Presse et revues
2 pages
Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 juin 1926 03 juin 1926
Description : 1926/06/03 (A27,N84). 1926/06/03 (A27,N84).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397131g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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EXCLUSIVE DU XXIHWAL
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DIRECTEURS 1 MARCEL RUEP6L et L.-G. THÉBAULT
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Le réseau routier de laCôte-dllvoke
1 l'à
Tenant le plus ffaad compte des desiderata
de la Chambre de Commerce de la Côte
;, d' Ivoire, le distingué Gouverneur de cette co-
jonie, M. Lapalud, a décidé de faire, cette
année, un gros effort dans la construction des
1 toutes, afin de réaliser la jonction du réseau
tôlier Nord de la coIOII, avec celui du Sud.
., Urâce k ces nouveaux travaux, la longueur
totale des roules en bon état de viabilité dé-
passera 5.000 kilomètres, et on pourra, en tout
temps, traverser en automobile la colonie en-
tière de Grand-Bassam sur t Océan à la fron-
tière du Soudan ou de la Haute- Voita.
Car, jusqu'à ce jour, en effet. les routes.
déjà d'une belle longueur, étaient groupées en
frois réseaux distincts Nord, Ouest et Sud, sans
liaison pratique entre eux.
Le réseau Nord, desservant tout le Nord de
la colonie au-desne de Dimbokro, comprend
les voies suivantes : tout d'abord les transver-
sales Est-Ouest:
Dimbokro-Daloa-Man. Bouaké-Séguéla-lvi* a
et Touba. Ferkéssedougou-Koriiogo et Odien-
né.
Ensuite, les voies Nord-Sud :
Bouaké-Dimbokro. Bouaké-Ferkéssedougou,
qui bifurque au Nord, d'une part, vers le Sou-
dan par Sikasso, et d'autre part vers la Haute-
iVolta par Banfora et Bobo-Dioulasso.
Ce réseau, le plus étendu, permet la liaison
facile de la Haute Côte d'Ivoire avec les co-
lonies voisines du Soudan et de la Haute-
iVolta.
Mais il n'est pas relié au Sud de la Colonie.
et pour aller actuellement d. Abidjan à Dim-
Lobo. il faut faire transporter son auto par une
plate-forme sur le chemin de fer., ce qui coûte
fuit cher et exige des formalités administratives
assez longues. - - - - - - h
Réseau Ouest. Dans les trois dernières
années, un important travail de construction de
foules a été effectué dans les cercles du Bas-
Susandra et de Lahou.
v Citons les routes Sassandra-Gagnoa avec un
embranchement sur Soubré.
V Gagnoa-Issia-Daloa qui va permettre la liai-
son du réseau de l'Ouest avec les toutes du
Nord colonie.
l,,; v* Es®*,' là raité Gà.DiYo.'
Htfileotf Sud. C est Je moMM étendu, il ne
cemorend due les roules ci-après :
Bonoufe-Adiaké.
Bassam-Abidjan par Bingerville.
Basam-Abidjan par la plage. ,
Cette dernière route ouverte dans une région
sablonneuse où la pierre faist défaut, a été
très difficile à établir. Elle a nécessité d'im-
portants travauk de remblaiement sur un bras
jIe lagune, et elle exige encore un entretien
coûteux, mais il est incontestable qu'elle rend
'de signalés services à la ville d'Abidjan. Elle
x; est l'amorce de la route Abidjan-Daboii-l ias-
- salé, et réunit directement Grand-Bassam à
mauaié. en évitant le crochet par Bingerville. j
Et c'est pour souder entre eux les trois ré-
seaux dm les travaux importants dont il a été
parlé plus haut vont être poursuivis en 1926
dans la région de Tiassalé.
V Deux routes seront construites :
L'une à t OMewt : Tiassalé-Divo, qui per-
- iwti d'atteindre Gapoe. puis Susaadra;
Vautre au Nord : Tiassalé-Toumodi par Sin-
ffdbo et Ouossou qui permettra aux autos de
Itttmhe leur essor et d'aller de Bassam à Ba-
mako. v
i Voici les distances en kilomètres de ces deux
IÇrands itinéraires que pourront suivre les tou-
nltel. surtout que pourront utiliser les com-
merçants et indigènes pour le transport des pro-
r duit.. >
À) Itinéraire Bassam-Sassandra
4 Kilomètres
IIauam-Abidjan 44
DwboM..;..,. 52
Tiassalé. 98
Divo 71
Gagnoa , 97
Sàssan/,' Soit au total 524
qui pourront être parcourus en une journée.
La région Ouest, isolée jusqu'à ce jour, sera
tMnsi rattachée au reste de la colonie.
", B) Itinéraire Bassam-Bamalfp
Jusqu'à Tiassalé, cet itinéraire se confond
avec le Idcédent.
- Kilomètres
Bassam-Tiassalé 194
Toumodi o"",. 82
Vamoussoukro 43
Tiébissou 0 0 0 42
'r Bouaké 0 65
Ferkéssedougou 246
Ouangolodougou 45
Sikasso 194
Bougoun i 204
Bamako .Y*. 157
1.272
Ce trajet représente la traversée de la France
de Dunkeique à Marseille. Cette comparaison
permettra de juger avec quelle rapidité ces tra..
vaux ont été menés et domera la mesure de
̃' ramplétir du programme-routier mené à bonne
ïii.
