Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 avril 1927 11 avril 1927
Description : 1927/04/11 (A28,N57). 1927/04/11 (A28,N57).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
".(jT-HUI nEtE ANNEE. No 67 1 LE NUMBRO ; *0 CENTIMES LUNDI SOIR, 11 AVRIL 1W7
JOURNAL QUOTIDIEI
Rhhrction & Administration :
14, sue fii Mut-mur
PARIS an
TÉLtPM. 1 LOUV". le-si
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1 b 0
Les Annales Coloniales
La mnonces et réclame# sont rqm -
bureau du Journal.
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Lu Ajwalbs Coloniales ne publient que de» «rti»
cie. inédits, qui sont leur propriété exclusive.
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evec le supplément illustré :
Ubu « Moi* 8 M»
franci et
Colonies t201 65 t M *
Étranger 180 » 100, III
On s'abonne HlU frais lui
tous les bureau de poste.
L'ORGANISATION DES MARCHÉS COLONIAUX
.0080
Nous avons, à la fin d' un précédent article,
noté que, malgré le chiffre très important du
commerce qu'elles faisaient avec la métropole,
les colonies ne lui fournissaient qu une très tai-
ble partie des matières premieres nécessaires à
son industrie et notamment aux industries texti-
les et du caoutchouc.
Cette situation a fait 1 objet fune étude ap-
profondie lors de la dernière session du Conseil
économique. L'assemblée a d ailleurs fait por-
ter son enquête non seulement sur les importa-
tions mais aussi sur les exportations envisageant
ainsi la question sous ses deux aspects essentiels.
Le problème a été étudié dans un rapport
bref mais vigoureux et substantiel de M. Meg-
Rlé, directeur du Comité national des conseiHers
du commerce extérieur. M. Meggle fait de
constatations qui sont famlhères aux lecicutib Ul-
Annales Coloniales. 11 regrette que leftod de
mise en valeur de notre domaine colonial ait été
le fait seulem ent de quelques hommes et que leur
exemple n'ait pas trouvé plus d imitateunEt ce-
pendant nous sommes en préscnce d'une ques-
non vitale peur notre pays et le rapporteur
adresse de véhémentes objurgations aux Fran-
çais indifférents eu e?tiqucs. Mais si ses pa-
roles visent tous ses compatriotes, i en est une
catégorie dont elle, doivent particulièrement
être entendues : ce sont, ceux que la confiance
de l'Etat a placés dans une fonction publique et
en particulier (9 ceux qui ont eu l honneur d etre
désignés pour faire partie du Conseil national
économique, cette assemblée des forces écono-
miques du pays qui doit donner et. au besoin,
savoir imposer au Gouvernement les directives
nui doivent assurer la prospérité de 1 économie
nationale ». Apre* avoir tracé de cette façon
ferme leur devoir à ses collègues, M. Meggle
leur indique en termes non moins précis les deux
questions qui doivent retenir leur attention : I
Comment la métropole peut-elle tirer des colo-
nies certaines maticres premières d une impor-
tance capitale pour l' avenir de son industrie ;
2" Comment l'industrie métropolitaine pourra-
t-elle trouver dans le marché colonial les dé-
bouchés indispensables à sa prospérité? Dans la
reaUté ces teux questions sont liées. Lues sont
fonction l'une de l' autrc et non indépendantes
I une de l'autre.
« Si nous aspirons, ploclame le rappwteur, à
voir nos colonies absorber une plus grande part
de nos produits manufacturés, il faut que la mé-
tropole leur fournisse les moyens de s enrichir.
Il faut que l'indigène gagne de plus hauts sa-
laires qui lui permettront d'accéder à des con-
ditions de vie plus confortables aussi bien en
ce qui touche l'habitation qu'en ce qui concerne
l'alimentation et le vêtement. Mais pour attein-
dre ce résultat, donner à l'indigène plus de tra-
vail et cie rlus gros salaires, il faut mettre sa
terre en ,n!c\IT. exploiter les innombrables ri-
chesses qu'elle recèle. »
Seulement il convient d envisager sérieuse-
ment les moyens propres à atteindre ce but :
capitaux, outillage, main-d'œuvre. Il n'est évi-
demment pas possible de modifier d'une façon
sensible les conditions de la main-d œuvre,
c'est-à-dire qu'on ne peut guère compter que
sur la main-d'œuvre indigène. Et il ne faut ja-
mais oublier qu'elle est presque partout rllre,
partant insuffisante. Les projets d'importation
de travailleurs étrangers empruntés notamment
aux régions surpeuplées de l'Asie des mous-
son, se heurtent à des difficultés considérables
sinon insurmontables. Quant à 1 outillage, il dé-
pend pour une très large part de l'abondance
des capitaux i!e telle sorte que la recherche des
capitaux est, comme t'indique le rapJ.AAtcür, le
noud vital de la question.
Avoir des capitaux peut sembler chose fa-
cile : Les capitaux abondent chez nous. Certes
oui, mais « ils ne prennent que très rarement,
constate M. Megglé, la direction des exploita-
tions coloniales », et il ajoute: « 11 y a toute une
éducation à faire. Education des grands éta-
blissements de crédit et banques d'émission
d'une part, éducation de la masse des épar-
gnants français d'autre part. » Ce rapport est
antérieur à l'interpellation de M Outrey, sinon
son auteur aurait complété son exposé .par quel-
- ques réflexions qui auraient expliqué les hésita-
tions du petit c-pitaliste français, lequel ayant
amassé un petit pécule à force de labeur et
rr éconcmie, montre à l'égard des entreprises
lointaines la réserve que l'on connaît.
Mais il est des phccments qui ne présentent
ras plus de garanties et qui, cependant, ont été
lY-bjet de la faveur de la petite épargne. M.
Mc™g'é nous montre les grands établissements
de crédit dirigeant nos capitaux vers les pays
¿:r:mgeTs : Russie, Autriche, Turquie, Egypte,
Espagne, Italie, Brésil, République Argentine,
à la prospérité desquels ils ont largement con-
hibué. Cette constatation a été faite depuis
déjà longtemps et, avant la guerre, le financier
qui s igne Lysis avait publié sur cette question
- des études qui mériteraient d'être mieux con-
nues.
Lysis mettait en cause les grands établisse-
ments de crédit, M. Megglé s'adresse plutôt
au Gouvernement et lui reproche de n'avoir pas
su créer « ce fort courant d'opinion favorable
à l'expansion coloniale qui aurait., s'il avait été
provoqué, entraîné irrésistiblement une grande
partie de l'épargne et des activités françaises
vers ces terres fertiles ». Cependant, il n'est
pas indulgent « aux mauvais Français qui ont
placé une partie de leurs capitaux dans les ban-
nues des pays voisins du nôtre :. :( Si une par-
tie des sommes fabuleuses, écrit-il, évaluées à
près de 10 milliards de francs, qui ont été ex-
portées ou non rapatriées, si le cinquième seu-
lement de cette somme qui sert à équiper des
industries étrangères et à ifnancer leur commerce
à travers le monde avait été investi dans de
nouvelles exploitations coloniales, la France et
les Français, sans distinction de situation ou de
classe en auraient déjà retiré un bénéfice consi-
dérable. » M. le rapporteur a raison ; seule-
ment, il oublie un côté de la question : le côté
politique dont je ne veux pas parler ici et qui
suffit à expliquer ce qu'il trouve incompréhen-
sible.
Aussi bien il ne veut pas s'engager dans
cette discussion et tient à n'examiner le pro-
blème que du point de vue économique.
Deux conditions paraissent indispensables à
M. Megglé : l'une d'ordre gouvernemental,
l' autre d'ordre privé.
Le Gouvernement, les Pouvoirs publics, doi-
vent s' attacher à la réalisation du plan Sarraut
que nos lecteur :onnaissent trop pour que
nous nous attardions à en retracer les grandes
lignes, mais dont la réalisation attend les cré-
dits indispensables que les Chambres ne se
hâtent pas de voter. Cette action gouvernemen-
tale est indispensable. Elle seule peut déclan-
cher le mouvement qui portera vers notre do-
maine colonial les initiatives et les capitaux des
Français. Seul le Gouvernement peut exiger de
nos compatriotes les sacrifices pécuniaires néces-
saires. Sacrifices d'ailleurs insignifiants si cha-
cun veut bien y contribuer. « Car, dit M. Meg-
glé, il suffirait que chaque Français donne un
sou par jour pendant un an pour recueillir les
760 millions qui seraient annuellement néces-
saires pendant cinq ans pour permettre à notre
empire de s'organiser en vue de satisfaire à
presque tous les besoins de la métropole. Quel
.erait le Français qui oserait s'élever contre une
taxe si minime qui assurerait la fortune du
pays. » Evidemment, M. le rapporteur a rai-
son. Cela suffit-il pour convaincre les personnes
auxquelles l'on s'adresse ?
Mais l' aclion gouvernementale, si elle est
nécessaire, n'est pas suffisante si elle n'est se-
condée, complétée par l'effort des particuliers.
Et ici M. Megglé rejoint M. Messimy qui se
plaignait, récemment, dans une lettre que nous
avons commentée, de l'ignorance des Français
en matière coloniale, ingnorance qui, pour in-
vraisemblable qu'elle paraisse à certains, n' est
que trop réelle. Mais M. Megglé ne se con-
tente pas d'un enseignement donné à l'école et
grâce auquel nos compatriotes prendraient une
connaissance plus étendue et plus précise des
territoires sur lesquels flotte notre drapeau. Il
voudrait organiser des voyages aux colonies au
moyen de bourses créées par de riches particu-
liers, des sociétés ou des collectivités comme
le département et la commune. Idée heureuse,
certes, mais dont, il ne faut pas se le dissimuler,
la réalisation se heurte à des obstacles sérieux.
