Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 avril 1927 09 avril 1927
Description : 1927/04/09 (A28,N56). 1927/04/09 (A28,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451027h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINOT-HUITIE-MIS .JNB, - NO M £ B NUMERO : 10 CENTIMES
fc.VMW» Hfiin, AVHiL iyw
JMMM. QMTtMEH
Réfaction & Adminittratien:
M, m «i Mt-TMir
PARIS 0" *
TÉLLTH. 1 LOUV". te.17
« RICHELIEU 1744
Les Annales Coloniales
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bureau du journal.
Dirbctburs : Marce. RUEDEL et L.-Q. THÉBAULT
Le* MIALU Goumialcs ne publfttti que des 4roi.
des inédu#, qui sont leur propriété exclutiv*.
IBOIUtEILENTS
atet le su {-flânent illustré :
Un III 9 Metl, 9 Met*
Franei et
Ceioniet 120 • 65 » b ib
Étranger 1S0 9 100 » 60 »
On s'abonne sans frais daa*
tooa les bureau* de posta.
L'avlol dans nos colonies africaines
.1.
L' avion qui se révéla au cours de la guerre
une arme terrible, est appelé, en temps de
paix, tout en demeurant une des meilleures ga-
ranties de la sécurité nationale, à devenir un des
facteurs les plus actifs du progrès économique.
Mais l'efficacité de cette action peut être
immédiate dans nos colonies et particulièrement
dans nos colonies africaines.
L'avion, en effet, permet d'ores et déjà,
d' assurer des liaisons régulières et sûres entre
la Métropole, d'une part, l'Afrique du Nord,
de l'autre, et ensuite, l'A. O. F. et l'A.
E. F.
Grâce à lui, 1 Afrique du Nord n' est plus
qu'à quelques heures de la France (cinq heures
de Marseille à Alger). La certitude du main-
tien de ces communications, même si à un mo-
ment donné nous n' avions plus la maîtrise de
l'Océan, est un avantage inappréciable au
point de vue de la Défense Nationale. En
17 heures l'on ira d'Alger au Niger (3.000
kilomètres). De là il sera possible de rayonner
vers toutes nos colonies qui, jusqu à ce jour,
n'étaient jointes en réalité, les unes aux autres,
que sur la carte.
Il leur sera permis de se prêter, le cas
échéant, aide et assistance mutuelles et de dé-
velopper entre elles des relations économiques
fructueuses.
La ligne Toulouse-Casablanca-Dakar relié
déjà la Métropole par le Maroc à l'A. O. F.
Mais ce parcours, des événements récents l'ont
prouvé, n'est pas exempt de risques.
es
L'aviation ne sera pas d'un secours moins
grand pour la défense des colonies elles-
mêmes.
Rien, d'abord, aux yeux des populations
primitives ne matérialise mieux que l'avion le
prestige de la France. Il signifie lorsqu'il des-
cend du ciel force et courage.
Et puis, dans les régions où les postes sont
très éloignés les uns des autres, il permet la
surveillance facile de territoires extrêmement
étendus et, en cas de danger, le transport im-
médiat de troupes de secours.
C'est ainsi que sur les confins de la Mauri-
tanie, infestée auparavant par les pillards, de-
puis 1925, époque où un centre d'aviation a
été créé à Attar, les rezzous sont devenu&
ucoup plus rares et la sécurité revient dans
tout le pays. -
De plus. 1 emploi généralisé d'escadrilles co-
loniales permettra ou réalisera des économies
importantes. Les postes multipliés et dispersés
qui sont d'un ravitaillement difficile et onéreux
seront remplacés par des bases plus distantes.
donc moins nombreuses, mais mieux outillées.
Enfin pour les colonies vulnérables par la
mer, l'hydravion sera la meilleure défense.
•
* <
Politiquement et admmistraiioement les ser-
vices que rendra l'aviation seront extrêmement
appréciables.
Les populations éparses sur ces vastes éten-
dues sentiront d'autant plus les effets de notre
intervention bienfaisante que nous nous tiendrons
en contact plus étroit avec elles.
Or, l'aviont si l'on veut en user, facilitera
singulièrement la tâche des fonctionnaires.
Ceux-ci arrivent difficilement dans certaines ré-
gions (particulièrement de t A.O.F, et de l'A.
E. F')t à visiter deux ou trois fois dans 1 année,
quand la sai son est favorable, les provinces
trop étendues qu'ils ont charge de diriger. Il leur
sera loisible, grâce au véhicule de l' air, de se
tenir en relations constantes avec leurs adminis-
trés, et ce en tout temps, même à l'époque des
tornades, alors que l'état des pistes ren d impra-
ticable tout autre moyen de transport. Le con-
trôle devient ainsi aisé. Tel gouverneur a fait
usage déjà de l'avion pour une tournée d'ins-
pection. Cet instrument de déplacement doit
être mis, dans l'avenir, à la clispGfition. non
seulement des grands chefs, mais encore de tous
les administrateurs dont il décuplera l'action,
na
L aviation sera, en outre, un adjuvant d'un
prix inestimable pour la mise en valeur des
colonies. Elle produira, à n'en pas douter,
dans l'ordre économique, une véritable révolu-
tion en attendant la création prochaine, d'ail-
leurs, de serv ices automobiles à travers le désert
et celle, plus éloignée. mais indispensable,
d'un chemin de fer transsaharien.
Il ne faut pas se dissimuler, en effet, que
si un grand nombre de nos concitoyens sont
tentés souvent de faire trop bon marché de
certaines de nos colonies, oublieux des sa-
crifices qu'elle nous a coûtés, ignorant
les services qu'elles peuvent nous rendre, les
véritables causes - de cet état d'esprit fâcheux
sont surtout : 1 éloignement de ces colonies, la
difficulté et la lenteur des communications avec
la métropole.
Si, au contraire, demain ces mêmes contrées
qui paraissent aujourd'hui tellement lointaines,
se trouvent, par f'organiMtion de lignes aérien-
nes, rapproc hées à ce point que le voyage
auparavant d'une durée de plusieurs mois avec
des fatigues sans nombre soit réduit, sinon
à quelques heures, du moins à quelques jours,
ces préventions disparaîtront. L'on fera ce
voyagé. Les touristes afflueront les premiers.
Mais derrière les touristes, 19 homme d'affaires
qui n aurait pas consenti à distraire de son
temps de longues semaines, y viendra, toutes
les fois que cela lui paraîtra utile, pour fonder
de nouvelles entreprises et en survei ller
ensuite le développement. Les capitalistes con-
sentiront à faire rapport de fon dont ils
pourront aisément surveiller l'emploi.
De plus, là même où il n'existe aucun moyen
« de transport ordinaire, commode et rapide, P on
accédera cependant facilement et l'on coloni-
sera.
Dans la Guyane française, par exemple, un
service dthydraYiOlis conduit en deux heures,
de sadirnde- Liumd à Inini, tra jet - demanderait
oormaleroeot sur le lfeuve 22 ion de piroçue
çt d'une navigation des plus Imuujmtéw. Ainsi
roi pourrait, pendant toute la dorée des banes
MM (pl.. de neuf mois de l'année) iJHUue»
00 descendre le Niger autrement aue dans des
chalands poussés à la perche par des noirs.
,) ,.8.
Toutes les autres utilisations de 1 aviation,
et elles sont nombreuses, trouvent leur emploi
aux colonies :
Le transport rapide du courrier.
Certaines localités éloignées ne reçoivent
leurs lettres qu'à de longs intervalles (le lieute-
nant Estienne, on s'en souvient, dans son der-
nier raid automobile, a apporté en huit , jours,
de Paris à Niamey, des journaux qui n'y se-
raient parvenus que 33 jotrs plus tard).
La photographie. Avec ses applications mul-
tiples à la géographie, à la météorologie, à la
géologie, les possibilités qu'elle donne de lever
rapidement de grands espaces, de délimiter
des zones par leur aspect dont rien n'écbappet
de fixer l'image du sol et de déterminer, par
suite, immédiatement les travaux à exécuter,
principalement pour la construction des che-
mins de fer.
L'exécution de travaux agricoles de large
envergure comme on l'a fait récemment aux
Etats-Unis : ensemencements étendus, destruc-
tion d'insectes nuisibles.
Mais l'un des plus grands bienfaits de l'avia-
tion sera d'assurer le service médical dans des
pays où il est tout à fait rudimentaire et insuf-
lisant.
L'on pourra multiplier les visites dans les
localités où elles sont trop rares ; transporter
rapidement les malades dans des centres bien
organisés où ils pourront recevoir en temps utile
un traitement approprié qu'il aurait été impos-
sible d' obtenir sur place.
L'expérience récemment faite au Maroc au
cours de la guerre du Riff est on ne peut plus
concluante. Des milliers de blessés ont été ainsi
transportés dans les hôpitaux de l anière où ou
leur a prodigué tous les soins nécessaires aux-
quels beaucoup d'entre eux ont dû la vie.
Ce rôle de l'aviation à lui seul suffirait, dans
les régions privées de transports, faciles et
prompts, pour justifier complètement la consti-
tution d'unités toujours prêtes à fournir aux ma-
lades le secours de leurs ailes.
*
• •
Il ne faut donc pas hésiter, dans nos colonies
diverses et surtout dans celles qui sont le plus
éloignées et déshéritées au point de vue des
communications, à donner à I aviation tout le
(léveloppement dont elle est susceptible. L'on
servira, en même temps, et les intérêts parti-
culiers de chacune de ces colonies, et dans la
plus large mesure l'intérêt national.
