Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 mai 1927 28 mai 1927
Description : 1927/05/28 (A28,N82). 1927/05/28 (A28,N82).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451077d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
Les annonces et rMom*i ow reçues ou
bureau du jotmol.
Dinctburs : Mareil RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
ú. Arralba Coloniales ne publient que des arti-
cie. inédit », qui sont leur propriété exclusive.
JOURNAL QUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
M, M M iMMUtor
PARIS (W
TtLtfN. l LOUVIW ,.,
RICHEUKU 87.
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i. ABONNEMENTS
a*eâ le supplément illustré :
“>v Un se t Moi* I Moi*
",,¡il _--
Frtncc st
Colonies 120 a 65 » 35.
Étranger 180 » 100 » 50 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
Questions douanières indochmoises
Le projet de loi douanière est l'objet de
discussions très animées dans là presse et au
sein même du Parlement.
La Chambre, dans les prochaines séances
qu'elle consacrera à l'examen détaillé des ta-
rifs, a efforcera d'arbitrer les conflits de doc-
trines et d'intérêts dans un sens conforme au
développement de l'activité économique du
pays.
II est bien difficile de prévoir dans quelle
mesure elle donnera son approbation aux pro-
positions du Gouvernement et de la Commis-
sion des Douanes.
Mais, ce qui est certain, c' est que le vote
des'tarffs sera suivi avec attention, non seule-
ment par tous les groupements professionnels
français, mais également par la plupart des
grandes puissances étrangères.
Celles-ci se préoccupent déjà d assurer a
leurs ressortissants des avantages particuliers
sous forme de tarifs préférentiels, qu'elles
comptent bien obtenir du Gouvernement fran-
çais, par le moyen de conventions «.«mmer-
ciales postérieures au vote de la loi douanière.
Un récent article du Temps où est relatée
une intéressante interview de M. le Sénateur
Katsoutaro Inabata, président de la Chambre
de Commerce d'Osaka, démontre qu'à ce point
de vue le Japon n'entend, en aucune manière,
se laisser précéder par ses concurrents sur le
marché indochinois.
Cette question des relations commerciales
entre- l'Indochine et le Japon n est pas nou
velle. Elle a pris naissance en 1911, et, de-
puis lors, le Japon en a recherché, par diffé-
rents procédés, et sans jamais se lasser, une
conclusion favorable a ses ambitions économi-
ques.
Pendant la guerre, et surtout en 1915, le
Japon demanda, non pas l' extension à l'Indo-
chine de la convention de 1911, mais le béné-
fice de notre tarif minimum pour l'importation
de ses produits dans nos possessions d'Extrême-
Orient.
M. Roume, alors Gouverneur Général de
l' Indochine, combattit avec vigueur cette pré-
tention et déclara, dans son rapport, que, « seul
le devoir impérieux de tout sacrifier au salut de
la patrie » justifierait la concession du tarif mi-
nimum au Japon.
Un grand nombre de Chambres de Com-
merce de la métropole s'associèrent aux protes-
, talions des Chambres de Commerce locales,
approuvant ainsi formellement les conclusions
de M. Roume.
Le Gouvernement, dès lors. ne jugea pas
possible d'accorder satisfaction au Japon.
Par la suite, le Japon, dans l'espoir d'abou-
tir, modéra ses prétentions.
Il déclara qu'il se contenterait de réductions
de droits, précisant qu'il n'avait pas l'inten-
tion de concurrencer les produits français ou
indochinois.
Malheureusement, les demandes qu'il for-
mula dans ce sens, démontrant précisément le
contraire, tous les grands groupements métro-
politains et coloniaux furent unanimes à souli-
gner dans leurs protestations que si les satisfac-
tions réclamées par le Japon lui étaient accor-
dées, elles mettraient en péril les intérêts essen-
tiels dé l'industrie nationa le.
Le Japon tente aujourd'hui un nouvel effort:
la discussion du nouveau statut douanier de la
France et de ses colonies en est le prétexte.
Deinaifi, s'il échoue, il en inventera un
autre.
Il n' y a, en effet, aucune raison pour que le
Japon modifie, en ce qui concerne l'Indochine,
la politique qu'il a entreprise en 1911.
Ses intérêts économiques ne se sont pas mo-
difiés depuis cette époque.
Bien au contraire, le développement exces-
sivement rapide de son industrie (qui n'est,
d'ailleurs, pas étranger à la récente crise finan.
cière de ce pays), l'extraordinaire augmenta-
tion de sa population (l'excédent moyen annuel
des naissances est, depuis quelques années,
d'environ 800.000 âmes) ont mis le Japon dans
l'impérieuse obligation de trouver à l'extérieur
des débouchés de plus en plus étendus.
L'Indochine est à sa porte : comment ne
mettrait-il pas tout en œuvre pour en conquérir
le marché ?
Cependant, le Japon a échoué jusqu'à pré-
sent dans cette entreprise : nous ne doutons pas
qu" en dépit de sa ténacité, il n'en soit de même
ans l'avenir.
Le Japon s'est, en effet, heurté @ à l'opposi-
tion de grands groupements tels l'Association
de l'Industrie et de l'Agriculture française,
l'Union Coloniale, le Comité du Commerce
et de l'Industrie de l'Indochine, qui sont par-
faitement au courant des ambitions japonaises
et, à juste titre, redoutent le danger qu'elles
constituent pour l' Indochine.
Ces groupements n'ont jamais considéré
comme sérieux les arguments avancés par le
Japon à l'effet de justifier ses prétentions.
Ces arguments, M. Inabata les a repris,
faute d'en trouver de meilleurs, dans l'inter-
view accordée au Temps, auquel nous faisions
allusion au début de cet article.
Ils se résument en ceci : le Japon achète
beaucoup à l'Indochine et ne lui vend rien.
Il est exact que le Japon est un des clients
le? plus importants de l'Indochine.
Il lui achète du riz, du charbon, du zinc,
de la laque. Mais, dans le chiffre de ses
achats, figure en tout premier lieu le riz (plus
de 80 de la valeur totale), et il faut bien se
dire que le Jaoon achète le riz indochinois
parce que, nulle part ailleurs, en Extrême-
Orient, il n'en trouve dans des conditions aussi
avantageuses.
L'achat de quantités importantes de riz est,
pour le Japon, une nécessité inéluctable, due
à l'insuffisance de sa propre production et à
l1 accroissement constant de sa population.
Il paraît donc élifticile de soutenir, comme
tente de le faire le Japon, que ses achats à
l' Indochine constituent un traitement de faveur
qu'il entend, pour des raisons particulières, lui
réserver à elle seule.
D'autre part, il est parfaitement inexact de
prétendre que l'Indochine n'achète rien au
Japon.
L'Indochine, au contraire, lui achète beau-
coup, mais comme Hong-Kong est, en Extrê-
me-Orient, le grand port distributeur d'échan-
ge, une importante quantité de marchandises
de provenance japonaise transite par ce port et
s'inscrit, dans les statistiques de douanes, sous
la rubrique « Provenance Hong-Kong ».
C'est ainsi que, d'après les chiffres officiels
de la Douane, il a été importé pendant l'an-
née 1926 16.633 balles de 190 kilos de filés
de coton représentant une valeur de 72.196.912
francs.
Ces hlés, manufactures au Japon, sont ce-
pendant considérés par la douane comme étant
importés d'Hong-Kong.
Grâce à ce procédé, il est aisé au Japon de
prétendre qu'il ne vend rien à l'Indochine.
En effet, le chiffre des marchandises impor-
tées du Japon en ligne directe est relativement
faible, et favorise, en apparence, la portée des
revendications de ce pays.
Malheureusement pour le Japon, la plupart
des personnes s' intéressant à l'Extrême-Orient
connaissent cette pratique de la douane et ne
manquent pas de souligner que le chiffre des
importations japonaises en Indochine serait tout
autre si les marchandises importées figuraient
dans les statistiaues douanières au lieu de leur
provenance réelle.
Sous le bénéfice de ces observations, il n' est
pas sans intérêt de faire remarquer que le Japon
est, en réalité, un gros importateur en Indo-
chine et se classe au second rang de ses four-
nisseurs, immédiatement après la Chine.
On conçoit que, dans ces conditions, le Ja-
pon soit mal fondé à venir se plaindre de la
situation qui lui est faite en Indochine et à ré-
clamer un régime plus favorable.
La vérité est que le Japon dissimule mal.
sous des arguments de second ordre, son véri-
table objectif qui est la conquête économique
de l'Indochine.
D'une façon générale, on est, en France,
bien peu au courant des questions coloniales,
et encore bien moins au fait de l'actualité éco-
nomique extrême-coloniale; on est, pour ces
raisons, trop souvent tenté de sous-estimer la
puissance industrielle et commerciale du Japon.
Il appartiendra à tous les groupements de
dé f ense coloniale de suivre de très près le dé-
veloppement des ambitions japonaises, en même
temps qu'à tous les parlementaires, soucieux de
l'avenir de nos colonies, de ne rien négliger
pour se documenter auprès d'eux, avant de
prendre en matière douanière une initiative qui
serait certainement funeste, si elle donnait satis-
faction au Japon, à notre grande colonie
d'Extrême-Orient.
