Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-08-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 août 1926 27 août 1926
Description : 1926/08/27 (A27,N131). 1926/08/27 (A27,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63971799
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - No 131 v L8 NUMKttO : M GBNTUOB VENDREDI SOIH, 27 AOUT Utëti -0
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Les Annales G olon mles
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JOURNAL QUOTIDIEN
tu AftnCUES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PKOPMÉTÉ
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DIRECTEURS T MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
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Les phosphates du Maroc
D'après ce que hous avons dit de l'Office
ehérifien des phosphates, on voit que c'est à
la lettre une compagnie privée dont l'Etat
serait le seul actionnaire.
Cette liberté d'allures a permis à l'Of-
fice un démarrage rapide dont la vitesse est
entièrement comparable à celle prise à leurs
débuts par les meilleures compagnies mi-
nières.
Profitant du voisinage de la voie ferrée mi-
litaire du Tadla (voie de 60), l'Office a dès
le début de 1921 installé rapidement un cen-
tre provisoire d'extraction à Bou Jniba. Les
travaux miniers commencent le iw mars 1921
arec un personnel de trois européens et vingt-
cinq indigènes, tous logés sous la tente ; pour
toute installation extérieure, un treuil à va-
peur pour remonter les produits du niveau
des affleurements au plateau sur lequel se
trouve la gare, un hangar, abri de 1.20a mès
* tics carrés, pour stocker le phosphate séché
J'avance et un atelier fer et bois de 15 che-
vaux. Malgré la grande insuffisance de cette
installation, 33.000 tonnes de phosphate ont
pu être extraites en 1921.
Pendant que ce centre provisoire permet-
tait à l'Office d'introduire le nouveau phos-
phate sur le marché et de le faire avanta-
geusement connaître, ses dirigeants ont re-
cherché l'emplacement le meilleur sur le tra-
jet de la voie ferrée normale projetée de
Casablanca au Tadla pour préparer les ins-
tallations dnitives.
Les travaux ont commencé à Kourigha
au début de 1922 et à la fin de 1923 il y
avait déjà là un important village minier,
avec tous les services généraux, ainsi que les
wmes nécessaires au traitement des phospha-
tes. Kourigha est actuellement le manche de
féventail des voies ferrées qui dessert tous
les points d'extraction de la division n° 1. Au
début de 1924 la voie ferrée normale était
inho en service et le centre de Kourigha (di-
vision n° 1) entrait en pleine activité, en
anime temps que l'on commençait à préparer
la mise en exploitation d'une deuxième di-
vision.
Actuellement kourigha est pourvu de tous
les perfectionnements techniques. En juillet
3935 on a inauguré dans les galeries princi-
pales le roulage électrique; le courant est
brni par une centrale électrique de 1.250
chevaux; le courant utilisé est le courant
continu à 500 volts, obtenu par transforma-
tion et oonvertissage, à l'entrée de la mine,
'do courant triphasé à 5.500 volts envoyé par
la centrale. Cette centrale ne servira désor-
mais que de réserve, le courant de 60.000
volts de l'Usine thermique de Casablanca
armant à Kourigha. On a installé, en outre,
deux batteries de 4 fours chacune pour le sé-
dIage du minerai, ainsi qu'une usine de cri-
blage tout à 'fait moderne. On a construit
des accumulateurs en ciment armé pour phos-
phate sec; ces accumulateurs peuvent contenir
éa.000 tonnes et permettent de charger simul-
tanément 6 rames de 15 wagons, à l'aide de
grelottes à vannes. Ce mode de chargement
extrêmement rapide présente le gros avantage
d'éviter tout stationnement des wagons à la
saine. "-
Au premier janvier 1926, le personnel
aocupé par l'Office comprenait 368 euro-
péens et 2.170 indigènes dont 1.410 em-
ployés au fond proprement dit. Pour loger
ce personnel, de nombreuses habitations ont
été construites; oh a commencé en 1925 la
construction d'un village pour les Berbères
et plusieurs groupes de logements sont ac-
tuellement occupés. On a créé une école fran-
çaise primaire à plusieurs classes, ainsi
qu'une école professionnelle pour indigènes.
Enfin, on a installé un cercle pour les em-
plpyés ainsi qu'un foyer pour les ouvriers.
L'Office n'a pas encore ressenti de diffi-
cultés spéciales dans le recrutement de la
main-d'œuvre indigène; mais il s'est préoc-
cupé néanmoins de la possibilité de stabi-
liser, au centre de ses exploitations, les in-
digènes berbères provenant des régions qui
alimentent plus généralement les grands
chantiers de travaux du Isiaroc. Ce sont sur-
tout ceux-là aussi qui s'expatrient volontiers
vers les usines de France pour un an ou
deux. -
Seuls, ces Berbères sont d'un réel intérêt
pour lui; la main-d'œuvre arabe locale, quoi-
que abondante dans, la région des Ouled
Abdoun, présente le très grave inconvénient
commun à tous les Arabes employés sur leur
fieu d'habitation en quelque région du Maroc
que ce soit : elle est saisonnière.
L'Office réussira certainement à stabiliser
un noyau intéressant de Berbères en leur
Construisant, comme il fait, un village où
quelques-uns pourront au besoin amener leur
famille. D'ailleurs grâce au développement
des installations mécaniques le besoin de per-
sonnel rie sera jamais très important.
Pendant qu'à Kourigha se poursuivaient
lès importants travaux que nous venons de si-
gnaler, l'Office obtenait à Casablanca, sur
Je quai accolé à la jetée transversale, la con-
cession d'un emplacement pour y installer
tous les appareils nécessaires à 1 embarque-
ment rapide des phosphates. Il dispose là
;d'un quai de 300 mètres de long, constituant
deux postes d'accostage de navires et d'un
terre-plein Il de 85 mètres de large. Vers la
fin de 1926 un premier poste d'embarque-
ment de 150 mètres de long pourra être mis
en service.
Pourvu d'un équipement aussi moderne,
l'Office a pu pousser rapidement l'extraction
et l'expédition des phosphates. Aussi depuis
1921 l'exportation a-t-elle progressé très vite.
De 8.000 tonnes en 1921, elle a passé à
80.000 en 1922, à 190.000 en 1923, pour
atteindre 430.000 tonnes en 1924 et 721.000
en 1925; il est à prévoir qu'en 1926 elle sera
voisine de un million de tonnes. En 1925,
le phosphate est parti par 333 navires à des-
tination de 74 ports différents et pour le
compte de 147 acheteurs; le détail des li-
vraisons s'est établi comme suit en milliers
de tonnes :
France 145; Espagne 145; Hollande 96;
Allemagne 75; Danemark 60; Italie 48;
Tchécoslovaquie 38; Angleterre 36; Belgi-
que 25; Maroc 9; divers 36.
Les besoins de phosphates sont de plus en
plus grands en Europe : le total de la con-
sommation en 1925 ressort à 5.220.000 ton-
nes en augmentaiton de 580.000 tonnes sur
1924, alors que l'accroissement moyen annuel
a été de 240.000 tonnes de 1903 à 1913.
D'autre part, on constate qu§ ce sont les
phosphates à haute teneur qui sont de plus
en plus demandés. Dans ces conditions, l'Of-
fice peut en toute tranquillité pousser tou-
jours plus activement l'extraction du mine-
rai : il a la certitude d'écouler la totalité de
sa production.
Si nous disons pour terminer que le bilan
de l'exercice 1925, présente un solde béné-
ficiaire de 16 millions 749.768 fr. 94, on
peut dire que l'Office est une entreprise bien
gérée, pleine d'avenir et qui ne mérite en
aucune façon les critiques que certains lui
prodiguent.
Gmorgms Nouellm,
Député de Saône-et-botre,
Secrétaire de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats, secré-
, taire de la Commission de l'Enseigne-
ment.
Le pétrole es Algérie
DG
Il est aujourd'hui définitivement établi,
par les résultats de la Société des Pétro-
les de Tliouanet, dont les efforts constants
ont été réellement efficaces, que le soua-
sol algérien renferme du pétrole. Il s'y
trouve en quantité .suffisante pour per-
mettre des exploitations rémunératrices.