Ce sera, en effet, pour la métropole, outre
le supplément de richesses que lui vaudra la
mise en exploitation plus complète de notre
domaine colonial. l'appoint infiniment pré-
cieux ci' une flotte aérienne en pleine activité et
surtout d' une pépinière de pilotes (on ne les
improvise pas) qui, en cas de danger, contri-
bueront de la façon la plus efficace à son salut.
RouJC-Frei..ineng.
Député (t'Oran, Vice-prétident de ta
Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Protectorats.
N. Léon Penier à Nattes
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
inauguré jeudi après-midi, comme nous l' avons
annoncé, la Foire Commerciale de l'Ouest.
Sa première visite a été pour le pavillon
colonial, dont la présentation permet d'espérer
que Nantes deviendra bientôt le vaste entrepôt
colonial qu'il était jusqu'aux premières années
du XIX. siècle.
Le ministre a ensuite visité en détail les
pavillons commerciaux, agricoles et industriels.
Au banquet offert par la Ville et le Comité
de la foire, M. Léon Perrier dit sa joie de se
trouver dans la ville natale de M. Briand, dont
il rappela les magnifiques efforts en vue de la
paix et de la concorde entre les nations. -
Le ministre, abordant ensuite le problème de
l'exploitation de nos richesses coloniales montra
qu'il faut d'abord revenir à une monnai e saine,
stable, qui permette aux industriels et aux com-
merçants de travailler dans des conditions indis-
pensables de sécurité et de prévoyance.
« Il faudra surtout, conclut M. Léon Per-
rier, de l'énergie et, par-dessus tout, la concor-
de entre nous tous. Sans cela, pas de redresse-
ment et de relèvement possibles. C'est à cette
oeuvre de vaste union d'entr'aide sociale que
doivent s'appliquer les hommes de coeur qui
veulent que la France soit plus belle encore. u
M. Léon Perrier a visité hier le port et
l'école coloniale de Nantes.
L'OPIIITIIII COIMIULE K 1828
Revenant sur sa décision antérieure, la com-
mission du Métropolitain a décidé hier le prin-
cipe du prolongement de la ligne n° 8 de la
Bastille à la porte de Picpus. Mais elle y a mis
cette condition que le Parlement vote, dans un
délai dp un mois et demi, les modalités de ce
prolongement, faute de quoi la réalisation tech-
nique serait impossible.
ni D'autre part, la Ville de Paris devra déga-
ger les 40 millions nécessaires à cette opération,
tans compromettre l'exécution du programme
actuel d'extension.
• a
Contrairement à certaines notes parues récem-
ment, l'accord est complet entre le Crédit
Foncier de France et le Commissaire général de
l'Exposition pour l'avance de 90 millions récla-
mée par l'Expoeition, et la convention à ce
5Ujet vient d'être sie.
,%U D'aute part, il n est nullement quest ion de
transporter l'instal lation du Secrétariat de It Ex.
position fixée dans les bureaux du ministère des
Colonies au Grand Palais, en Utilisant les 40
pièces jadis mises à la disposition de M. Fer-
nand David, ancien cotnmiftaire général de
1 Exposition do AltI Décoratifs et occip^tr
mcom par xmm trentaine de collaborateurs.
LE DROIT DE SUITE
.0-
Parmi les problèmes que la
Conférence nord-africaine (Conté-
rence des Nord-Africains et des
Ouest-Africaills) aura à étudier, celui du
Rio de Oro (de sa pacification) me sem-
ble un des plus urgents a résoudre.
L'établissement des lignes Lalécoere de
Casablanca à Dakar a débordé la fMliti-
que de VEspagne au Rio de Oro, en j po-
sant, d'une façon constante, la question de
sécurité. Mais il y a plus de vingt ans, en
1906, à son retour de Boutilimit, notre
sympathique ami, le capitaine Devaux, avait
signalé au commissaire du Gouvernement
Général en Mauritanie la contrebande d'ar-
mes qui, par Villa Cisneros, pourvoyait
d'armes à tir rapide et de munitions les tri-
bus maures Rcguiebat, Ouled bou Sba et
tutti quanti. Cet officier pressentant le dan-
ger avait même présenté un projet de mis-
sion de délimitation de la frontière franco-
espagnole, projet dont V exécution aurait,
dès cette époque, permis d'exercer un con-
trôle efficace sur les agissements du poste
espagnol de Villa Cisneros et de ses clients.
Ce projet eut le sort de biens d'autres rap-
ports officiels. Et il a fallu Véquipée de
Jacques Lebaudy, de l'empereur du Sahara
au Cap Juby, quelques autres incidents,
puis l épisode sanglant des aviateurs fran-
çais et enfin, l'aventure des Urugaytns pour
que le Gouvernement, poussé par Voptniou
publique, s'inquiète sérieusement de ces
13.000 fusils que les gens du Rio de Oro
ont à leur disposition pour rançonner, sous
la prgttttion du pavillon espagnol, nos
aviateurs ou nos marins échoués sur leur
- - -. -- -
cote tnhospitalière. L extrême sud marocain
est tout aussi intéressé à cette pacification
de Venclave espagnole que l'est le Gouver-
nement Général de t'A. O. F. Les fameux
« hommes bleus P. de Ma cl Aïnin se sont
toujours approvisionnés an Rio de Oro.
Il nous faut, ainsi que le conseille le com-
mandant Gillier dans son livre récent sur la
Mauritanie, tl nous faut abandonner nos dé-
cevantes illusions et considérer les réalités.
fi Aussi longtemps que le Rio de Oro leur
offrira aux portes de l'Adrar une base rap-
prochée pour leurs expéditions en même
temps qu'un refuge assuré contre nos pour-
suites, aussi longtemps que l'absence de for-
ces mobiles vers le Nord leur laissera la
libre disposition de 1. 500 kilomètres de dé-
sert où ils pourront se retirer à leur gré hors
de notre atteinte, les grands nomades se ri-
ront de notre effort pour obtenir leur sou-
mission. »
Somme toute. au RIo de Oro, la seule ml-
torité est celle des Maures qui, grâce à la
complaisance espagnole d'une fart et à no-
tre non-intervention d'autre fart, vivent rtl.
core comme les naufrayeurs de Vantiquité et
du moyen tige. Ils passent en effet, leur
temps à guetter les avions qui suivent la
Côte, car c'est le meilleur point de repère,
et à leur tirer des coups de fusil pour aider
le sort, si celui-ci n- répond pas à leurs
vœux.
¡; e plus extraordinaire est que, non seule-
ment les Espagnols règlent la rançon eu
pesetas, mais aussi en armes et munitions,
tout comme en 1905 ils achetaient aux Mau-
res des captifs contre la même momtaÎe.
Il reste encore aux Maures tl exiger dans
la rançon des mitrailleuses et des cations
contre avions de notre n. C. A.f
Demander à l'Espagne l'effort nécessaire
pour pacifieces 200.000 kih mètres carrés
de désèrt, d'après les méthodes des Italiens
en Tripoiitatne comme elle se propose de le
faire serait illusoire. La guerre du Ri f a dé-
montré la nécessité et les heureux résultats
d'une entente, d'une coopération franco-es-
pagnole.
La mise au point récemment réalisé r de
nos pelotons méharistes nous donne une base
sérieuse pour des opérations de police déci-
sives contre les pirates dit Rio de Oro. Il
nous suffit de convenir avec le Gouverne'
ment espagnol du t droit, de suite » pour
exploiter complètement, les succès que nos
braves et valeureux méharistes "e manque-
ront pas de remporter.
M. Steeg est trop averti des questions
africaines et les re présentants de VA. O. F.,
trop impatients d'assurer la sécurité des
communications aériennes, si précieuses entre
l'A. O. F. d'une part, le Maroc et la
France de l'autre, pour ne pas provoquer à
la Conférence nord-africaine une entente
avec l'Espagne qui supprimerait cc re pâire
de pirates sur l'itinéraire d'une des plus
grandes lignes modernes de la poste aérienne
-
international:.
Ernest Hattdoe,
Sénateur de la Marna,
Vic*-prêti6*nt de la Commtarian
dM Deua.
8'. -.
Les événements de Chine
---<'00-
Le aort des missionnaires
Le traitement dont les missionnaires sont
Vobf et dans les régions sous le contrôle
des nationalistes est tel que l'on considère
que ces missionnaires vont, être obligés de
quitter la Chine pour une période de un À
cinq ans.
• (Par dépêche.)
Renforts
Oc nouveaux renforts français sont ar-
rivas à Shanghaï.
Un général fusillé
Le général Pishou-Ch.cn, commandant la
8* armée du Chan-Tvng, accusé de la reddi-
tion de Shanqhat nI'.}' ,,¡"d#,'N; a ffftf fusillé
Õ Tsi-ynn-Fou.
tnocifi.
Nous publierons lundi l'artlele de totré âU-
Wngué collaborateur M. FontanHer mir It L'Orne-
nfrtfion dfe Marché* cblonHhit ».
L'AVIATION COLONIALE
00
Le raid de Pinedo
autre avions dt, la manne ameitcnine,
tenus de San Diego, sont repartis hier ma-
tin ayant à uorti i mcdo et sus acux compa-
gnons.
Le raid n'est pas interrompu. D'Italie, un
nouvel appareil va être envoyé à l,a%iateui.
C est un nyuiavion qui était destine a une
escadMlie de la base de l'via et analogue au
Saniu-Marta. L'appareil se rendra par la
voie des airs à (iciies, où il sera emoarque a
bord du paquebot Uuiho, qui part le 20 avril
pour cw- ork,
Mais, d'autre part, on le sait, le Gouver-
nement américain a ottert à ilintdu de lui
preter un appareil avec lequel il pourrait
repartir de suite, l'incdo auiait accepte; tou-
tefoIS, on n'en a pas à Konoe la counrmation.