Charle. Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
j t–
Dépêches de l'Indochine
--o.
M. Varenne à Hanoï
Ix Gouverneur général Varennc, à son
arrivée à llalpliong, a été salué par le mai-
re, les autorités duilcs, militaires et les no.
tabilités diverses. Il gagna Hanoi en auto-
mobile oit il fut accueilli sur la place elu
théâtre par les autorités civiles, militaires
et les notabilités françaises et annamites ci
une foule compacte. lié/Hmdant aux paroles
de bienvenue dit Résident maire, le Gouver-
neur général exprima sa satisfaction émue
de se trouver de retour dans la capitale de
l'Union tndochinoise où il vient reprendre
sa lâche en faisant appel à la collaboration
de tous. « ],cs circonstances ne sont pas
graves mais elles sont sérieuses et elles
commandent à tous les Français et Anna-
miles le maximum d'uniun et de concorde.
La France ne peut poursuivre son œuvre
généreuse que si je vois son autorité recon-
nue et acceptée par tous. Plus que toute au-
tre la politique d'action et de progrès a
pour condition la paix publique et la dis-
cipline des esprits. Le Gouvernement ne
faiblira pas à sa double tâche, garantir la
sécurité extérieure et r ordre intérieur ».
Le Gouverneur général aligna ensuite le
palais de l'avenue Puginier par les artères
dit centre de la ville et les quartiers où tou-
tes les maisons étaient pavoisées au milieu
d'une grande affluence de population.
Observation sismologique
Un violent tremblement de terre dont le
foyer est, à 1.900 Icm. a été enregistré par
l'observatoire d'lndoclline « Phulien » le 2.1
mai.
Une dépêche de Sydney
Sydney télégraphie à Saïgon : Le duc
d'York a quitté Freemantfe, se dirigeant sur
Maurice, Le condominium des îles Hébrides
est condamné à une fin prochaine. Les co-
lons britanniques en vue d'utiliser la main-
dUeuvee asiatique font un nouvel appel au
gouvernement australien.
► ̃
Des motocyclistes au Sahara
--0-0--
Une caravane de trois motocyclistes,
comprenant deux Français, le lieutenant
Bnmeteau et M. Gimié, appartenant tous
deux à la radiotélégraphie militaire, et le
jeune sportsman belge Weerens, viennent
d'arriver à nourem. sur le Niger, après
Atre partis d'Oran et avoir travers* le
Sahara, par Colomh-Béehar, en suivant la
piste reconnue jadis par le lieutenant
Georges Estienne.
Les trois motocyclistes vont entrepren-
dre leur voyage de retour par Tombouctou
et Dakar.
La Chine et l'étranger
00
M. Jules Sauerwein achève de
publier dans le Matin, les résul-
tats d'une enquête faite en Cliive'
durant les premiers mois de cette année.
La conclusion de cette étude fort vivante
et parfois curieuse est que les dirigeants de
Londres, de Paris, de T()lÚo et de Was-
hington devraient imiter les Russes qui se
sont proposes de diriger la Révolution chi-
noise. Les premiers laissent faire, disent en
substance aux Chinois : « /)ib,olijlle.Î.olIs
comme vous voudrez et quand vous serez ar-
rives a cOllslif/ur un gouvernement pourvu
d une réelle autorité, nous négocierons avec
vous dans un esprit libéral. » Tandis que
lei gouvernants de Moscou, moins discrets,
prennent parti dans la guerre civile.
M. Sauerwein déplore cette abstention
des puissances de civilisation occidentale,
parce qu'il est invraisemblable, selon lui,
que les Chinois puissent de par leur propre
force, constituer un gouvernement viable.
Il critique S'lflout les deux pays qui pour
raient exercer Vinfluence la plus sûre et la
plus heureuse : le Japon et les Etats l'uis.
Il voudrait, notamment, que le gouvernement
des Etats-Unis prît la tête de ce mouvement
libérateur.
Il est infiniment regrettable, et cela pour
toutes sortes de bonnes raisons, que la Chine,
on plus exactement une notable partie de la
Chine reste livrée à la guerre civile qui n'est
pas moins ruineuse pour les habitants du
pays que la guerre étrangère, car la guerre
est toujours la guerre, quel que soit son ca-
ractère juridique. Mais comment espérer
qu'ulle interi'cntion étrangère aurait de bons
eff ets i
Les Russes sont, il est vrai, intervenus.
Mais leur attitude indiscrète a eu des consé-
quences que tout le monde sait. Et autres
s être servis d eux, la plupart de leurs amis
Chinois leur ont faussé compagnie et les ont
Priés de ne pas insister. Il est possible que
des interventions extérieures n'aient pas
joué un rôle inutile dans cette rupture, mais
elle aurait eu lien quand même. C'était seu-
lement une question de date.
Aussi, la réserve dont fait preuve M. A' d-
log, secretaire d Etat des Etals l tris, sa ré ponse à M. Sauerwein, me pardit pleine
de sagesse. M. Kellog ne méconnaît pas les
dangers que peut comporter cette politique
d'expectative, il envisage comme le lui fait
remarquer le collaborateur du )latn le
triomphe éventuel d'éléments pour lesquels
U n'a pas une sympathie particulière, mais
il ne juge pas possible d'indiquer aux Chi
nois, d'accord avec les autrt's puissances,
a la voie au bout de laquelle ils puissent
trouver la prospérité ci la paix t.
Certes, le programme de M. Sauerwein ne
manque pas d'attrait et il est possible qu'il
séduise les esprits géllÙmx qui prétendent
mettre fin allsJÎlât qu'ils se manifestent aux
maux qui s'abattent sur lUI pays.
Mais les remèdes, pour si excellents qu'ils
soient, ne sont pas applicables sans tenir
compte d'un certain nombre de conditions
de divers ordres. Et je crois que c'est ici le
cas.
Quoi qu'il en soit, l'avis du gouvernement
japonais n'est pas diffèrent de celui de
Washington. Or, chacun sait que le ministère
conservateur de M. Tanahia passait pour
animé, au début, d'intentions intervention-
nistes et disposé a rom pre avec la politique
prudente du gouvernement démocrate qui
i l'avait trccédé.
Il lui a suffi d'être aux af faires pour
changer d'avis et continuer la politique Iiii,
le précédent ministre des Affaires étrangè-
res, le baron Shidehara avait formulée (l
plusieurs reprises. Il consent, comme lui a
respecter la souveraineté nationale de la
Chine et à s'interdire scrupuleusement toute
intervention dans la guerre civile. C'est la
vérité même et félicitons-nous de ce que tous
les gouvernements déclarent vouloir s' y tenir.
Henry Fontanier.
Déput du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Allalre. étrangères.
L'AVIATION COLONIALE
Bruxelles-Indes françaises
Le pilote Buguey termine actuellement la
mise au point et les essais d'un Bréguet
600 CV destiné à l'aviateur belge Medaets.
Ce pilote tentera, vers le 15 juin, le raid
sans escale Brvixellcs-les Indes françaises.
Mtdaets qui s'est déjà signalé par son
raid remarquable Bruxelles-Congo belge et
retour, emporterait pour sa tentative environ
4.000 litres d'essence. ---
De Pinedo aux Açores
De Pinedo ayant trouvé la navigation en-
tre la baie de Trepassey et les Açores empê-
chée par des vents très forts et contraires,
et ne pouvant, selon son calcul, atteindre les
Açores, décida d'amerrir pour reprendre le
vol après urf changement des vents. L'amer-
rissage a eu lieu aux dernières heures de
l'après-midi du 23 mai.
Le vapeur italien Superga prit en remor-
que le Santa-Maria, se dirigeant vers Horta,
où, après réparation d'un aileron endom-
magé, l'hydravion reprendra son vol,
–-
RETOUR
M. Tilcien Saint, résident général en
Tunisie, qu'accompagnait son chef de ca-
binet militaire, le colonel Courtot, est ar-
rivé avant-hier, ft. 8 h. 40, à Marseille, ve-
nant de Paris. M. Saint a pris passage, h
17 heures, sur. le « Gouverneur-Généraî-
Grévy », courrier de Tunis où il cet arrivé
hier.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Commission des poursuites
JSp" tuudu put* lu Goiiiuiiuuiudi dta poursui-
tes, M. Louis Burlliou, ministre de la Jus-
tice, liurde des Sceaux, a iiolunimenl dé-
claré, en remettant le dossier Doriot à la
Commission, que ce dossier est constitué
jwr les documents émanant du ministre
des affaires étrangères et du ministre des
colonies, qui établissent la campugnc
d'excitation il lu révolte, suLL des troupes
françaises, soit des populations soumises
('II Indochine ail protectorat français. Le
ministre de lu justice a particulièrement
insisté sur le rapport du 30 mats 1927 où
M. PUoSquicr. gouverneur général par inté-
rilll de l'Indochine, a groupé une série im-
portant de documents qui, prétend-il,
complètent et corroborent la delllundc in-
iroduite par le procureur général de Puris.