Sa profondeur moyenne est de 400 mètres.
Le district correspond au triangle Mos-
taganem, Orléansville, Mascara et la loca-
lité de Msilah parait être le centre pétroli-
fère important. Le pétrole est d'excellente
qualité, de densité 0,8, et contient 20
d'essence, 65 d'huile làmpante, 15
de paraffine. Il ne diffère pas des meil-
leurs pétroles américains ou galiciens.
Telles sont les encourageantes observa-
tions que l'on peut lire dans une étude ré-
cente et remarquable de M. Couvreur,
agrégé de l'Université, sur les pétroles al-
gériens. Et il ajoute :
- Les divers sondagejB ont rencontré ou
des gaz inflammables, ou des poches
d'eau salée, ou du naphte jaillissant, ou
des imprégnations huileuses qu'on pom-
pe. C'est la diversité habituelle des dis-
tricts d'Amérique, du Caucase, de Gali-
cie.
Il semble que les forages n'aient atteint,
vers 500 mètres, que des poches de un
millier de tonnes et non des nappes.
Les gttes de l'Oranie sont inclus dans
des terrains assez récents, tertiaires. On
peut pjenser qu'ils ontJ Ufle origine pro-
fonde. dans les racines mêmes de l'Atlas
méditerranéen, et qu'ils ont été ramenés
vers la surface en même temps que des
roches anciennes, triasiques que l'on voit
pointer en Ilots à travers les formations
récentes.
Quelle que soit la théorie invoquée pour
la formation et la localisation du naphte
de Mostaganem, un fait nous parait essen-
tiel : des conditions géologiques analogues
Be retrouvant ailleurs, en Tunisie, c'est-à-
dire très loin. on observe aussi des indices
pétrolifères positifs.
Une question vient immédiatement à
l'esprit :
Pourquoi l'arc montagneux de l'Atlas ne
contiendrait-il pas, sur sa marge septen-
trionale, vers 700 mètres, des imprégna-
tions massives d'huile, ne disons pas des
nappes par prudence. Les puits - actuels
de 400 mètres n'atteindraient que les po-
ches supérieures et le grand réservoir se-
rait plus bas. Pourquoi cet arc de l'Atlas
différerait-il de celui des Carpathes, qui,
ftur m marge nord également,, présente
l'un des faisceaux les nlus importants de
- - - --- - - --
couches naphtifères ?. --
Pourquoi la continuité des formatione
géologiques, d'un bout à l'autre de l'Afri-
que Mineure, si manifeste pour les phos-
phates de chaux, serait-elle en défaut pour
le pétrole ?.
Pourquoi l'Algérie ne serait-elle pas,
pour le naphte, comme pour le reste, la
« chance suprême » dont parlait Prévost-
Paradol ?.
La ArtctiM ét l'etscifmeit iwptoliwt
M. Jacques Cavalier qui vient d'être
nommé directeur de l'enseignement supé-
rieur au ministère de l'Instruction Publique
se trouvait récemment en Syrie et au Li-
ban où il était chargé d'organiser et de
diriger les services de l'instruction publique
des pays sous mandats français.
Ressources possibles
pour lebadget de la grande De
J'indiquais dans un récent arti-
cle des Annales Coloniales, qu'au
point de vue fiscal, l'année 1926
serait perdue pour le budget de Madagascar,
alors que les indigènes jouissent d'une grande
prospérité (sauf les salariés de la colonie tout
comme nos fonctionnaires en France). Alors
que la caisse de réserve se vide pour l'exécu-
tion des travaux publics, aucun relèvement
d'impôts n'est prévu. Il en résulte que l'indi-
gène acquitte avec une facilité presque déri-
soire les contributions auxquelles il est assu-
ietti, ce qui lui permet de se refuser opiniâ-
trement à aliéner sa liberté, en acceptant de
travailler sur les chantiers publics et privés
ou dans les exploitations industrielles et agri-
coles. Cette situation contribue encore à aug-
menter la crise de la main-d'muvre.
Tous ceux qui connaissent la Grande 'Ile
sont unanimes à déclarer qu'il aurait été pos-
sible par simple arrêté de procurer au Trésor
les sommes nécessaires aux insuffisances du
budget voire de préparer des ressources pour
les années ultérieures.
La taxe sur les rizières est à peine tle tlellx
pour mille. Vraiment c'est peu surtout quand
on songe que l'augmentaiton du rendement
en valeur des rizières n'est pas le fait d'un
meilleur travail ou de dépenses nouvelles
d'exploitation mais simplement provient de
la hausse du cours du riz, actuellement plus
cher à Madagascar qu'en France. Or, la taxe
acquittée en 1926 est restée fixée au même
taux qu'en 192 5, soit 5 francs par hectare,
alors que le rendement c passé de 1.500 fr.
à 3.000 francs en moyenne.
Dans la Grande lie il existe des peuple-
ments considérables de raphia. Ce textile se
vend présentement près de 4 francs le kilo
et une famille indigène (trois personnes) peut
facilement en préparer 500 kilogrammes en
un mots. Or, l'exploitation de ces raphias
appartenant au domaine de la colonie est ab-
solument gratuite et on a seulement un droit
de sortie de 3 Il en a été exporté 6.500
tonnes en 1924.
Comment avec de pareilles facilités pro-
ductrices, pouvons-nous espérer voir V indi-
gène venir travailler pour construire des rou-
tes ou creuser des canaux f
Ce que je dis au sujet de la taxation du
rapftia pourrait s'appliquer d'ailleurs à tous
les produits de cueillette, notamment à la
cire dont il est sorti 700 tonnes en 1924 et
qui est couramment Payée 20 francs le kilo-
gramme aux indigènes.
La taxe sur les bovidés est aussi inchangée
(1 fr. 50 par tète) malgré que la valeur des
animaux ait passé de 100 à 300 francs it
plus.
la taxe personnelle elle-même ne varie
pas. Au lieu de prévoir de nouvelles taxes
faciles à recouvrer et qui produiraient plu-
sieurs dizaines de millions, la Direction des
Finances préfère adopter une politique d'éco-
nomies poussées à fextrême. Or, parce que
le pétrole est passé de 1 tr. 20 le litre à
3 francs faut-il renoncer à éclairer une ville?
Et le ciment qui passe de 375 à 500 francs
la tonne, devra-t-on pour cela arrêter la cons-
truction des ponts et autres travaux?
Si une politique d'économie d'intérêt pu-
blic poussée à Vextrème est nécessaire dans
la métropole où le contribuable est surchargé
d'impôts elle ne se justifie pas à Madagascar
où le développement économiaue continu per-
met de trouver facilement des ressources fis-
cales. Une politique d'économie est à l'heure
actuelle essentiellement négative.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député - Finistère.
Vies-Président de la Chambre,
L'affaire du Lotus
00
Le départ encore retardé
L'incident du Lotus, selon notAre infor-
mation d'hier, pouvait être considéré com-
me clos, à la suite des assurances données
& l'équipage.
Mais au moment d'appareiller, un certain
nombre de marins de l'équipage sont des-
cendus a terre et ont déclaré qu'ils ne par-
tiraient pas tant que leur officier, prison-
nier à Constantinople, M. le lieutenant Dé-
mons, n'aurait pas été libéré.
Des pourparlers sont en cours entre la
compagnie, les syndicats et l'inscription
mantime.
Six cents passagers attendent à bord.
Le sort du lieutenant Démons
Le ptouquebot Lamartine, courrier de
Syrie, de Turquie ot de Grèce, est arrivé
hier matin à Marseille avec 265 passagers.
A l'escale de Conetantinople, le capitaine
Gaboufligue, commandant du Lamartine,
et plusieurs officiers du bord, se sont ren-
dus à la prison où est détenu le lieutenant
lVnvons. Au Isttiis. arrêté à la suite de
l'abordage d'un cargo turc. Le lieutenant
Démons n'est pas en contact avec les déte-
nus de droit commun. Une chambre lui est
réærvée où M peut recevoir des visites.
