial de la
il Gold Coast » ; 30 Rapport sur le mariage
indigène dans les colonies portugaises, par
M. Ernesto Vasconcellos, membre associé.
B) Comment s'opère dans le pays de pro..
tectorat le partage du pouvoir législatif - en-
tre l'Etat protecteur et l'Etat protégé. Légis-
lation applicable aux indigènes dans le pays
de protectorat. Rapport sur les Indes Néer-
landaises, par M. le Dr Ph. Kleintjes, mem-
bre associé.
C) L'Enseignement aux indigènes. -
le L'instruction publique en Libye de 1012
à 1024, par M. le Dr Rodolfo Micacchi, chef
des - services scolaires et archéologiques au
ministère des Colonies; 20 L'enseignement
aux indigènes aux Indes Orientales Néerlan-
daises, par M. le Dr E. Moresco, membre
effectif.
D) Le Régime des Mandats. i° Le man-
dat de la Belgique sur le Ruanda-Urundi, par
M. Orts, membre effectif ; 20 Les mandats
français, par M. A. Duchène, membre effec-
tif.
E) Le Statut des Dominions dans le droit
des gens. io Le statut légal des Domi-
nions Britanniques, par M. H.-E. Egerton,
membre effectif ; 20 Le statut des Dominions,
par M. Henri Rolin, membre associé.
Parmi les membres de la délégation fran-
çaise qui assisteront à la session, citons :
MM. Garnier, Résident Supérieur, Directeur
de l'Agence Economique de l'Indochine à
Paris; François-Marsal, ancien président du
Conseil des ministres de France, président de
l'Union Coloniale Française; Massignon,
professeur au Collège de France; Perrot,
professeur à la Faculté de pharmacie à Pa-
ris; Zolla Daniel, professeur à l'Ecole Na- I
tionale d'Agriculture de Grignon et à l'Ecole
des Sciences politiques.
Pour mettre en valeur nos colonies
2.500 francs au lieu du milliard envisagé
Il y a quelques mois, le public recevait
des circulaires émanant de la « Confédéra-
tion - générale des porteurs de rentes et de
bons du Trésor ». Ces circulaires, expédiées
par le « Service financier du Comptoir de
l'Est », 35, rue d'Anjou, étaient signées « Le
Comité" et vantaient une société en forma-
tion, la (c Société Nationale des Colonies ».
Pour faire partie de ce groupement, qui
s'était assigné comme but l'exploitation m-
dustrielle des immenses richesses de nos - co-
lonies, il suffisait de verser une cotisation qui
variait, suivant les catégories de membres
adhérents, souscripteurs ou perpétuels, entre
vingt, cent et mille francs.
Des gogos marchèrent immédiatement,
d'autres personnes, émues par le fait que la
Société était au capital de cent milliards -
oui, milliards - dont cinq milliards en ar-
gent et le reste en apports -- quels apports?
- prévinrent le Parquet, et la police arrêta
« Le Comité », qui était simplement M. Ar-
mand Meunier, un banquier de quarante-huit
ans, directeur de la « Cote financière bi-men-
suelle » et du « Comptoir de l'Est ».
Il n'avait encore recueilli que 2.500 francs.
Aussi l'indulgence de la onzième chambre de
police correctionnelle, présidée par M. Petit,
devant laquelle il vient de comparaître, lui
était-elle acquise.
Une plaidoirie du bâtonnier Henri-Robert
fit le reste, et M. Meunier s'est vu infliger
seulement six mois de prison et mille francs
d'amende, la loi de sursis s'appliquant même
à la peine d'emprisonnement, car c'était son
premier délit.
--
Fâcheuses rencontres
Plusieurs habitants de la villa Dupont,
proche, comme on sait, de l'avenue du Bois
de Boulogne, ont eu l'autre soir la désagréa-
ble surprise de se trouver, dans la rue, en
présence de serpents de belle taille. Il n'y
a pas eu, heureusement, d accident, sinon
pour ces ophidiens (des couleuvres vipérines
aquatiques) qui furent tués au nombre de
quatre. Les autres fugitifs sont tous, dit-on,
rattapés et rendus à leur légitime proprié-
taire, M. Morcau, peintre, habitant 10, villa
Dupont. On espère que M. Morcau, à l'ave-
nir, surveillera mieux ses singuliers pension-
naires.