Ce n'est, du reste, qu'un moyen parmi cent
autres, qu'envisage M. Megglé en vue de créer
dans notre pays cette mentalité coloniale qu'il
voudrait voir répandue et agissante. Il fait appel
non seulement à l'école, mais à la presse « cette
souveraine de l'opinion publique, dit-il, qui
remplirait une si haute et si noble mission en
répétant tous les jours en manchette ou en pre-
mière page les vérités coloniales. »
Ainsi il faut inculquer aux Français le désir,
la volonté d' aller aux colonies. Seulement, une
objection se présente : Comment 1 la France
manque de bras et vous voulez que ses en-
lants aillent en grand nombre porter leur acti-
vité au loin dans les colonies ! « La France
manque de bras, répond M. Megglé, mais elle
ne manque pas du tout de jeunes gens capables
de constituer les cadres d'une forte organisation
miniers ou industrielle aux colonies. Nombreux
sont les jeunes gens qui désireraient s' expatrier.
Fournissons leur en les moyens. »
Telles sont les considérations générales qu'a
développées M. le Rapporteur. Elles !'-ont un
appel énergique au Gouvernement et à tous les
Français auxquels leur devoir est tracé avec
une netteté digne de remarque. Mais, avant de
terminer, M. Megglé al voulu préciser, en
quelques formules, les mesures que commande
la situation. EUes sont la conclusion de son rap-
port. Les voici telles qu'elles ont été propo-
sées :
I 0 Que toutes leurs ressources soient laissées
aux colonies en vue de parf aire leur outillage
économique ;
2° Que des facilités leur soient accordées
par l'Etat pour l'utilisation des prestations en
nature ;
3° Qu'elles soient dotées d'un régime doua-
nier favorable ;
4° Que des avantages spéciaux soient confé-
rés à l'investissement des capitaux dans les en-
treprises coloniales ; que toutes facilités soient
accordées à la création et au fonctionnement des
sociétés et toutes garanties prises pour la sin-
cérité de leur exploitation ;
50 Que les groupemenls. industriels et de
commerçants métropolitains s'organisent en vue
de l'acquisition de la production coloniale dont
une partie va souvent à l'étranger ; que, no-
tamment, le retour à une monnaie saine per-
mette d'assurer une rémunération normale à la
production coloniale sur les marchés métropoli-
tains et d'éviter ainsi la concurrence des mar-
chés à change élevé ; qu en outre, I industrie et
le commerce de la métropole s'associent direc-
tement à cette production, notamment par la
création d'entreprises et par l'organisation ra-
tionnelle de matchés de matières premières et
de denrées d'alimentation coloniales ;
60 Que des ententes intercoloniales s'établis-
sent en vue de pourvoir à l'insuffisance de la
production locale, notamment en denrées de
première nécessité, par l'importation de pro-
duits provenant d'autres colonies.
Ces conclusions ont été adoptées par le Con-
seil économique. Il ne reste plus au Gouverne-
ment qu'à les réaliser avec le concours de l'opi-
nion publique.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères.
PROPAGANDE COLONIALE
ItiaiBIEiÊïî COLOBIU
A
Le débat qui s'est élevé entre le
Président de la Commission Séna-
toriale des Colonies et le ministre
de VInstruction publique n'est pas passé ina-
perçu. Le premier avait signaU au second
Vinsuffisance de l'étude de la - géographie
coloniale dans les trois ordres de V enseigne-
ment. Le second répondait en montrant la
place que tenait la géographie coloniale dans
les programmes des écoles primaires, des éco-
les primaires supérieures, des collèges et
lycées.
Lou papiè ès un boun asé, dit un pro-
verbe languedocien. Le papier est un bon
âne, qui porte tout ce. qu'on lui met sur le
dos. M. Messimy était de cet avis, puisqu'il
discutait non pas sur ce qui était écrit ou
prescrit, mais sur ce qui se passe dans Irréa-
lité. A quoi le ministre répliquait, comme
c'était son devoir, que les programmes étaient
exécutés dans leur lettre et dans leur esprit,
que l'étude de nos provinces lointaines n'était
jamais sacrifiée, même quand on n'y arri-
vait qu'en fin d'armée scolaire, à l'époque
où commence la débandade et où le souci
immédat de l'examen l'emporte incontesta-
blement sur toutes les autres préoccupations.
Il semblait regretter, d'ailleurs, que, con-
formément au voeu des professeurs d'histoire
et géographie, la durée du temps accordé «
la géographie dans l'enseignement secondaire
n'eût pas été augmentée. Delits la classe de
première, 28 heures par an sont réservées à
la France et à ses colonies : 20 ou 21 peur
la France, 7 tre. trouvait que le partage était équitable,
mais pensait, sans aucun dOlltt", que le total
des heures était insuf fisant. Entre nous,
les « spectalrstcs » ont tort de vouloir chacun
tirer la couverture à eux, mais ils ont tous
raison quand ils indiquent, chacun à leur
tour, des réductions qui seraient pos-
sibles dans l'enseignement du voisin. Que
celui-là seul qui est persuadé que tout ce
qu'il a fait à l'école et au collège était d'une
tncontestable utilité leur jette la première
pierre 1
Mais on on ne saurait discuter la thèse
du ministre, c'est lorsqu'il définit l'enseigne-
ment secondaire; son but n'est pas de se
substituer aux écoles spéciales, mais d'y pré-
parer. Sa fonction propre est de former des
esprits justes et des caractères droits, a d'ou-
vrir à ses élèves des perspectives dans toutes
les directions de l'activité humaine indistinc-
lemeitt m
Mais alors il me semble que l'enseigne-
ment colonial ne devrait pas être - apprécie
par le nombre de lignes qui lui est consacré
dans les programmes, de pages dans les ma-
nuels, d'heures dans les emplois du temps.
Je prends àu hasard, dans ma bibliothèque,
deux manuels de géographie de la France;
dans le prtmia, je compte 218 pages pour
la France et 42 pour les colonies; dans le se-
cond, 441 pages pour la France et 38 pour
les colonies, l'histoire de la colonisation
française y est exposée fil quatre pages (dire
qu'il y en avit presque autant, dans nos li-
vres, à nous, sur Charles le Chauve et sur
Clodion le Chevelul) Ce n'est pas une ques-
tion d'arithmétique : l'essentiel est que ces
42 ou ces 38 pages ouvrent aux élèves des
perspectives, comme écrit le ministre, dans
toutes les directions de l'activité française
qui peut s'employer aux colonies; l'essentiel
est que si un jeune homme reconnaît dans les
carrières coloniales (je prends ce mot dans
son sens le plus large), les voies où ses goûts
l'appellent, où se* aptitudes "lui permettent
d'espérer le succès, il se sente attiré encore
davantage vers nos provinces lointaines, et
que, si ses goûts l'appellent ailleurs, si ses
aptitudes ne lui permettent Pas d'espérer là
le succès, il apprenne à aimer, à comprendre,
à admirer l'œuvre coloniale (l'hier et à cn-
courager, à favoriser, à aider L' œuvre colo-
niale de demain.
TOltt cela, qu'on me permette de le dire,
ce n'est pas la géographie coloniale, même
en 42 pages, qui L'apprendra à nos jeunes
gens. J'ai presque envie de prétendre que
c'est plutôt l'histoire, oui, l'histoire qui nous
montre pour quelles raisons et par quels ef-
iorts l'ancien régime, la Restauration, la
Monarchie de juillet, l'Empire, la Républi-
que, tous les régimes ont travaillé à fonder
notre domaine colonial et comment notre épo-
que contemporaine travaille à l'organiser.
Certes, loin de moi l'idée que la géographie t
telle surtout que la définit la circulaire mi-
nistérielle, n'est, pas Ùldispensable Mais
elle n'est pas tout et, pour nia part, je par-
donnerais volontiers à un candidat bac helier
d'ignorer que les dépendances de la Nou-
veUt-Calédonie sont l'île des Fins ou Kou-
nié, l'archipel lluon, les îles Chesterfield.
l'archipel de Loyauté, les Wallis, Fotouna,
renseignements qu'il trouvera dans n'im-
porte quel bouquin, pourvu qu'il ait sur le
vaste problème du Pacifitlue ci sur le rôle
que peut jouer la France dans cette partie
du monde, quelques vues justes et intelli-
gentes.
On lui apprendra à l'Ecole Coloniale, ou
il apprendra plus tard lui-même, s'il est é-ii-
rieux de ces choses, que les Wallis sont dix
écueils madréporiques et une île de q6 Mlo.
mètres carrés où vivent. 3.501 ou 3.504 indi-
gènes. Enseignement primaire, primaire su-
périeur, secondaire ne sont pas faits pour
ça. Leur rôle est incomparablement plus
élevé, et, pour résumer toute ma pensée, l'en-
seignement colonial donné aux petits Fran-
çais, n'est pas fonction des heures et des pa-
ges qui lui sont consacrées, mais de la foi
de celui qui leur apprenti ce qu'est la plus
grande France.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale de» ColoW.,
POUX LES VICIIIIES DU CYCLONE
DE HADAGASCAK
00-7 -
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
poursuit actuellement des négociations avec M.