M. Louis Barthou a demandé à la Com-
mission de publier iiu moins ce rapport en
uunexe pour que la Chambre puisse juger
en toute connaissance de cause les respon-
sabilités encourues par M. Doriot.
QUESTIONS ECRITES
La Caisse intercoloniale
M. (Iras, député, demande à M. le ministre
de-i Colonies : 1* m le règlement d'administra-
tion publique prévu il l'anllll-llurnicr paragraphe
de l'urticle 71 de la loi du U avril IIJ:! sur
les pensions civiles et militaires, destiné à dé-
terminer les modalités d'upplicaliou des diverses
dispositions dudit article a puru, et quelle eu csi
la dute ; 2" dans le eus de la négutive, à quelle
date approximative il pu rai Ira. (Question du
I" février i'Jil.)
Hépollc. - Le Comito spécial constitué :';011-,
la présidence de M. le sénuteur Aubert et qui
a élnlwé le projet de règlement de la caisse
intercoloniale vient d'être convoqué par le mi-
nistre des Colonies qui lui u exposé les points
de la réglementation proposée qui soulevaient
des difficultés d'application. Le comité ayant
di'-eidé de maintenir inlcimileinent eu la matière
ses propositions antérieures, le dossier dudit
projet, accompagné d'un rapport de présenta-
liPII, est actuellement l'objet d'une dernière mise
au point et va être transmis dans un délai très
prochain à l'examen, du Conseil d'IHat.
M. J'oitou-Duplcss!/, député, demande a M. I*.
ministre des Colonies s'il e^t diuis ses inten-
tions de publier bientôt le règlement d'admi-
nistration publique (pli doit léglcr, en exécution
de l'article 71 de la loi du II avril IV2i, les mo-
dalités d'application de la caisse iulercoloniale
de retraites ; ajoutant que ce règlement devait
être pris dans les si\ muis qui suivaient lu mise
en application île ladite loi. (Question du 'i 10
vi 1er iyi7.)
Héponse. Même réponse qu'il M. le député
Gros.
Sous-agents militaires
M. Mienne lloynon, député, demande à M. le
ministre île la (iuerre : 1 a quelle date uurout
lieu les nominations de sous-ugents militaires ;
i!" quelles seront les indemnités de déplacement,
pour la Tunisie, pour le sous-agent, sa femme et
ses enfants. (Question du 15 mars 11^7.)
HêfJUIISC, 1* Il est actuellement procédé aux
nominations des agents et des suus-ugents mili-
taires oroveuunt de l'examen d'aptitude du
23 février IU^7, et il est à prévoir que ces nomi-
nations seront teruiiné-js dans un délai de deux
mois ; i' les agents et. sous-agents militaires ne
peuvent prétendre à aucune indemnité de déplu
cément pour rejoindre leur poste.
Cinéma colonial
« Le Duel »
J. de liaioncelli vient de passer près d'un
mois dans le Sud algérien pour les extérieurs
de Duel. Il a tourné des tableaux pleins de
pittoresque, notamment, dans les ruines de
Timgad et d'autres « Villes d'Or ».
Revenu à Paris cette semaine, il a été na-
turellement très questionné.
A quelqu'un qui s'étonnait que la figura-
tiun pût être trouvée si facilemcnt, il expli-
qua avec un sourire :
Il suffit, voyez-vous, de poser 11 impoite
quel appareil de prises de vues en n'importe
quel endroit.
- « En quelques minutes, des centaines d in-
digènes de fière allure ont surgi du sol pour
demander gravement : Il Combien ti donnes
à moi, Sidi ? o
L'excellent réalisateur, qui est rentré avec
ses interprètes, Mady Christians, Gabriel
Gabrio et Jean Murat, tourne actuellement
au Bourget des scènes d'aviation de son filin.
L'aviateur Marcel Doret collabore à la réa-
lisation de ces scènes difficiles de prises de
vues. Lundi prochain, au studio dlEpinay,
Jacques de Baroncelli commencera à tourner
ses intérieurs.
« Le Jardin d'Allah »
Rcx Ingram, comme on sait, tourne en ce
moment Le Jardin d'Allait en Algérie. Parmi
ses interprètes, Claude et Gérald l'ielding,
qui sont nés aux Indes, figurent on ne peut
mieux des indigènes.
u La Maison du Maltais »
M. Henri Fescourt vient d'arriver à Sfax,
en Tunisie, où il va commencer à tourner la
Maison du Maltais.
Le metteur en scène est enchanté du pays
plein de pittoresque dans lequel l'auteur du
roman a placé ses héros i il annonce que les
conditions dans lesquelles il réalisera l'œu-
vre sont des plus favorables.
« Sous le ciel d'Orient »
MM. Hayes et Leroy-Granville ont com-
mencé, au studio Natan, les intérieurs de
Sous le ciel d'Orient.
Le studio est transformé en une série d'in-
térieurs arabes pour lesquels les metteurs en
scène ont rapporté d'Algérie et de Tunisie
des meubles, des armes et des tapis apparte-
nant à des collections particulières.
« Le Roi lépreux »
Jacques Feyder, son collaborateur Henri
Chomette et l'opérateur Forster, partis pour
l'Indochine, rappelons-le, le 31 décembre et
revenus le ilr avril, ont rapporté de nom-
breuses CI notes cinégraphiques » sur Port-
Saïd, Aden, Colombo, Singapoor, Saïgon.
Dans la brousse, ils ont tourne, pour les
extérieurs du Roi lépreux, sur les mines
d'Angkor. A Phnom-Penh. en plein Cam-
bodge, au palais du roi Sisowath, les baya-
drp au charme délicat, les ont. dit-on, en-
chantés. Partout, ils ont trouvé la meilleure
volonté pour les aider dans leur labeur et,
notamment, auprès du Résidant de France
à Siem fcap-
Ils repartent en octobre avec tous les in-
terprètes.
LA PÊCHE
en Afrique Occidentale Française
--0-0---
Que ce soit le long des côtes, dans les la-
gunes ou dans les rivières et les fleuves, l'in-
dustrie de la pêche en Afrique Occidentale
française est pratiquée par les indigènes sur une
vaste échelle ; elle constitue pour les popula-
tions noires une ressource alimentaire très im-
pcrtante,
D'une manière générale, cette industrie n'a
marqué, depuis les temps les plus reculés, au-
cun mouvement d'évolution. L'indigène s'en
tier.t toujours à sa routine invariable et à ses
moyens primitifs. Les engins dont il dispose
ne se sont pas modernisés ; on ne le voit ja-
mais apporter la moindre modification à sa pi-
rogue creusée dans un tronc de cailcédrat ou
de fromager, à ses lignes ou à ses filets gros-
sièrement fabriqués par lui-même.
L'Administration locale s 'est préoccupée de
rechercher les méthodes susceptibles d'amener
progressivement l'indigène à augmenter, par
l' emploi de procédés européens, le rendement
de cette industrie. Dans ce but, un arrêté du
25 septembre 1926 a prévu, dans la circons-
cr i de Da k ar, l' a r,;'-vu, dans la c i rcons-
cription de Da kar, l'allocation de primes aux
chalutiers armés pour la pèche. Ces primes
sont fixées à 200 francs par journée de navi-
gation pendant la première année, à 160 fr.
et à 80 francs pour les seconde et troisième
années. Un chalutier répondant aux conditions
énoncées par cette réglementation, armé d'en-
gins modernes et spécialement aménagé pour
la préparation du poisson, va être incessam-
ment mis en service à Dakar. Son équipage
sera composé en majorité d'indigènes de mé-
tier.
Si cette expérience donne d'heureux résul-
tats. l'Adm:nistration envisagera alors, après
entente avec l' armateur, de faire appel aux di-
verses colonies du groupe pour leur demander
d'envoyer à Dakar des jeunes gens intelligents
choisis dans le milieu pêcheur indigène et dési-
reux de se familiariser avec les nouvelles mé-
thodes pratiquées.
Après quelques croiiières, ces jeunes gens
-. i ères, ces ,,un,,, gens
seraient renvoyés dans leur colonie d'origine
et pourraient, par l' exemple qui est vis-à-
vis des autochtones l'unique méthode de vul-
garisation -. mettré progressivement à la por-
tée de leurs compatriotes, sans heurter de front
leurs'traditions, les procédés modernes de cap-
ture et de préparation du poUson dont ils ont
été à même de constater les avantages au cours
de leur saison de pêche.
--- ------ -––-– --
Le budget local
de la Mauritanie en 1927
-0
Depuis sa constitution en colonie, la Mauri-
tanie a vu son budget local passer de 2.984.000
francs en 1920 à tt. 725.600 francs en 1927.
C'est là un progrès d'un ordre de grandeur qui
ne s'était pas encore rencontré dans l'examen
des différents budgets de l'Afrique Occiden-
tale française. L'augmentation sur les crédits
de 1926 est de 3.316.700 francs.