Au Conseil des Ministres
n a été question, au Conseil des minis-
tres de l'incident du Loftis. IR s'est ému
des procédés employés par les autorités
turques à l'égard de nos navigateurs. Il a
été unanime a demander que des représen.
tations plus énergiques soient faites auprès
du gouvernement d'Angora pour que soit li-
béré le lieutenant Demons.
UMMNMNFrimlS
O-O
Du rapport trimestriel du trésorier délé-
gué du Comité d'études et d'essais d'accli-
matation de mérinos sud-africains il res-
sort :
1° Que les mérinos sud-africains impor-
tés en 1923 et 1925 dans la bergerie d'El
Oualadji ont bien résisté au nouveau cli-
mat.
2° Que les « brebis Macina » (715 têtes)
livrées aux mérinos sud-africains ont dû
donner 300 naissances environ en juillet.
30 Les croisements algériens Macina sont
également satisfaisants Les métis algériens
Macina vont être dirigés sur la station de
Barouéli parce que El Oualadji va se con-
sacrer uniquement aux croisements sud-
africains indigènes.
4° Que le troupeau « métis sud-africain
Macina » qui se composait alors d'une cen-
taine de produits va s'augmenter considéra-
blement (500 environ), par des naissances
attendues d'ici à décembre.
t (Les béliers sud-africains, sont donc ac-
tifs, particulièrement sur les brebis Maci-
na.)
50 Les algériens purs sont maintenant à
la station de Sotuba.
6* Le troupeau chèvres indigènes pro-
gresse normalement.
7° Le troupeau « métis angora-chèvres
indigènes » se comporte bien. Les produits
se rapprochent beaucoup de l'angora.
8° Le troupeau « angora purs » devrait
être augmenté.
90 A la bergerie de Nioro les mérinos sud-
africains apportés en janvier 1926 se sont
acclimatés facilement.
10° Un troupeau de « brebis à poils » a
été récemment constitué à Nioro et on at-
tend des naissances de demi-sang sud-afri-
cains et brebis à poils. Il sera intéressant
de connaître ce que seront ces métis béliers
sud-africains et brebis à poils.
110 La bergerie de Niénébalé sera suppri-
mée. Le petit troupeau mérinos algériens
purs sera transporté à Sotuba.
120 La bergerie créée à Sotuba s'occu-
pera spécialement des croisements algé-
riens-brebis à poils.
130 Une station est en formation à Ba-
rouéli.
14° Une station sera installée a Séguiné,
après l'hivernage et comprendra des « bé-
liers sud africains et des brebis Maci-
na~, »
DANS LA LEGION D'IIONNBUI
6S ̃
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS
Sont nommés Chevalier :
M. Fadda, agent de Compagnie de navl-
gation à Bôpe.
M. Narbonne, président du Conseil d'ad-
iiklnistratfon des cargos algériens.
Lois, Décrets, Arrêtés
»-0––
Décret du 22 août 1926 modifiant le décret
du 12 août 1920 sur le régime de la justice
musulmane en Kabylie.
Décret du 19 août 1926 abrogeant le 2* para-
graphe de l'article 3 du décret du 12 juin
1926 fixant les nouveaux traitements du
personnel de l'Agence Générale des Colo-
affl. b
Décret du 20 août 1926 modifiant le décret
du 1er mai 1926 attribuant des supplé-
menta provisoires de traitement aux fonc-
tionnaires de certains cadres coloniaux.
Aux termes de ce décret, l'article 4 du décret
susvisé du 1er mai 1926 est abrogé et remplacé
par les dispositions suivantes :
Article 4
Les dispositions du présent décret ne sont
applicables qu'aux traitements de présence dé-
terminés et perçus en francs.
Elles ne peuvent avoir pour effet d'augmen-
ter le total des émoluments actuellement per-
çus en monnaie locale, au titre de la solde et
de ses accessoires pour les fonctionnaires et
agents servant en Indochine et dans les Eta-
blissements français de l'Inde.
Des rçmêtég du Gouverneur général et du
Gouverneur intéressés, prenant date pour
compter du 1er janvier 1925, interviendront,
pour modifier dans ce but les réelementations
locales actuellement on vigueur. - - n- u--
La même rqgle sera applicable au mode de
rémunération des fonctionnaires des cadres
métropolitains employés dans les possessions
précitées en qualité d'agents placés dans la
position de service détaché hors cadres.
Décret du 21 août 1926 rendant applicable à
la Martinique, à la Guadeloupe et à la
Réunion, celui du 24 février 1925, portant
revision du tarif des huissiers de la Mé-
tropole en matière civile.
Décret du 2i août 1926 portant à 80 la
majoration du supplément temporaire de
solde alloué pour les années 1925 et 1926
au personnel du chemin de fer et du port
de la Réunion.
(J. 0, du 2G août lîïEfi.)
Décret créant une sAne de servitude autour
des terrains d'atterrissage en Annam, Go-
chinchine, Laos et Cambodge.
1
L'aviation coloniale (
4 .,
Huis-Rabat et retour
Le lieutenant Cornillon, de l'inspection
technique aéronautique, ayant comme pilote
le lieutenant Girardot, entreprend un raid
de Paris à Rabat et retour, avec escale à
Rabat, sur un avion Bréguet tcft-A-2 moteur
Lorraine 450 CV (appareil avec lequel le
commandant Dagnaux effectua le raid Pa-
ris-Téhéran). Ce raid doit avoir lieu de nuit.
Le lieutenant Cornillon, qui sera en rap-
port avec les stations de T.S. F. du Bour-
get, de Viry-ChAtillon, de Bordeaux,
compte, en effet, se diriger exclusivement
par radio-goniométrie.
Villacoublay-nome-Tunis-Casa-Paris
Le célèbre Pivolo, alias Pelletier Doisy,
et son camarade Genin, en arrivant au Bouf-
get, ont parcouru en 37 heures 45 minutes,
6.000 kilomètres - la moyenne de 158 kilo-
mètres à l'heure. «
La situation écofloaique
de Togo es 1926
--+0-
Les importations
Valeurs
(francs)
Animaux vivants 5.288
Produits et dépouilles d'ani-
maux 469.716
Pêches 1 .«8.240
Matières dures à tailler : os,
corne, etc 16.877
Farirteux alimentaires 1.085.806
Fruits et graines 151.384
Denrées coloniales de consom-
mation 6.066.369
Huiles et sucs végétaux 196.554
Espèces médicinale^ 1.164
Bois communs. 83.943
Fruits, tiges et filanjents à ou-
vrer 7.276
Produits et déchets divers 85.943
Boissons ',. .;. 6.116.67Q
Matières minérales 4.403.196
Métaux 1.945.446
Produits chltniques 1.117.792
Teintures préparées 6.87JI
Couleurs 549.WB
Compositions diverses : parfu-
merie, savons, médicaments 1.461.167
Poteries 108.233
Terres et cristaux 945.849
Fils ..,. (1.675.066
Tissus .22.291.227
Papier et ses applications. 714.639
Peaux, pelleteries ouvrées 258.850
Ouvrages en métaux 4.705.874
Armes et munitions 83.177
Meubles 152.757
Ouvrages en bois. 1.407.873
Instrumenta de musique 36.699
Ouvrages de sparterie et de
vannerie 07.491
Ouvrages en matièrelf diverses 7.069.418
Les exportations
Kilos Francs
Animaux .vivants » 1.708.072
Pèches 610.651 610.661
Mais 1.433.300 860.034
Haricots 38.242 17.256
Ignames 215.042 86.9K3
Manioc 47.226 18.890
Farine de manioc 270.085 176.739
Graines de coton *. 1.875.863 1.226.637
Amandes de palme 8.815.806 15.486.866
Coprah .--41 1.008.867 1.954.817
Ricin "-.-.' 17.913 7.168
Cacao 4.606.784 16.584.4SS
Café 4.290 21.450
Tabac 3.206 37.460
Huile de palme ». 2.665.260 8.046.369
Coton égrené 1.601.864 13.298.184
Caoutchouc 54.077 963.127
Mouvement général des entrées en 1925
Provenance Marchand, débarq.