Raymond Poincaré, ministre des Finances, pour
accorder à la coilonie de Madagascar une avance
de 50 millions, remboursable en dix ans et des-
tinée à ouvrir à la colonie et aux particuliers
les crédits nécessaires pour la reconstruction des
immeubles privés et publics et la reprise de la
colonisation. Quelques points de détail restent
encore à fixer, mais le texte définitif de ce pro-
jet de loi pourra être déposé sur le bureau
de la Chambre dès la rentrée parlementaire-
'Oee
M Jean Varenne est mort
M. Jean Varenne, conseiller municipal du
quartier des Grandes-Carrières, est mort hier.
Son état de santé ne laissait plus d'espoir
depuis quelques mois. Nous adressons à sa
famille et particulièrement à M. Alexandre
Varenne, gouverneur général de l'Indochine,
son frère, nos sincères condoléances.
Tous ceux qui étaient au courant savaient
que le retard du départ du député du Puy-
de-Dôme pour l'Indochine, était du, bien
plus au désir de ce dernier d'assister aux
derniers moments de son frère, qu'aux intri-
gues et aux campagnes menées - on sait
dans quel but - contre le Gouverneur Géné-
ral de l'Indochine et l'uuvrc qu'il a si heu-
reusement entreprise dans notre belle colo-
nie.
Les obsèques de M. Jean Varenne auront
lieu mercredi à Clet iiioiit-Ferraiid. La levée
du corps sera faite demain mardi, à 11 heu-
res, au domicile mortuaire à l'aria, 11, rue
de Maistre. ,..
x
L'AVIATION COLONIALE
0- 0
Le raid de Pinedo
I.'aviateur de Pinedo a annoncé qu'aussi-
tôt qu'il aurait reçu son nouvel appareil ita-
lien, il continuerait sa grande randonnée
aérienne. La nouvelle machine italienne qui
lui est expédiée devant arriver à New-York,
l'aviateur italien a été obligé de modifier son
itinéraire, qui a été provisoirement fixé de la
manière vivante : New-York, La Nouvelle-
Orléans. Saint-Louis, Chicago, Québec,
Saint- J ean-de-Terre-Neuve, les Açores, Lis-
bonne et l'Italie.
Les quatre aéroplanes navals américains
h (t,ii i x 1' .Iv i zttetir
nui étaient allés prendre à l'hcinix l'aviateur
de Pinedo et ses deux (empannons, sont ar-
rivés à San-Diego avant-hier après-midi.
Le raid portugais
L'hydravion portugais Argos, piloté par
Saimento de Bcires, a quitté Hahia hier
après-midi, à destination de Rio de Janeiro,
Paris-Dakar
Les lieutenants Girardot et Cornillon qui
doivent tenter le raid Paris-Tombouctou-1 >a-
knr et retour, espèrent pouvoir prendre leur
départ ce matin ou demain à 5 heures, du
Hourget, pour accomplir la première étape
de leur voyage, soit Paris-Rome-Tunis.
Saint-Raphaël-Amerique du Sud
L'avion Goliath, du capitaine de Saint-Ro-
man, parti hier matin de Saint-Raphaël à
0 h. 50, est arrivé au centre d'aviation de
Herre à 10 h. 40.
Les aviateurs : de Saint-Roman, lieute-
nant de vaisseau Mouneyrcs, ingénieur Ma-
tins, comptent partir jeudi pour leur raid
France-Amérique latine. Ils vont auparavant
procéder à la revision de leurs moteur 450 CV
l.orraine-Dietrich.
Cinéma colonial
En Tunisie
Dimitri Kirsanoff, le réalisateur de L'Iro-
Ilie dit Destin, A M érzilmontallt et de Sylvie
que nous verrons bientôt, va tourner pour les
Productions Markus La Voix de son Mailrc.
Ce scénario du Dr. Markus sera réalisé in-
cessamment en Tunisie, pour les extérieurs.
Nadia Sibirskaya en sera l'interprète.
- La vedette italienne Maria Jacobini
vient d'arriver à Tunis avec M. H. Har-
mosch, le metteur en scène de l'U. F. A.,
pour tourner les extérieurs de Musa Samari
ou Le Secret d'une mère.
Retour d'Orient
M. Roger Goupillières, qui doit prochaine-
ment commencer la mise en scène de Djalma
la Double, d'après le roman de Paul d'Ivoi,
est de retour d'un voyage en Orient durant
lequel il a repéré certains extérieurs de son
prochain film. M. Chakatouny, son principal
interprète, l'accompagnait.
L'automobilisme au Sahara
-0-0
La caravane automobile organisée par l' Au-
tomobile-Club de Marseille, sous le patronage.
du Gouvernement Général de l'Algérie et de
la Résidence dui Maroc, s' est embarquée hier
pour Oran. Elle rentrera le 30.avril par Alger.
Les 23 voitures ctoivent accomplir un parcours
de près de 3.000 kilomètres dans l'Afrique du
Nord, à travers les hauts plateaux du Sud ora-
nais, le désert saharien, le grand et le moyen
Atlas et Je Maroc, au sudl du Ri f.
Cette variété de parcours sur les pistes de
sable, sur les routes de plateaux déserts ou de
montagne, ainsi que les différences de tempéra-
ture des régions traversées par la caravane don-
nent un réel intérêt sportif à ce raid automobile
d'une conception toute nouvelle, et dont les
points extrêmes sont Bcni-Abhès et Meknès.
Le Congrès National
des victimes de la guerre
--<>-0-
C'est à Tunis, ainsi qun lofl Annales Co-
loniales l'ont annoncé, que %, tiendra du
15 au 18 avril le 10" Congrès des mutilés
et victimes de la guerre.
M. Maginot, ancien ministre, s'est embar-
que hier à Marseille pour Tunis, où il va
présider cette importante manifestation.
La session des délégations
financières d'Algerie
M. Maurice Y toilette, Gouverneur Géné-
ral, a iuauguré vendredi après-midi lu
session ordinaire dies délégations tlnarieiè-
res. Duns son discours tlouverUire, le Gou-
verneur Général s'est félicité d'abord de la
situation linancière favorable de la colo-
nie. Malgré une récolte très mauvaise, les
tx-cet tes et les dépenses se sont équilibrées,
hissant un excédent de deux millions, Il
suflira de créer cHte année vlrçgt millions
de ressources nouvelles pour terminer l'ef-
fert entrepris pour le relèvement du traite-
ment des fonctionnaires.
M. Viollette a deanajidé un dégrèvement
pour Le l-uux de l'impôt général sur le
revenu, dont la progression actuelle, a-t-il
dit, « «si net tel ne lut abusive et constitue
une prime considérable pour les fraudieurs
et elle écrase ceux qui font des déclarations
llomiéU'S Il,
Le budget (j,> s'élève ù "JTO miUions
contre 170 millions en lîM t. Le Gouverneur
a proposé unf dotation de 08 millions pour
les travaux publies maritimes. Il u It.m{uldé
également (. prévoir au budig'el extraordi-
naire une tranche de l'emprunt de Ll) mil-
lions pour assurer la réalisation du pro-
Uranimo d»-* travaux en cours et en garan-
tir le développement.
M. Violletle a rappelé l'importance qu'il
ni lâche a>u développement de lu politique
«le l'euu dont le principe était déjà apparu
si neUenn-nt .'i M. kq;,
Ion ce «pli concerne la colonisai ion, M.
Viollette a déclaré :
Le dernier recensement prouve (itit- lu pehto
colonisation européenne tend à reeuli-r. Le
nombre des Européens diminue dans de nom-
breux villages. Eu pratique, il arrive trop sou-
vent que les métropolitains immigrants se
ligurent qu'ils ont trouvé une tàeln' [a< ile : ils
se découragent vite et abandonnent l'exploita-
tion. Le* Européens déjà lixés, comprimes à
l'excès sur les lots qui leur furent attribués, dé-
sertent également et mettent en vent" leurs
terres qui souvent font retour aux grands do-
maines. Or, si lu grande propriété jomj un rôle
••coiiuinique de valeur, cependant «r qui tait lu
solidité de lu France, ce qui lui a.-sure son
admirable stabilité', son merveilleux équilibre,
l" t que la moyenne et la petite propriété y
dominent d'un-.* façon indiscutable.
Le développement des grands domaines ]);•
laissant plus apparuilre la maison française
que do loin en loin serait pour Hniluenco fran-
çaise en Algérie un véritable desastre mvrul.
J'estime qu'il y u ui| véritable péril a trop fa-
voriser ia mobilisation de la terre. Maintenir
ou organiser une législation qui multiplie les
facilite* données au trunslert de la terre et nul
eu facilite la concentration est donc contiairc
a l'intérêt du pa):;, i nous Nottluils continuer
à envelopper 1 Algérie d'une atmosphère fran-
çaise, c'est donc surtout par la moyenne et la
petite colonisation que nous y arriverons. Seu-
lement, je crois qu'il ne faut pn.s hésiter fi pro-
e.lamer la nécessité d'une politique nouvelle et
fondamentale.
Au sujet des fond ion nu ires, le tîouver-
iicur Céuéral a constaté que l'attribution
du 8 aux fonctionnaires a produit un
tiès heureux effet moral. Pour la solde des
militaires, les pourparlers avec le ministre
de la guerre continuent. Le (îonverneur
espère qu'un crédit de sept millions et demi
pourra ligurer lout entier au budget métro-
politain de 1!»28.