SI..lons toutefois que ce résèau toutiéf
,," aura de valeur qu'autant qu'il sera veillé tout
particulièreuMiil à l'entretien des omrnu Irai
et des bacs qui servent à la traversée des ri-
vières tella que l'Agnéby, à 4 kilomètres de
Dabou et le pont de l'Oyo, dont le mauvais
état fréquent compromet la sécurité des voya-
geurs et cause un embouteillage fâcheux des
produits de récolte.
Il fait donc ne plus se contenter de travaux
provisoires, mais exécuter de véritables ouvra-
ges d'un dont la dépense sera largement com-
pensée par une grande économie des frais d'en-
tretÎeft. Des ponts avec des fers à T et du bck
ton donneraient de bons résultats. Ainsi que
le fajsait remarquer le président de la Chambre
de Commerce, M. Barthe, l'évacuation rapide
des produits s'impose, le pont du Comoé à
Aniassoé est un de ceux qui sont les plus né-
cessaires et les propriétaires de camions s'en-
gagent à transporter les matériaux de construc-
tion pour que tous les ponts permettent le pas-
sage des camions. - -- - - -
De cette commune entente de I Administra-
tion et des colonl, il ne peut résulter que
d'excellentes choses et, gr&ce à l'accélération
des travaux d'achèvement de la voie ferrée qui
atteint actuellement Niangho à 453 kilomètres
d. Abidjan, la Côte d'Ivoire sera, dans un
tempe relativement court, le véritable débouché
de l interland oriental de notre belle colonie
ouest-africaine.
Pierrm Valuda.
Député du Cher.
NOMINATIONS
04
Nous apprenons avec plauir la nomination
de M. CaUleret. directeur des Affaires al.
riennes au Ministère de l'Intérieur, en qualité
de secrétaire général de l'Algérie.
M. Causeret, qui a déjà occupé avec distinc-
tion divers postes administratifs en Algérie, où
il compte d'ardentes sympathies, a rendu
les plus aranda services à l'Algérie dam
les hautes fonctions dont il était investi place
Beauvau. Il était tout désigné pour devenir le
collaborateur immédiat du Gouverneur Général
en remplacement de M. Duhief.
M. Cornu, nommé récemment préfet, a su
faire apprécier comme directeur du Cabinet de
M. jeu Durand, ministre de l'Intérieur, ses
brillantes qualités adminislratifti. Il va sucd-
der à M. Causeret à la direction des Affaires
algériennes. Nous lui adressons nos félicita-
tions.
A L ÉCOLE COLONIALE
Le jeudi 10 juin, le Comité de la Sahë
d' Armes et les Elèves de l'Ecole Coloniale
donneront à l'Ecole même leur gala annuel
d'Escrime sous la présidence de M. Léon
Perrier, ministre des (Wonie, et avec le con-
cours de M. Lucien Gaudin.
Le voyage de M. Steeg
̃̃̃ DO
1 M. Steeg, arrivé à Meknès mardi matin,
a été reçu par les autorités, les membres
des Chambres de commerce et d'agricul-
ture et les présidents des groupements.
Le Résident général est ensuite parti
pour Rabat, où il est arrivé le ln juin dans
a matinée.
Le sultan du Maroc à Paris
---0-0-
Le sultan du Maroc doit venir à Paris
le 10 .juillet prochain en une vThite officielle,
dont S. E. ben Gabrit a réglé les détails
depuis son retour du Maroc, ainsi que
nous l'avons annoncé.
Dépêches de Ftndochme
Les municipalités
M. Alexandre Varenne vient d'onvover
au Ministre des Colonies un projet de dé-
cret destiné à modilier ies décrets de 1918
et de 1921 déterminant le régime munici-
pal des villes de Saïgon, Hanoi et Haï-
phong. Le nouveau projet prévoit à Hanoi
12 conseillers municipaux au lieu de 8. Des
u conseillers municipaux suppléants », se-
ront élus dans la proportion d'un tiers des
titulaires. Les fonctionnaires seront éligi-
bles, sous réserve de certaines incompati-
bilités. Dans chacune de ces trots villes,
les conseillers indigènes seront augmentés
de deux unités.
8.. ,
Le cours du riz
--0-0--
auOON
1- juin
(les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 Brisures 112 70
Riz n° 2, 40 Brisures,.,. 106 70
Riz n° 2, 50 Brisures.,. 101 20
Brisures ne 1 et 2,. n, 85 50
Brisures n° 3 et 4 74 »
Farinee. , , , , , , , , , , , , , ,. 00 30
Paddy Vinh-Long 61 50
Paddy Co-Cong , , , , , , 64 50
Paddy Baixan 68 W)
Paddy Bax-Lieu 64 50
Coprah (les 100 kilos) 18 »
(Par dépêche lndopacfli.)
TAUX IM ILA PIASTRE -
1
A la date du 1«* juin, le taux de la piastre à
Saïffon était de 17 40.
Voici également le taux des achats à terme
de la piastre à Saigon sur : Paris 8 Jours, 18 15:
30 jours, 18 35 ; 00 jours, 18 55 ; 90 Jours, 18 75.