L'aviateur compte exécuter un vol sans
arrêt de 550 kilomètres de Phœnax (Arizona)
à San Diego, en suivant la vallée du Rio
Sila et en survolant le lac Sallon.
Voici comment se produisit l'incendie de
l'avion :
C'est un gosse d'une dizaine d'années qui
alluma une cigarette et jeta l'allumette dans
l'eau. Tout autour de 1 appareil, l'eau était
couverte d'une couche hUileuse. Une tlammc
jaillit soudainement, enveloppant le i>anta-
Maria, qui tut détruit en quelques instants.
Le capitaine Del Prête et le mécanicien Glac-
clietti n'eurent que le temps de se jeter à
l'eau et de gagner la terre à la nage. H*
avaient été légèrement brûlés par les Ham-
mes. Il faut donc exclure de l'accident toute
idée de malveillance de la part de qui que
ce soit.
Le colonel de l'inedo, acceptant l'offre du
Gouvernement américain, poursuivra son vol
jusqu'à New-York à bord d'un hydravion
de la marine des Etats-Unis. En attendant,
d'Italie, on lui expédiera le Santa-Maria,
n° 2. On avait songe d'abord à détacher pour
cela un des appareils actuellement en service
dans les escadrilles de la mariné- mais on
a pensé qu'il valait mieux envoyer au colo-
nel de l'inedo, un appareil complètement
i-.euf qui s'appellera le Santa-Maria 11° 2.
Le sous-secretaire d'Etat à l'aviation, M.
Balbot parti en avion de Rome, est arrivé
hier soir à Sesto-Calellde, sur le lac Majeur,
à l'usine qui a construit le Sanla-Marta et
a assisté aux préparatifs pour l'expédition
du nouvel appareil. Les caisses contenant
l'hydravion démonté, seront prêtes dans quel-
ques jours à Gênes, et elles seront embar-
quées sur le Duilio pour New-York, où elles
arriveront le 30 avril.
Pendant la première semaine de mai, le
Santa-Maria M" 2, sera monté à New-York,
et l'on pense que le 10 mai, le colonel de
l'inedo pourra reprendre son vol de New-
York pour revenir en Europe a,\cc son
hydravion tout neuf.
Le raid portugais
L'hydravion de l'aviateur Sariniento de
Deires n'était pas aussi endommagé qu'on
l'avait cru tout d'abord. L'aviateur a pu,
après quelques réparations, continuer sa ran-
donnée aérienne. Il est arrivé le 7 avril a
Hahia, venant de Pernamaouc.
Marseille-Alger
Le chef pilote Euùerliu, qui tentait hier
matin un essai de liaison entre Marseille et
Alger, est tombé en panne en pleine mer.
Ayant demandé secours par 1. S. F. et
fait connaître sa situation exacte, il a été
retrouvé et pris en remorque dans la soirée
par un dépanneur du port d'Alger. On l'at-
tendait la nuit dernière entre 2 et 3 heures
du matin.
Voici le fonctionnement dt: cette ligne
aérienne ; un voyage aller et retour par se-
maine pour le transport de la poste et des
messageries.
Deux hydravions quitteront Marseille a
6 heures du matin et amerriront vers 11 heu-
res à l'arrière-port de l'Agha.
Les jours de départ seront les suivants :
Départ de Marseille le mercredi à h heu-
res; arrivée probable à Alger Il heures.
Départ d'AIgei le vendredi à 6 heures ;
arrivée probable à Marseille vers 1.2 heures.
France-Indochine
Un avion va être construit avec des per-
fectionnements tels qu'il pourra se rendre (le,
France en Indochine d'un seul vol, puis-
qu'il franchira 9.000 kilomètres sans avoir
A prendre contact avec le sol pour renouve-
let sa provision d'essence.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
On sait que le lieutenant aviateur de
Saint-Roman se propose de tenter le raid
Saint-Raphael-Amérique du Sud en compa-
gnie du lieutenant de vaisseau Mounarès et
du mécanicien Mathis, à bord d'un avion
Farman, muni de flotteurs, et propulse par
deux moteurs Lorraine-Dictrich de 450 CV.
Les préparatifs de cette expédition s'achè-
vent. Après quelques essais effectués à Tous-
sus-le-Noble, l'avion a été conduit hier au
Bourget, d'où, piloté par Drouhin, il s'est
envolé ce matin pour Saint-Raphaël. Là,
le lieutenant de Saint-Roman en prendra
possession, puis, s'il en est satisfait, ce sera
le départ pour Buenos-Aires, par Casablanca
et Dakar.
Cinéma colonial
––oe
Le - roi -- lépreux ---
Jacques Feyder et son assistant Henri Cho-
roette, vont bientôt rentrer d'Indochine où,
comme on sait, ils tournent les extérieurs
du Roi lépretm.
Ils ont visité, après les plages de Ceylan,
tes rizières d'Indochine, et rapportent de
belles images. Les intérieurs seront réalisés
dans un studio des environs de Paris.
On va tourner à Siax
Henri Fescourt s'apprête à partir pour
Sfax où seront tournés les principaux exté-
rieurs de : la Maison du Maltais, qu'il adapte
à l'écran pour la Société des Cinéromans-
Films de France, d'après le roman de Jean
Vignaud. C'est Mme Tina Mcller, qui inter.
prêtera le rftle principal.
T. os. F.
t'N service radiotélégraphiaur rient dYf-n*
inauguré entre l'Australie w VEurope Les
conditions d'exploitation sont, les suivantes:
plain farV , tfnu, pence JHfr m fit* ; fnrif dif-
Ittr". df7 p0rtœ.
Tamatave en ruines
--.0-0-
Récite de témoins
Lu Chambord qui vient d'arriver à Mui-
seille, est le premier courrier de Madagas-
car qui ait touché Tamatave apres le cy-
clone.
questionné dès 8011l débarquement, le ca-
pitaine- Pares, communoant le titaitibard, a
tait des déclarations qui, malheureusement,
ne laissent plus aucun doute sur la gravité
du désastre.
Vous desirez bavoir comment nous avons
pu éenapper au cyclone ? a dit le commandant.
C'est la chance, surtout, qui nous a sems.
Dans iL nuil, du 1er au t murs, le « Chambord -
se trouvait entre la Réunion et Maurice. Un
etu-egisirait alors une forte dépression baromé-
trique et. bien que la mer 11e lut pas encore dé-
montée, on sentait partout 1 approche du mau-
vais temps : nuages d'encre, tortes plule, et
quelques éclaircies, plus alarmantes encore que
le reste, ne me laissaient aucun doute. Un. cyclone
taisait route sur nous. Je pris alors tomes les
dispositions 'lécessairl'S pour prévenir une
panique. C'est en arrivant à Maurice que nous
avons connu le désastre qui s'était abattu sur
Tamatave. Nous l'avions échappe belle.
J'augmentais alors l'allure pour gagner cette
ville, car je pensais que l'on aurait peut-être
besoin de nous. Comment vous dire l'illlvressioo
quo je ressentis en arrivant, le i mars, (a. 1 a
matavc !
Je m'enquis aussitôt des nécessités de l'heure,
mais les colons s'étaient déjà organisés et, bien
que le pont du chemin de ter fut complètement
détruit, on avait, à l'aide de rondios, construit
un raccord. On disait qu'il y \I\tul des morts,
mais on n'en connaissii pas le nombre exact.
Vinël indigènes disparus, cela c'était sûr. Sûre
aussi la disparition de quinze goélettes, de trois
petits vapeurs et do nombreuses barques. A ce
moment, d'ailleurs, l'oeil n embrasait qu'une
étendue désolée. On eût dit que tout avait di.
paru dans le goutfie.
Pour vous donner'mie idée de la violence du
vent, je VOU:, dirai ceci : 11 y avait Ù Talllnlaw
une magnifique promenade,, c'était le rrudpz.
tous d'hlll, n'existe plus et lu statue du maréchal
Calln ni qui l'ornait a été renversée.
M. Garivier et M. Venot, colons à Ma-
najm y, arrivés pur le Chumbord, et qui ont
assisté, sans en manquer une phase, au
cyclone, en ont fait de leur coté cette des-
cription :
Le 3 mars, à cinq heurts du malin, le bum-
métre enregistra une dépression de j'H. mètre*.
Nous étions a bord de la « \,illt'.dc.:\larsdlh' ».
Inie gut, de iro degrés se déclara. Nous assistâ-
mes alors aux deux phases du cyclone, la pre-
mière de six Meures du matin il midi, par v*nt
du sud, et quel vent ! La deuxième, de midi K»
0 cinq heures du soir, par wnt du lIord.
U y eut entre les deux une écluireie, un calme
véritablement extraordinaire, et même du so-
leil.
A ce moment, il sur le pont. Les fenêtres du fumoir étaient mu-
nies de vitres de quatre centimètres d'épaisseur.
Toutes ces vitres ont été brisées. A bord, h' plus
grand désarroi régnait et, malgré cela, l'equi
page n'interrompait pas ses efforts pour sortir
de ce mauvais pas.
Nous nous attendio-us à couler ft chaque mi-
nute. C'est une man-i-u\ie du comnumdafit qui,
certainement, nous sauva.
11 semblait que. Tutnata\e a\nil sombré (1:iils
la catastrophe. L'étage du bàlitnt nt, tics douuiv s
était entièrement rasé et seuls (1'!lll'III'fIÍt'II
1-nlacts deux bAlimeiits.