TAUX DE LA PIASTRE
'n -
'.0 (ïouvpiwur (lénfirnl de l'Indochine vient <1e
faire connaître au ministre des Colonies qu'ft la
date du 4 juin 127 !e taux officiel (tr. la piastre
était de 12 fr. 70. ,
E LÉON PEUIEI DIIS L'ISÈIE
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
présidé le 5 juin la cérémonie de la pose de
la première pierre du pont du Sautet, sur le
Drac, préface de gigantesques travaux oj
barrage, destinés à créer dans la région gre-
nobloise une résenre d'énergie électrique de
plus de cent millions de kilowatta.
L' AVIATION COLONIALE
-0-0--
Le parachute s'impose
L'accident d'aviation qui u causé la mort
du médecin principal Picqué, appelle une
réflexion d'ordre pratique.
Il seinbie bien -établi, malheureusement,
qu'ij n'y avait pas de parachute à bord de
l'avion occupé ipur le professeur Picqué.
Pourquoi ? se demande notre confrère le
Petit Journal.
Si le « père des avions-ambulances"
dans la h{Me d'um départ précipité, peut-
Ctre, n'avait pas méconnu cette prescrip-
tion, de règle maintenant dans l'a/viation
militaire, il est probable que nous n'au-
rions pas eu à déplorer sa mort.
Certes-, le parachute cause, parfois, de
cruelles déceptions, mais, tout de même,
combien d'hommes de l'air lui doivent la
vie.
Lindbergh, lui-même, a été sauvé trois
fois pur son parachute et dans des circons-
tances particulièrement dramatiques.
.,.
L'exportation des singes
est suspendue
Cette mesure, qui vient d'être prise par le
Gouvernement de la Côte d'ivoire, semble de-
voir causer un grave préjudice aux exportateurs
de peaux de singes dont la mode féminine fait
un grand usage.
Comme ce ne sont que les Colobes et Jes
Capucins qui sont employés dans la mode, on
ne voit guère, de prime abord, pourquoi on tient
à conserver à la colonie tous les singes. Si
c est pour les expériences du docteur Voronoff,
il y a certainement d'autres espèces à sacrifier.
41»
La vie chère aux colonies
00
Dans le Rappel, M. Camille Devilar nous
- raconte - que les marins - du - Primauguet vou-
lant se rafraîchir (ce qui est fort compréhen-
sible) à Djibouti, durent payer 7 francs une
bouteille de bière, 6 francs un litre de vin et
5 francs un café crème.
A Grand-Bassam (Côte d'Ivoire), on paye
un demi de bière 7 francs, et un apéritif à
la glace 9 francs! et le reste est à l'avenant.
Ce qu'il faut gagner d'argent pour se ra-
fraîchir dans nos colonies ! ! !
A l'Académie de Médecine
---0-.0--
Le paludisme '1
Au cours d'une récente séance, M. Roscn-
thal a montré que le meilleur traitement du
paludisme est, à son avis, l'injection intra-
veineuse d'une solution de quinine-uréthane
en milieu sucré. Cette addition de sucre en
quantité notable assure l'innocuité de l'injec-
tion pour les parois du vaisseau dans lequel
est faite l'injection.
-r--
Le régime douanier colonial au Sénat
La Commission des Douanes du Sénat se
réunira le mercredi 8 juin 1927 à 16 heures.
A l' ordre du jour figure : la revision doua-
nière, le régime douanier colonial. M. Tour-
nan, rapporteur.
, ale,
LES CROISIÈRES
DE NOTRE FLOTTE DE GUERRE
0-0
Nos lecteurs se souviennent des deux belles
croisières exécutées par nos escadres tant en
Méditerranée Orientale que dans l'Atlantique
Est. Et au cours de cette dernière, l' amiral
Picot alla montrer nos belles unités navales à
Dakar et Conakry, où l'on voit trop rarement
notre pavillon de guerre.
En ce moment, le croiseur Primauguet sil-
lonne l'Océan Indien et en visite nos principaux
établissements.