La principale charge de la colonie de la
Mauritanie réside dans l'entretien des forces
de police des confins sahariens dont les dépen-
ses constituent, à vrai dire, des dépenses de
souveraineté : elles s'élèvent à 3.065.000 fr.
et représentent, à elles seules, un peu plus du
quart du budget local, exactement 26,13
Parmi les autres dépenses importantes de la
Mauritanie, il faut citer celles d'administration
générale prévues pour 3.380.506 francs ; d'in-
térêt social et économique, 2.200.106 francs;
des exploitations industrielles, 935.694 francs,
et de travaux publics, 702.000 francs, dont
200.000 francs consacrés à la construction
d'une médersah à Méderdra.
L'Administration locale fait face à ses dé-
penses, tout d'abord au moyen de ses res-
sources propres estimées à 7.460.800 francs,
dont 5.375.700 francs de contributions per-
çues sur rôles, et ensuite par une subvention
du budget général de l'A. O. F. de 4 mil-
lions 75.000 francs et par une quote-part de
190.000 francs versée par le budget de l'Etat.
Il est juste, en effet, étant donné la situa-
tion toute particulière de la Mauritanie, dont
la partie située au nord du 20" parallèle cons-
titue une large zone de protection pour le Sé-
négal, de ne pas imposer à l'indigène pasteur
ou artisan un effort supérieur à ses moyens.
C est pour cette raison que le Gouvernement
Général de l'A.O.F. apporte à la Mauritanie
l'aide financière qui lui permet d'équilibrer son
budget.
Mœurs sénégaliennes
--{)-o--
Ces jours derniers, un officier de marine
à cinq galons, en grand uniforme, faisait
une conférence dite « de propagande colo-
niale » au lycée Victor Dviruy, devant plu-
sieurs centaines de lycéennes. L'éminent
conférencier vantait la supériorité des
mœurs nègres.
La preuve, dit-il, qu'ils nous dépas-
Sllnt, c'est la sagesse qui préside aux rè-
glements de leurs bals. Admirez ces pres-
criptions recueillies dans un village séné-
galais :
Article premier. - Il est défendu, quand
on a les pieds boursouflés par la d-anse,
d'enlever ses chaussures en plein milieu
du bal.
Article 2. - Il est interdit de pincer trop
fort sa compagne on doit s'arrêter avant
qu'elle ne crie.
- Moi, fit une lvcéenne, je ne crie pas,
je gifle.
- Quand le danseur te déplaît, ajouta
une autre.
L'état de santé
de M. Léon Perrier
--O-(}.-
Nous sommes heureux de donner de meil-
leures nouvelles de M. Léon Perrior, mi-
nistre des Colonies, qui s'était alité ces
jours derniers. Son étaf de santé parait nu-
jourd'hui sensiblement amélioré.
Pour les sinisires de MndauftSCBr
00
Le Comité de Patronage des secours aux
victimes du cyclone de Madagascar, consti-
tué par décision du ministre des Colonies du
30 mars dernier, vient de se réunir à la Banque
de Madagascar sous la présidence de M. Al-
bert Lebrun, président du Sénat.
M. Martial Merlin, Gouverneur Général
honoraire des Colonies, président du Comité
de Directions des secours, a rendu compte au
Comité de Patronage des résultats obtenus
depuis la création du Comité jusqu'à ce jour.
Après un rapide et impressionnant exposé des
ravages exercés par le cyclone du 3 mars data
la région de Tamatave, et dont les désastreux
effets ont été ressentis jusqu'à 200 kilomètres
en profondeur dans l'intérieur de l'île, à 30
kilomètres au nord et à plus de 100 kilomètres
au sud du point central du météore, M. Mar-
tial Merlin rend hommage au courage de la
population dont le sang-froid, en face de la
catastrophe, a secondé l' activité et l' esprit de
décision de M. le Gouverneur Général Oli-
vier dans l' organisation des secours immédiats
que demandait la situation d une population
sans vivres et sans abri, et dans l' œuvre de
reconstitution provisoire du chemin de (er de
1 ananarive à la côte et du port de Tamatave,
momentanément paralysés et cependant indis-
pensables à la vie économique de la colonie.
M. Martial Merlin a rappelé l'initiative du
Gouvernement métropolitain et des Chambres
qui, après avoir mis à la disposition du Gou-
vernement de Madagascar un crédit de 4 mil-
lions pour faire face aux besoins les plus ur-
gents, envisage aujourd hui une avance de 50
millions à long terme et à faible intérêt, pour
permettre aux habitants e, aux colons de recons-
truire, sans délai, leurs demeures et de restau-
rer leurs concessions ruinées.
L oeuvre du Comité de Patronage et de Di-
rection est d apporter aux sinistrés nécessiteux
une aide qui, en présence des pertes totales
subies par quantité de petits commerçants et de
petits colons, ne saurait être trop importante.
Déjà, les souscriptions des Colonies, des Co,
seils généraux, des Communes, de quelqu.
grands établissements et des particuliers o
fourni près d'un million de francs à la Cais
du Comité
Mais il y a tant de ruines à réparer que
Comité croit devoir adresser un très pressa
appel à la générosité des lecteurs des Annal
Coloniales qui s'intéressent à l'essor de n<
colonies et connaissent quelle répercussion le
prospérité peut avoir sur celle de la métropol.
es S'inscriptions recueillies sont l">rlanlrs connue lions venons île l'indiipier.
Parmi celles des » Vilenies, constituées P;
des subventions des budgets lociiux, notons qi
l'Afrique Kquntorinle Kriiiienise, u souseï
I.">0.1*10 fr. ; le l'iouvernemeiit. Cinienil d'ind
chine, IIW(MI fr. ; la l'oehineliine. "I.YOnO fr.
le Tonkin, r>.(**> fr. ; l'Annnin. ':!.'I(I fr. ;
C;Iiiibo,!-e. illUNM) fr. : l'Inde ','!'dlll:;II:-', HUM.
friin-s ; Siimt-l'NTre et Mi-pn loii. 20.IKH) fr.
I;i Martinique. Khxhhi fr.
El signalons avec reconnaissance que la
IL
nos sinistres, la somme de iOO.iKm fr.
l'.n France, vin^t C.onseils (jeiiéraux .mt, v.
des sommes variant, de |.noo à ,».IKki fr.
Parmi les souscriptions d'\s conseils niun
cipuux. notons celle de la Ville de Pans,
•">0.000 francs.
I.es Chambres de commerce de I.yon, B"
deaux, Paris, Le Ilavre ont. souscrit au tobi
ltî.000 fr. et. divers Ct'IlIiI{';-; et uroupenient
(le propagande coloniale, près de 10.000 fr.
Parmi les Compagnies et SnéléU's. la Fran-
çaise Créole a souscrit 2.000 fr. ; Paris-Midi,
20.000 fr. : le CoipMé (ïrands lîéseaux Fran-
çais, 20.1*10 fr. ; la P.anqii" d'Aigrie. 1 .OU) fr.
et la Manque de Franco. 2Ô.000 fr. F.t tiilin. di-
erses s-inscriptions partĩ"u!ièr',s varient d.* ."in
¡\ ,-lf1 flancs.
Au Conseil Général
de la Nouvelle-Calédonie
Une session extraordinaire du Conseil C
néral de la colonie vient d'être ouverte à Ne
méa par M. le Gouverneur Joseph Guye
Il a prononcé, à cette occasion. un discoi
dans lequel il a exposé à l'Assemblée les m
tifs de cette réunion. Voici les passages esse
tiels de son discours :
u Il y a deux ans à peine que, tout nouve.
venu en ce pays et quelques jours seuleme
après ma prise de fonctions, je vous rcunissai
A r orée de cette session. j'ai donc à not
d'abord un anniversaire.
« Ln dernier lieu, votre session de décer
bre 1926 a abouti à la construction d'un gr
budget, ordinaire et extraordinaire, synthè
des efforts accomplis, base large et solide d' i
ensemble imposant de réalisations nouvelle
« Le budget de 1927 est conçu en vue su
tout d'une vigoureuse concentration d' cffoi
pour le développement de notre outillage pl
blic.
« Les œuvres à accomplir en 1927 et l,
directives suivant lesquelles cet accomplisse-
ment doit être poursuivi ayant été nettement
définies et tracées au cours de votre session
budgétaire, c cri sur leur mise à exécution
que, maintenant, en cette période initiale de
l'année, doivent se concentrer toutes les acti-
vités. »
La situation étant ainsi établie, le Gouver-
neur a déclaré qu'il ne comptait pas avoir à
réunir le Conseil Général avant la session ordi-
naire qu'il avait prévue pour le moi s de juin
prochain-
>i Mare, a t il dit, je viens d'être mis en
présence de questions importantes que je ao
saurai s trancher en dehors de votre Assemblée.
Et elles demandent des solutions urgentes. »
La première de ccs questions et la plus ur-
gente était celle de la prorogation du délai de
recouvrement des taxes minières exigibles par
application du décret du 3 septembre 1913,
dont la validité venait à expiration le 31 mars
1927.