Valeurs en f rancs
France 16.517.847
Angleterre -. 24.283.577
AUemagne 4.734.861
Etats-Unis. 7.679.163
Hollande '#.1 5.568.301
Belgique 1.125.010
Es pagne 51.869
Suisse 123.006
Italie ,.275
Portugal 72.836
Suède , 181.633
Danemark .,. 20.188
Tchéco-Slovaquie 468.974
Indes ,.. 124.585
Japon 62.361
Colonies Françaises 288.445
Colonies Anglaises 454.030
Autres 86.698
Total..,. 62.308.659
Mouvement général des sorties en 1925
Destination Marchand, embarq.
Valeurs en francs
France 28.587.826
Angleterre. , , , , , 14.230.818
Allemagne 11.286.398
Rtnts-Unis ..,. 2.668.211
Hollande 887.670
Italie 2T1.254
Colonies anglaises 10.670.355
Colonies françaises 753.743
Total. , .,.. 00.297.015
-$a-
Pour la Coloniale
̃ 00
L'augmentation de l'Armée Cotoniale
s'impose impérieustitment si l'on adopte la
réduction des effectifs de l'armée métropoli-
taine et chacun sait que les engagés doi-
vent être les principaux éléments des trou-
pes coloniales. -
Jusqu'à présent le nombre des engagés et
surtout des rengagés est resté très inférieur
au chiffre que l'on se proposait d'atteindre.
Il faut en trouver la raison dans le peu
d'avantages réservés à ces soldats et sous-
officiers, Il faut donc, ainsi que le demande
La France Militaire, prendre vite et d'ur-
gence les moyens indispensables pour fnd.
liter et encourager le recrutement de toutes
les armes et services de l'Armée Coloniale.
Or il parait que nos cadres coloniaux et
légionnaires se verront refuser dorénavant
le passage gratuit de leurs familles pour
l'Indochine. Cette mesure, contraire au con-
trat qui lie ces coloniaux à l'Etat. sernit.
une véritable brimade pour les Coloniaux
mariés.
Nous comptons sur les efforts de la Re di-
rection pour éviter cette « gaffe », car il n'y
en a plus à commettre à l'égard de nos co-
loniaux dont on a trop de tendances ¡\ ou-
blier le sérieux appoint, pendant la guerre
1914-1918 et le rôle toujours glorieux mais
souvent ignoré dans la conquête et In paci-
fication de notre empire colonial.
Eugèmm Dtiwax
Le statut de Tanger
La note espagnole à l'Angleterre
La note attendue du Gouvernement de
Madrid exposant les revendications espa-
gnoles sur Tanger est parvenue hier au
Foneign Office.
Ixj document a sans doute été étudié
aujourd'hui par les fonctionnaires de ce
ministère et l'on s'attend à ce que la Gran-
de-Bretagne fasse connaître sans retard
ses vues sur la question.
On sait qu'après consultation avec l'ami-
rauté, dont les chefs se sont montrés très
désireux de protéger la position stratégi-
que de la Grande-Bretagne, le Foreign
Office a pour ainsi dire décidé d'adopter
une attitude menvciuonte vis-a-vis ae iouu
arrangement auquel la France, l'Italie et
l'Espagne pourraient arriver sur la ques-
tion de Tanger, à condition toutefois que
cet arrangement n'affaiblisse en rien la
position stratégique de l'Angleterre dans
cette région.
La question devant la S. D. N.
Au sujet de la question de Tanger. !EJ
ministre des Affaires étrangères, M. Yan-
guas, a fait la déclaration suivante :
- -le (point de vue espagnol offre trois aspects,
savoir : local, territorial et maritime. Un aspect
local car les expériences ont pleinement démon-
tré le manque do viabilité du régime internatio-
nal. Un aspect territorial car l'Espagne ne
pourra jamais accomplir jusqu'au bout la mis-
sion civilisatrice de caractère international
qu'elle réalise dans le nord de l'Afrique si
Tanger reste le refuge de rabeles et une porte
ouverte pour la contrebande de guêtre. Un aspect
mariUmo. l'intérêt collectif de toutes les puis-
sances étant d'assurer la neutralité du détroit.
Les considérations exposées ci-dessus conseil-
lent aux nations intéressées au régime de Tan-
ger de faire un examen approfondi de la situa-
tion générale inspiré d'un sinoére désir d'aboutir
a une solution définitive de ce problènae. La
liaison natureJJe de celui-ci à la question de la
position de l'Espagne à Genève conseille et jus-
tifie, étant donné la proximité de la réunion de
l'assemblée de la Société des NaUons, l'activité
diplomatique déployée ces jours-ci.
Au Conseil des ministres
A la réunion d'hier matin, M. Aristide
Briand a mis le Conseil au courant des
conversations engagées au sujet de Tanger.
LA PAIX AU MAROC
̃ OJT"
La première phase des opérations entre-
prises au nord d'Ouezzan s'est déroulée
avec un plein succès et sans pertes, en
recourant à la tactique de l'utilisation des
partisans appuyés par les avions avec les
signaux de couleur. Cette tactique, qui
avait donné d'excellents résultats dans le
sud de la tache do Taza, a très bien réussi
hier.
Nous occupons chez les Rihanas et
Routeurs les anciens postes que nous
avions évacuée. Nous avons occupé une
bande de terrain de 4 kilomètres de pro-
fondeur surI;, de largeur en liaison avec
les Espagnols, qui sont parvenus jusqu'à
3 kilomètres de Souk-el-Bad des Kmès.
Cette. liaison s'est faite sous la protection
de l'aviation.
Les crêtes de Tosgane et de Chebal sont
fortement tenues par les dissidents et nos
avions reçoivent de nombreux coups de
fusil.
A Kechaehda, une rixe a éclaté hier entre
Beni Chais soumis et partisans de la résis-
tance.
Chez les Espagnols
La majorité des Khma et des Senhadja
de rair auraient versé leurs armes aux
autorités espagnoles de Andarfo.
Le départ en exil
A 16 heures, hier après-midi, on a pro-
cédé au chargement des bagages d'Abd el
Krim. Trois camions militaires sont affec-
tés à cet usage. Les bagages comportent
de nombreuses malles et ballots
Abd ol Krim emporte avec Oui des vête-
ments européens qu'il ne sera autorisé à.
revêtir qu'après avoir quitté Marseille.
Il prendra demain le train de midi iO
qui arrive à Casablanca à 20 h 30.
Le haut-commissariat de Syrie
00 n'a pas encore dé-
signé le remplaçant, *1<> M. de Juiuenel comme
haut commissaire a Beyrouth. comnie
M est parfaitement, fxacfc qu'on ait parlé très
sérieusement du iienéral fiameîin, comme on
avait parlé de M. l',-E. Flandin et du général
Woygand, niais il semble que maintenant. le
gouvernement s'oriente vers le etioix d'un très
haut fonctionnaire connu et qui a joué un rôle
de premier plan. Si cette personnalité ncoopte.
il semble que son remplacement, sera chose d<.
iieate.
LE CHOLERA EN CHINE
I.f. correspondrai t, de ki Chicago Tribune
tt, Shanghaï télégraphie, jque d après des
renseignements officiels, il y aurait plm\
de mille cas de eholéra par jour parmi
la population indigène de Shanghaï.