Kn ce qui concerne l'nssistance et l'hy-
giène, M. Viollette a constaté un grand
développement dans les services saniUiires.
Si la grande disette a été écartée, malheu-
reusement le cheptel ovin n'a pu être sau-
vé. Cette terrible situation pèsera lourde-
ment. sur la population indigène. Le tra-
vail ne manque pas ; la récolte s'annonce
bonne.
Le i iouvernenr (ïénérnl, parlant, ensuite
des fêtes du cemteriuire. a rappelé qu'avant
ls;u>. il n'y avait sur la côte nord-africaine
que des l'.lals harbnresqucs en guerre per-
pehiepe les uns (outre les autres.
C'est donc la paix française, a conclu M.
Viollelte, qui a créé de toutes pièces l'Algérie
et réalisé son unité économique et politique.
Mais comme elle est vaine et précaire, l'unité
économique et politique, si elle n'est, pas sou-
tenue et consolidée par l'unité morale qui pro-
cède de sentiments communs, d'une aflection
commune !
Très applaudi, !o fîôuverneur Général a
déclaré ouverte la session.
.0080
Les grandes fêtes d'art
en Afrique du Nord
00
La Société des Amis de Cartilage et des
Villes d'Or organise encore cette année des
représentations de pièces classiques dans
les IhéiUrcs antiques de l'Afrique du Nord.
L'événement capital est la réouverture du
théâtre de DOllggn, qui aura lieu le 21 avril
avec P/tMre.
Los artistes, parmi lesquels le public sera
heureux de retrouver Mme Jeanne Delvair
et M. Albert Lamln-rl. interpréteront en-
suite
puis (Erfi/ie liai, à Timgad.
D'autres tragédies seront représentées
dans les principales villes d'Algérie, de
Tunisie el même du Maroc, puisque cette
année la Société des Amis de Carthage et
des Villes d'Or élend son rayon d'action
jusquW Casablanca.
Voici d'ailleurs le détail de l'itinéraire :
lundi 18 avril, Rousse, /.<• Cid : mardi il),
à Sousse, lIunrmi: mercredi 20, à Sfax,
La Cid ; jeudi 21, à Sfnx, llornani ; dirnnn-
che 21, à Doinrgn. Phhlvc ; jeudi 28, Tu-
nis, (Kifipe Uni ; samedi :n. :\ Tunis,
Allicsiis ; dimanche l"'r mai, Carthage,
Poltiwlo : lundi 2. ;'i Tunis. Tartuffe. /!
était une ben/Sre murdi 'd, Tunis, ffer-
nrmi.
Kn Algérie : jeudi ï> mai, ï\ fînelmn, en
matinée, Phhlre ; en soirée. AlUestis ; ven-
dredi 0, Conslnntine, Phèdre, /.*• lîaiser ;
(1imJlTlchc , ¡ Timg.Hl, (1,:11;/)(' Jloi ; lundi
!), h Conslantine, llcrnuui ; mardi 10, ¡\
Constanline. Tartuffe^ était une brrmercredi 11, h ttône. Tartuffe, Il était une
hertièro, ; jeudi 12, h Bône. (F.dipe Ihii ; sa-
medi li, Sélif. soirée littéraire ; diman-
che 15, jY Djemila, Pnh/eurte : mardi 17, ¡\
Alger, Tiritannisus, Les Plaideurs .- mer-
credi 18, Alger. Le Ihirhier de Scvilte,
Il était une, bergère ; jeudi ln, fi Alger, en
matinée, Le Cid : en soirée, Les Fourbe-
ries de Seapin. (ïrinijoire ; vendredi 20, *\
Alger, (Erlipr Uni ; samedi 21, à Alger,
ffernani ; dimanche 22, à Cherchell, Allies-
tis : mardi 21, il Oran, Le Cid ; mercredi
25, à Oran, lIrrnani ; jeudi 20, A Oran,
Alkestis.
Le filou magnifique
On a pu voir ces jours derniers circuler
sur les routes de Tunisie, dans une somp-
tueuse limousine, un musulman tout récem-
ment sorti du bagne du Bardo.
Condamné à un siècle de prison par divers
jugements de l'Ouzara, pour faux, usage de
faux et quelques autres peccadilles, ce per-
sonnage a été libéré, après quinze ans de tra-
vaux forcés, par la Commission des grâces.
Il venait d'atteindre ses soixante-dix ans et
une tradition veut que ce soit en tout état
de cause un âge respectable.
Respectons donc ce noble vieillard et, si
tant est que l'on fabrique des chaussons de
lisière au bagne du Bardo, admirons que
cette industrie permette a ceux qui la pra-
tiquent d'encourager, après quelques années
d'épargne, l'industrie automobil..
Audion
M. Louis Dausset au Maroc
00
bien que M. Louis Dausset soit au Maroc
flepuis peu de temps, on prétend qu'il va
en revenir sous peu, ses amis lui ayant fait
entrevoir la possibilité de se présenter au
Conseil municipal au siège laissé vacant
par la mort accidentelle de M. Levée dans
le quartier du Palais-Uoyal. Jusqu'à ce
jour, M. Louis Dausset a réservé sa déci-
sion.
Dépêches de l'Indochine
Le mouvement du port de Haïphong
Le mouvement en mars H>27 du port de
llatphonti a é-té de ;lIt navires tatrcn, ¡au-
!l'' brutr totale, Tl.sHj tonnes ; UO sortis,
¡'lU Il'', 70.012 tonnes, savoir :
Importation : I (1 aurais aocc 7.211 luti-
nes de marchandises.
:. Anglais a ver .>.*52 ttoiw's do marchan-
dises ;
;. Japonais avec -J7| tonnes de marchan-
dises.
A \')l't',;{/i''l/s, sur lest.
1 llnllamlais, I.imT» (onnes do marchan-
dises.
: ('ilfll;,''; 127 tonnes de marehaiidises.
Importation : U' Français avec (..:r;-t
tonnes de marchandises.
:¡ Anglais, 1.077 tonnes de niarehamlisc.t.
"> Japonais. 11.12s tonnes d>i marehan-
dises.
i Aorréijiens, tUIj tonnes de marchan-
dises.
I Ibdlandai'i. 272 humes de marchandise*.
ô Chinois, ;:. ";S tonnes de nitircharuli-
S l' S.
l/e.vpnrlalion du liz par llaiphona pen-
dant le mois de mars a atteint un total de
i. i2<> tonnes, savoir :
lliz blanc, tout vers l'ctranip'r, 2.°».11S
tonnes.
/Ii:. nep, tout vers t étranger, 2. ton-
nes.
flrisures riz. 1/1/11 eers l'étranger, 112
ton nés.
Jtiz ear;io et puthhi. néant.
Départ pour la Chine
Lit can'uinicrt: n Craonne >>, n nuitté. Sai-
gon. à deslinalitot de llong-Koi 1,/ et Shan-
ghai.
Contre les inondations
Les /l'Ift'(/1' /'!.'t/lu/'cc11lt'llt des digues
sont p du Flcuvc-Uout/e et de certains affluents ou
ile/luenis itu delbi du l'onkin. de façon à
être terminés avant la periotle des crues.
Le nombre des travailleurs actuellement
emplogt's sur diras chantiers dépasse
i;».(4m», SIIII"; Iti ilirectioii ,J'lin personnel
lechnnjne renforcé. I.a dépense nécessitée
en mars seulement a été sitj'érie?ll e à
000.000 piastres. Le hdal du cubage ""s
terres retniié-es à ht diiti' du l''r fuut pro-
chain prévue /hoir la lin des travaux, ne
1 de mitres
cubes, t'es ehiffres niellent en lumière
l'effort iléplogé par l'adminislration du
protectorat artivemcnt secondée par la
po/iulation il/diUl"'lt', afin de mettre les
riches ré,/ions du delta à l'abri du retour
de calamité comun' celle de Van passé.
(Indopaciti.)
Les événements de Chine
--0-0-,
La situation à Shanghai
L'ée,icualion des uorts *ur le ang-Tse
continue, car le mouvement xénophobe
s'aci entue chague pair. Le. consulat îles
Soviets à Sfiamjloii est gurtlé par des for-
ces de po/iee. Cependant le consulat n'a
le
lté léuiers iiu'idents se. sont produits dans
la concession internationale entre soldats
j a] u mais al chinois veis minuit.
.---
Appareillage pour la Chine
Le croiseur Primauguct et le Sloop ont reçu
à Drest forcée île laire des préparatifs d appa-
reillage pour rExtreme-Onent.
Le Primauguet est le dernier îles trois croi-
seurs légers qui avaient été compris dans le pro-
gramme naval voté par le Parlement en 1922.
–-––-–- 4.. -
Le cours du riz
SAIGON
8 avril
lies 100 h'il o s en piastres)
Uiz n° 1, 2^> lîrism es 10 ,0
Iti/. n'1 2, 10 a, Hrisures •* M
lti/, 1V1 2, ;>0 Brisures '.MiO
Hrisun s nos t et 2 N 10
Krisurrl fn"* il et i 7 11
Farines .,.,.,.. :? no
Paddy Vingh-Long 4i :;?;)
PaiVv Cio-Cong tÎ()2
pndcly Bac-Lieu H :,
Paddy ttaixau G
Coprah "-" -' , V'.