Les méfaits de la livre
et du dollar aux colonies
-Ó-O-
Nous continuons dans ce journal
à exhorter les Français de la mé-
tropole à faire largement flsage. des
Prodfiits de nos colonies. La presse métro-
politaine apporte, elle aussi, un appoint pré-
cieux à cette camPagne en accordant aux
questions coloniales une place beaucoup plus
importante qu'autrefois. Grâce aux notes et
aux informations répétées, le, public com-
mence à s'apercevoir quen dehors de la
France Métropolitaine, il existe à travers le
monde, de vast. possessions fécondées par
le zénie de notre race.
Sans parler des littérateurs, qui ne pou-
vaient manquer d'êtres séduits par ce que
l'exotisme a conservé de neuf et de mysté-
rieux, nombreux sont les commerçants, les
industriels qui songeraient à multiplier les
échanges avec notre Empire d'outre-mer.
Mais la livïe et le dollar viennent jouer
là leur râle terrible.
Nos alfas nord-africains sont presque en-
tiirement absorbés Par t Angleterre et nos
bois de VA. O. F. et de l'A.. E. F., pren-
nent le chemin de Liverpool ou de New-York
de préférence à celui de Bordeaux ou du
HcJVre; pour la raison dominante que ces pro-
duits vont au plus offrant.
Il y a en Tunisie, en Algerte, à la Côte
tf/voire, des acheteurs d'alfa et de bois,
lourds de sterlings et de dollars, comme il y
a des « ramasseurs. d* œuf s en Normandie.
Les uns et lès autres disposent d'arguments
péremptoires vis-à-vis des producteurs. Et il
arrive que nos alfas regagnent souvent la
mire-Patrie sous forme de papier - aux prix
que Von saitl Il arrive même que des négo-
ciants reconnaissent, sur des billes d'acajou
en provenance de Nétu-York, les marques de
nos Sociétés forestières de la Côte d Ivoire
Et ce m sont là que deux exemples, entre
mille, du tort fait à la santé générale du
pays par l'anémie croissante du franc.
N'y aurait-il vraiment aucun moyen de
mettre fin à de tels paradoxes. tout en res-
pectant les intérêts des producteur si C'est
cette solution que nous devons rechercher
sans nous lasser.
Hmnm TmUHngtr,
Nmiè l« Porte. VU» pnMdcuf
de la Commission des CSlonMi st tU. Proiedbrige.
Le Histoire des ethola à Hsllssse
00
M. Léon Perrier. accompagné de M. le
Gouverneur Gaston Joseph, directeur de son
Cabinet, quittera Paris demain vendredi à
16 h. 50, se rendant à Mulhouse, où il re-
présentera le Gouvernement aux fêtes du Cen-
tenaire de la Société Industrielle de Mulhouse.
Durant son séjour dans la grande cité indus-
trielle de l' Alsace, il inaugurera les nouveaux
locaux de la Chambre de Commerce et une in-
téressante Exposition d' impressions sur tissus.
DBPAWT
(M)
M. Gerbinis, nommé gouverneur de la
Guadeloupe, accompagné de son chef de
cabinet, M. Louis Michel, s'embarquera
le 12 juin à Saint-Nazaire pour rejoindre
son poste.
,..
Inspection des colonies
Ont été promus dans le corps de l'Inspec-
tion des Colonies :
1° Au grade d'inspecteur de tri classe,
pour compter du 12 juin 1926 : MM. Hellier
(Jean), et Humblot (Paul), inspecteurs de 2*
classe.
20 Au grade d'inspecteur de 2e classe,
pour compter du 4 juin 1926, MM. Coste (Jo-
seph), Moretti (Ange) et Boulmer (Alfred),
inspecteurs de 3* classe ; pour compter du
5 juin 1966, M. Oecieux Georges), inspec-
teur de 3* classe ; 81
30 Au grade d'inspecteur de 3e classe pour
compter du'!.' juin 4926, MM. Chas ben et de
Géry (Frédéric), et Boisson (Pierre), inspec-
teur-adjoints des Colonies.
m
En l'honneur de M. Carde
---0-0--
Notre excellent ami, M. Mario Roustan,
sous-secrétaire d'Etat à la Marine marchande,
présidera demain au côté de M. Léon Penier,
ministre des Colonies, un déjeuner au cours
duquel M. J. Carde exposera la situation
économique présente de nos possessions de
l'Afrique' Occidentale.
..a - "-
Exposition à Marseille
L'Exposition annuelle organisée par l'ins-
titut Colonial de Marseille se tiendra cette
année du 27 juin au 15 juillet, au « Palais
des Machines » du Parc Chanot.
La manifestation de 1986 comprendra les
trois sections suivantes :
1° Denrées coloniales (aucre, café, thés,
cacao vanilles, épices) ;
20 Afrique du Nord (colonisation et tou-
risme) ;
3° Matériel colonial.
'• 1.8 fn
Lois, Décrets, Arrêtés
*'0-7
Décret portant ouverture de crédhw tupplé-
meièalres au budget spécial du territoire
du Cameroun (exercice 192S.
(J. O. du 2 juin 1926.)
A LA CHAMBRE
----0-0-
DEBATS
Les inffigèn« de Tunisie
En fin de séance, un jeune homme bien
frisé, mis à la dernière mode, monte à la
tribune. C'est M. Baranton, député com-
muniste de la Seine, qui vient demander
à ses collègues de fixer à une date très
rapprochée son interpellation visant la si-
tuation des indigènes en Tunisie.