«i»
Le cours du riz
---0-0---
SAIGON
) août
C/ev 100 kilos m piastres)
Riz n" 1, 25 0/0 brisures 11 40
Riz n° 2, M) 0/0 hrinrr. 10 70
Riz n" 2, 50 0/0 brisures 10
Brisures nle 1 ot 2 .,. ffi
Brisures n" 3 et 4 785
Farines S 06
Paddy Vinh-Long 6 75
Paddy Co-Cong .,. ft 90
Paddy Bac-Lien 6 95
Paddv Baixan 716
Coprah ..,.,..,. 1825
(Par iléfécht lndoptJCifi,)
- -- -. - -- 1 - - - - - - - .-ta
1 a
Les Annales G olon mles
--. , d zr j ! ~, s; i~ e
JOURNAL QUOTIDIEN
tu AftnCUES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PKOPMÉTÉ
EXCLUSIVE PU JOUHHAL
LmAmmmomsMAiemmnmtmmm faw édmmsleêésmksAmmmésPdUkÊt
DIRECTEURS T MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
kÉÊÊim\mttM : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1" Mépàws : UHJTRI If-IF
Un m 0 mob 8 mob
^âiOMEl^» ( Freuux et CMonim 48.
maibé t"
.-',, -. Il -mbraim
Les phosphates du Maroc
D'après ce que hous avons dit de l'Office
ehérifien des phosphates, on voit que c'est à
la lettre une compagnie privée dont l'Etat
serait le seul actionnaire.
Cette liberté d'allures a permis à l'Of-
fice un démarrage rapide dont la vitesse est
entièrement comparable à celle prise à leurs
débuts par les meilleures compagnies mi-
nières.
Profitant du voisinage de la voie ferrée mi-
litaire du Tadla (voie de 60), l'Office a dès
le début de 1921 installé rapidement un cen-
tre provisoire d'extraction à Bou Jniba. Les
travaux miniers commencent le iw mars 1921
arec un personnel de trois européens et vingt-
cinq indigènes, tous logés sous la tente ; pour
toute installation extérieure, un treuil à va-
peur pour remonter les produits du niveau
des affleurements au plateau sur lequel se
trouve la gare, un hangar, abri de 1.20a mès
* tics carrés, pour stocker le phosphate séché
J'avance et un atelier fer et bois de 15 che-
vaux. Malgré la grande insuffisance de cette
installation, 33.000 tonnes de phosphate ont
pu être extraites en 1921.
Pendant que ce centre provisoire permet-
tait à l'Office d'introduire le nouveau phos-
phate sur le marché et de le faire avanta-
geusement connaître, ses dirigeants ont re-
cherché l'emplacement le meilleur sur le tra-
jet de la voie ferrée normale projetée de
Casablanca au Tadla pour préparer les ins-
tallations dnitives.
Les travaux ont commencé à Kourigha
au début de 1922 et à la fin de 1923 il y
avait déjà là un important village minier,
avec tous les services généraux, ainsi que les
wmes nécessaires au traitement des phospha-
tes. Kourigha est actuellement le manche de
féventail des voies ferrées qui dessert tous
les points d'extraction de la division n° 1. Au
début de 1924 la voie ferrée normale était
inho en service et le centre de Kourigha (di-
vision n° 1) entrait en pleine activité, en
anime temps que l'on commençait à préparer
la mise en exploitation d'une deuxième di-
vision.
Actuellement kourigha est pourvu de tous
les perfectionnements techniques. En juillet
3935 on a inauguré dans les galeries princi-
pales le roulage électrique; le courant est
brni par une centrale électrique de 1.250
chevaux; le courant utilisé est le courant
continu à 500 volts, obtenu par transforma-
tion et oonvertissage, à l'entrée de la mine,
'do courant triphasé à 5.500 volts envoyé par
la centrale. Cette centrale ne servira désor-
mais que de réserve, le courant de 60.000
volts de l'Usine thermique de Casablanca
armant à Kourigha. On a installé, en outre,
deux batteries de 4 fours chacune pour le sé-
dIage du minerai, ainsi qu'une usine de cri-
blage tout à 'fait moderne. On a construit
des accumulateurs en ciment armé pour phos-
phate sec; ces accumulateurs peuvent contenir
éa.000 tonnes et permettent de charger simul-
tanément 6 rames de 15 wagons, à l'aide de
grelottes à vannes. Ce mode de chargement
extrêmement rapide présente le gros avantage
d'éviter tout stationnement des wagons à la
saine. "-
Au premier janvier 1926, le personnel
aocupé par l'Office comprenait 368 euro-
péens et 2.170 indigènes dont 1.410 em-
ployés au fond proprement dit. Pour loger
ce personnel, de nombreuses habitations ont
été construites; oh a commencé en 1925 la
construction d'un village pour les Berbères
et plusieurs groupes de logements sont ac-
tuellement occupés. On a créé une école fran-
çaise primaire à plusieurs classes, ainsi
qu'une école professionnelle pour indigènes.
Enfin, on a installé un cercle pour les em-
plpyés ainsi qu'un foyer pour les ouvriers.
L'Office n'a pas encore ressenti de diffi-
cultés spéciales dans le recrutement de la
main-d'œuvre indigène; mais il s'est préoc-
cupé néanmoins de la possibilité de stabi-
liser, au centre de ses exploitations, les in-
digènes berbères provenant des régions qui
alimentent plus généralement les grands
chantiers de travaux du Isiaroc. Ce sont sur-
tout ceux-là aussi qui s'expatrient volontiers
vers les usines de France pour un an ou
deux. -
Seuls, ces Berbères sont d'un réel intérêt
pour lui; la main-d'œuvre arabe locale, quoi-
que abondante dans, la région des Ouled
Abdoun, présente le très grave inconvénient
commun à tous les Arabes employés sur leur
fieu d'habitation en quelque région du Maroc
que ce soit : elle est saisonnière.
L'Office réussira certainement à stabiliser
un noyau intéressant de Berbères en leur
Construisant, comme il fait, un village où
quelques-uns pourront au besoin amener leur
famille. D'ailleurs grâce au développement
des installations mécaniques le besoin de per-
sonnel rie sera jamais très important.
Pendant qu'à Kourigha se poursuivaient
lès importants travaux que nous venons de si-
gnaler, l'Office obtenait à Casablanca, sur
Je quai accolé à la jetée transversale, la con-
cession d'un emplacement pour y installer
tous les appareils nécessaires à 1 embarque-
ment rapide des phosphates. Il dispose là
;d'un quai de 300 mètres de long, constituant
deux postes d'accostage de navires et d'un
terre-plein Il de 85 mètres de large. Vers la
fin de 1926 un premier poste d'embarque-
ment de 150 mètres de long pourra être mis
en service.
Pourvu d'un équipement aussi moderne,
l'Office a pu pousser rapidement l'extraction
et l'expédition des phosphates. Aussi depuis
1921 l'exportation a-t-elle progressé très vite.
De 8.000 tonnes en 1921, elle a passé à
80.000 en 1922, à 190.000 en 1923, pour
atteindre 430.000 tonnes en 1924 et 721.000
en 1925; il est à prévoir qu'en 1926 elle sera
voisine de un million de tonnes. En 1925,
le phosphate est parti par 333 navires à des-
tination de 74 ports différents et pour le
compte de 147 acheteurs; le détail des li-
vraisons s'est établi comme suit en milliers
de tonnes :
France 145; Espagne 145; Hollande 96;
Allemagne 75; Danemark 60; Italie 48;
Tchécoslovaquie 38; Angleterre 36; Belgi-
que 25; Maroc 9; divers 36.
Les besoins de phosphates sont de plus en
plus grands en Europe : le total de la con-
sommation en 1925 ressort à 5.220.000 ton-
nes en augmentaiton de 580.000 tonnes sur
1924, alors que l'accroissement moyen annuel
a été de 240.000 tonnes de 1903 à 1913.
D'autre part, on constate qu§ ce sont les
phosphates à haute teneur qui sont de plus
en plus demandés. Dans ces conditions, l'Of-
fice peut en toute tranquillité pousser tou-
jours plus activement l'extraction du mine-
rai : il a la certitude d'écouler la totalité de
sa production.
Si nous disons pour terminer que le bilan
de l'exercice 1925, présente un solde béné-
ficiaire de 16 millions 749.768 fr. 94, on
peut dire que l'Office est une entreprise bien
gérée, pleine d'avenir et qui ne mérite en
aucune façon les critiques que certains lui
prodiguent.
Gmorgms Nouellm,
Député de Saône-et-botre,
Secrétaire de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats, secré-
, taire de la Commission de l'Enseigne-
ment.