[indopacip.)
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient do
faire connaître .m ministre dos Colonies qu'A la
date «lu 9 avril l'. £ 7, le taux officiel do la piastre
était de 13 fr. C.»,
JOURNAL QUOTIDIEI
Rhhrction & Administration :
14, sue fii Mut-mur
PARIS an
TÉLtPM. 1 LOUV". le-si
- RICHKLIKU 0744
1 b 0
Les Annales Coloniales
La mnonces et réclame# sont rqm -
bureau du Journal.
Directeurs < Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
Lu Ajwalbs Coloniales ne publient que de» «rti»
cie. inédits, qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
evec le supplément illustré :
Ubu « Moi* 8 M»
franci et
Colonies t201 65 t M *
Étranger 180 » 100, III
On s'abonne HlU frais lui
tous les bureau de poste.
L'ORGANISATION DES MARCHÉS COLONIAUX
.0080
Nous avons, à la fin d' un précédent article,
noté que, malgré le chiffre très important du
commerce qu'elles faisaient avec la métropole,
les colonies ne lui fournissaient qu une très tai-
ble partie des matières premieres nécessaires à
son industrie et notamment aux industries texti-
les et du caoutchouc.
Cette situation a fait 1 objet fune étude ap-
profondie lors de la dernière session du Conseil
économique. L'assemblée a d ailleurs fait por-
ter son enquête non seulement sur les importa-
tions mais aussi sur les exportations envisageant
ainsi la question sous ses deux aspects essentiels.
Le problème a été étudié dans un rapport
bref mais vigoureux et substantiel de M. Meg-
Rlé, directeur du Comité national des conseiHers
du commerce extérieur. M. Meggle fait de
constatations qui sont famlhères aux lecicutib Ul-
Annales Coloniales. 11 regrette que leftod de
mise en valeur de notre domaine colonial ait été
le fait seulem ent de quelques hommes et que leur
exemple n'ait pas trouvé plus d imitateunEt ce-
pendant nous sommes en préscnce d'une ques-
non vitale peur notre pays et le rapporteur
adresse de véhémentes objurgations aux Fran-
çais indifférents eu e?tiqucs. Mais si ses pa-
roles visent tous ses compatriotes, i en est une
catégorie dont elle, doivent particulièrement
être entendues : ce sont, ceux que la confiance
de l'Etat a placés dans une fonction publique et
en particulier (9 ceux qui ont eu l honneur d etre
désignés pour faire partie du Conseil national
économique, cette assemblée des forces écono-
miques du pays qui doit donner et. au besoin,
savoir imposer au Gouvernement les directives
nui doivent assurer la prospérité de 1 économie
nationale ». Apre* avoir tracé de cette façon
ferme leur devoir à ses collègues, M. Meggle
leur indique en termes non moins précis les deux
questions qui doivent retenir leur attention : I
Comment la métropole peut-elle tirer des colo-
nies certaines maticres premières d une impor-
tance capitale pour l' avenir de son industrie ;
2" Comment l'industrie métropolitaine pourra-
t-elle trouver dans le marché colonial les dé-
bouchés indispensables à sa prospérité? Dans la
reaUté ces teux questions sont liées. Lues sont
fonction l'une de l' autrc et non indépendantes
I une de l'autre.
« Si nous aspirons, ploclame le rappwteur, à
voir nos colonies absorber une plus grande part
de nos produits manufacturés, il faut que la mé-
tropole leur fournisse les moyens de s enrichir.
Il faut que l'indigène gagne de plus hauts sa-
laires qui lui permettront d'accéder à des con-
ditions de vie plus confortables aussi bien en
ce qui touche l'habitation qu'en ce qui concerne
l'alimentation et le vêtement. Mais pour attein-
dre ce résultat, donner à l'indigène plus de tra-
vail et cie rlus gros salaires, il faut mettre sa
terre en ,n!c\IT. exploiter les innombrables ri-
chesses qu'elle recèle. »
Seulement il convient d envisager sérieuse-
ment les moyens propres à atteindre ce but :
capitaux, outillage, main-d'œuvre. Il n'est évi-
demment pas possible de modifier d'une façon
sensible les conditions de la main-d œuvre,
c'est-à-dire qu'on ne peut guère compter que
sur la main-d'œuvre indigène. Et il ne faut ja-
mais oublier qu'elle est presque partout rllre,
partant insuffisante. Les projets d'importation
de travailleurs étrangers empruntés notamment
aux régions surpeuplées de l'Asie des mous-
son, se heurtent à des difficultés considérables
sinon insurmontables. Quant à 1 outillage, il dé-
pend pour une très large part de l'abondance
des capitaux i!e telle sorte que la recherche des
capitaux est, comme t'indique le rapJ.AAtcür, le
noud vital de la question.
Avoir des capitaux peut sembler chose fa-
cile : Les capitaux abondent chez nous. Certes
oui, mais « ils ne prennent que très rarement,
constate M. Megglé, la direction des exploita-
tions coloniales », et il ajoute: « 11 y a toute une
éducation à faire. Education des grands éta-
blissements de crédit et banques d'émission
d'une part, éducation de la masse des épar-
gnants français d'autre part. » Ce rapport est
antérieur à l'interpellation de M Outrey, sinon
son auteur aurait complété son exposé .par quel-
- ques réflexions qui auraient expliqué les hésita-
tions du petit c-pitaliste français, lequel ayant
amassé un petit pécule à force de labeur et
rr éconcmie, montre à l'égard des entreprises
lointaines la réserve que l'on connaît.
Mais il est des phccments qui ne présentent
ras plus de garanties et qui, cependant, ont été
lY-bjet de la faveur de la petite épargne. M.
Mc™g'é nous montre les grands établissements
de crédit dirigeant nos capitaux vers les pays
¿:r:mgeTs : Russie, Autriche, Turquie, Egypte,
Espagne, Italie, Brésil, République Argentine,
à la prospérité desquels ils ont largement con-
hibué. Cette constatation a été faite depuis
déjà longtemps et, avant la guerre, le financier
qui s igne Lysis avait publié sur cette question
- des études qui mériteraient d'être mieux con-
nues.
Lysis mettait en cause les grands établisse-
ments de crédit, M. Megglé s'adresse plutôt
au Gouvernement et lui reproche de n'avoir pas
su créer « ce fort courant d'opinion favorable
à l'expansion coloniale qui aurait., s'il avait été
provoqué, entraîné irrésistiblement une grande
partie de l'épargne et des activités françaises
vers ces terres fertiles ». Cependant, il n'est
pas indulgent « aux mauvais Français qui ont
placé une partie de leurs capitaux dans les ban-
nues des pays voisins du nôtre :. :( Si une par-
tie des sommes fabuleuses, écrit-il, évaluées à
près de 10 milliards de francs, qui ont été ex-
portées ou non rapatriées, si le cinquième seu-
lement de cette somme qui sert à équiper des
industries étrangères et à ifnancer leur commerce
à travers le monde avait été investi dans de
nouvelles exploitations coloniales, la France et
les Français, sans distinction de situation ou de
classe en auraient déjà retiré un bénéfice consi-
dérable. » M. le rapporteur a raison ; seule-
ment, il oublie un côté de la question : le côté
politique dont je ne veux pas parler ici et qui
suffit à expliquer ce qu'il trouve incompréhen-
sible.
Aussi bien il ne veut pas s'engager dans
cette discussion et tient à n'examiner le pro-
blème que du point de vue économique.
Deux conditions paraissent indispensables à
M. Megglé : l'une d'ordre gouvernemental,
l' autre d'ordre privé.
Le Gouvernement, les Pouvoirs publics, doi-
vent s' attacher à la réalisation du plan Sarraut
que nos lecteur :onnaissent trop pour que
nous nous attardions à en retracer les grandes
lignes, mais dont la réalisation attend les cré-
dits indispensables que les Chambres ne se
hâtent pas de voter. Cette action gouvernemen-
tale est indispensable. Elle seule peut déclan-
cher le mouvement qui portera vers notre do-
maine colonial les initiatives et les capitaux des
Français. Seul le Gouvernement peut exiger de
nos compatriotes les sacrifices pécuniaires néces-
saires. Sacrifices d'ailleurs insignifiants si cha-
cun veut bien y contribuer. « Car, dit M. Meg-
glé, il suffirait que chaque Français donne un
sou par jour pendant un an pour recueillir les
760 millions qui seraient annuellement néces-
saires pendant cinq ans pour permettre à notre
empire de s'organiser en vue de satisfaire à
presque tous les besoins de la métropole. Quel
.erait le Français qui oserait s'élever contre une
taxe si minime qui assurerait la fortune du
pays. » Evidemment, M. le rapporteur a rai-
son. Cela suffit-il pour convaincre les personnes
auxquelles l'on s'adresse ?
Mais l' aclion gouvernementale, si elle est
nécessaire, n'est pas suffisante si elle n'est se-
condée, complétée par l'effort des particuliers.
Et ici M. Megglé rejoint M. Messimy qui se
plaignait, récemment, dans une lettre que nous
avons commentée, de l'ignorance des Français
en matière coloniale, ingnorance qui, pour in-
vraisemblable qu'elle paraisse à certains, n' est
que trop réelle. Mais M. Megglé ne se con-
tente pas d'un enseignement donné à l'école et
grâce auquel nos compatriotes prendraient une
connaissance plus étendue et plus précise des
territoires sur lesquels flotte notre drapeau. Il
voudrait organiser des voyages aux colonies au
moyen de bourses créées par de riches particu-
liers, des sociétés ou des collectivités comme
le département et la commune. Idée heureuse,
certes, mais dont, il ne faut pas se le dissimuler,
la réalisation se heurte à des obstacles sérieux.