M. Painlevé, ministre, de la guerre,
en demande le renvoi à la suite. Malgré
cela M. (Baranton persiste et expose très
sommairement d'aiûeurs.que le salaire des
indigènes est inférieur à celui des autres
ouvriers.
M. Baranton. - Ils sont exploités abo-
minablement par des colons rapaces au-
cun droit syndical ne leur est acèorde, ils
vivent dans d'infects gourbis. Des secré-
taires de syndicats interdits ont été punis
de bannissement !
Aujourd'hui 10.000 ouvriers sont en
grève dans des mines de phosphate. La
loi de 1884 va-t-elle être enfin rendue ap-
pdicaMe en Tunisie ?
Les appels de M. Baranton sont sans
écho, car, à la majorité de 3T0 voix contre
159 votants, le renvoi à la suite est or-
donné.
PROPOSITION DE LOI
Le recrutement miUtaire des Algériens
naturalisés
M. Marius M ou tel, député socialiste du
Rhône vient de déposer une proposition de
loi ainsi conçue :
Article unique
La durée du service militaire actif imposé
aux appelés du contingent algérien ne peut
être, en aucun cas, supérieure à dix-huit
mois. Elle sera ramenée 6 un tempe moin-
dre, si la durée de ce service est réduite en
faveur du contingent métropolitain.
RAPPORTS
L'organisation judiciaire à la Guadeloupe
Au nom de la Commission de l'Algérie,
des CoJonies et des protectorats, notre colla-
borateur M. Auguste Brunet, vient de dépo-
ser son rapport sur le projet de loi tendant
à compléter la loi du 15 avril 1890 OOIlcer.
nant 1 organisation judiciaire de la Guade-
loupe et créant un tribunal de commerce à
la Pointe-à7Pitre.
Il propose - : -- -. -, d - - ,.
1° La. modification de l'intitulé du projet
d1 e loi de la manière suivante :
u Projet de W tendant à compléter la loi
du 15 avril 1890 concernant l'organisation
judiciaire dane les colonies de la Guade-
loupe, de la Martinique et de la Réunion, et
prévoyant l'institution de tribunaux mixtes
de commerce » ;
2° De rédiger ainsi l'article premier :
La Justice est administrée, dans les colo-
nies de la Guadeloupe, de la Martinique et
de la Réunion, par des tribunaux de paix,
des tribunaux de première instance, des
tribunaux mixtes de commerce, des cours
d'appel et des cours d'assises.
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Affaires Etrangères
A sa prochaine réunion, la Commission
des Affaires Etrangères doit demander i.
M. de Jouvéhel de lui faire connaître l'état
actuel des affaires de Syrie ; au président
du Conseil de lui communiquer des infor-
mations sur la consolidation de la paix au
Maroc.
QUESTIONS ECRITES
La Banque Agricole d'Algérie
AI. Trérnintin, 'député, expose à M. le ministre
AI. l'Intérieur qu'au début de novembre 1925,
les délégations financières de l'Algérie avaient
approuvé, sous certaines conditions, un projet
(te statuts pour la création d'une banque agri-
cole en Algérie ; que depuis, le gouverneur gé-
néral de l'Algérie a apporté de profondes modi-
lications à ce projet qui doit être soumis à la
ratification du Parlement, comme le prévoit l'ar-
ticle 10 bis de la loi de Finances, et demande
oi, dans ces conditions, la pratique précédem-
ment suivie n'impose pas une nouvelle consulta-
tion préalable des délégations financières et
groupements agricoles d'Algérie sur les modiIi-
cations apportées au premier projet. (Question
du 27 janvier 1926.)
Réponse. - Les statuts de la Banque algé-
rienne de crédit agricole dont la création est
prévue par l'article 16 bis de la doi du 31 dé-
cembre IM autorisant la perception des droits,
produits et revenus applicables au budget de
l'Algérie, a déjà fait l'objet d'un avant-projet
dont les délégations nnanciorcs ont été saisies.
Cet avant-projet d'ailleurs ayant été établi avec
le concours des groupements intressés, si des
modifications importantes devaient y être ap-
portées, ceux-ci seraient naturellement appelés
à en connaître. Cependant, comme le gouver-
neur général l'a fait remarquer dans son dis-
cours aux délégations financières, aux termes
de la loi de 186v, les statuts d'une Société ano-
nyme ne peuvent être votés que par les assem-
blées générales d'actionnaires constitutives, seu-
les compétentes pour apprécier l'étendue et les
modalilés du pacte social.
h la Cftmissioa te IPlltérlt,
des Colesles et des Protectorats
- 'Ï>' ,
La Commission des Colonies se réunira
demain vendredi à 16 heures.
A l'ordre du jour, figure l'audition par la
Commission de M. Lucien Saint, Résident
Général en Tunisie.
La Commission, en fin de séance, discutera
le privilège de la Banque de l'Afrique Occi-
dentale et la création aux côtés de cet éta-
blissement important d'un Crédit Agricole
calqué sur les baises ayant servi à la cons-
titution de la Banque de Madagascar.
La Commission compte entendre au début
de la semaine prochaine M. Léon Perrier,
ministre des Colonies, sur cette importante
question.