Le pétrole es Algérie
DG
Il est aujourd'hui définitivement établi,
par les résultats de la Société des Pétro-
les de Tliouanet, dont les efforts constants
ont été réellement efficaces, que le soua-
sol algérien renferme du pétrole. Il s'y
trouve en quantité .suffisante pour per-
mettre des exploitations rémunératrices.
Sa profondeur moyenne est de 400 mètres.
Le district correspond au triangle Mos-
taganem, Orléansville, Mascara et la loca-
lité de Msilah parait être le centre pétroli-
fère important. Le pétrole est d'excellente
qualité, de densité 0,8, et contient 20
d'essence, 65 d'huile làmpante, 15
de paraffine. Il ne diffère pas des meil-
leurs pétroles américains ou galiciens.
Telles sont les encourageantes observa-
tions que l'on peut lire dans une étude ré-
cente et remarquable de M. Couvreur,
agrégé de l'Université, sur les pétroles al-
gériens. Et il ajoute :
- Les divers sondagejB ont rencontré ou
des gaz inflammables, ou des poches
d'eau salée, ou du naphte jaillissant, ou
des imprégnations huileuses qu'on pom-
pe. C'est la diversité habituelle des dis-
tricts d'Amérique, du Caucase, de Gali-
cie.
Il semble que les forages n'aient atteint,
vers 500 mètres, que des poches de un
millier de tonnes et non des nappes.
Les gttes de l'Oranie sont inclus dans
des terrains assez récents, tertiaires. On
peut pjenser qu'ils ontJ Ufle origine pro-
fonde. dans les racines mêmes de l'Atlas
méditerranéen, et qu'ils ont été ramenés
vers la surface en même temps que des
roches anciennes, triasiques que l'on voit
pointer en Ilots à travers les formations
récentes.
Quelle que soit la théorie invoquée pour
la formation et la localisation du naphte
de Mostaganem, un fait nous parait essen-
tiel : des conditions géologiques analogues
Be retrouvant ailleurs, en Tunisie, c'est-à-
dire très loin. on observe aussi des indices
pétrolifères positifs.
Une question vient immédiatement à
l'esprit :
Pourquoi l'arc montagneux de l'Atlas ne
contiendrait-il pas, sur sa marge septen-
trionale, vers 700 mètres, des imprégna-
tions massives d'huile, ne disons pas des
nappes par prudence. Les puits - actuels
de 400 mètres n'atteindraient que les po-
ches supérieures et le grand réservoir se-
rait plus bas. Pourquoi cet arc de l'Atlas
différerait-il de celui des Carpathes, qui,
ftur m marge nord également,, présente
l'un des faisceaux les nlus importants de
- - - --- - - --
couches naphtifères ?. --
Pourquoi la continuité des formatione
géologiques, d'un bout à l'autre de l'Afri-
que Mineure, si manifeste pour les phos-
phates de chaux, serait-elle en défaut pour
le pétrole ?.
Pourquoi l'Algérie ne serait-elle pas,
pour le naphte, comme pour le reste, la
« chance suprême » dont parlait Prévost-
Paradol ?.
La ArtctiM ét l'etscifmeit iwptoliwt
M. Jacques Cavalier qui vient d'être
nommé directeur de l'enseignement supé-
rieur au ministère de l'Instruction Publique
se trouvait récemment en Syrie et au Li-
ban où il était chargé d'organiser et de
diriger les services de l'instruction publique
des pays sous mandats français.
Ressources possibles
pour lebadget de la grande De
J'indiquais dans un récent arti-
cle des Annales Coloniales, qu'au
point de vue fiscal, l'année 1926
serait perdue pour le budget de Madagascar,
alors que les indigènes jouissent d'une grande
prospérité (sauf les salariés de la colonie tout
comme nos fonctionnaires en France). Alors
que la caisse de réserve se vide pour l'exécu-
tion des travaux publics, aucun relèvement
d'impôts n'est prévu. Il en résulte que l'indi-
gène acquitte avec une facilité presque déri-
soire les contributions auxquelles il est assu-
ietti, ce qui lui permet de se refuser opiniâ-
trement à aliéner sa liberté, en acceptant de
travailler sur les chantiers publics et privés
ou dans les exploitations industrielles et agri-
coles. Cette situation contribue encore à aug-
menter la crise de la main-d'muvre.
Tous ceux qui connaissent la Grande 'Ile
sont unanimes à déclarer qu'il aurait été pos-
sible par simple arrêté de procurer au Trésor
les sommes nécessaires aux insuffisances du
budget voire de préparer des ressources pour
les années ultérieures.
La taxe sur les rizières est à peine tle tlellx
pour mille. Vraiment c'est peu surtout quand
on songe que l'augmentaiton du rendement
en valeur des rizières n'est pas le fait d'un
meilleur travail ou de dépenses nouvelles
d'exploitation mais simplement provient de
la hausse du cours du riz, actuellement plus
cher à Madagascar qu'en France. Or, la taxe
acquittée en 1926 est restée fixée au même
taux qu'en 192 5, soit 5 francs par hectare,
alors que le rendement c passé de 1.500 fr.
à 3.000 francs en moyenne.
Dans la Grande lie il existe des peuple-
ments considérables de raphia. Ce textile se
vend présentement près de 4 francs le kilo
et une famille indigène (trois personnes) peut
facilement en préparer 500 kilogrammes en
un mots. Or, l'exploitation de ces raphias
appartenant au domaine de la colonie est ab-
solument gratuite et on a seulement un droit
de sortie de 3 Il en a été exporté 6.500
tonnes en 1924.
Comment avec de pareilles facilités pro-
ductrices, pouvons-nous espérer voir V indi-
gène venir travailler pour construire des rou-
tes ou creuser des canaux f
Ce que je dis au sujet de la taxation du
rapftia pourrait s'appliquer d'ailleurs à tous
les produits de cueillette, notamment à la
cire dont il est sorti 700 tonnes en 1924 et
qui est couramment Payée 20 francs le kilo-
gramme aux indigènes.
La taxe sur les bovidés est aussi inchangée
(1 fr. 50 par tète) malgré que la valeur des
animaux ait passé de 100 à 300 francs it
plus.
la taxe personnelle elle-même ne varie
pas. Au lieu de prévoir de nouvelles taxes
faciles à recouvrer et qui produiraient plu-
sieurs dizaines de millions, la Direction des
Finances préfère adopter une politique d'éco-
nomies poussées à fextrême. Or, parce que
le pétrole est passé de 1 tr. 20 le litre à
3 francs faut-il renoncer à éclairer une ville?
Et le ciment qui passe de 375 à 500 francs
la tonne, devra-t-on pour cela arrêter la cons-
truction des ponts et autres travaux?
Si une politique d'économie d'intérêt pu-
blic poussée à Vextrème est nécessaire dans
la métropole où le contribuable est surchargé
d'impôts elle ne se justifie pas à Madagascar
où le développement économiaue continu per-
met de trouver facilement des ressources fis-
cales. Une politique d'économie est à l'heure
actuelle essentiellement négative.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député - Finistère.
Vies-Président de la Chambre,
L'affaire du Lotus
00
Le départ encore retardé
L'incident du Lotus, selon notAre infor-
mation d'hier, pouvait être considéré com-
me clos, à la suite des assurances données
& l'équipage.
Mais au moment d'appareiller, un certain
nombre de marins de l'équipage sont des-
cendus a terre et ont déclaré qu'ils ne par-
tiraient pas tant que leur officier, prison-
nier à Constantinople, M. le lieutenant Dé-
mons, n'aurait pas été libéré.
Des pourparlers sont en cours entre la
compagnie, les syndicats et l'inscription
mantime.
Six cents passagers attendent à bord.
Le sort du lieutenant Démons
Le ptouquebot Lamartine, courrier de
Syrie, de Turquie ot de Grèce, est arrivé
hier matin à Marseille avec 265 passagers.
A l'escale de Conetantinople, le capitaine
Gaboufligue, commandant du Lamartine,
et plusieurs officiers du bord, se sont ren-
dus à la prison où est détenu le lieutenant
lVnvons. Au Isttiis. arrêté à la suite de
l'abordage d'un cargo turc. Le lieutenant
Démons n'est pas en contact avec les déte-
nus de droit commun. Une chambre lui est
réærvée où M peut recevoir des visites.