Trois projets de décret modifiant la régle-
mentation générale des exploitations minières,
les redevances superficiaires et les taxes à la
sortie sur les minerais ont été volés par le
Conseil Général et soumis à l'approbation de
la Métropole. M. le Ministre des Colonies a
1.15 MJMKHO : 30 CKVl lMKS
.s.wlfcm >>• MI?, *x M \i II:.;
0 l 1
Les Annales Coloniales
Les annonces et rMom*i ow reçues ou
bureau du jotmol.
Dinctburs : Mareil RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
ú. Arralba Coloniales ne publient que des arti-
cie. inédit », qui sont leur propriété exclusive.
JOURNAL QUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
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PARIS (W
TtLtfN. l LOUVIW ,.,
RICHEUKU 87.
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i. ABONNEMENTS
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Colonies 120 a 65 » 35.
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On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
Questions douanières indochmoises
Le projet de loi douanière est l'objet de
discussions très animées dans là presse et au
sein même du Parlement.
La Chambre, dans les prochaines séances
qu'elle consacrera à l'examen détaillé des ta-
rifs, a efforcera d'arbitrer les conflits de doc-
trines et d'intérêts dans un sens conforme au
développement de l'activité économique du
pays.
II est bien difficile de prévoir dans quelle
mesure elle donnera son approbation aux pro-
positions du Gouvernement et de la Commis-
sion des Douanes.
Mais, ce qui est certain, c' est que le vote
des'tarffs sera suivi avec attention, non seule-
ment par tous les groupements professionnels
français, mais également par la plupart des
grandes puissances étrangères.
Celles-ci se préoccupent déjà d assurer a
leurs ressortissants des avantages particuliers
sous forme de tarifs préférentiels, qu'elles
comptent bien obtenir du Gouvernement fran-
çais, par le moyen de conventions «.«mmer-
ciales postérieures au vote de la loi douanière.
Un récent article du Temps où est relatée
une intéressante interview de M. le Sénateur
Katsoutaro Inabata, président de la Chambre
de Commerce d'Osaka, démontre qu'à ce point
de vue le Japon n'entend, en aucune manière,
se laisser précéder par ses concurrents sur le
marché indochinois.
Cette question des relations commerciales
entre- l'Indochine et le Japon n est pas nou
velle. Elle a pris naissance en 1911, et, de-
puis lors, le Japon en a recherché, par diffé-
rents procédés, et sans jamais se lasser, une
conclusion favorable a ses ambitions économi-
ques.
Pendant la guerre, et surtout en 1915, le
Japon demanda, non pas l' extension à l'Indo-
chine de la convention de 1911, mais le béné-
fice de notre tarif minimum pour l'importation
de ses produits dans nos possessions d'Extrême-
Orient.
M. Roume, alors Gouverneur Général de
l' Indochine, combattit avec vigueur cette pré-
tention et déclara, dans son rapport, que, « seul
le devoir impérieux de tout sacrifier au salut de
la patrie » justifierait la concession du tarif mi-
nimum au Japon.
Un grand nombre de Chambres de Com-
merce de la métropole s'associèrent aux protes-
, talions des Chambres de Commerce locales,
approuvant ainsi formellement les conclusions
de M. Roume.
Le Gouvernement, dès lors. ne jugea pas
possible d'accorder satisfaction au Japon.
Par la suite, le Japon, dans l'espoir d'abou-
tir, modéra ses prétentions.
Il déclara qu'il se contenterait de réductions
de droits, précisant qu'il n'avait pas l'inten-
tion de concurrencer les produits français ou
indochinois.
Malheureusement, les demandes qu'il for-
mula dans ce sens, démontrant précisément le
contraire, tous les grands groupements métro-
politains et coloniaux furent unanimes à souli-
gner dans leurs protestations que si les satisfac-
tions réclamées par le Japon lui étaient accor-
dées, elles mettraient en péril les intérêts essen-
tiels dé l'industrie nationa le.
Le Japon tente aujourd'hui un nouvel effort:
la discussion du nouveau statut douanier de la
France et de ses colonies en est le prétexte.
Deinaifi, s'il échoue, il en inventera un
autre.
Il n' y a, en effet, aucune raison pour que le
Japon modifie, en ce qui concerne l'Indochine,
la politique qu'il a entreprise en 1911.
Ses intérêts économiques ne se sont pas mo-
difiés depuis cette époque.
Bien au contraire, le développement exces-
sivement rapide de son industrie (qui n'est,
d'ailleurs, pas étranger à la récente crise finan.
cière de ce pays), l'extraordinaire augmenta-
tion de sa population (l'excédent moyen annuel
des naissances est, depuis quelques années,
d'environ 800.000 âmes) ont mis le Japon dans
l'impérieuse obligation de trouver à l'extérieur
des débouchés de plus en plus étendus.
L'Indochine est à sa porte : comment ne
mettrait-il pas tout en œuvre pour en conquérir
le marché ?
Cependant, le Japon a échoué jusqu'à pré-
sent dans cette entreprise : nous ne doutons pas
qu" en dépit de sa ténacité, il n'en soit de même
ans l'avenir.
Le Japon s'est, en effet, heurté @ à l'opposi-
tion de grands groupements tels l'Association
de l'Industrie et de l'Agriculture française,
l'Union Coloniale, le Comité du Commerce
et de l'Industrie de l'Indochine, qui sont par-
faitement au courant des ambitions japonaises
et, à juste titre, redoutent le danger qu'elles
constituent pour l' Indochine.
Ces groupements n'ont jamais considéré
comme sérieux les arguments avancés par le
Japon à l'effet de justifier ses prétentions.
Ces arguments, M. Inabata les a repris,
faute d'en trouver de meilleurs, dans l'inter-
view accordée au Temps, auquel nous faisions
allusion au début de cet article.
Ils se résument en ceci : le Japon achète
beaucoup à l'Indochine et ne lui vend rien.
Il est exact que le Japon est un des clients
le? plus importants de l'Indochine.
Il lui achète du riz, du charbon, du zinc,
de la laque. Mais, dans le chiffre de ses
achats, figure en tout premier lieu le riz (plus
de 80 de la valeur totale), et il faut bien se
dire que le Jaoon achète le riz indochinois
parce que, nulle part ailleurs, en Extrême-
Orient, il n'en trouve dans des conditions aussi
avantageuses.
L'achat de quantités importantes de riz est,
pour le Japon, une nécessité inéluctable, due
à l'insuffisance de sa propre production et à
l1 accroissement constant de sa population.
Il paraît donc élifticile de soutenir, comme
tente de le faire le Japon, que ses achats à
l' Indochine constituent un traitement de faveur
qu'il entend, pour des raisons particulières, lui
réserver à elle seule.
D'autre part, il est parfaitement inexact de
prétendre que l'Indochine n'achète rien au
Japon.
L'Indochine, au contraire, lui achète beau-
coup, mais comme Hong-Kong est, en Extrê-
me-Orient, le grand port distributeur d'échan-
ge, une importante quantité de marchandises
de provenance japonaise transite par ce port et
s'inscrit, dans les statistiques de douanes, sous
la rubrique « Provenance Hong-Kong ».
C'est ainsi que, d'après les chiffres officiels
de la Douane, il a été importé pendant l'an-
née 1926 16.633 balles de 190 kilos de filés
de coton représentant une valeur de 72.196.912
francs.
Ces hlés, manufactures au Japon, sont ce-
pendant considérés par la douane comme étant
importés d'Hong-Kong.
Grâce à ce procédé, il est aisé au Japon de
prétendre qu'il ne vend rien à l'Indochine.
En effet, le chiffre des marchandises impor-
tées du Japon en ligne directe est relativement
faible, et favorise, en apparence, la portée des
revendications de ce pays.
Malheureusement pour le Japon, la plupart
des personnes s' intéressant à l'Extrême-Orient
connaissent cette pratique de la douane et ne
manquent pas de souligner que le chiffre des
importations japonaises en Indochine serait tout
autre si les marchandises importées figuraient
dans les statistiaues douanières au lieu de leur
provenance réelle.
Sous le bénéfice de ces observations, il n' est
pas sans intérêt de faire remarquer que le Japon
est, en réalité, un gros importateur en Indo-
chine et se classe au second rang de ses four-
nisseurs, immédiatement après la Chine.
On conçoit que, dans ces conditions, le Ja-
pon soit mal fondé à venir se plaindre de la
situation qui lui est faite en Indochine et à ré-
clamer un régime plus favorable.
La vérité est que le Japon dissimule mal.
sous des arguments de second ordre, son véri-
table objectif qui est la conquête économique
de l'Indochine.
D'une façon générale, on est, en France,
bien peu au courant des questions coloniales,
et encore bien moins au fait de l'actualité éco-
nomique extrême-coloniale; on est, pour ces
raisons, trop souvent tenté de sous-estimer la
puissance industrielle et commerciale du Japon.
Il appartiendra à tous les groupements de
dé f ense coloniale de suivre de très près le dé-
veloppement des ambitions japonaises, en même
temps qu'à tous les parlementaires, soucieux de
l'avenir de nos colonies, de ne rien négliger
pour se documenter auprès d'eux, avant de
prendre en matière douanière une initiative qui
serait certainement funeste, si elle donnait satis-
faction au Japon, à notre grande colonie
d'Extrême-Orient.