Bientôt, le croiseur Lamotte-Picquet, de la
division légère de l'Amiral Picot, appareillera
pour les Antilles françaises et les principaux
ports de l'Amérique du Sud.
Non seulement notre marine de guerre na-
vigue, ce qui est excellent pour entretenir phy-
siquement et moralement ses équipages, mais
grâce à des escales suffisamment longues, les
équipages peuvent jouir des pays visités, et nos
états-majors établissent des relations avec
l'élite des populations et répandent autour
d'eux un peu de la culture et de l'atmosphère
françaises.
.r.
l £ ti mer
lia vapeur français, le Louis-Mercier
s'est rehour. sur les hauts fonds de Ca-
brezzii, Il n stid du cap Trafa ïgar.
(Par dépéelic.)
L'escadre de la Méditerranée
---0+--
l'escadre de la Méditerranée, sous les or-
dres du, vice-amiral Violette, est arrivée, SIl-
wedi soir, à I!) heures, à Oran.
- .-
Des nouvelles rassurantes
Le fils unique d'une famille parisienne
était parti faire son service dans un régiment
d'Algérie, au grand effroi de sa mère, qui
imaginait une Afrique du Nord remplie de
périls aussi variés que mortels.
Vint une dépêche. On l'ouvrit en trem.
blant. Elle disait, laconique :
« Envoyez fonds, raquette et souliers de
tenll's, n
Depuis, la maman respire.
AU CONSEIL D'ÉTAT
Req.Jte d'un garde principal de la garde
indigène à Madagascar
M. Leccia, ex-adjudant chef au 4e régi-
ment de tirailleurs sénégalais au Maroc,
avait introduit une requête au Conseil
d'Etat, aux uns d'unpuler pour excès de
pouvoir, la décision contenue dans une
note, en date du 2-1 juillet 1925, par laquelle
le ministre des Colonies lui aurait retire
l'emploi réservé de garde principal de 4e
classe de la garde indigène à Madagascar.
Le requérant faisait remarquer que, par
la décision dont s'agit, le ministre lui avait
retiré ledit emploi, en se fondant eur ce
que le Conseil supérieur de santé aux Co-
lonies l'a déclaré inapte au service colo-
nial, que cette décision est entachée d'ex-
cès de nouveir, comme prise en méconnais-
sance du droit résultant pour le requérant
de sa nomination et partant elle dut être
annulée.
Appelé A st-atuer sur cette importante
affaire, !e Conseil d'Etat a annulé la décr
sion attaquée, et ce, pour les motifs SUK
vante :
Coitsidéi-aiit d'arès les disposi-
tions des articles 69, 72 et 7^ de la loi du
21 mars !HOj, les emplois désignés au ta-
bleau F annexé à ladite loi sont réservés,
aux militaires comptant au moins quatro
uns de services.
les candidats à ces emplois, classés
par la commission instituée a cet effet à la
euite d'un examen. médical, doivent être
nommés dans l'ordre du classement adopta
par la commission et transmis parelle aux
ministères et administrations intéressés.
ils peuvent porter, devant le Consen
d'Etat statuant au contentieux leurs récla-
mations contre les décisions dt:i autorités
compétentes qui auraient IfOmmÚ des titu-
laires à ces emplois sans tenir compte de
leur rang de classement.
en vertu du, lubleau F. l'emploi de
garde principal de 1° classe de 11 garde in-
digène à Aladagascar est réservé, dans la
proportion des li.i des vacanecK aux can-
didats militaires.
il n'est pas contesté que la commission
de classement a inscrit M. Lecciu sur les
listes des candidats militaire» audit em-
plüi. après avoir accompli toutes les fornia-
lilés prescrites par le décret du 2G aoùt
1905 - et après que. notamment - l'exa-
tuen médical pussé par deux médecins mi-
litaires eut établi l'aptitude physique de M.
cciu. a l'emploi qu'il solicitait.
dès IOI'tl, le (iouverneur -
Madagascar n'a pu sans excéder ses pou-
voirs subordonner à une nouvelle vérifi-
cation de l'état de sauté du requérant ; la
mise de celui-ci en possession do l'emploi
de garde principal de 1" classe de la garde
indigène à Madagascar dès Ions - la dé-
cision du 1er juillet 19^1-, par laquelle le
Cîouverneur Cîénéra.1 de Madagascar a su-
lx>rdonné rembarquement de M. Leccia à
une vérification de son aptitud" à l'emploi
dont s'agit est annulée.