Au Conseil des Ministres
n a été question, au Conseil des minis-
tres de l'incident du Loftis. IR s'est ému
des procédés employés par les autorités
turques à l'égard de nos navigateurs. Il a
été unanime a demander que des représen.
tations plus énergiques soient faites auprès
du gouvernement d'Angora pour que soit li-
béré le lieutenant Demons.
UMMNMNFrimlS
O-O
Du rapport trimestriel du trésorier délé-
gué du Comité d'études et d'essais d'accli-
matation de mérinos sud-africains il res-
sort :
1° Que les mérinos sud-africains impor-
tés en 1923 et 1925 dans la bergerie d'El
Oualadji ont bien résisté au nouveau cli-
mat.
2° Que les « brebis Macina » (715 têtes)
livrées aux mérinos sud-africains ont dû
donner 300 naissances environ en juillet.
30 Les croisements algériens Macina sont
également satisfaisants Les métis algériens
Macina vont être dirigés sur la station de
Barouéli parce que El Oualadji va se con-
sacrer uniquement aux croisements sud-
africains indigènes.
4° Que le troupeau « métis sud-africain
Macina » qui se composait alors d'une cen-
taine de produits va s'augmenter considéra-
blement (500 environ), par des naissances
attendues d'ici à décembre.
t (Les béliers sud-africains, sont donc ac-
tifs, particulièrement sur les brebis Maci-
na.)
50 Les algériens purs sont maintenant à
la station de Sotuba.
6* Le troupeau chèvres indigènes pro-
gresse normalement.
7° Le troupeau « métis angora-chèvres
indigènes » se comporte bien. Les produits
se rapprochent beaucoup de l'angora.
8° Le troupeau « angora purs » devrait
être augmenté.
90 A la bergerie de Nioro les mérinos sud-
africains apportés en janvier 1926 se sont
acclimatés facilement.
10° Un troupeau de « brebis à poils » a
été récemment constitué à Nioro et on at-
tend des naissances de demi-sang sud-afri-
cains et brebis à poils. Il sera intéressant
de connaître ce que seront ces métis béliers
sud-africains et brebis à poils.
110 La bergerie de Niénébalé sera suppri-
mée. Le petit troupeau mérinos algériens
purs sera transporté à Sotuba.
120 La bergerie créée à Sotuba s'occu-
pera spécialement des croisements algé-
riens-brebis à poils.
130 Une station est en formation à Ba-
rouéli.
14° Une station sera installée a Séguiné,
après l'hivernage et comprendra des « bé-
liers sud africains et des brebis Maci-
na~, »
DANS LA LEGION D'IIONNBUI
6S ̃
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS
Sont nommés Chevalier :
M. Fadda, agent de Compagnie de navl-
gation à Bôpe.
M. Narbonne, président du Conseil d'ad-
iiklnistratfon des cargos algériens.
Lois, Décrets, Arrêtés
»-0––
Décret du 22 août 1926 modifiant le décret
du 12 août 1920 sur le régime de la justice
musulmane en Kabylie.
Décret du 19 août 1926 abrogeant le 2* para-
graphe de l'article 3 du décret du 12 juin
1926 fixant les nouveaux traitements du
personnel de l'Agence Générale des Colo-
affl. b
Décret du 20 août 1926 modifiant le décret
du 1er mai 1926 attribuant des supplé-
menta provisoires de traitement aux fonc-
tionnaires de certains cadres coloniaux.
Aux termes de ce décret, l'article 4 du décret
susvisé du 1er mai 1926 est abrogé et remplacé
par les dispositions suivantes :
Article 4
Les dispositions du présent décret ne sont
applicables qu'aux traitements de présence dé-
terminés et perçus en francs.
Elles ne peuvent avoir pour effet d'augmen-
ter le total des émoluments actuellement per-
çus en monnaie locale, au titre de la solde et
de ses accessoires pour les fonctionnaires et
agents servant en Indochine et dans les Eta-
blissements français de l'Inde.
Des rçmêtég du Gouverneur général et du
Gouverneur intéressés, prenant date pour
compter du 1er janvier 1925, interviendront,
pour modifier dans ce but les réelementations
locales actuellement on vigueur. - - n- u--
La même rqgle sera applicable au mode de
rémunération des fonctionnaires des cadres
métropolitains employés dans les possessions
précitées en qualité d'agents placés dans la
position de service détaché hors cadres.
Décret du 21 août 1926 rendant applicable à
la Martinique, à la Guadeloupe et à la
Réunion, celui du 24 février 1925, portant
revision du tarif des huissiers de la Mé-
tropole en matière civile.
Décret du 2i août 1926 portant à 80 la
majoration du supplément temporaire de
solde alloué pour les années 1925 et 1926
au personnel du chemin de fer et du port
de la Réunion.
(J. 0, du 2G août lîïEfi.)
Décret créant une sAne de servitude autour
des terrains d'atterrissage en Annam, Go-
chinchine, Laos et Cambodge.
1
L'aviation coloniale (
4 .,
Huis-Rabat et retour
Le lieutenant Cornillon, de l'inspection
technique aéronautique, ayant comme pilote
le lieutenant Girardot, entreprend un raid
de Paris à Rabat et retour, avec escale à
Rabat, sur un avion Bréguet tcft-A-2 moteur
Lorraine 450 CV (appareil avec lequel le
commandant Dagnaux effectua le raid Pa-
ris-Téhéran). Ce raid doit avoir lieu de nuit.
Le lieutenant Cornillon, qui sera en rap-
port avec les stations de T.S. F. du Bour-
get, de Viry-ChAtillon, de Bordeaux,
compte, en effet, se diriger exclusivement
par radio-goniométrie.
Villacoublay-nome-Tunis-Casa-Paris
Le célèbre Pivolo, alias Pelletier Doisy,
et son camarade Genin, en arrivant au Bouf-
get, ont parcouru en 37 heures 45 minutes,
6.000 kilomètres - la moyenne de 158 kilo-
mètres à l'heure. «
La situation écofloaique
de Togo es 1926
--+0-
Les importations
Valeurs
(francs)
Animaux vivants 5.288
Produits et dépouilles d'ani-
maux 469.716
Pêches 1 .«8.240
Matières dures à tailler : os,
corne, etc 16.877
Farirteux alimentaires 1.085.806
Fruits et graines 151.384
Denrées coloniales de consom-
mation 6.066.369
Huiles et sucs végétaux 196.554
Espèces médicinale^ 1.164
Bois communs. 83.943
Fruits, tiges et filanjents à ou-
vrer 7.276
Produits et déchets divers 85.943
Boissons ',. .;. 6.116.67Q
Matières minérales 4.403.196
Métaux 1.945.446
Produits chltniques 1.117.792
Teintures préparées 6.87JI
Couleurs 549.WB
Compositions diverses : parfu-
merie, savons, médicaments 1.461.167
Poteries 108.233
Terres et cristaux 945.849
Fils ..,. (1.675.066
Tissus .22.291.227
Papier et ses applications. 714.639
Peaux, pelleteries ouvrées 258.850
Ouvrages en métaux 4.705.874
Armes et munitions 83.177
Meubles 152.757
Ouvrages en bois. 1.407.873
Instrumenta de musique 36.699
Ouvrages de sparterie et de
vannerie 07.491
Ouvrages en matièrelf diverses 7.069.418
Les exportations
Kilos Francs
Animaux .vivants » 1.708.072
Pèches 610.651 610.661
Mais 1.433.300 860.034
Haricots 38.242 17.256
Ignames 215.042 86.9K3
Manioc 47.226 18.890
Farine de manioc 270.085 176.739
Graines de coton *. 1.875.863 1.226.637
Amandes de palme 8.815.806 15.486.866
Coprah .--41 1.008.867 1.954.817
Ricin "-.-.' 17.913 7.168
Cacao 4.606.784 16.584.4SS
Café 4.290 21.450
Tabac 3.206 37.460
Huile de palme ». 2.665.260 8.046.369
Coton égrené 1.601.864 13.298.184
Caoutchouc 54.077 963.127
Mouvement général des entrées en 1925
Provenance Marchand, débarq.