Charle. Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
j t–
Dépêches de l'Indochine
--o.
M. Varenne à Hanoï
Ix Gouverneur général Varennc, à son
arrivée à llalpliong, a été salué par le mai-
re, les autorités duilcs, militaires et les no.
tabilités diverses. Il gagna Hanoi en auto-
mobile oit il fut accueilli sur la place elu
théâtre par les autorités civiles, militaires
et les notabilités françaises et annamites ci
une foule compacte. lié/Hmdant aux paroles
de bienvenue dit Résident maire, le Gouver-
neur général exprima sa satisfaction émue
de se trouver de retour dans la capitale de
l'Union tndochinoise où il vient reprendre
sa lâche en faisant appel à la collaboration
de tous. « ],cs circonstances ne sont pas
graves mais elles sont sérieuses et elles
commandent à tous les Français et Anna-
miles le maximum d'uniun et de concorde.
La France ne peut poursuivre son œuvre
généreuse que si je vois son autorité recon-
nue et acceptée par tous. Plus que toute au-
tre la politique d'action et de progrès a
pour condition la paix publique et la dis-
cipline des esprits. Le Gouvernement ne
faiblira pas à sa double tâche, garantir la
sécurité extérieure et r ordre intérieur ».
Le Gouverneur général aligna ensuite le
palais de l'avenue Puginier par les artères
dit centre de la ville et les quartiers où tou-
tes les maisons étaient pavoisées au milieu
d'une grande affluence de population.
Observation sismologique
Un violent tremblement de terre dont le
foyer est, à 1.900 Icm. a été enregistré par
l'observatoire d'lndoclline « Phulien » le 2.1
mai.
Une dépêche de Sydney
Sydney télégraphie à Saïgon : Le duc
d'York a quitté Freemantfe, se dirigeant sur
Maurice, Le condominium des îles Hébrides
est condamné à une fin prochaine. Les co-
lons britanniques en vue d'utiliser la main-
dUeuvee asiatique font un nouvel appel au
gouvernement australien.
► ̃
Des motocyclistes au Sahara
--0-0--
Une caravane de trois motocyclistes,
comprenant deux Français, le lieutenant
Bnmeteau et M. Gimié, appartenant tous
deux à la radiotélégraphie militaire, et le
jeune sportsman belge Weerens, viennent
d'arriver à nourem. sur le Niger, après
Atre partis d'Oran et avoir travers* le
Sahara, par Colomh-Béehar, en suivant la
piste reconnue jadis par le lieutenant
Georges Estienne.
Les trois motocyclistes vont entrepren-
dre leur voyage de retour par Tombouctou
et Dakar.
La Chine et l'étranger
00
M. Jules Sauerwein achève de
publier dans le Matin, les résul-
tats d'une enquête faite en Cliive'
durant les premiers mois de cette année.
La conclusion de cette étude fort vivante
et parfois curieuse est que les dirigeants de
Londres, de Paris, de T()lÚo et de Was-
hington devraient imiter les Russes qui se
sont proposes de diriger la Révolution chi-
noise. Les premiers laissent faire, disent en
substance aux Chinois : « /)ib,olijlle.Î.olIs
comme vous voudrez et quand vous serez ar-
rives a cOllslif/ur un gouvernement pourvu
d une réelle autorité, nous négocierons avec
vous dans un esprit libéral. » Tandis que
lei gouvernants de Moscou, moins discrets,
prennent parti dans la guerre civile.
M. Sauerwein déplore cette abstention
des puissances de civilisation occidentale,
parce qu'il est invraisemblable, selon lui,
que les Chinois puissent de par leur propre
force, constituer un gouvernement viable.
Il critique S'lflout les deux pays qui pour
raient exercer Vinfluence la plus sûre et la
plus heureuse : le Japon et les Etats l'uis.
Il voudrait, notamment, que le gouvernement
des Etats-Unis prît la tête de ce mouvement
libérateur.
Il est infiniment regrettable, et cela pour
toutes sortes de bonnes raisons, que la Chine,
on plus exactement une notable partie de la
Chine reste livrée à la guerre civile qui n'est
pas moins ruineuse pour les habitants du
pays que la guerre étrangère, car la guerre
est toujours la guerre, quel que soit son ca-
ractère juridique. Mais comment espérer
qu'ulle interi'cntion étrangère aurait de bons
eff ets i
Les Russes sont, il est vrai, intervenus.
Mais leur attitude indiscrète a eu des consé-
quences que tout le monde sait. Et autres
s être servis d eux, la plupart de leurs amis
Chinois leur ont faussé compagnie et les ont
Priés de ne pas insister. Il est possible que
des interventions extérieures n'aient pas
joué un rôle inutile dans cette rupture, mais
elle aurait eu lien quand même. C'était seu-
lement une question de date.
Aussi, la réserve dont fait preuve M. A' d-
log, secretaire d Etat des Etals l tris,
de sagesse. M. Kellog ne méconnaît pas les
dangers que peut comporter cette politique
d'expectative, il envisage comme le lui fait
remarquer le collaborateur du )latn le
triomphe éventuel d'éléments pour lesquels
U n'a pas une sympathie particulière, mais
il ne juge pas possible d'indiquer aux Chi
nois, d'accord avec les autrt's puissances,
a la voie au bout de laquelle ils puissent
trouver la prospérité ci la paix t.
Certes, le programme de M. Sauerwein ne
manque pas d'attrait et il est possible qu'il
séduise les esprits géllÙmx qui prétendent
mettre fin allsJÎlât qu'ils se manifestent aux
maux qui s'abattent sur lUI pays.
Mais les remèdes, pour si excellents qu'ils
soient, ne sont pas applicables sans tenir
compte d'un certain nombre de conditions
de divers ordres. Et je crois que c'est ici le
cas.
Quoi qu'il en soit, l'avis du gouvernement
japonais n'est pas diffèrent de celui de
Washington. Or, chacun sait que le ministère
conservateur de M. Tanahia passait pour
animé, au début, d'intentions intervention-
nistes et disposé a rom pre avec la politique
prudente du gouvernement démocrate qui
i l'avait trccédé.
Il lui a suffi d'être aux af faires pour
changer d'avis et continuer la politique Iiii,
le précédent ministre des Affaires étrangè-
res, le baron Shidehara avait formulée (l
plusieurs reprises. Il consent, comme lui a
respecter la souveraineté nationale de la
Chine et à s'interdire scrupuleusement toute
intervention dans la guerre civile. C'est la
vérité même et félicitons-nous de ce que tous
les gouvernements déclarent vouloir s' y tenir.
Henry Fontanier.
Déput du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Allalre. étrangères.
L'AVIATION COLONIALE
Bruxelles-Indes françaises
Le pilote Buguey termine actuellement la
mise au point et les essais d'un Bréguet
600 CV destiné à l'aviateur belge Medaets.
Ce pilote tentera, vers le 15 juin, le raid
sans escale Brvixellcs-les Indes françaises.
Mtdaets qui s'est déjà signalé par son
raid remarquable Bruxelles-Congo belge et
retour, emporterait pour sa tentative environ
4.000 litres d'essence. ---
De Pinedo aux Açores
De Pinedo ayant trouvé la navigation en-
tre la baie de Trepassey et les Açores empê-
chée par des vents très forts et contraires,
et ne pouvant, selon son calcul, atteindre les
Açores, décida d'amerrir pour reprendre le
vol après urf changement des vents. L'amer-
rissage a eu lieu aux dernières heures de
l'après-midi du 23 mai.
Le vapeur italien Superga prit en remor-
que le Santa-Maria, se dirigeant vers Horta,
où, après réparation d'un aileron endom-
magé, l'hydravion reprendra son vol,
–-
RETOUR
M. Tilcien Saint, résident général en
Tunisie, qu'accompagnait son chef de ca-
binet militaire, le colonel Courtot, est ar-
rivé avant-hier, ft. 8 h. 40, à Marseille, ve-
nant de Paris. M. Saint a pris passage, h
17 heures, sur. le « Gouverneur-Généraî-
Grévy », courrier de Tunis où il cet arrivé
hier.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Commission des poursuites
JSp" tuudu put* lu Goiiiuiiuuiudi dta poursui-
tes, M. Louis Burlliou, ministre de la Jus-
tice, liurde des Sceaux, a iiolunimenl dé-
claré, en remettant le dossier Doriot à la
Commission, que ce dossier est constitué
jwr les documents émanant du ministre
des affaires étrangères et du ministre des
colonies, qui établissent la campugnc
d'excitation il lu révolte, suLL des troupes
françaises, soit des populations soumises
('II Indochine ail protectorat français. Le
ministre de lu justice a particulièrement
insisté sur le rapport du 30 mats 1927 où
M. PUoSquicr. gouverneur général par inté-
rilll de l'Indochine, a groupé une série im-
portant de documents qui, prétend-il,
complètent et corroborent la delllundc in-
iroduite par le procureur général de Puris.