Quant à la partie sud de la ville, elle a été
complèîement détruite. Les décombres étaient
recouverts d'une épaisseur de sable de 1 111.►(>
et les vagues avaient transport'; :ur une lon-
gueur de læ mètres des brilles dl' marchandises
pesant i hacvwie 300 kilos.
On retrouva des eaduwvs d'indigènes vais
les décombres. Les habitants, en proie h la ter-
roir, s'étaient, tous réfugiés dans les cn\e*.
Les vœux des colons
L'on pourrait croire, d'après ces impres-
sionnants récits, que III population de Ta-
matave est en proie au découragement.
ne nombreux témoignages permettent
d'allinner qu'il n'en est rien.
Ce que souhaitent, ce que veulent même
fermement les colons, agriculteurs, commer-
auls et industriels, c'est qu'il leur soit
possible de se remettre au travail dans le
plus court délai. Pour cela une aide immé-
diate leur est nécessaire ; mais cette aide
pourrait n'être que provisoire et ne pas
affecter la forme d'un secours. L'élut d'acti-
vité et de prospérité où St trouve, en effet,
lu colonie inspire h la colonisation la fierté
de surmonter par ses propres efforts les
diliicultés imprévisibles - que viennent de
renconlivr Tes entreprises en cours. Ce qui
importe, c'est doilc que ces entreprises puis-
sent être poursuivies dans le cours de la
présente saison.
Mais les transports normaux sont évidem-
ment interrompus pour l'instant, la rupture
d'un des ponts du chemin de fer et la des-
truction complète du port de ramatave ren-
dant tout trafic impossible. CcplndHnt, sous
l'impulsion de M. Marcel Olivier et gr&co
nu concours que lui apportent les colons
et ies populations intéressées, on croit pou-
voir rétablir un tralio réduit, dès la lin du
présent mois d'avril. Le trafic normal pour-
rait reprendre dès ta tin du mois de juillet.
Rien n'est changé au programme
des grands travaux
Bien loin de se résoudre, d'autre pari, h
ajourner l'exécution du programme des
grands travaux que le gouverneur général
a mis au point pendant son récent, séjour
en France, la colonie désire qu'eue soit réa-
lisée le plus tôt possible. La catastrophe
récente a, en effet, apporté une nouvelle
démontration dn l'urgence de ces travaux ;
car ce qui fait défont h Madagascar, c'est
un outTITage économique en rapport avec le
degré de développement qu'u atteint sa pro-
duction agricole et industrielle.
.,..
EN MISSION AU MAROC
-()oO---
Xottc distingué collaborateur et ami, M.
Bouilloux-Lafont, vice-prébidcnt de la Cham-
bre, rapporteur du budget de la Guetre, a
reçu mission de la Commission des finances
de se rendre, pendant les vacant es parlemen-
taires, au Maroc, et d'y exercer sur place le
contrôle des crédits du corps d'occupation et
la vérification de l'état du matériel et des
approvisionnements prévus par la loi du 17
avril rQOO,
Connue tapporteur des clépl'Ihf':' du pio-
tectoxat du ML, M, Bouilloux-Latont exa-
mi.a également les conditions <1an$les-
qurUas s'ajoute le Hudyvi "Idt,..
RETOUR
--0-0--
L'arrivée de M. le Gouverneur Génôru'l
olivier qui a rejoint son poste Il Madagas-
car après une année pussée en France, a
été accueillie aveu un vif plaisir dans la
Grcuide lie. M, Olivier a profilé de ecn sé-
jour en France :pour mettre au point d'un-
portantes questions. n'une façon générale,
l'Administration (services administratifs et
techniques) applique
ne sont plus adaptés aux nécessités
d'après-guerre. Nous y consultons trop de
paperasserie et pas assez de réalisation».
Dana tous lea services la question budgé-
taire est traitée sans largeur de vue ni pré.
visions d'avenir. Le capilal humain e»t
beaucoup moins ménagé 411le le papier-
monnaie. Lea instruments modernes de
travail tels que le téléphone, sont refusés
à des villes prospères faute de fonde à
avancer. Une centralisation à outrance,
des formalités sinus "bjd prennent le meil-
leur du temps de nos fonctionnaires et
agents. Les chefs de service reetent obeti-
nément dana leurs bureaux directoriaux,
ne connaissent les affaires que par des rajv
ports. A l'égard de» indigènes une politi-
que de fuiblestic a donné les plus fâcheux
rl>8\JlIt.Hl. La réglementation du travail est
un défi au simple, bon sens et cause à la
colonisation de tr--î grosses perte*. L'A.
M. 1. s'est montrée impuissante dans sa
forme actuelle h régénérer les populations
de la Grande lie. L'activité et t'cprit d'iiii-
tiutivc de n<-s coloris se heurtent trop MU
vent à un lormalisme et une é-troitesse rie
vue considérable. I>es ville» importantes
dans le présont et dmis l'avenir ne peu-
vent se développer, exécuter kit travaux
de voirie, d'adduction d'enu, d'éclairage,
parce que m.-imU-nues étrortcnient k^u» la
dépendance du pouvoir central.
Nous n,. doutons poy fnic M. Marcel Oli-
vier, en même b-mps qu'il il poursuivre
la restauration de Tamatave, va avec éner-
gie régénérer l'administration d., la Grau b-
lie, ré g
Il y a !à une belle « t grande l&ehe à en-
treprendre là-bas -prum un le •mine eomme
lui sachant alli'-r h une indépi ndanee po'i-
tiquo absolue une fermeté de caractère et
un esprit de décision certain.
AU SENAT
QUESTIONS ECRITES
Gendarmes d'AJgerio
M. Albert I'UUIIIOUA, t-énatcur, demande iL Nt.
le minisire de la fmrrre, si les gendarmes deî>
brigades u cheval de l'Algérie, qui y ont. fait le
séjour réglfinoitaire de six ans et demandent
il retenir «-n France, ont le droit d'êtri» incor-
porés dans les brigades il pied de la métropole.
(UueMion du 10 mars l\rl..)
Héponse. Les dispositions de rurl:ele il
du décret du u'O mu 1 1^03, sur l'organisation e»
le (14. n'autorisent 1rs
changements d'armedans l'intérêt du service ou pour raison dé-
"fin"',. Le ministre apportera, toutefois, un»-
bienveillance particulier.» Il l'examen des de
mandes individuelles de changement d'eriuo
qui lui seraient adressées par des gendarme?
des brigades montées, «n service en Algérie.
A LA CHAMBRE
––
DEBATS
Le projet de loi sur la nationalité
Lu Chambre n adopté l'ensemble du pro-
jet de !oi adopté une première fois par le
Sénat, adopté avee modifications par \:1.
Chambre, modifié à nouveau par le Sénat
sur la nati«»nuU'é.
Signalons d'une tacoii tout»- particulière
l'article 1û qui lixe 1" e'.ïnmp d'appliçnli d:' !a l"i ell ce qui tollciie !.r,'-'.
La loi du ~J.:i juin lsV.*, dans son article J.
réserve expressément l'application natus-eonsulle (le |Klv> eu Algérie, ce qui
fait que Irois ans de résidence, runs ad-
mission 1 domicile, suftisent. actuellement
pour y être naturalisé.
- On a \ouin favoriser la naturalisation
dans ce paxs où le* étrangers, notamment
les Kspagnols et les Italiens, s«>nt. particu-
lièrement nombreux.
Puisque la nouvelle législ*pli«.»u accorde,
eu principe. 1a naturalisation eu France
UjM'ès mu- résidence de trois années, 1 pH'
d'autre part elle étend l'efficacité de cette
résidence au delè du territoire national et
abaisse à 1* ans révolus r('t.g\ auquel
l'étranger peut, se l'aire naturaliser, la
commission de législation civile et crimi-
nelle dont M. André Mallarmé, rapporteur,
a exprimé les desiderata, a. pense qu'il n'y
avait aucune raison pour ne pas appliquer
ces facilités de naturalisation à l'Algérie.
L'I plus qu'ailleurs, nous avons intérêt (i
inc.«rp,.rer dans la. population française les
étrangers si nombreux qui n'y tlxent. et qui
proiilent, avec nous, des progrès économi-
ques et sociaux que lu France y n. réalisés.
La loi nouvelle sera donc, en principe,
applicable à. l'Algérie, notamment- en ce qui
touche les conditions de la naturalisation
ot sa procédure.
Mais dans la population, les indLgéues
algériens, qui sont de nationalité française,
bénéficient d'un statut, spécial en vertu du
sénalus-oon.s.ilte du M iuill! 165 ri d'une
loi du t lévrier l^lù. C':-i textes, notam-
ment, leur laissent, une condition juridique
particulière au point de vue personnel,
pour h- mariage, pour la paternité, pour
les successions. Ils leui permettent, d'au-
tre part, d'accéder à la qualité de citoyen
français dans des conditions spéeialep H
très fu\ora.blC3-
l.es indigènes algériens s«nit habitué© n
un statut légal qui leur assure ainsi la
maintien de leurs coutmnea. Il serait In-
juste et impolitiqiio de ne pas ienr en lais-
sep le bénéfice, même lorsqu'ils viennent
dans la Métropole.
Fil consun article ainsi oon»,u :
f.a pr«'*sentc loi est applicable & l'Algérie
ainsi qu'aux colonies do la. Guadeloupe, de
la Martinique et de la Réunion.