Ce n'est, du reste, qu'un moyen parmi cent
autres, qu'envisage M. Megglé en vue de créer
dans notre pays cette mentalité coloniale qu'il
voudrait voir répandue et agissante. Il fait appel
non seulement à l'école, mais à la presse « cette
souveraine de l'opinion publique, dit-il, qui
remplirait une si haute et si noble mission en
répétant tous les jours en manchette ou en pre-
mière page les vérités coloniales. »
Ainsi il faut inculquer aux Français le désir,
la volonté d' aller aux colonies. Seulement, une
objection se présente : Comment 1 la France
manque de bras et vous voulez que ses en-
lants aillent en grand nombre porter leur acti-
vité au loin dans les colonies ! « La France
manque de bras, répond M. Megglé, mais elle
ne manque pas du tout de jeunes gens capables
de constituer les cadres d'une forte organisation
miniers ou industrielle aux colonies. Nombreux
sont les jeunes gens qui désireraient s' expatrier.
Fournissons leur en les moyens. »
Telles sont les considérations générales qu'a
développées M. le Rapporteur. Elles !'-ont un
appel énergique au Gouvernement et à tous les
Français auxquels leur devoir est tracé avec
une netteté digne de remarque. Mais, avant de
terminer, M. Megglé al voulu préciser, en
quelques formules, les mesures que commande
la situation. EUes sont la conclusion de son rap-
port. Les voici telles qu'elles ont été propo-
sées :
I 0 Que toutes leurs ressources soient laissées
aux colonies en vue de parf aire leur outillage
économique ;
2° Que des facilités leur soient accordées
par l'Etat pour l'utilisation des prestations en
nature ;
3° Qu'elles soient dotées d'un régime doua-
nier favorable ;
4° Que des avantages spéciaux soient confé-
rés à l'investissement des capitaux dans les en-
treprises coloniales ; que toutes facilités soient
accordées à la création et au fonctionnement des
sociétés et toutes garanties prises pour la sin-
cérité de leur exploitation ;
50 Que les groupemenls. industriels et de
commerçants métropolitains s'organisent en vue
de l'acquisition de la production coloniale dont
une partie va souvent à l'étranger ; que, no-
tamment, le retour à une monnaie saine per-
mette d'assurer une rémunération normale à la
production coloniale sur les marchés métropoli-
tains et d'éviter ainsi la concurrence des mar-
chés à change élevé ; qu en outre, I industrie et
le commerce de la métropole s'associent direc-
tement à cette production, notamment par la
création d'entreprises et par l'organisation ra-
tionnelle de matchés de matières premières et
de denrées d'alimentation coloniales ;
60 Que des ententes intercoloniales s'établis-
sent en vue de pourvoir à l'insuffisance de la
production locale, notamment en denrées de
première nécessité, par l'importation de pro-
duits provenant d'autres colonies.
Ces conclusions ont été adoptées par le Con-
seil économique. Il ne reste plus au Gouverne-
ment qu'à les réaliser avec le concours de l'opi-
nion publique.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères.
PROPAGANDE COLONIALE
ItiaiBIEiÊïî COLOBIU
A
Le débat qui s'est élevé entre le
Président de la Commission Séna-
toriale des Colonies et le ministre
de VInstruction publique n'est pas passé ina-
perçu. Le premier avait signaU au second
Vinsuffisance de l'étude de la - géographie
coloniale dans les trois ordres de V enseigne-
ment. Le second répondait en montrant la
place que tenait la géographie coloniale dans
les programmes des écoles primaires, des éco-
les primaires supérieures, des collèges et
lycées.
Lou papiè ès un boun asé, dit un pro-
verbe languedocien. Le papier est un bon
âne, qui porte tout ce. qu'on lui met sur le
dos. M. Messimy était de cet avis, puisqu'il
discutait non pas sur ce qui était écrit ou
prescrit, mais sur ce qui se passe dans Irréa-
lité. A quoi le ministre répliquait, comme
c'était son devoir, que les programmes étaient
exécutés dans leur lettre et dans leur esprit,
que l'étude de nos provinces lointaines n'était
jamais sacrifiée, même quand on n'y arri-
vait qu'en fin d'armée scolaire, à l'époque
où commence la débandade et où le souci
immédat de l'examen l'emporte incontesta-
blement sur toutes les autres préoccupations.
Il semblait regretter, d'ailleurs, que, con-
formément au voeu des professeurs d'histoire
et géographie, la durée du temps accordé «
la géographie dans l'enseignement secondaire
n'eût pas été augmentée. Delits la classe de
première, 28 heures par an sont réservées à
la France et à ses colonies : 20 ou 21 peur
la France, 7 tre. trouvait que le partage était équitable,
mais pensait, sans aucun dOlltt", que le total
des heures était insuf fisant. Entre nous,
les « spectalrstcs » ont tort de vouloir chacun
tirer la couverture à eux, mais ils ont tous
raison quand ils indiquent, chacun à leur
tour, des réductions qui seraient pos-
sibles dans l'enseignement du voisin. Que
celui-là seul qui est persuadé que tout ce
qu'il a fait à l'école et au collège était d'une
tncontestable utilité leur jette la première
pierre 1
Mais on on ne saurait discuter la thèse
du ministre, c'est lorsqu'il définit l'enseigne-
ment secondaire; son but n'est pas de se
substituer aux écoles spéciales, mais d'y pré-
parer. Sa fonction propre est de former des
esprits justes et des caractères droits, a d'ou-
vrir à ses élèves des perspectives dans toutes
les directions de l'activité humaine indistinc-
lemeitt m
Mais alors il me semble que l'enseigne-
ment colonial ne devrait pas être - apprécie
par le nombre de lignes qui lui est consacré
dans les programmes, de pages dans les ma-
nuels, d'heures dans les emplois du temps.
Je prends àu hasard, dans ma bibliothèque,
deux manuels de géographie de la France;
dans le prtmia, je compte 218 pages pour
la France et 42 pour les colonies; dans le se-
cond, 441 pages pour la France et 38 pour
les colonies, l'histoire de la colonisation
française y est exposée fil quatre pages (dire
qu'il y en avit presque autant, dans nos li-
vres, à nous, sur Charles le Chauve et sur
Clodion le Chevelul) Ce n'est pas une ques-
tion d'arithmétique : l'essentiel est que ces
42 ou ces 38 pages ouvrent aux élèves des
perspectives, comme écrit le ministre, dans
toutes les directions de l'activité française
qui peut s'employer aux colonies; l'essentiel
est que si un jeune homme reconnaît dans les
carrières coloniales (je prends ce mot dans
son sens le plus large), les voies où ses goûts
l'appellent, où se* aptitudes "lui permettent
d'espérer le succès, il se sente attiré encore
davantage vers nos provinces lointaines, et
que, si ses goûts l'appellent ailleurs, si ses
aptitudes ne lui permettent Pas d'espérer là
le succès, il apprenne à aimer, à comprendre,
à admirer l'œuvre coloniale (l'hier et à cn-
courager, à favoriser, à aider L' œuvre colo-
niale de demain.
TOltt cela, qu'on me permette de le dire,
ce n'est pas la géographie coloniale, même
en 42 pages, qui L'apprendra à nos jeunes
gens. J'ai presque envie de prétendre que
c'est plutôt l'histoire, oui, l'histoire qui nous
montre pour quelles raisons et par quels ef-
iorts l'ancien régime, la Restauration, la
Monarchie de juillet, l'Empire, la Républi-
que, tous les régimes ont travaillé à fonder
notre domaine colonial et comment notre épo-
que contemporaine travaille à l'organiser.
Certes, loin de moi l'idée que la géographie t
telle surtout que la définit la circulaire mi-
nistérielle, n'est, pas Ùldispensable Mais
elle n'est pas tout et, pour nia part, je par-
donnerais volontiers à un candidat bac helier
d'ignorer que les dépendances de la Nou-
veUt-Calédonie sont l'île des Fins ou Kou-
nié, l'archipel lluon, les îles Chesterfield.
l'archipel de Loyauté, les Wallis, Fotouna,
renseignements qu'il trouvera dans n'im-
porte quel bouquin, pourvu qu'il ait sur le
vaste problème du Pacifitlue ci sur le rôle
que peut jouer la France dans cette partie
du monde, quelques vues justes et intelli-
gentes.
On lui apprendra à l'Ecole Coloniale, ou
il apprendra plus tard lui-même, s'il est é-ii-
rieux de ces choses, que les Wallis sont dix
écueils madréporiques et une île de q6 Mlo.
mètres carrés où vivent. 3.501 ou 3.504 indi-
gènes. Enseignement primaire, primaire su-
périeur, secondaire ne sont pas faits pour
ça. Leur rôle est incomparablement plus
élevé, et, pour résumer toute ma pensée, l'en-
seignement colonial donné aux petits Fran-
çais, n'est pas fonction des heures et des pa-
ges qui lui sont consacrées, mais de la foi
de celui qui leur apprenti ce qu'est la plus
grande France.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale de» ColoW.,
POUX LES VICIIIIES DU CYCLONE
DE HADAGASCAK
00-7 -
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
poursuit actuellement des négociations avec M.