M. Louis Barthou a demandé à la Com-
mission de publier iiu moins ce rapport en
uunexe pour que la Chambre puisse juger
en toute connaissance de cause les respon-
sabilités encourues par M. Doriot.
QUESTIONS ECRITES
La Caisse intercoloniale
M. (Iras, député, demande à M. le ministre
de-i Colonies : 1* m le règlement d'administra-
tion publique prévu il l'anllll-llurnicr paragraphe
de l'urticle 71 de la loi du U avril IIJ:! sur
les pensions civiles et militaires, destiné à dé-
terminer les modalités d'upplicaliou des diverses
dispositions dudit article a puru, et quelle eu csi
la dute ; 2" dans le eus de la négutive, à quelle
date approximative il pu rai Ira. (Question du
I" février i'Jil.)
Hépollc. - Le Comito spécial constitué :';011-,
la présidence de M. le sénuteur Aubert et qui
a élnlwé le projet de règlement de la caisse
intercoloniale vient d'être convoqué par le mi-
nistre des Colonies qui lui u exposé les points
de la réglementation proposée qui soulevaient
des difficultés d'application. Le comité ayant
di'-eidé de maintenir inlcimileinent eu la matière
ses propositions antérieures, le dossier dudit
projet, accompagné d'un rapport de présenta-
liPII, est actuellement l'objet d'une dernière mise
au point et va être transmis dans un délai très
prochain à l'examen, du Conseil d'IHat.
M. J'oitou-Duplcss!/, député, demande a M. I*.
ministre des Colonies s'il e^t diuis ses inten-
tions de publier bientôt le règlement d'admi-
nistration publique (pli doit léglcr, en exécution
de l'article 71 de la loi du II avril IV2i, les mo-
dalités d'application de la caisse iulercoloniale
de retraites ; ajoutant que ce règlement devait
être pris dans les si\ muis qui suivaient lu mise
en application île ladite loi. (Question du 'i 10
vi 1er iyi7.)
Héponse. Même réponse qu'il M. le député
Gros.
Sous-agents militaires
M. Mienne lloynon, député, demande à M. le
ministre île la (iuerre : 1 a quelle date uurout
lieu les nominations de sous-ugents militaires ;
i!" quelles seront les indemnités de déplacement,
pour la Tunisie, pour le sous-agent, sa femme et
ses enfants. (Question du 15 mars 11^7.)
HêfJUIISC, 1* Il est actuellement procédé aux
nominations des agents et des suus-ugents mili-
taires oroveuunt de l'examen d'aptitude du
23 février IU^7, et il est à prévoir que ces nomi-
nations seront teruiiné-js dans un délai de deux
mois ; i' les agents et. sous-agents militaires ne
peuvent prétendre à aucune indemnité de déplu
cément pour rejoindre leur poste.
Cinéma colonial
« Le Duel »
J. de liaioncelli vient de passer près d'un
mois dans le Sud algérien pour les extérieurs
de Duel. Il a tourné des tableaux pleins de
pittoresque, notamment, dans les ruines de
Timgad et d'autres « Villes d'Or ».
Revenu à Paris cette semaine, il a été na-
turellement très questionné.
A quelqu'un qui s'étonnait que la figura-
tiun pût être trouvée si facilemcnt, il expli-
qua avec un sourire :
Il suffit, voyez-vous, de poser 11 impoite
quel appareil de prises de vues en n'importe
quel endroit.
- « En quelques minutes, des centaines d in-
digènes de fière allure ont surgi du sol pour
demander gravement : Il Combien ti donnes
à moi, Sidi ? o
L'excellent réalisateur, qui est rentré avec
ses interprètes, Mady Christians, Gabriel
Gabrio et Jean Murat, tourne actuellement
au Bourget des scènes d'aviation de son filin.
L'aviateur Marcel Doret collabore à la réa-
lisation de ces scènes difficiles de prises de
vues. Lundi prochain, au studio dlEpinay,
Jacques de Baroncelli commencera à tourner
ses intérieurs.
« Le Jardin d'Allah »
Rcx Ingram, comme on sait, tourne en ce
moment Le Jardin d'Allait en Algérie. Parmi
ses interprètes, Claude et Gérald l'ielding,
qui sont nés aux Indes, figurent on ne peut
mieux des indigènes.
u La Maison du Maltais »
M. Henri Fescourt vient d'arriver à Sfax,
en Tunisie, où il va commencer à tourner la
Maison du Maltais.
Le metteur en scène est enchanté du pays
plein de pittoresque dans lequel l'auteur du
roman a placé ses héros i il annonce que les
conditions dans lesquelles il réalisera l'œu-
vre sont des plus favorables.
« Sous le ciel d'Orient »
MM. Hayes et Leroy-Granville ont com-
mencé, au studio Natan, les intérieurs de
Sous le ciel d'Orient.
Le studio est transformé en une série d'in-
térieurs arabes pour lesquels les metteurs en
scène ont rapporté d'Algérie et de Tunisie
des meubles, des armes et des tapis apparte-
nant à des collections particulières.
« Le Roi lépreux »
Jacques Feyder, son collaborateur Henri
Chomette et l'opérateur Forster, partis pour
l'Indochine, rappelons-le, le 31 décembre et
revenus le ilr avril, ont rapporté de nom-
breuses CI notes cinégraphiques » sur Port-
Saïd, Aden, Colombo, Singapoor, Saïgon.
Dans la brousse, ils ont tourne, pour les
extérieurs du Roi lépreux, sur les mines
d'Angkor. A Phnom-Penh. en plein Cam-
bodge, au palais du roi Sisowath, les baya-
drp au charme délicat, les ont. dit-on, en-
chantés. Partout, ils ont trouvé la meilleure
volonté pour les aider dans leur labeur et,
notamment, auprès du Résidant de France
à Siem fcap-
Ils repartent en octobre avec tous les in-
terprètes.
LA PÊCHE
en Afrique Occidentale Française
--0-0---
Que ce soit le long des côtes, dans les la-
gunes ou dans les rivières et les fleuves, l'in-
dustrie de la pêche en Afrique Occidentale
française est pratiquée par les indigènes sur une
vaste échelle ; elle constitue pour les popula-
tions noires une ressource alimentaire très im-
pcrtante,
D'une manière générale, cette industrie n'a
marqué, depuis les temps les plus reculés, au-
cun mouvement d'évolution. L'indigène s'en
tier.t toujours à sa routine invariable et à ses
moyens primitifs. Les engins dont il dispose
ne se sont pas modernisés ; on ne le voit ja-
mais apporter la moindre modification à sa pi-
rogue creusée dans un tronc de cailcédrat ou
de fromager, à ses lignes ou à ses filets gros-
sièrement fabriqués par lui-même.
L'Administration locale s 'est préoccupée de
rechercher les méthodes susceptibles d'amener
progressivement l'indigène à augmenter, par
l' emploi de procédés européens, le rendement
de cette industrie. Dans ce but, un arrêté du
25 septembre 1926 a prévu, dans la circons-
cr i de Da k ar, l' a r,;'-vu, dans la c i rcons-
cription de Da kar, l'allocation de primes aux
chalutiers armés pour la pèche. Ces primes
sont fixées à 200 francs par journée de navi-
gation pendant la première année, à 160 fr.
et à 80 francs pour les seconde et troisième
années. Un chalutier répondant aux conditions
énoncées par cette réglementation, armé d'en-
gins modernes et spécialement aménagé pour
la préparation du poisson, va être incessam-
ment mis en service à Dakar. Son équipage
sera composé en majorité d'indigènes de mé-
tier.
Si cette expérience donne d'heureux résul-
tats. l'Adm:nistration envisagera alors, après
entente avec l' armateur, de faire appel aux di-
verses colonies du groupe pour leur demander
d'envoyer à Dakar des jeunes gens intelligents
choisis dans le milieu pêcheur indigène et dési-
reux de se familiariser avec les nouvelles mé-
thodes pratiquées.
Après quelques croiiières, ces jeunes gens
-. i ères, ces ,,un,,, gens
seraient renvoyés dans leur colonie d'origine
et pourraient, par l' exemple qui est vis-à-
vis des autochtones l'unique méthode de vul-
garisation -. mettré progressivement à la por-
tée de leurs compatriotes, sans heurter de front
leurs'traditions, les procédés modernes de cap-
ture et de préparation du poUson dont ils ont
été à même de constater les avantages au cours
de leur saison de pêche.
--- ------ -––-– --
Le budget local
de la Mauritanie en 1927
-0
Depuis sa constitution en colonie, la Mauri-
tanie a vu son budget local passer de 2.984.000
francs en 1920 à tt. 725.600 francs en 1927.
C'est là un progrès d'un ordre de grandeur qui
ne s'était pas encore rencontré dans l'examen
des différents budgets de l'Afrique Occiden-
tale française. L'augmentation sur les crédits
de 1926 est de 3.316.700 francs.