Continueront toutefois, un ce qui concer-
ne les indigènes Algériens, A recevoir leur
application, mmc sur le territoire métro.
politain, le fiénatTiH-oonsuHe du U juillo4
1) et la loi du 4 février 1919.
Signalons IItAlcnlfmt l*e dispositions dé
VorlicU* 14 fui visent la faculté, pour lem
fertnn** frnnçawe# •cftielletnw>t mftrtéw i
fc.VMW» Hfiin, AVHiL iyw
JMMM. QMTtMEH
Réfaction & Adminittratien:
M, m «i Mt-TMir
PARIS 0" *
TÉLLTH. 1 LOUV". te.17
« RICHELIEU 1744
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçus -
bureau du journal.
Dirbctburs : Marce. RUEDEL et L.-Q. THÉBAULT
Le* MIALU Goumialcs ne publfttti que des 4roi.
des inédu#, qui sont leur propriété exclutiv*.
IBOIUtEILENTS
atet le su {-flânent illustré :
Un III 9 Metl, 9 Met*
Franei et
Ceioniet 120 • 65 » b ib
Étranger 1S0 9 100 » 60 »
On s'abonne sans frais daa*
tooa les bureau* de posta.
L'avlol dans nos colonies africaines
.1.
L' avion qui se révéla au cours de la guerre
une arme terrible, est appelé, en temps de
paix, tout en demeurant une des meilleures ga-
ranties de la sécurité nationale, à devenir un des
facteurs les plus actifs du progrès économique.
Mais l'efficacité de cette action peut être
immédiate dans nos colonies et particulièrement
dans nos colonies africaines.
L'avion, en effet, permet d'ores et déjà,
d' assurer des liaisons régulières et sûres entre
la Métropole, d'une part, l'Afrique du Nord,
de l'autre, et ensuite, l'A. O. F. et l'A.
E. F.
Grâce à lui, 1 Afrique du Nord n' est plus
qu'à quelques heures de la France (cinq heures
de Marseille à Alger). La certitude du main-
tien de ces communications, même si à un mo-
ment donné nous n' avions plus la maîtrise de
l'Océan, est un avantage inappréciable au
point de vue de la Défense Nationale. En
17 heures l'on ira d'Alger au Niger (3.000
kilomètres). De là il sera possible de rayonner
vers toutes nos colonies qui, jusqu à ce jour,
n'étaient jointes en réalité, les unes aux autres,
que sur la carte.
Il leur sera permis de se prêter, le cas
échéant, aide et assistance mutuelles et de dé-
velopper entre elles des relations économiques
fructueuses.
La ligne Toulouse-Casablanca-Dakar relié
déjà la Métropole par le Maroc à l'A. O. F.
Mais ce parcours, des événements récents l'ont
prouvé, n'est pas exempt de risques.
es
L'aviation ne sera pas d'un secours moins
grand pour la défense des colonies elles-
mêmes.
Rien, d'abord, aux yeux des populations
primitives ne matérialise mieux que l'avion le
prestige de la France. Il signifie lorsqu'il des-
cend du ciel force et courage.
Et puis, dans les régions où les postes sont
très éloignés les uns des autres, il permet la
surveillance facile de territoires extrêmement
étendus et, en cas de danger, le transport im-
médiat de troupes de secours.
C'est ainsi que sur les confins de la Mauri-
tanie, infestée auparavant par les pillards, de-
puis 1925, époque où un centre d'aviation a
été créé à Attar, les rezzous sont devenu&
ucoup plus rares et la sécurité revient dans
tout le pays. -
De plus. 1 emploi généralisé d'escadrilles co-
loniales permettra ou réalisera des économies
importantes. Les postes multipliés et dispersés
qui sont d'un ravitaillement difficile et onéreux
seront remplacés par des bases plus distantes.
donc moins nombreuses, mais mieux outillées.
Enfin pour les colonies vulnérables par la
mer, l'hydravion sera la meilleure défense.
•
* <
Politiquement et admmistraiioement les ser-
vices que rendra l'aviation seront extrêmement
appréciables.
Les populations éparses sur ces vastes éten-
dues sentiront d'autant plus les effets de notre
intervention bienfaisante que nous nous tiendrons
en contact plus étroit avec elles.
Or, l'aviont si l'on veut en user, facilitera
singulièrement la tâche des fonctionnaires.
Ceux-ci arrivent difficilement dans certaines ré-
gions (particulièrement de t A.O.F, et de l'A.
E. F')t à visiter deux ou trois fois dans 1 année,
quand la sai son est favorable, les provinces
trop étendues qu'ils ont charge de diriger. Il leur
sera loisible, grâce au véhicule de l' air, de se
tenir en relations constantes avec leurs adminis-
trés, et ce en tout temps, même à l'époque des
tornades, alors que l'état des pistes ren d impra-
ticable tout autre moyen de transport. Le con-
trôle devient ainsi aisé. Tel gouverneur a fait
usage déjà de l'avion pour une tournée d'ins-
pection. Cet instrument de déplacement doit
être mis, dans l'avenir, à la clispGfition. non
seulement des grands chefs, mais encore de tous
les administrateurs dont il décuplera l'action,
na
L aviation sera, en outre, un adjuvant d'un
prix inestimable pour la mise en valeur des
colonies. Elle produira, à n'en pas douter,
dans l'ordre économique, une véritable révolu-
tion en attendant la création prochaine, d'ail-
leurs, de serv ices automobiles à travers le désert
et celle, plus éloignée. mais indispensable,
d'un chemin de fer transsaharien.
Il ne faut pas se dissimuler, en effet, que
si un grand nombre de nos concitoyens sont
tentés souvent de faire trop bon marché de
certaines de nos colonies, oublieux des sa-
crifices qu'elle nous a coûtés, ignorant
les services qu'elles peuvent nous rendre, les
véritables causes - de cet état d'esprit fâcheux
sont surtout : 1 éloignement de ces colonies, la
difficulté et la lenteur des communications avec
la métropole.
Si, au contraire, demain ces mêmes contrées
qui paraissent aujourd'hui tellement lointaines,
se trouvent, par f'organiMtion de lignes aérien-
nes, rapproc hées à ce point que le voyage
auparavant d'une durée de plusieurs mois avec
des fatigues sans nombre soit réduit, sinon
à quelques heures, du moins à quelques jours,
ces préventions disparaîtront. L'on fera ce
voyagé. Les touristes afflueront les premiers.
Mais derrière les touristes, 19 homme d'affaires
qui n aurait pas consenti à distraire de son
temps de longues semaines, y viendra, toutes
les fois que cela lui paraîtra utile, pour fonder
de nouvelles entreprises et en survei ller
ensuite le développement. Les capitalistes con-
sentiront à faire rapport de fon dont ils
pourront aisément surveiller l'emploi.
De plus, là même où il n'existe aucun moyen
« de transport ordinaire, commode et rapide, P on
accédera cependant facilement et l'on coloni-
sera.
Dans la Guyane française, par exemple, un
service dthydraYiOlis conduit en deux heures,
de sadirnde- Liumd à Inini, tra jet - demanderait
oormaleroeot sur le lfeuve 22 ion de piroçue
çt d'une navigation des plus Imuujmtéw. Ainsi
roi pourrait, pendant toute la dorée des banes
MM (pl.. de neuf mois de l'année) iJHUue»
00 descendre le Niger autrement aue dans des
chalands poussés à la perche par des noirs.
,) ,.8.
Toutes les autres utilisations de 1 aviation,
et elles sont nombreuses, trouvent leur emploi
aux colonies :
Le transport rapide du courrier.
Certaines localités éloignées ne reçoivent
leurs lettres qu'à de longs intervalles (le lieute-
nant Estienne, on s'en souvient, dans son der-
nier raid automobile, a apporté en huit , jours,
de Paris à Niamey, des journaux qui n'y se-
raient parvenus que 33 jotrs plus tard).
La photographie. Avec ses applications mul-
tiples à la géographie, à la météorologie, à la
géologie, les possibilités qu'elle donne de lever
rapidement de grands espaces, de délimiter
des zones par leur aspect dont rien n'écbappet
de fixer l'image du sol et de déterminer, par
suite, immédiatement les travaux à exécuter,
principalement pour la construction des che-
mins de fer.
L'exécution de travaux agricoles de large
envergure comme on l'a fait récemment aux
Etats-Unis : ensemencements étendus, destruc-
tion d'insectes nuisibles.
Mais l'un des plus grands bienfaits de l'avia-
tion sera d'assurer le service médical dans des
pays où il est tout à fait rudimentaire et insuf-
lisant.
L'on pourra multiplier les visites dans les
localités où elles sont trop rares ; transporter
rapidement les malades dans des centres bien
organisés où ils pourront recevoir en temps utile
un traitement approprié qu'il aurait été impos-
sible d' obtenir sur place.
L'expérience récemment faite au Maroc au
cours de la guerre du Riff est on ne peut plus
concluante. Des milliers de blessés ont été ainsi
transportés dans les hôpitaux de l anière où ou
leur a prodigué tous les soins nécessaires aux-
quels beaucoup d'entre eux ont dû la vie.
Ce rôle de l'aviation à lui seul suffirait, dans
les régions privées de transports, faciles et
prompts, pour justifier complètement la consti-
tution d'unités toujours prêtes à fournir aux ma-
lades le secours de leurs ailes.
*
• •
Il ne faut donc pas hésiter, dans nos colonies
diverses et surtout dans celles qui sont le plus
éloignées et déshéritées au point de vue des
communications, à donner à I aviation tout le
(léveloppement dont elle est susceptible. L'on
servira, en même temps, et les intérêts parti-
culiers de chacune de ces colonies, et dans la
plus large mesure l'intérêt national.