8.8 –<-–-
A L'OFFICIEL
0xQ
Le Journal officiel du Iw juin publie le relevé
des produits d'origine et de provenance tuni-
siennes importés en France ou en Algérie pen-
dont la deuxième décade du mois de mai 1906.
L'IIiltllBIH COMlMlR YOlSntUlt
Les vignerons du département d'Oran pa-
raissent bien avoir trouvé un moyen élégant
de concilier leur patriotisme et le < légitime
souci de leurs intérêts.
Le Comité de la Fédération des Syndicats
Agricoles de l'Oranie a convoqué une assem-
blée extraordinaire de tous les colons, à l'ef-
fet : io de protester énergiquement contre le
vœu émis à Narbonne sur le contingentement
des vins; 2° d'étudier un projet d'abandon,
en faveur de la contribution volontaire,
d'une âmnflSe^ à fixer par hectolitre de vin
vendu.
L'on va donc peut-être voir le maréchal
Joffre et sa caisse intéressés aux bénéfices du
principal commerce oranais.
R. B. L.
–-
ENCOWEtt
Grèce à une active surveillance exercée
& bort du vapeur Nièvre, venant de Mos-
taganem, la police a découvert neuf Ara-
bes cachés dans les caisses à eau.
Interrogés, ces individus déclarèrent,
avoir versé chacun 2.000 francs à un ma-
rin du bord pour être embarqués.
Confrontés avec les hommes de l'équi-
page, les Arabes désignèrent le coupable,
Félix Mallet, âgé de 30 ans, qui fut arrêté.
Sept indésirables ont été refoulés sur
l'Algérie ; les deux autres sont restés à
Marseille pour les nécessités de l'informa-
tion judiciaire.
Hommage mérité
-0-0--
L'oeuvre. admiraMe de Paul Bourde en Tu-
nisie (que notre excellent collaborateur, M.
Antonelli, a retracée dans les Annales Colo-
niales du 1er juin), va recevoir la consécration
de la pierre et djy bronze.
Un Comité vient, en effet, d'être constitué à
Sfax en vue d'ériger jun monument à l'ancien
directeur général de r Agticulture de la Ré-
gence. ,
Les Foires-Expositions an Séaégal
-G-O--
Au cours du mois d'avril, des foires-exposi-
tioM ont été organisées à Kaolack. à Bakel et
à MataDI.
Celle de Kaoiack s'est tenue les 4 et
5 avril ; chaque canton avait son pavillon,
construit parfois non sans élégance, en maté-
riaux du pays, et où les produits agricoles tt
industriels avaient été expoeés, souvent avec
goût.
La Société de Prévoyance avait réalisé un
type d'habitation à bon marché Composé de
trois grandes pièces et de deux petites avec
vérandah (briques en bancs et tle ondulée,
501 cimenté) d'un prix de revient de 7.500 fr.
qui semble avoir retenu l'attention des nota-
bles indigènes,
Un pavillon des Arts et Industries réunissait
les travaux des artisans locaux (bijoutiers, me-
nuisiers) et des écoliers indigènes.
La Chambre de commerce et les cercles voi-
sins avaient tenu 'à participer à cette manifes-
tation économique.
Les transactions dont elle a été l'occasion
ont permis aux exposants de réaliser un chif-
fre d'affaires de l'ordre de 60.000 francs.
20.000 francs de prix ont été distribués.
Pour être moins brillante, la foire de Bakel,
qui a eu lieu le 18 avril, n en mérite pas
moins d'être soulignée pour l'effort dont elle
témoigne et ses résultats.
184 éleveurs, 18 producteurs de denrées vi-
vrières, 56 artisans (bijoutiers, forgerons, van-
niers, menuisiers, cordonniers, teinturiers, tis-
serands) y prirent part,
Une exposition analogue a eu lieu à Ma-
tam le 22 avril.
On peut espérer que ces concours, encoura-
gés par le Gouvernement local, et destinés à
se renouveler périodiquement, créeront chez les
exposants une émulation de plus en plus vive,
dont bénéficiera le développement économi-
que des régions intéressées.
Le COllrès nastkua da Caire
--0-0--
Représentant plus de 136 millions de fidèles
et étant de nature à affecter le présent et l'ave-
nir de près de 230 millions de musulmans ré-
partis sur les différents points du monde et
principalement en Orient, le Congrès œcumé-
nique du Caire vient de se terminer, il n'a
pas donné de grands résultats car tout s'est
borné à des discussions passionnées et à des
protestations véhémentes contre le bombarde-
ment du quartier de Meïdave à Damas.
Le programme du congrès qui comportait
l'élection d'un Khalife (question agitée depuis
la déposition du sultan Mahomet VI le
10T novembre 1922) s'est transformé à la dé-
finition du Khalifat et à sa réalisation.
La deuxième commission a proposé la créa-
tion d'une organisation intermusirimane sem-
blable à celle de t Egtise catholique sans le
pape, comportant un comité central représen-
tant tous les pays et des comîfés nationaux
faisant fonctions de comités exécutifs. Rêve
depuis longtemps caressé par l'islam moderne
et que le prochain congrès de la Mecque réa-
lisera peut-être.
.1. -
Vapeur en remorque
Le vapeur français Amiral-Fourichon a
drt prendra en remorque le vnpeur Solon
nvarié, Les deux navires font route sur
Dakar.