Valeurs en f rancs
France 16.517.847
Angleterre -. 24.283.577
AUemagne 4.734.861
Etats-Unis. 7.679.163
Hollande '#.1 5.568.301
Belgique 1.125.010
Es pagne 51.869
Suisse 123.006
Italie ,.275
Portugal 72.836
Suède , 181.633
Danemark .,. 20.188
Tchéco-Slovaquie 468.974
Indes ,.. 124.585
Japon 62.361
Colonies Françaises 288.445
Colonies Anglaises 454.030
Autres 86.698
Total..,. 62.308.659
Mouvement général des sorties en 1925
Destination Marchand, embarq.
Valeurs en francs
France 28.587.826
Angleterre. , , , , , 14.230.818
Allemagne 11.286.398
Rtnts-Unis ..,. 2.668.211
Hollande 887.670
Italie 2T1.254
Colonies anglaises 10.670.355
Colonies françaises 753.743
Total. , .,.. 00.297.015
-$a-
Pour la Coloniale
̃ 00
L'augmentation de l'Armée Cotoniale
s'impose impérieustitment si l'on adopte la
réduction des effectifs de l'armée métropoli-
taine et chacun sait que les engagés doi-
vent être les principaux éléments des trou-
pes coloniales. -
Jusqu'à présent le nombre des engagés et
surtout des rengagés est resté très inférieur
au chiffre que l'on se proposait d'atteindre.
Il faut en trouver la raison dans le peu
d'avantages réservés à ces soldats et sous-
officiers, Il faut donc, ainsi que le demande
La France Militaire, prendre vite et d'ur-
gence les moyens indispensables pour fnd.
liter et encourager le recrutement de toutes
les armes et services de l'Armée Coloniale.
Or il parait que nos cadres coloniaux et
légionnaires se verront refuser dorénavant
le passage gratuit de leurs familles pour
l'Indochine. Cette mesure, contraire au con-
trat qui lie ces coloniaux à l'Etat. sernit.
une véritable brimade pour les Coloniaux
mariés.
Nous comptons sur les efforts de la Re di-
rection pour éviter cette « gaffe », car il n'y
en a plus à commettre à l'égard de nos co-
loniaux dont on a trop de tendances ¡\ ou-
blier le sérieux appoint, pendant la guerre
1914-1918 et le rôle toujours glorieux mais
souvent ignoré dans la conquête et In paci-
fication de notre empire colonial.
Eugèmm Dtiwax
Le statut de Tanger
La note espagnole à l'Angleterre
La note attendue du Gouvernement de
Madrid exposant les revendications espa-
gnoles sur Tanger est parvenue hier au
Foneign Office.
Ixj document a sans doute été étudié
aujourd'hui par les fonctionnaires de ce
ministère et l'on s'attend à ce que la Gran-
de-Bretagne fasse connaître sans retard
ses vues sur la question.
On sait qu'après consultation avec l'ami-
rauté, dont les chefs se sont montrés très
désireux de protéger la position stratégi-
que de la Grande-Bretagne, le Foreign
Office a pour ainsi dire décidé d'adopter
une attitude menvciuonte vis-a-vis ae iouu
arrangement auquel la France, l'Italie et
l'Espagne pourraient arriver sur la ques-
tion de Tanger, à condition toutefois que
cet arrangement n'affaiblisse en rien la
position stratégique de l'Angleterre dans
cette région.
La question devant la S. D. N.
Au sujet de la question de Tanger. !EJ
ministre des Affaires étrangères, M. Yan-
guas, a fait la déclaration suivante :
- -le (point de vue espagnol offre trois aspects,
savoir : local, territorial et maritime. Un aspect
local car les expériences ont pleinement démon-
tré le manque do viabilité du régime internatio-
nal. Un aspect territorial car l'Espagne ne
pourra jamais accomplir jusqu'au bout la mis-
sion civilisatrice de caractère international
qu'elle réalise dans le nord de l'Afrique si
Tanger reste le refuge de rabeles et une porte
ouverte pour la contrebande de guêtre. Un aspect
mariUmo. l'intérêt collectif de toutes les puis-
sances étant d'assurer la neutralité du détroit.
Les considérations exposées ci-dessus conseil-
lent aux nations intéressées au régime de Tan-
ger de faire un examen approfondi de la situa-
tion générale inspiré d'un sinoére désir d'aboutir
a une solution définitive de ce problènae. La
liaison natureJJe de celui-ci à la question de la
position de l'Espagne à Genève conseille et jus-
tifie, étant donné la proximité de la réunion de
l'assemblée de la Société des NaUons, l'activité
diplomatique déployée ces jours-ci.
Au Conseil des ministres
A la réunion d'hier matin, M. Aristide
Briand a mis le Conseil au courant des
conversations engagées au sujet de Tanger.
LA PAIX AU MAROC
̃ OJT"
La première phase des opérations entre-
prises au nord d'Ouezzan s'est déroulée
avec un plein succès et sans pertes, en
recourant à la tactique de l'utilisation des
partisans appuyés par les avions avec les
signaux de couleur. Cette tactique, qui
avait donné d'excellents résultats dans le
sud de la tache do Taza, a très bien réussi
hier.
Nous occupons chez les Rihanas et
Routeurs les anciens postes que nous
avions évacuée. Nous avons occupé une
bande de terrain de 4 kilomètres de pro-
fondeur surI;, de largeur en liaison avec
les Espagnols, qui sont parvenus jusqu'à
3 kilomètres de Souk-el-Bad des Kmès.
Cette. liaison s'est faite sous la protection
de l'aviation.
Les crêtes de Tosgane et de Chebal sont
fortement tenues par les dissidents et nos
avions reçoivent de nombreux coups de
fusil.
A Kechaehda, une rixe a éclaté hier entre
Beni Chais soumis et partisans de la résis-
tance.
Chez les Espagnols
La majorité des Khma et des Senhadja
de rair auraient versé leurs armes aux
autorités espagnoles de Andarfo.
Le départ en exil
A 16 heures, hier après-midi, on a pro-
cédé au chargement des bagages d'Abd el
Krim. Trois camions militaires sont affec-
tés à cet usage. Les bagages comportent
de nombreuses malles et ballots
Abd ol Krim emporte avec Oui des vête-
ments européens qu'il ne sera autorisé à.
revêtir qu'après avoir quitté Marseille.
Il prendra demain le train de midi iO
qui arrive à Casablanca à 20 h 30.
Le haut-commissariat de Syrie
00 n'a pas encore dé-
signé le remplaçant, *1<> M. de Juiuenel comme
haut commissaire a Beyrouth. comnie
M est parfaitement, fxacfc qu'on ait parlé très
sérieusement du iienéral fiameîin, comme on
avait parlé de M. l',-E. Flandin et du général
Woygand, niais il semble que maintenant. le
gouvernement s'oriente vers le etioix d'un très
haut fonctionnaire connu et qui a joué un rôle
de premier plan. Si cette personnalité ncoopte.
il semble que son remplacement, sera chose d<.
iieate.
LE CHOLERA EN CHINE
I.f. correspondrai t, de ki Chicago Tribune
tt, Shanghaï télégraphie, jque d après des
renseignements officiels, il y aurait plm\
de mille cas de eholéra par jour parmi
la population indigène de Shanghaï.
«i»
Le cours du riz
---0-0---
SAIGON
) août
C/ev 100 kilos m piastres)
Riz n" 1, 25 0/0 brisures 11 40
Riz n° 2, M) 0/0 hrinrr. 10 70
Riz n" 2, 50 0/0 brisures 10
Brisures nle 1 ot 2 .,. ffi
Brisures n" 3 et 4 785
Farines S 06
Paddy Vinh-Long 6 75
Paddy Co-Cong .,. ft 90
Paddy Bac-Lien 6 95
Paddv Baixan 716
Coprah ..,.,..,. 1825
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