Ce sera, en effet, pour la métropole, outre
le supplément de richesses que lui vaudra la
mise en exploitation plus complète de notre
domaine colonial. l'appoint infiniment pré-
cieux ci' une flotte aérienne en pleine activité et
surtout d' une pépinière de pilotes (on ne les
improvise pas) qui, en cas de danger, contri-
bueront de la façon la plus efficace à son salut.
RouJC-Frei..ineng.
Député (t'Oran, Vice-prétident de ta
Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Protectorats.
N. Léon Penier à Nattes
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
inauguré jeudi après-midi, comme nous l' avons
annoncé, la Foire Commerciale de l'Ouest.
Sa première visite a été pour le pavillon
colonial, dont la présentation permet d'espérer
que Nantes deviendra bientôt le vaste entrepôt
colonial qu'il était jusqu'aux premières années
du XIX. siècle.
Le ministre a ensuite visité en détail les
pavillons commerciaux, agricoles et industriels.
Au banquet offert par la Ville et le Comité
de la foire, M. Léon Perrier dit sa joie de se
trouver dans la ville natale de M. Briand, dont
il rappela les magnifiques efforts en vue de la
paix et de la concorde entre les nations. -
Le ministre, abordant ensuite le problème de
l'exploitation de nos richesses coloniales montra
qu'il faut d'abord revenir à une monnai e saine,
stable, qui permette aux industriels et aux com-
merçants de travailler dans des conditions indis-
pensables de sécurité et de prévoyance.
« Il faudra surtout, conclut M. Léon Per-
rier, de l'énergie et, par-dessus tout, la concor-
de entre nous tous. Sans cela, pas de redresse-
ment et de relèvement possibles. C'est à cette
oeuvre de vaste union d'entr'aide sociale que
doivent s'appliquer les hommes de coeur qui
veulent que la France soit plus belle encore. u
M. Léon Perrier a visité hier le port et
l'école coloniale de Nantes.
L'OPIIITIIII COIMIULE K 1828
Revenant sur sa décision antérieure, la com-
mission du Métropolitain a décidé hier le prin-
cipe du prolongement de la ligne n° 8 de la
Bastille à la porte de Picpus. Mais elle y a mis
cette condition que le Parlement vote, dans un
délai dp un mois et demi, les modalités de ce
prolongement, faute de quoi la réalisation tech-
nique serait impossible.
ni D'autre part, la Ville de Paris devra déga-
ger les 40 millions nécessaires à cette opération,
tans compromettre l'exécution du programme
actuel d'extension.
• a
Contrairement à certaines notes parues récem-
ment, l'accord est complet entre le Crédit
Foncier de France et le Commissaire général de
l'Exposition pour l'avance de 90 millions récla-
mée par l'Expoeition, et la convention à ce
5Ujet vient d'être sie.
,%U D'aute part, il n est nullement quest ion de
transporter l'instal lation du Secrétariat de It Ex.
position fixée dans les bureaux du ministère des
Colonies au Grand Palais, en Utilisant les 40
pièces jadis mises à la disposition de M. Fer-
nand David, ancien cotnmiftaire général de
1 Exposition do AltI Décoratifs et occip^tr
mcom par xmm trentaine de collaborateurs.
LE DROIT DE SUITE
.0-
Parmi les problèmes que la
Conférence nord-africaine (Conté-
rence des Nord-Africains et des
Ouest-Africaills) aura à étudier, celui du
Rio de Oro (de sa pacification) me sem-
ble un des plus urgents a résoudre.
L'établissement des lignes Lalécoere de
Casablanca à Dakar a débordé la fMliti-
que de VEspagne au Rio de Oro, en j po-
sant, d'une façon constante, la question de
sécurité. Mais il y a plus de vingt ans, en
1906, à son retour de Boutilimit, notre
sympathique ami, le capitaine Devaux, avait
signalé au commissaire du Gouvernement
Général en Mauritanie la contrebande d'ar-
mes qui, par Villa Cisneros, pourvoyait
d'armes à tir rapide et de munitions les tri-
bus maures Rcguiebat, Ouled bou Sba et
tutti quanti. Cet officier pressentant le dan-
ger avait même présenté un projet de mis-
sion de délimitation de la frontière franco-
espagnole, projet dont V exécution aurait,
dès cette époque, permis d'exercer un con-
trôle efficace sur les agissements du poste
espagnol de Villa Cisneros et de ses clients.
Ce projet eut le sort de biens d'autres rap-
ports officiels. Et il a fallu Véquipée de
Jacques Lebaudy, de l'empereur du Sahara
au Cap Juby, quelques autres incidents,
puis l épisode sanglant des aviateurs fran-
çais et enfin, l'aventure des Urugaytns pour
que le Gouvernement, poussé par Voptniou
publique, s'inquiète sérieusement de ces
13.000 fusils que les gens du Rio de Oro
ont à leur disposition pour rançonner, sous
la prgttttion du pavillon espagnol, nos
aviateurs ou nos marins échoués sur leur
- - -. -- -
cote tnhospitalière. L extrême sud marocain
est tout aussi intéressé à cette pacification
de Venclave espagnole que l'est le Gouver-
nement Général de t'A. O. F. Les fameux
« hommes bleus P. de Ma cl Aïnin se sont
toujours approvisionnés an Rio de Oro.
Il nous faut, ainsi que le conseille le com-
mandant Gillier dans son livre récent sur la
Mauritanie, tl nous faut abandonner nos dé-
cevantes illusions et considérer les réalités.
fi Aussi longtemps que le Rio de Oro leur
offrira aux portes de l'Adrar une base rap-
prochée pour leurs expéditions en même
temps qu'un refuge assuré contre nos pour-
suites, aussi longtemps que l'absence de for-
ces mobiles vers le Nord leur laissera la
libre disposition de 1. 500 kilomètres de dé-
sert où ils pourront se retirer à leur gré hors
de notre atteinte, les grands nomades se ri-
ront de notre effort pour obtenir leur sou-
mission. »
Somme toute. au RIo de Oro, la seule ml-
torité est celle des Maures qui, grâce à la
complaisance espagnole d'une fart et à no-
tre non-intervention d'autre fart, vivent rtl.
core comme les naufrayeurs de Vantiquité et
du moyen tige. Ils passent en effet, leur
temps à guetter les avions qui suivent la
Côte, car c'est le meilleur point de repère,
et à leur tirer des coups de fusil pour aider
le sort, si celui-ci n- répond pas à leurs
vœux.
¡; e plus extraordinaire est que, non seule-
ment les Espagnols règlent la rançon eu
pesetas, mais aussi en armes et munitions,
tout comme en 1905 ils achetaient aux Mau-
res des captifs contre la même momtaÎe.
Il reste encore aux Maures tl exiger dans
la rançon des mitrailleuses et des cations
contre avions de notre n. C. A.f
Demander à l'Espagne l'effort nécessaire
pour pacifieces 200.000 kih mètres carrés
de désèrt, d'après les méthodes des Italiens
en Tripoiitatne comme elle se propose de le
faire serait illusoire. La guerre du Ri f a dé-
montré la nécessité et les heureux résultats
d'une entente, d'une coopération franco-es-
pagnole.
La mise au point récemment réalisé r de
nos pelotons méharistes nous donne une base
sérieuse pour des opérations de police déci-
sives contre les pirates dit Rio de Oro. Il
nous suffit de convenir avec le Gouverne'
ment espagnol du t droit, de suite » pour
exploiter complètement, les succès que nos
braves et valeureux méharistes "e manque-
ront pas de remporter.
M. Steeg est trop averti des questions
africaines et les re présentants de VA. O. F.,
trop impatients d'assurer la sécurité des
communications aériennes, si précieuses entre
l'A. O. F. d'une part, le Maroc et la
France de l'autre, pour ne pas provoquer à
la Conférence nord-africaine une entente
avec l'Espagne qui supprimerait cc re pâire
de pirates sur l'itinéraire d'une des plus
grandes lignes modernes de la poste aérienne
-
international:.
Ernest Hattdoe,
Sénateur de la Marna,
Vic*-prêti6*nt de la Commtarian
dM Deua.
8'. -.
Les événements de Chine
---<'00-
Le aort des missionnaires
Le traitement dont les missionnaires sont
Vobf et dans les régions sous le contrôle
des nationalistes est tel que l'on considère
que ces missionnaires vont, être obligés de
quitter la Chine pour une période de un À
cinq ans.
• (Par dépêche.)
Renforts
Oc nouveaux renforts français sont ar-
rivas à Shanghaï.
Un général fusillé
Le général Pishou-Ch.cn, commandant la
8* armée du Chan-Tvng, accusé de la reddi-
tion de Shanqhat nI'.}' ,,¡"d#,'N; a ffftf fusillé
Õ Tsi-ynn-Fou.
tnocifi.
Nous publierons lundi l'artlele de totré âU-
Wngué collaborateur M. FontanHer mir It L'Orne-
nfrtfion dfe Marché* cblonHhit ».
L'AVIATION COLONIALE
00
Le raid de Pinedo
autre avions dt, la manne ameitcnine,
tenus de San Diego, sont repartis hier ma-
tin ayant à uorti i mcdo et sus acux compa-
gnons.
Le raid n'est pas interrompu. D'Italie, un
nouvel appareil va être envoyé à l,a%iateui.