La paix au Maroc
-00--
Missions catholiques
Une convention spéciale entre le Saint-
Siège et les Gouvernements de Paris et de
Madrid a réparti dans les deux zones d'in-
fluence, ides missionnaires dont la nationa-
lité correspondrait à celle des occupants.
Home songe à. l'organisation rêligieuse dans
le Rif.
Récemment, M. Aguiile De Carcer, en-
voyé du Gouvernement de Madrid, a eu à
ce sujet plusieurs échanges de vue avec
des hautes personnalités du Vatican.
La fin de la pacification
Après avoir stabilisé la frontière franco-
espagnole et soumis les Beni Zeroual, une
partie des troupes sont acheminées vers le
sud, où, sous le commandement du géné-
ral Duffieux, commencera bientôt l'attaque
des derniers réduits de la dissidence de
Tichiouk et de la tache de Taza, dans le
Moyen-Atlas. -
L'entente franco-espagnole
Le général Sanjurjo est parti de Melilla
pour Habat, par mer, pour conférer avec le
général Boichut.
Est-ce vrai ?
Il résulte des déclarations faites par les
prisonniers espagnols à divers correspon-
dants de journaux, que de nombreux Sé-
négalais furent fusilles, sur l'ordre d'Abd-
el-Krim, afin d'économiser la nourriture.
Les prisonniers qui souffrirent le plus se-
raient ceux dont Haddou était chargé.
EN SYRIE
La convention turco-syritnre
M. Albert Sarraùt, umbassadeur de Fran-
ce, et Tewiik Huellldi, ministre des Affaires
étrangères de Tuixjuie, ont signé le 1er juin,
le texte de la convention de bon voisinago
turco-syrienne négociée il y a quelques se-
maines à Angora par M. de Jouvenel, haut
commissaire de fcrunoe en Syrie, et l'am-
bassadeur de France à Constantinopic.
Le ministère libanais.
Le ministère libanais est constitué sous
la iprésidence de Adib pacha.
Engagements
Un ooinbat a été engagé par les bandits
près de Kuneitro., au cours duquel il y eut
1 tuée, dont le chef Ahmed Hohamed, qui
fut riii&tigateur de l'attentat dirigé oonure
le générai Gouraud en 1921.
Les extrémistes sont consternés par la
mort de ce chef rebelle,
Une ,opération de nettoyage a été effec-
tuée par les partisans, dans les jardins de
Damns, entre le quartier Kurde et Amara.
Une trentaine de hundit ont été tués.
Soumissions
Huit familles drua's. cumpoacea de cin-
quante personnes, sont rentrées à Soueida,
après avoir versé leurs fusils et leure mu-
nitions,
RETOUR
Arrivé à Marseille liier ii 10 heures, par
b' Sphinx, oourrkT du Pmche-Orient, M.
Henry de Jouvcnel, haut commissaire en
Syrie, a fait les déclarations suivantes :
La situation est bonne; nous en sommes, à
l'heure actuelle, entièrement maitres. Quand je
buis parti, trois problèmes se posaient il mon
activité : le problème du Liban, celui du Djebel
druse et le problème syrien proprement dit. En
ce qui concerne le problème du Liban, il peut
être considéré comme résolu; toutes les confes-
sions sont représentées dans ce pays.
En ce qui concerne le Djehcl druse, c'est une
question de farce qui se posait : nous nous trou-
vions en face d'une rébellion. L'opération a été
réglée en fait par la bataille de Soueida.
A l'heure actuelle, il y a un gouvernement sy-
rien qui représente tous les partis; les extrémis-
tes comme les modérés collaborent. Là, comme
nu Liban, il y a -eu évidemment un retard; il
faut l'imputer il la révolution. Lorsque je suis
arrivé, on m'a supplié de ne pas aller à Damas;
on m'a dit. que ma venue serait le signal de la
révolte. J'y suis allé : on m'a porté en triomphe.
C'est qu'ils ont compris que nous avions la
force, mais aussi le désir d'organiser leur indé-
pendance.
M. de Jouvenel, pairti à 19 Ji. de Mar-
seille. est arrivé ce matin ii Paris.
Le raid de Mme de la Fargue
o-
C'est un voyage de 18.500 kilomètres que
la sœur de Pelletier d'Oisy a effectué à bord
d'une automobile de série à travers le Sahara
avec pour seul compagnon de route un mé-
canicien algérien de 15 ans, Al. Ernest Azu-
let.
Elle a quitté tout d'abord Laghouat à des-
tination d Adrar où devait être donné le dé-
part officiel du raid.
Sans avoir à surmonter la moindre diffi-
culté matérielle, elle a pu gagner cette ville,
à 1.600 kilomètres d'Alger. C'est là que com-
mença son véritable voyage ! Les étapes
étaient de 180 à 320 kilomètres environ, se-
lon l'état des routes ou des pistes
Le ravitaillement avait été préparé au
préalable à chaque oasis.
La voyageuse n'eut à enregistrer aucune
panne, pas même une crevaison.
Et le but de ce voyage était simplement
de démontrer qu'une femme pouvait à bord
d'une voiture de tourisme circuler à travers
des régions où seule la maîtrise de l'homme
s'était jusqu'alors affirmée 1
A l'Académie d'Agriculture
L'Académie d'agriculture a élu membre
non résident M. Yves Henry, ancien direc-
teur de l'Agriculture au Sénégal, directeur
de l'AgTiculture en Indochine, par 35 voix,
au premier tour de scrutin, contre 4 à M.