Raymond Poincaré, ministre des Finances, pour
accorder à la coilonie de Madagascar une avance
de 50 millions, remboursable en dix ans et des-
tinée à ouvrir à la colonie et aux particuliers
les crédits nécessaires pour la reconstruction des
immeubles privés et publics et la reprise de la
colonisation. Quelques points de détail restent
encore à fixer, mais le texte définitif de ce pro-
jet de loi pourra être déposé sur le bureau
de la Chambre dès la rentrée parlementaire-
'Oee
M Jean Varenne est mort
M. Jean Varenne, conseiller municipal du
quartier des Grandes-Carrières, est mort hier.
Son état de santé ne laissait plus d'espoir
depuis quelques mois. Nous adressons à sa
famille et particulièrement à M. Alexandre
Varenne, gouverneur général de l'Indochine,
son frère, nos sincères condoléances.
Tous ceux qui étaient au courant savaient
que le retard du départ du député du Puy-
de-Dôme pour l'Indochine, était du, bien
plus au désir de ce dernier d'assister aux
derniers moments de son frère, qu'aux intri-
gues et aux campagnes menées - on sait
dans quel but - contre le Gouverneur Géné-
ral de l'Indochine et l'uuvrc qu'il a si heu-
reusement entreprise dans notre belle colo-
nie.
Les obsèques de M. Jean Varenne auront
lieu mercredi à Clet iiioiit-Ferraiid. La levée
du corps sera faite demain mardi, à 11 heu-
res, au domicile mortuaire à l'aria, 11, rue
de Maistre. ,..
x
L'AVIATION COLONIALE
0- 0
Le raid de Pinedo
I.'aviateur de Pinedo a annoncé qu'aussi-
tôt qu'il aurait reçu son nouvel appareil ita-
lien, il continuerait sa grande randonnée
aérienne. La nouvelle machine italienne qui
lui est expédiée devant arriver à New-York,
l'aviateur italien a été obligé de modifier son
itinéraire, qui a été provisoirement fixé de la
manière vivante : New-York, La Nouvelle-
Orléans. Saint-Louis, Chicago, Québec,
Saint- J ean-de-Terre-Neuve, les Açores, Lis-
bonne et l'Italie.
Les quatre aéroplanes navals américains
h (t,ii i x 1' .Iv i zttetir
nui étaient allés prendre à l'hcinix l'aviateur
de Pinedo et ses deux (empannons, sont ar-
rivés à San-Diego avant-hier après-midi.
Le raid portugais
L'hydravion portugais Argos, piloté par
Saimento de Bcires, a quitté Hahia hier
après-midi, à destination de Rio de Janeiro,
Paris-Dakar
Les lieutenants Girardot et Cornillon qui
doivent tenter le raid Paris-Tombouctou-1 >a-
knr et retour, espèrent pouvoir prendre leur
départ ce matin ou demain à 5 heures, du
Hourget, pour accomplir la première étape
de leur voyage, soit Paris-Rome-Tunis.
Saint-Raphaël-Amerique du Sud
L'avion Goliath, du capitaine de Saint-Ro-
man, parti hier matin de Saint-Raphaël à
0 h. 50, est arrivé au centre d'aviation de
Herre à 10 h. 40.
Les aviateurs : de Saint-Roman, lieute-
nant de vaisseau Mouneyrcs, ingénieur Ma-
tins, comptent partir jeudi pour leur raid
France-Amérique latine. Ils vont auparavant
procéder à la revision de leurs moteur 450 CV
l.orraine-Dietrich.
Cinéma colonial
En Tunisie
Dimitri Kirsanoff, le réalisateur de L'Iro-
Ilie dit Destin, A M érzilmontallt et de Sylvie
que nous verrons bientôt, va tourner pour les
Productions Markus La Voix de son Mailrc.
Ce scénario du Dr. Markus sera réalisé in-
cessamment en Tunisie, pour les extérieurs.
Nadia Sibirskaya en sera l'interprète.
- La vedette italienne Maria Jacobini
vient d'arriver à Tunis avec M. H. Har-
mosch, le metteur en scène de l'U. F. A.,
pour tourner les extérieurs de Musa Samari
ou Le Secret d'une mère.
Retour d'Orient
M. Roger Goupillières, qui doit prochaine-
ment commencer la mise en scène de Djalma
la Double, d'après le roman de Paul d'Ivoi,
est de retour d'un voyage en Orient durant
lequel il a repéré certains extérieurs de son
prochain film. M. Chakatouny, son principal
interprète, l'accompagnait.
L'automobilisme au Sahara
-0-0
La caravane automobile organisée par l' Au-
tomobile-Club de Marseille, sous le patronage.
du Gouvernement Général de l'Algérie et de
la Résidence dui Maroc, s' est embarquée hier
pour Oran. Elle rentrera le 30.avril par Alger.
Les 23 voitures ctoivent accomplir un parcours
de près de 3.000 kilomètres dans l'Afrique du
Nord, à travers les hauts plateaux du Sud ora-
nais, le désert saharien, le grand et le moyen
Atlas et Je Maroc, au sudl du Ri f.
Cette variété de parcours sur les pistes de
sable, sur les routes de plateaux déserts ou de
montagne, ainsi que les différences de tempéra-
ture des régions traversées par la caravane don-
nent un réel intérêt sportif à ce raid automobile
d'une conception toute nouvelle, et dont les
points extrêmes sont Bcni-Abhès et Meknès.
Le Congrès National
des victimes de la guerre
--<>-0-
C'est à Tunis, ainsi qun lofl Annales Co-
loniales l'ont annoncé, que %, tiendra du
15 au 18 avril le 10" Congrès des mutilés
et victimes de la guerre.
M. Maginot, ancien ministre, s'est embar-
que hier à Marseille pour Tunis, où il va
présider cette importante manifestation.
La session des délégations
financières d'Algerie
M. Maurice Y toilette, Gouverneur Géné-
ral, a iuauguré vendredi après-midi lu
session ordinaire dies délégations tlnarieiè-
res. Duns son discours tlouverUire, le Gou-
verneur Général s'est félicité d'abord de la
situation linancière favorable de la colo-
nie. Malgré une récolte très mauvaise, les
tx-cet tes et les dépenses se sont équilibrées,
hissant un excédent de deux millions, Il
suflira de créer cHte année vlrçgt millions
de ressources nouvelles pour terminer l'ef-
fert entrepris pour le relèvement du traite-
ment des fonctionnaires.
M. Viollette a deanajidé un dégrèvement
pour Le l-uux de l'impôt général sur le
revenu, dont la progression actuelle, a-t-il
dit, « «si net tel ne lut abusive et constitue
une prime considérable pour les fraudieurs
et elle écrase ceux qui font des déclarations
llomiéU'S Il,
Le budget (j,> s'élève ù "JTO miUions
contre 170 millions en lîM t. Le Gouverneur
a proposé unf dotation de 08 millions pour
les travaux publies maritimes. Il u It.m{uldé
également (. prévoir au budig'el extraordi-
naire une tranche de l'emprunt de Ll) mil-
lions pour assurer la réalisation du pro-
Uranimo d»-* travaux en cours et en garan-
tir le développement.
M. Violletle a rappelé l'importance qu'il
ni lâche a>u développement de lu politique
«le l'euu dont le principe était déjà apparu
si neUenn-nt .'i M. kq;,
Ion ce «pli concerne la colonisai ion, M.
Viollette a déclaré :
Le dernier recensement prouve (itit- lu pehto
colonisation européenne tend à reeuli-r. Le
nombre des Européens diminue dans de nom-
breux villages. Eu pratique, il arrive trop sou-
vent que les métropolitains immigrants se
ligurent qu'ils ont trouvé une tàeln' [a< ile : ils
se découragent vite et abandonnent l'exploita-
tion. Le* Européens déjà lixés, comprimes à
l'excès sur les lots qui leur furent attribués, dé-
sertent également et mettent en vent" leurs
terres qui souvent font retour aux grands do-
maines. Or, si lu grande propriété jomj un rôle
••coiiuinique de valeur, cependant «r qui tait lu
solidité de lu France, ce qui lui a.-sure son
admirable stabilité', son merveilleux équilibre,
l" t que la moyenne et la petite propriété y
dominent d'un-.* façon indiscutable.
Le développement des grands domaines ]);•
laissant plus apparuilre la maison française
que do loin en loin serait pour Hniluenco fran-
çaise en Algérie un véritable desastre mvrul.
J'estime qu'il y u ui| véritable péril a trop fa-
voriser ia mobilisation de la terre. Maintenir
ou organiser une législation qui multiplie les
facilite* données au trunslert de la terre et nul
eu facilite la concentration est donc contiairc
a l'intérêt du pa):;, i nous Nottluils continuer
à envelopper 1 Algérie d'une atmosphère fran-
çaise, c'est donc surtout par la moyenne et la
petite colonisation que nous y arriverons. Seu-
lement, je crois qu'il ne faut pn.s hésiter fi pro-
e.lamer la nécessité d'une politique nouvelle et
fondamentale.
Au sujet des fond ion nu ires, le tîouver-
iicur Céuéral a constaté que l'attribution
du 8 aux fonctionnaires a produit un
tiès heureux effet moral. Pour la solde des
militaires, les pourparlers avec le ministre
de la guerre continuent. Le (îonverneur
espère qu'un crédit de sept millions et demi
pourra ligurer lout entier au budget métro-
politain de 1!»28.