C est un nyuiavion qui était destine a une
escadMlie de la base de l'via et analogue au
Saniu-Marta. L'appareil se rendra par la
voie des airs à (iciies, où il sera emoarque a
bord du paquebot Uuiho, qui part le 20 avril
pour cw- ork,
Mais, d'autre part, on le sait, le Gouver-
nement américain a ottert à ilintdu de lui
preter un appareil avec lequel il pourrait
repartir de suite, l'incdo auiait accepte; tou-
tefoIS, on n'en a pas à Konoe la counrmation.
L'aviateur compte exécuter un vol sans
arrêt de 550 kilomètres de Phœnax (Arizona)
à San Diego, en suivant la vallée du Rio
Sila et en survolant le lac Sallon.
Voici comment se produisit l'incendie de
l'avion :
C'est un gosse d'une dizaine d'années qui
alluma une cigarette et jeta l'allumette dans
l'eau. Tout autour de 1 appareil, l'eau était
couverte d'une couche hUileuse. Une tlammc
jaillit soudainement, enveloppant le i>anta-
Maria, qui tut détruit en quelques instants.
Le capitaine Del Prête et le mécanicien Glac-
clietti n'eurent que le temps de se jeter à
l'eau et de gagner la terre à la nage. H*
avaient été légèrement brûlés par les Ham-
mes. Il faut donc exclure de l'accident toute
idée de malveillance de la part de qui que
ce soit.
Le colonel de l'inedo, acceptant l'offre du
Gouvernement américain, poursuivra son vol
jusqu'à New-York à bord d'un hydravion
de la marine des Etats-Unis. En attendant,
d'Italie, on lui expédiera le Santa-Maria,
n° 2. On avait songe d'abord à détacher pour
cela un des appareils actuellement en service
dans les escadrilles de la mariné- mais on
a pensé qu'il valait mieux envoyer au colo-
nel de l'inedo, un appareil complètement
i-.euf qui s'appellera le Santa-Maria 11° 2.
Le sous-secretaire d'Etat à l'aviation, M.
Balbot parti en avion de Rome, est arrivé
hier soir à Sesto-Calellde, sur le lac Majeur,
à l'usine qui a construit le Sanla-Marta et
a assisté aux préparatifs pour l'expédition
du nouvel appareil. Les caisses contenant
l'hydravion démonté, seront prêtes dans quel-
ques jours à Gênes, et elles seront embar-
quées sur le Duilio pour New-York, où elles
arriveront le 30 avril.
Pendant la première semaine de mai, le
Santa-Maria M" 2, sera monté à New-York,
et l'on pense que le 10 mai, le colonel de
l'inedo pourra reprendre son vol de New-
York pour revenir en Europe a,\cc son
hydravion tout neuf.
Le raid portugais
L'hydravion de l'aviateur Sariniento de
Deires n'était pas aussi endommagé qu'on
l'avait cru tout d'abord. L'aviateur a pu,
après quelques réparations, continuer sa ran-
donnée aérienne. Il est arrivé le 7 avril a
Hahia, venant de Pernamaouc.
Marseille-Alger
Le chef pilote Euùerliu, qui tentait hier
matin un essai de liaison entre Marseille et
Alger, est tombé en panne en pleine mer.
Ayant demandé secours par 1. S. F. et
fait connaître sa situation exacte, il a été
retrouvé et pris en remorque dans la soirée
par un dépanneur du port d'Alger. On l'at-
tendait la nuit dernière entre 2 et 3 heures
du matin.
Voici le fonctionnement dt: cette ligne
aérienne ; un voyage aller et retour par se-
maine pour le transport de la poste et des
messageries.
Deux hydravions quitteront Marseille a
6 heures du matin et amerriront vers 11 heu-
res à l'arrière-port de l'Agha.
Les jours de départ seront les suivants :
Départ de Marseille le mercredi à h heu-
res; arrivée probable à Alger Il heures.
Départ d'AIgei le vendredi à 6 heures ;
arrivée probable à Marseille vers 1.2 heures.
France-Indochine
Un avion va être construit avec des per-
fectionnements tels qu'il pourra se rendre (le,
France en Indochine d'un seul vol, puis-
qu'il franchira 9.000 kilomètres sans avoir
A prendre contact avec le sol pour renouve-
let sa provision d'essence.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
On sait que le lieutenant aviateur de
Saint-Roman se propose de tenter le raid
Saint-Raphael-Amérique du Sud en compa-
gnie du lieutenant de vaisseau Mounarès et
du mécanicien Mathis, à bord d'un avion
Farman, muni de flotteurs, et propulse par
deux moteurs Lorraine-Dictrich de 450 CV.
Les préparatifs de cette expédition s'achè-
vent. Après quelques essais effectués à Tous-
sus-le-Noble, l'avion a été conduit hier au
Bourget, d'où, piloté par Drouhin, il s'est
envolé ce matin pour Saint-Raphaël. Là,
le lieutenant de Saint-Roman en prendra
possession, puis, s'il en est satisfait, ce sera
le départ pour Buenos-Aires, par Casablanca
et Dakar.
Cinéma colonial
––oe
Le - roi -- lépreux ---
Jacques Feyder et son assistant Henri Cho-
roette, vont bientôt rentrer d'Indochine où,
comme on sait, ils tournent les extérieurs
du Roi lépretm.
Ils ont visité, après les plages de Ceylan,
tes rizières d'Indochine, et rapportent de
belles images. Les intérieurs seront réalisés
dans un studio des environs de Paris.
On va tourner à Siax
Henri Fescourt s'apprête à partir pour
Sfax où seront tournés les principaux exté-
rieurs de : la Maison du Maltais, qu'il adapte
à l'écran pour la Société des Cinéromans-
Films de France, d'après le roman de Jean
Vignaud. C'est Mme Tina Mcller, qui inter.
prêtera le rftle principal.
T. os. F.
t'N service radiotélégraphiaur rient dYf-n*
inauguré entre l'Australie w VEurope Les
conditions d'exploitation sont, les suivantes:
plain farV , tfnu, pence JHfr m fit* ; fnrif dif-
Ittr". df7 p0rtœ.
Tamatave en ruines
--.0-0-
Récite de témoins
Lu Chambord qui vient d'arriver à Mui-
seille, est le premier courrier de Madagas-
car qui ait touché Tamatave apres le cy-
clone.
questionné dès 8011l débarquement, le ca-
pitaine- Pares, communoant le titaitibard, a
tait des déclarations qui, malheureusement,
ne laissent plus aucun doute sur la gravité
du désastre.
Vous desirez bavoir comment nous avons
pu éenapper au cyclone ? a dit le commandant.
C'est la chance, surtout, qui nous a sems.
Dans iL nuil, du 1er au t murs, le « Chambord -
se trouvait entre la Réunion et Maurice. Un
etu-egisirait alors une forte dépression baromé-
trique et. bien que la mer 11e lut pas encore dé-
montée, on sentait partout 1 approche du mau-
vais temps : nuages d'encre, tortes plule, et
quelques éclaircies, plus alarmantes encore que
le reste, ne me laissaient aucun doute. Un. cyclone
taisait route sur nous. Je pris alors tomes les
dispositions 'lécessairl'S pour prévenir une
panique. C'est en arrivant à Maurice que nous
avons connu le désastre qui s'était abattu sur
Tamatave. Nous l'avions échappe belle.
J'augmentais alors l'allure pour gagner cette
ville, car je pensais que l'on aurait peut-être
besoin de nous. Comment vous dire l'illlvressioo
quo je ressentis en arrivant, le i mars, (a. 1 a
matavc !
Je m'enquis aussitôt des nécessités de l'heure,
mais les colons s'étaient déjà organisés et, bien
que le pont du chemin de ter fut complètement
détruit, on avait, à l'aide de rondios, construit
un raccord. On disait qu'il y \I\tul des morts,
mais on n'en connaissii pas le nombre exact.
Vinël indigènes disparus, cela c'était sûr. Sûre
aussi la disparition de quinze goélettes, de trois
petits vapeurs et do nombreuses barques. A ce
moment, d'ailleurs, l'oeil n embrasait qu'une
étendue désolée. On eût dit que tout avait di.
paru dans le goutfie.
Pour vous donner'mie idée de la violence du
vent, je VOU:, dirai ceci : 11 y avait Ù Talllnlaw
une magnifique promenade,, c'était le rrudpz.
tous
Calln ni qui l'ornait a été renversée.
M. Garivier et M. Venot, colons à Ma-
najm y, arrivés pur le Chumbord, et qui ont
assisté, sans en manquer une phase, au
cyclone, en ont fait de leur coté cette des-
cription :
Le 3 mars, à cinq heurts du malin, le bum-
métre enregistra une dépression de j'H. mètre*.
Nous étions a bord de la « \,illt'.dc.:\larsdlh' ».
Inie gut, de iro degrés se déclara. Nous assistâ-
mes alors aux deux phases du cyclone, la pre-
mière de six Meures du matin il midi, par v*nt
du sud, et quel vent ! La deuxième, de midi K»
0 cinq heures du soir, par wnt du lIord.
U y eut entre les deux une écluireie, un calme
véritablement extraordinaire, et même du so-
leil.
A ce moment, il
nies de vitres de quatre centimètres d'épaisseur.
Toutes ces vitres ont été brisées. A bord, h' plus
grand désarroi régnait et, malgré cela, l'equi
page n'interrompait pas ses efforts pour sortir
de ce mauvais pas.
Nous nous attendio-us à couler ft chaque mi-
nute. C'est une man-i-u\ie du comnumdafit qui,
certainement, nous sauva.
11 semblait que. Tutnata\e a\nil sombré (1:iils
la catastrophe. L'étage du bàlitnt nt, tics douuiv s
était entièrement rasé et seuls (1'!lll'III'fIÍt'II
1-nlacts deux bAlimeiits.