Hunebelle, président de la Chambre d'alri"l
culture d'Alger.
1 : 1 ,- ,,-'. 1 1 ;.,
,- 1 11 1 -1 1
VlNGT-8RPTIBME ANNEE. - N° 84 ,. -"J'Q118 1 JEUDI SOIR, 3 JUIN lW26
VINGT-SBPTIBMi fANNEE. N# 84 - - - - - -.--.. - - - -- - .--.-- -.-. - --- -.- - - - - -
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Les Annales Coloniales
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LES AKTICLBS PUBLIÉS PAR "LU ANNALES OOLOMIALU** BOUT LA PBOPIUÊTÉ
EXCLUSIVE DU XXIHWAL
Lu ifnninrrr ̃̃̃ lffuuw A fiwmfrtfrrrif-T ~fr "LBak'Mi
- - 1
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEP6L et L.-G. THÉBAULT
IMmUm 81 kéaiakiniim 1 34, Rue du Mont-T", P'ARI.1. Téléybtie : LOOfUIN.,
ui u • mois i adfl
( Frrnci et Colonies. 90 » 41. u.
I Etranger ISO ̃ M ̃ 81.
O» •'•bon– émm» I– !•» Iwriii de peau mt ah– Im ptkdpfi MWair–
,..,. - -
Le réseau routier de laCôte-dllvoke
1 l'à
Tenant le plus ffaad compte des desiderata
de la Chambre de Commerce de la Côte
;, d' Ivoire, le distingué Gouverneur de cette co-
jonie, M. Lapalud, a décidé de faire, cette
année, un gros effort dans la construction des
1 toutes, afin de réaliser la jonction du réseau
tôlier Nord de la coIOII, avec celui du Sud.
., Urâce k ces nouveaux travaux, la longueur
totale des roules en bon état de viabilité dé-
passera 5.000 kilomètres, et on pourra, en tout
temps, traverser en automobile la colonie en-
tière de Grand-Bassam sur t Océan à la fron-
tière du Soudan ou de la Haute- Voita.
Car, jusqu'à ce jour, en effet. les routes.
déjà d'une belle longueur, étaient groupées en
frois réseaux distincts Nord, Ouest et Sud, sans
liaison pratique entre eux.
Le réseau Nord, desservant tout le Nord de
la colonie au-desne de Dimbokro, comprend
les voies suivantes : tout d'abord les transver-
sales Est-Ouest:
Dimbokro-Daloa-Man. Bouaké-Séguéla-lvi* a
et Touba. Ferkéssedougou-Koriiogo et Odien-
né.
Ensuite, les voies Nord-Sud :
Bouaké-Dimbokro. Bouaké-Ferkéssedougou,
qui bifurque au Nord, d'une part, vers le Sou-
dan par Sikasso, et d'autre part vers la Haute-
iVolta par Banfora et Bobo-Dioulasso.
Ce réseau, le plus étendu, permet la liaison
facile de la Haute Côte d'Ivoire avec les co-
lonies voisines du Soudan et de la Haute-
iVolta.
Mais il n'est pas relié au Sud de la Colonie.
et pour aller actuellement d. Abidjan à Dim-
Lobo. il faut faire transporter son auto par une
plate-forme sur le chemin de fer., ce qui coûte
fuit cher et exige des formalités administratives
assez longues. - - - - - - h
Réseau Ouest. Dans les trois dernières
années, un important travail de construction de
foules a été effectué dans les cercles du Bas-
Susandra et de Lahou.
v Citons les routes Sassandra-Gagnoa avec un
embranchement sur Soubré.
V Gagnoa-Issia-Daloa qui va permettre la liai-
son du réseau de l'Ouest avec les toutes du
Nord colonie.
l,,; v* Es®*,' là raité Gà.DiYo.'
Htfileotf Sud. C est Je moMM étendu, il ne
cemorend due les roules ci-après :
Bonoufe-Adiaké.
Bassam-Abidjan par Bingerville.
Basam-Abidjan par la plage. ,
Cette dernière route ouverte dans une région
sablonneuse où la pierre faist défaut, a été
très difficile à établir. Elle a nécessité d'im-
portants travauk de remblaiement sur un bras
jIe lagune, et elle exige encore un entretien
coûteux, mais il est incontestable qu'elle rend
'de signalés services à la ville d'Abidjan. Elle
x; est l'amorce de la route Abidjan-Daboii-l ias-
- salé, et réunit directement Grand-Bassam à
mauaié. en évitant le crochet par Bingerville. j
Et c'est pour souder entre eux les trois ré-
seaux dm les travaux importants dont il a été
parlé plus haut vont être poursuivis en 1926
dans la région de Tiassalé.
V Deux routes seront construites :
L'une à t OMewt : Tiassalé-Divo, qui per-
- iwti d'atteindre Gapoe. puis Susaadra;
Vautre au Nord : Tiassalé-Toumodi par Sin-
ffdbo et Ouossou qui permettra aux autos de
Itttmhe leur essor et d'aller de Bassam à Ba-
mako. v
i Voici les distances en kilomètres de ces deux
IÇrands itinéraires que pourront suivre les tou-
nltel. surtout que pourront utiliser les com-
merçants et indigènes pour le transport des pro-
r duit.. >
À) Itinéraire Bassam-Sassandra
4 Kilomètres
IIauam-Abidjan 44
DwboM..;..,. 52
Tiassalé. 98
Divo 71
Gagnoa , 97
Sàssan
qui pourront être parcourus en une journée.