Kn ce qui concerne l'nssistance et l'hy-
giène, M. Viollette a constaté un grand
développement dans les services saniUiires.
Si la grande disette a été écartée, malheu-
reusement le cheptel ovin n'a pu être sau-
vé. Cette terrible situation pèsera lourde-
ment. sur la population indigène. Le tra-
vail ne manque pas ; la récolte s'annonce
bonne.
Le i iouvernenr (ïénérnl, parlant, ensuite
des fêtes du cemteriuire. a rappelé qu'avant
ls;u>. il n'y avait sur la côte nord-africaine
que des l'.lals harbnresqucs en guerre per-
pehiepe les uns (outre les autres.
C'est donc la paix française, a conclu M.
Viollelte, qui a créé de toutes pièces l'Algérie
et réalisé son unité économique et politique.
Mais comme elle est vaine et précaire, l'unité
économique et politique, si elle n'est, pas sou-
tenue et consolidée par l'unité morale qui pro-
cède de sentiments communs, d'une aflection
commune !
Très applaudi, !o fîôuverneur Général a
déclaré ouverte la session.
.0080
Les grandes fêtes d'art
en Afrique du Nord
00
La Société des Amis de Cartilage et des
Villes d'Or organise encore cette année des
représentations de pièces classiques dans
les IhéiUrcs antiques de l'Afrique du Nord.
L'événement capital est la réouverture du
théâtre de DOllggn, qui aura lieu le 21 avril
avec P/tMre.
Los artistes, parmi lesquels le public sera
heureux de retrouver Mme Jeanne Delvair
et M. Albert Lamln-rl. interpréteront en-
suite
puis (Erfi/ie liai, à Timgad.
D'autres tragédies seront représentées
dans les principales villes d'Algérie, de
Tunisie el même du Maroc, puisque cette
année la Société des Amis de Carthage et
des Villes d'Or élend son rayon d'action
jusquW Casablanca.
Voici d'ailleurs le détail de l'itinéraire :
lundi 18 avril, Rousse, /.<• Cid : mardi il),
à Sousse, lIunrmi: mercredi 20, à Sfax,
La Cid ; jeudi 21, à Sfnx, llornani ; dirnnn-
che 21, à Doinrgn. Phhlvc ; jeudi 28, Tu-
nis, (Kifipe Uni ; samedi :n. :\ Tunis,
Allicsiis ; dimanche l"'r mai, Carthage,
Poltiwlo : lundi 2. ;'i Tunis. Tartuffe. /!
était une ben/Sre murdi 'd, Tunis, ffer-
nrmi.
Kn Algérie : jeudi ï> mai, ï\ fînelmn, en
matinée, Phhlre ; en soirée. AlUestis ; ven-
dredi 0, Conslnntine, Phèdre, /.*• lîaiser ;
(1imJlTlchc , ¡ Timg.Hl, (1,:11;/)(' Jloi ; lundi
!), h Conslantine, llcrnuui ; mardi 10, ¡\
Constanline. Tartuffe^ était une brr
hertièro, ; jeudi 12, h Bône. (F.dipe Ihii ; sa-
medi li, Sélif. soirée littéraire ; diman-
che 15, jY Djemila, Pnh/eurte : mardi 17, ¡\
Alger, Tiritannisus, Les Plaideurs .- mer-
credi 18, Alger. Le Ihirhier de Scvilte,
Il était une, bergère ; jeudi ln, fi Alger, en
matinée, Le Cid : en soirée, Les Fourbe-
ries de Seapin. (ïrinijoire ; vendredi 20, *\
Alger, (Erlipr Uni ; samedi 21, à Alger,
ffernani ; dimanche 22, à Cherchell, Allies-
tis : mardi 21, il Oran, Le Cid ; mercredi
25, à Oran, lIrrnani ; jeudi 20, A Oran,
Alkestis.
Le filou magnifique
On a pu voir ces jours derniers circuler
sur les routes de Tunisie, dans une somp-
tueuse limousine, un musulman tout récem-
ment sorti du bagne du Bardo.
Condamné à un siècle de prison par divers
jugements de l'Ouzara, pour faux, usage de
faux et quelques autres peccadilles, ce per-
sonnage a été libéré, après quinze ans de tra-
vaux forcés, par la Commission des grâces.
Il venait d'atteindre ses soixante-dix ans et
une tradition veut que ce soit en tout état
de cause un âge respectable.
Respectons donc ce noble vieillard et, si
tant est que l'on fabrique des chaussons de
lisière au bagne du Bardo, admirons que
cette industrie permette a ceux qui la pra-
tiquent d'encourager, après quelques années
d'épargne, l'industrie automobil..
Audion
M. Louis Dausset au Maroc
00
bien que M. Louis Dausset soit au Maroc
flepuis peu de temps, on prétend qu'il va
en revenir sous peu, ses amis lui ayant fait
entrevoir la possibilité de se présenter au
Conseil municipal au siège laissé vacant
par la mort accidentelle de M. Levée dans
le quartier du Palais-Uoyal. Jusqu'à ce
jour, M. Louis Dausset a réservé sa déci-
sion.
Dépêches de l'Indochine
Le mouvement du port de Haïphong
Le mouvement en mars H>27 du port de
llatphonti a é-té de ;lIt navires tatrcn, ¡au-
!l'' brutr totale, Tl.sHj tonnes ; UO sortis,
¡'lU Il'', 70.012 tonnes, savoir :
Importation : I (1 aurais aocc 7.211 luti-
nes de marchandises.
:. Anglais a ver .>.*52 ttoiw's do marchan-
dises ;
;. Japonais avec -J7| tonnes de marchan-
dises.
A \')l't',;{/i''l/s, sur lest.
1 llnllamlais, I.imT» (onnes do marchan-
dises.
: ('ilfll;,''; 127 tonnes de marehaiidises.
Importation : U' Français avec (..:r;-t
tonnes de marchandises.
:¡ Anglais, 1.077 tonnes de niarehamlisc.t.
"> Japonais. 11.12s tonnes d>i marehan-
dises.
i Aorréijiens, tUIj tonnes de marchan-
dises.
I Ibdlandai'i. 272 humes de marchandise*.
ô Chinois, ;:. ";S tonnes de nitircharuli-
S l' S.
l/e.vpnrlalion du liz par llaiphona pen-
dant le mois de mars a atteint un total de
i. i2<> tonnes, savoir :
lliz blanc, tout vers l'ctranip'r, 2.°».11S
tonnes.
/Ii:. nep, tout vers t étranger, 2. ton-
nes.
flrisures riz. 1/1/11 eers l'étranger, 112
ton nés.
Jtiz ear;io et puthhi. néant.
Départ pour la Chine
Lit can'uinicrt: n Craonne >>, n nuitté. Sai-
gon. à deslinalitot de llong-Koi 1,/ et Shan-
ghai.
Contre les inondations
Les /l'Ift'(/1' /'!.'t/lu/'cc11lt'llt des digues
sont p
ile/luenis itu delbi du l'onkin. de façon à
être terminés avant la periotle des crues.
Le nombre des travailleurs actuellement
emplogt's sur diras chantiers dépasse
i;».(4m», SIIII"; Iti ilirectioii ,J'lin personnel
lechnnjne renforcé. I.a dépense nécessitée
en mars seulement a été sitj'érie?ll e à
000.000 piastres. Le hdal du cubage ""s
terres retniié-es à ht diiti' du l''r fuut pro-
chain prévue /hoir la lin des travaux, ne
1 de mitres
cubes, t'es ehiffres niellent en lumière
l'effort iléplogé par l'adminislration du
protectorat artivemcnt secondée par la
po/iulation il/diUl"'lt', afin de mettre les
riches ré,/ions du delta à l'abri du retour
de calamité comun' celle de Van passé.
(Indopaciti.)
Les événements de Chine
--0-0-,
La situation à Shanghai
L'ée,icualion des uorts *ur le ang-Tse
continue, car le mouvement xénophobe
s'aci entue chague pair. Le. consulat îles
Soviets à Sfiamjloii est gurtlé par des for-
ces de po/iee. Cependant le consulat n'a
le
lté léuiers iiu'idents se. sont produits dans
la concession internationale entre soldats
j a] u mais al chinois veis minuit.
.---
Appareillage pour la Chine
Le croiseur Primauguct et le Sloop ont reçu
à Drest forcée île laire des préparatifs d appa-
reillage pour rExtreme-Onent.
Le Primauguet est le dernier îles trois croi-
seurs légers qui avaient été compris dans le pro-
gramme naval voté par le Parlement en 1922.
–-––-–- 4.. -
Le cours du riz
SAIGON
8 avril
lies 100 h'il o s en piastres)
Uiz n° 1, 2^> lîrism es 10 ,0
Iti/. n'1 2, 10 a, Hrisures •* M
lti/, 1V1 2, ;>0 Brisures '.MiO
Hrisun s nos t et 2 N 10
Krisurrl fn"* il et i 7 11
Farines .,.,.,.. :? no
Paddy Vingh-Long 4i :;?;)
PaiVv Cio-Cong tÎ()2
pndcly Bac-Lieu H :,
Paddy ttaixau G
Coprah "-" -' , V'.
[indopacip.)
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient do
faire connaître .m ministre dos Colonies qu'A la
date «lu 9 avril l'. £ 7, le taux officiel do la piastre
était de 13 fr. C.»,
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