Quant à la partie sud de la ville, elle a été
complèîement détruite. Les décombres étaient
recouverts d'une épaisseur de sable de 1 111.►(>
et les vagues avaient transport'; :ur une lon-
gueur de læ mètres des brilles dl' marchandises
pesant i hacvwie 300 kilos.
On retrouva des eaduwvs d'indigènes vais
les décombres. Les habitants, en proie h la ter-
roir, s'étaient, tous réfugiés dans les cn\e*.
Les vœux des colons
L'on pourrait croire, d'après ces impres-
sionnants récits, que III population de Ta-
matave est en proie au découragement.
ne nombreux témoignages permettent
d'allinner qu'il n'en est rien.
Ce que souhaitent, ce que veulent même
fermement les colons, agriculteurs, commer-
auls et industriels, c'est qu'il leur soit
possible de se remettre au travail dans le
plus court délai. Pour cela une aide immé-
diate leur est nécessaire ; mais cette aide
pourrait n'être que provisoire et ne pas
affecter la forme d'un secours. L'élut d'acti-
vité et de prospérité où St trouve, en effet,
lu colonie inspire h la colonisation la fierté
de surmonter par ses propres efforts les
diliicultés imprévisibles - que viennent de
renconlivr Tes entreprises en cours. Ce qui
importe, c'est doilc que ces entreprises puis-
sent être poursuivies dans le cours de la
présente saison.
Mais les transports normaux sont évidem-
ment interrompus pour l'instant, la rupture
d'un des ponts du chemin de fer et la des-
truction complète du port de ramatave ren-
dant tout trafic impossible. CcplndHnt, sous
l'impulsion de M. Marcel Olivier et gr&co
nu concours que lui apportent les colons
et ies populations intéressées, on croit pou-
voir rétablir un tralio réduit, dès la lin du
présent mois d'avril. Le trafic normal pour-
rait reprendre dès ta tin du mois de juillet.
Rien n'est changé au programme
des grands travaux
Bien loin de se résoudre, d'autre pari, h
ajourner l'exécution du programme des
grands travaux que le gouverneur général
a mis au point pendant son récent, séjour
en France, la colonie désire qu'eue soit réa-
lisée le plus tôt possible. La catastrophe
récente a, en effet, apporté une nouvelle
démontration dn l'urgence de ces travaux ;
car ce qui fait défont h Madagascar, c'est
un outTITage économique en rapport avec le
degré de développement qu'u atteint sa pro-
duction agricole et industrielle.
.,..
EN MISSION AU MAROC
-()oO---
Xottc distingué collaborateur et ami, M.
Bouilloux-Lafont, vice-prébidcnt de la Cham-
bre, rapporteur du budget de la Guetre, a
reçu mission de la Commission des finances
de se rendre, pendant les vacant es parlemen-
taires, au Maroc, et d'y exercer sur place le
contrôle des crédits du corps d'occupation et
la vérification de l'état du matériel et des
approvisionnements prévus par la loi du 17
avril rQOO,
Connue tapporteur des clépl'Ihf':' du pio-
tectoxat du ML, M, Bouilloux-Latont exa-
mi.a également les conditions <1an$les-
qurUas s'ajoute le Hudyvi "Idt,..
RETOUR
--0-0--
L'arrivée de M. le Gouverneur Génôru'l
olivier qui a rejoint son poste Il Madagas-
car après une année pussée en France, a
été accueillie aveu un vif plaisir dans la
Grcuide lie. M, Olivier a profilé de ecn sé-
jour en France :pour mettre au point d'un-
portantes questions. n'une façon générale,
l'Administration (services administratifs et
techniques) applique
ne sont plus adaptés aux nécessités
d'après-guerre. Nous y consultons trop de
paperasserie et pas assez de réalisation».
Dana tous lea services la question budgé-
taire est traitée sans largeur de vue ni pré.
visions d'avenir. Le capilal humain e»t
beaucoup moins ménagé 411le le papier-
monnaie. Lea instruments modernes de
travail tels que le téléphone, sont refusés
à des villes prospères faute de fonde à
avancer. Une centralisation à outrance,
des formalités sinus "bjd prennent le meil-
leur du temps de nos fonctionnaires et
agents. Les chefs de service reetent obeti-
nément dana leurs bureaux directoriaux,
ne connaissent les affaires que par des rajv
ports. A l'égard de» indigènes une politi-
que de fuiblestic a donné les plus fâcheux
rl>8\JlIt.Hl. La réglementation du travail est
un défi au simple, bon sens et cause à la
colonisation de tr--î grosses perte*. L'A.
M. 1. s'est montrée impuissante dans sa
forme actuelle h régénérer les populations
de la Grande lie. L'activité et t'cprit d'iiii-
tiutivc de n<-s coloris se heurtent trop MU
vent à un lormalisme et une é-troitesse rie
vue considérable. I>es ville» importantes
dans le présont et dmis l'avenir ne peu-
vent se développer, exécuter kit travaux
de voirie, d'adduction d'enu, d'éclairage,
parce que m.-imU-nues étrortcnient k^u» la
dépendance du pouvoir central.
Nous n,. doutons poy fnic M. Marcel Oli-
vier, en même b-mps qu'il il poursuivre
la restauration de Tamatave, va avec éner-
gie régénérer l'administration d., la Grau b-
lie, ré g
Il y a !à une belle « t grande l&ehe à en-
treprendre là-bas -prum un le •mine eomme
lui sachant alli'-r h une indépi ndanee po'i-
tiquo absolue une fermeté de caractère et
un esprit de décision certain.
AU SENAT
QUESTIONS ECRITES
Gendarmes d'AJgerio
M. Albert I'UUIIIOUA, t-énatcur, demande iL Nt.
le minisire de la fmrrre, si les gendarmes deî>
brigades u cheval de l'Algérie, qui y ont. fait le
séjour réglfinoitaire de six ans et demandent
il retenir «-n France, ont le droit d'êtri» incor-
porés dans les brigades il pied de la métropole.
(UueMion du 10 mars l\rl..)
Héponse. Les dispositions de rurl:ele il
du décret du u'O mu 1 1^03, sur l'organisation e»
le (14. n'autorisent 1rs
changements d'arme
"fin"',. Le ministre apportera, toutefois, un»-
bienveillance particulier.» Il l'examen des de
mandes individuelles de changement d'eriuo
qui lui seraient adressées par des gendarme?
des brigades montées, «n service en Algérie.
A LA CHAMBRE
–
DEBATS
Le projet de loi sur la nationalité
Lu Chambre n adopté l'ensemble du pro-
jet de !oi adopté une première fois par le
Sénat, adopté avee modifications par \:1.
Chambre, modifié à nouveau par le Sénat
sur la nati«»nuU'é.
Signalons d'une tacoii tout»- particulière
l'article 1û qui lixe 1" e'.ïnmp d'appliçnli
La loi du ~J.:i juin lsV.*, dans son article J.
réserve expressément l'application
fait que Irois ans de résidence, runs ad-
mission 1 domicile, suftisent. actuellement
pour y être naturalisé.
- On a \ouin favoriser la naturalisation
dans ce paxs où le* étrangers, notamment
les Kspagnols et les Italiens, s«>nt. particu-
lièrement nombreux.
Puisque la nouvelle législ*pli«.»u accorde,
eu principe. 1a naturalisation eu France
UjM'ès mu- résidence de trois années, 1 pH'
d'autre part elle étend l'efficacité de cette
résidence au delè du territoire national et
abaisse à 1* ans révolus r('t.g\ auquel
l'étranger peut, se l'aire naturaliser, la
commission de législation civile et crimi-
nelle dont M. André Mallarmé, rapporteur,
a exprimé les desiderata, a. pense qu'il n'y
avait aucune raison pour ne pas appliquer
ces facilités de naturalisation à l'Algérie.
L'I plus qu'ailleurs, nous avons intérêt (i
inc.«rp,.rer dans la. population française les
étrangers si nombreux qui n'y tlxent. et qui
proiilent, avec nous, des progrès économi-
ques et sociaux que lu France y n. réalisés.
La loi nouvelle sera donc, en principe,
applicable à. l'Algérie, notamment- en ce qui
touche les conditions de la naturalisation
ot sa procédure.
Mais dans la population, les indLgéues
algériens, qui sont de nationalité française,
bénéficient d'un statut, spécial en vertu du
sénalus-oon.s.ilte du M iuill! 165 ri d'une
loi du t lévrier l^lù. C':-i textes, notam-
ment, leur laissent, une condition juridique
particulière au point de vue personnel,
pour h- mariage, pour la paternité, pour
les successions. Ils leui permettent, d'au-
tre part, d'accéder à la qualité de citoyen
français dans des conditions spéeialep H
très fu\ora.blC3-
l.es indigènes algériens s«nit habitué© n
un statut légal qui leur assure ainsi la
maintien de leurs coutmnea. Il serait In-
juste et impolitiqiio de ne pas ienr en lais-
sep le bénéfice, même lorsqu'ils viennent
dans la Métropole.
Fil cons
f.a pr«'*sentc loi est applicable & l'Algérie
ainsi qu'aux colonies do la. Guadeloupe, de
la Martinique et de la Réunion.
Continueront toutefois, un ce qui concer-
ne les indigènes Algériens, A recevoir leur
application, mmc sur le territoire métro.
politain, le fiénatTiH-oonsuHe du U juillo4
1) et la loi du 4 février 1919.
Signalons IItAlcnlfmt l*e dispositions dé
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