La principale charge de la colonie de la
Mauritanie réside dans l'entretien des forces
de police des confins sahariens dont les dépen-
ses constituent, à vrai dire, des dépenses de
souveraineté : elles s'élèvent à 3.065.000 fr.
et représentent, à elles seules, un peu plus du
quart du budget local, exactement 26,13
Parmi les autres dépenses importantes de la
Mauritanie, il faut citer celles d'administration
générale prévues pour 3.380.506 francs ; d'in-
térêt social et économique, 2.200.106 francs;
des exploitations industrielles, 935.694 francs,
et de travaux publics, 702.000 francs, dont
200.000 francs consacrés à la construction
d'une médersah à Méderdra.
L'Administration locale fait face à ses dé-
penses, tout d'abord au moyen de ses res-
sources propres estimées à 7.460.800 francs,
dont 5.375.700 francs de contributions per-
çues sur rôles, et ensuite par une subvention
du budget général de l'A. O. F. de 4 mil-
lions 75.000 francs et par une quote-part de
190.000 francs versée par le budget de l'Etat.
Il est juste, en effet, étant donné la situa-
tion toute particulière de la Mauritanie, dont
la partie située au nord du 20" parallèle cons-
titue une large zone de protection pour le Sé-
négal, de ne pas imposer à l'indigène pasteur
ou artisan un effort supérieur à ses moyens.
C est pour cette raison que le Gouvernement
Général de l'A.O.F. apporte à la Mauritanie
l'aide financière qui lui permet d'équilibrer son
budget.
Mœurs sénégaliennes
--{)-o--
Ces jours derniers, un officier de marine
à cinq galons, en grand uniforme, faisait
une conférence dite « de propagande colo-
niale » au lycée Victor Dviruy, devant plu-
sieurs centaines de lycéennes. L'éminent
conférencier vantait la supériorité des
mœurs nègres.
La preuve, dit-il, qu'ils nous dépas-
Sllnt, c'est la sagesse qui préside aux rè-
glements de leurs bals. Admirez ces pres-
criptions recueillies dans un village séné-
galais :
Article premier. - Il est défendu, quand
on a les pieds boursouflés par la d-anse,
d'enlever ses chaussures en plein milieu
du bal.
Article 2. - Il est interdit de pincer trop
fort sa compagne on doit s'arrêter avant
qu'elle ne crie.
- Moi, fit une lvcéenne, je ne crie pas,
je gifle.
- Quand le danseur te déplaît, ajouta
une autre.
L'état de santé
de M. Léon Perrier
--O-(}.-
Nous sommes heureux de donner de meil-
leures nouvelles de M. Léon Perrior, mi-
nistre des Colonies, qui s'était alité ces
jours derniers. Son étaf de santé parait nu-
jourd'hui sensiblement amélioré.
Pour les sinisires de MndauftSCBr
00
Le Comité de Patronage des secours aux
victimes du cyclone de Madagascar, consti-
tué par décision du ministre des Colonies du
30 mars dernier, vient de se réunir à la Banque
de Madagascar sous la présidence de M. Al-
bert Lebrun, président du Sénat.
M. Martial Merlin, Gouverneur Général
honoraire des Colonies, président du Comité
de Directions des secours, a rendu compte au
Comité de Patronage des résultats obtenus
depuis la création du Comité jusqu'à ce jour.
Après un rapide et impressionnant exposé des
ravages exercés par le cyclone du 3 mars data
la région de Tamatave, et dont les désastreux
effets ont été ressentis jusqu'à 200 kilomètres
en profondeur dans l'intérieur de l'île, à 30
kilomètres au nord et à plus de 100 kilomètres
au sud du point central du météore, M. Mar-
tial Merlin rend hommage au courage de la
population dont le sang-froid, en face de la
catastrophe, a secondé l' activité et l' esprit de
décision de M. le Gouverneur Général Oli-
vier dans l' organisation des secours immédiats
que demandait la situation d une population
sans vivres et sans abri, et dans l' œuvre de
reconstitution provisoire du chemin de (er de
1 ananarive à la côte et du port de Tamatave,
momentanément paralysés et cependant indis-
pensables à la vie économique de la colonie.
M. Martial Merlin a rappelé l'initiative du
Gouvernement métropolitain et des Chambres
qui, après avoir mis à la disposition du Gou-
vernement de Madagascar un crédit de 4 mil-
lions pour faire face aux besoins les plus ur-
gents, envisage aujourd hui une avance de 50
millions à long terme et à faible intérêt, pour
permettre aux habitants e, aux colons de recons-
truire, sans délai, leurs demeures et de restau-
rer leurs concessions ruinées.
L oeuvre du Comité de Patronage et de Di-
rection est d apporter aux sinistrés nécessiteux
une aide qui, en présence des pertes totales
subies par quantité de petits commerçants et de
petits colons, ne saurait être trop importante.
Déjà, les souscriptions des Colonies, des Co,
seils généraux, des Communes, de quelqu.
grands établissements et des particuliers o
fourni près d'un million de francs à la Cais
du Comité
Mais il y a tant de ruines à réparer que
Comité croit devoir adresser un très pressa
appel à la générosité des lecteurs des Annal
Coloniales qui s'intéressent à l'essor de n<
colonies et connaissent quelle répercussion le
prospérité peut avoir sur celle de la métropol.
es S'inscriptions recueillies sont l">rlanlrs connue lions venons île l'indiipier.
Parmi celles des » Vilenies, constituées P;
des subventions des budgets lociiux, notons qi
l'Afrique Kquntorinle Kriiiienise, u souseï
I.">0.1*10 fr. ; le l'iouvernemeiit. Cinienil d'ind
chine, IIW(MI fr. ; la l'oehineliine. "I.YOnO fr.
le Tonkin, r>.(**> fr. ; l'Annnin. ':!.'I(I fr. ;
C;Iiiibo,!-e. illUNM) fr. : l'Inde ','!'dlll:;II:-', HUM.
friin-s ; Siimt-l'NTre et Mi-pn loii. 20.IKH) fr.
I;i Martinique. Khxhhi fr.
El signalons avec reconnaissance que la
IL
nos sinistres, la somme de iOO.iKm fr.
l'.n France, vin^t C.onseils (jeiiéraux .mt, v.
des sommes variant, de |.noo à ,».IKki fr.
Parmi les souscriptions d'\s conseils niun
cipuux. notons celle de la Ville de Pans,
•">0.000 francs.
I.es Chambres de commerce de I.yon, B"
deaux, Paris, Le Ilavre ont. souscrit au tobi
ltî.000 fr. et. divers Ct'IlIiI{';-; et uroupenient
(le propagande coloniale, près de 10.000 fr.
Parmi les Compagnies et SnéléU's. la Fran-
çaise Créole a souscrit 2.000 fr. ; Paris-Midi,
20.000 fr. : le CoipMé (ïrands lîéseaux Fran-
çais, 20.1*10 fr. ; la P.anqii" d'Aigrie. 1 .OU) fr.
et la Manque de Franco. 2Ô.000 fr. F.t tiilin. di-
erses s-inscriptions partĩ"u!ièr',s varient d.* ."in
¡\ ,-lf1 flancs.
Au Conseil Général
de la Nouvelle-Calédonie
Une session extraordinaire du Conseil C
néral de la colonie vient d'être ouverte à Ne
méa par M. le Gouverneur Joseph Guye
Il a prononcé, à cette occasion. un discoi
dans lequel il a exposé à l'Assemblée les m
tifs de cette réunion. Voici les passages esse
tiels de son discours :
u Il y a deux ans à peine que, tout nouve.
venu en ce pays et quelques jours seuleme
après ma prise de fonctions, je vous rcunissai
A r orée de cette session. j'ai donc à not
d'abord un anniversaire.
« Ln dernier lieu, votre session de décer
bre 1926 a abouti à la construction d'un gr
budget, ordinaire et extraordinaire, synthè
des efforts accomplis, base large et solide d' i
ensemble imposant de réalisations nouvelle
« Le budget de 1927 est conçu en vue su
tout d'une vigoureuse concentration d' cffoi
pour le développement de notre outillage pl
blic.
« Les œuvres à accomplir en 1927 et l,
directives suivant lesquelles cet accomplisse-
ment doit être poursuivi ayant été nettement
définies et tracées au cours de votre session
budgétaire, c cri sur leur mise à exécution
que, maintenant, en cette période initiale de
l'année, doivent se concentrer toutes les acti-
vités. »
La situation étant ainsi établie, le Gouver-
neur a déclaré qu'il ne comptait pas avoir à
réunir le Conseil Général avant la session ordi-
naire qu'il avait prévue pour le moi s de juin
prochain-
>i Mare, a t il dit, je viens d'être mis en
présence de questions importantes que je ao
saurai s trancher en dehors de votre Assemblée.
Et elles demandent des solutions urgentes. »
La première de ccs questions et la plus ur-
gente était celle de la prorogation du délai de
recouvrement des taxes minières exigibles par
application du décret du 3 septembre 1913,
dont la validité venait à expiration le 31 mars
1927.
Trois projets de décret modifiant la régle-
mentation générale des exploitations minières,
les redevances superficiaires et les taxes à la
sortie sur les minerais ont été volés par le
Conseil Général et soumis à l'approbation de
la Métropole. M. le Ministre des Colonies a
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