Le Président du Libéria en France
-o--
Voici pour ainsi dire le ciiriculum vitœ de
l'honorable M. King, président de la Répu-
blique du Libéria, tel qu'il l'a résumé lui-
même à un de nos confrères :
Né le 12 mars 1877, à Monrovia, M. King
débuta au ministère des Affairés étrangères
comme chef de section. En 1805, il était reçu
docteur en droit. 11 entre dans le départe-
ment politique en 1807, est nommé deux ans
plus tard procureur de la République à Mail-
surado, et entre, en ujob, en qualité de mi-
nistre de la Justice, dans le cabinet Bar-
clay.
Ministre des Affaires étrangères de 1912 à
1919, c'est lui qui, en 191 S, ainsi que nous
l'avons dit, vint à Versailles représenter son
pays à la Conférence de la Paix.
Il était élu président de la République,
pour la première fois, le 6 mai 1919. Quatre
ans plus tard, il était réélu. Et dernièrement
encore, pour la troisième fois, ce qui ne
s'était encore jamais produit, les compatrio-
tes de M. King le maintenaient à ce poste
élevé.
Le Libéria, poursuit le président lvii;,', est
un pays plein de ressources. Ses si\ cents kilo-
mètres de cotes, >la Hollande et de la l'îeljiique îvuuics, su po-
pulation qui dépasse deux millions, l'orientation
de ses nombreuses rivières, toutes perpendicu-
laires ÎÎ la cote, enn-aillient les e'Hiielits d'un
développement éeon
défaut.
Et le président énuméra rapidement quel-
ques-unes des ri( liesses de son pays :
- Nos ressources sonl principalement agri-
coles : bois d'o uwv et d'éb^nistene, caoutchouc
de plantation, eafe, piasava. huile de palme, ara
cliides, riz. ivoire. \oilà les phi-* importantes,
louant au sous-m>I, il y a tout, lieu de croire que
des prospections un peu poussées le révéleront
1res riche.
Ce (lui nous manque, des capitaux, que
nous essayons de Irouver, par \oie d'emprunt,
par exemple. Le Liberia possède d'excellentes
roules, construites avec la seule main-d'ouivre
indigène. Plus de deux cents automobiles y
roulent déjà. Mais nous n'awuis pas de. che-
mins de fer et ils .sont, nécessaires à l'exploita-
liull de nos richesses naturelles. Leur construc-
tion i;xirfe îles moyens linanciers qui déplissent
l' l..I.,.t.,. 1);. ".,.,",.1.., .¡"
nos loctrt"t::-, IHit IL;< Kl il t.T. IH'"U tpir H" IIVAUW \J'.:"
douanes, en l'.W, ait atteint, âl^iim dollars et
que rox 'edeiit des recettes sur les dépenses se
chiure par V-M.wmi dollars, ce qui fait uu total
de disponibilités utilisables pour l'-.'T supérieur
à '.HtO.uitO dollar>, nous avons besoin, puiir en-
treprendre les grands travaux qui s'imposent,
de concours étrangers. Aide hnniu iero, collabo-
rations diverses, dont on peut en\i-a^er la ré-
munération sous lortile île concession-, tels sont
les moyns qui nous permettront d" mettre en
valeur notre pays.
Je compte bien également, au cours de mon
séjour en France, .avoir «les cou\ei.-aiions utiles
en ee qui concerne 1« s intérêts communs de la
France et du Liberia. Le \oism;iije de plusieurs
de vos colonies l'ait que cette communauté d'in-
térêts n'est pas douteuse.
\u point de vue maritime, entre au'tes, des
rntenles probables jK)ur les deux pa\s peuvent
intervenir.
\>on programme peut se résumer en nois
points : I* développer les moyens de communi-
cation ; 2* travailler à la protection Minitaire
du pays ; 3* intensifier lit production, l'oiir les
capitaux étrangers qui s'intéresseraient éventuel-
lement. au Libéria. |x>ur la prosp-rdé. même de
notre république, c'est lii la triple gartmtie né-
cessaire.
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