La région Ouest, isolée jusqu'à ce jour, sera
tMnsi rattachée au reste de la colonie.
", B) Itinéraire Bassam-Bamalfp
Jusqu'à Tiassalé, cet itinéraire se confond
avec le Idcédent.
- Kilomètres
Bassam-Tiassalé 194
Toumodi o"",. 82
Vamoussoukro 43
Tiébissou 0 0 0 42
'r Bouaké 0 65
Ferkéssedougou 246
Ouangolodougou 45
Sikasso 194
Bougoun i 204
Bamako .Y*. 157
1.272
Ce trajet représente la traversée de la France
de Dunkeique à Marseille. Cette comparaison
permettra de juger avec quelle rapidité ces tra..
vaux ont été menés et domera la mesure de
̃' ramplétir du programme-routier mené à bonne
ïii.
SI..lons toutefois que ce résèau toutiéf
,," aura de valeur qu'autant qu'il sera veillé tout
particulièreuMiil à l'entretien des omrnu Irai
et des bacs qui servent à la traversée des ri-
vières tella que l'Agnéby, à 4 kilomètres de
Dabou et le pont de l'Oyo, dont le mauvais
état fréquent compromet la sécurité des voya-
geurs et cause un embouteillage fâcheux des
produits de récolte.
Il fait donc ne plus se contenter de travaux
provisoires, mais exécuter de véritables ouvra-
ges d'un dont la dépense sera largement com-
pensée par une grande économie des frais d'en-
tretÎeft. Des ponts avec des fers à T et du bck
ton donneraient de bons résultats. Ainsi que
le fajsait remarquer le président de la Chambre
de Commerce, M. Barthe, l'évacuation rapide
des produits s'impose, le pont du Comoé à
Aniassoé est un de ceux qui sont les plus né-
cessaires et les propriétaires de camions s'en-
gagent à transporter les matériaux de construc-
tion pour que tous les ponts permettent le pas-
sage des camions. - -- - - -
De cette commune entente de I Administra-
tion et des colonl, il ne peut résulter que
d'excellentes choses et, gr&ce à l'accélération
des travaux d'achèvement de la voie ferrée qui
atteint actuellement Niangho à 453 kilomètres
d. Abidjan, la Côte d'Ivoire sera, dans un
tempe relativement court, le véritable débouché
de l interland oriental de notre belle colonie
ouest-africaine.
Pierrm Valuda.
Député du Cher.
NOMINATIONS
04
Nous apprenons avec plauir la nomination
de M. CaUleret. directeur des Affaires al.
riennes au Ministère de l'Intérieur, en qualité
de secrétaire général de l'Algérie.
M. Causeret, qui a déjà occupé avec distinc-
tion divers postes administratifs en Algérie, où
il compte d'ardentes sympathies, a rendu
les plus aranda services à l'Algérie dam
les hautes fonctions dont il était investi place
Beauvau. Il était tout désigné pour devenir le
collaborateur immédiat du Gouverneur Général
en remplacement de M. Duhief.
M. Cornu, nommé récemment préfet, a su
faire apprécier comme directeur du Cabinet de
M. jeu Durand, ministre de l'Intérieur, ses
brillantes qualités adminislratifti. Il va sucd-
der à M. Causeret à la direction des Affaires
algériennes. Nous lui adressons nos félicita-
tions.
A L ÉCOLE COLONIALE
Le jeudi 10 juin, le Comité de la Sahë
d' Armes et les Elèves de l'Ecole Coloniale
donneront à l'Ecole même leur gala annuel
d'Escrime sous la présidence de M. Léon
Perrier, ministre des (Wonie, et avec le con-
cours de M. Lucien Gaudin.
Le voyage de M. Steeg
̃̃̃ DO
1 M. Steeg, arrivé à Meknès mardi matin,
a été reçu par les autorités, les membres
des Chambres de commerce et d'agricul-
ture et les présidents des groupements.
Le Résident général est ensuite parti
pour Rabat, où il est arrivé le ln juin dans
a matinée.
Le sultan du Maroc à Paris
---0-0-
Le sultan du Maroc doit venir à Paris
le 10 .juillet prochain en une vThite officielle,
dont S. E. ben Gabrit a réglé les détails
depuis son retour du Maroc, ainsi que
nous l'avons annoncé.
Dépêches de Ftndochme
Les municipalités
M. Alexandre Varenne vient d'onvover
au Ministre des Colonies un projet de dé-
cret destiné à modilier ies décrets de 1918
et de 1921 déterminant le régime munici-
pal des villes de Saïgon, Hanoi et Haï-
phong. Le nouveau projet prévoit à Hanoi
12 conseillers municipaux au lieu de 8. Des
u conseillers municipaux suppléants », se-
ront élus dans la proportion d'un tiers des
titulaires. Les fonctionnaires seront éligi-
bles, sous réserve de certaines incompati-
bilités. Dans chacune de ces trots villes,
les conseillers indigènes seront augmentés
de deux unités.
8.. ,
Le cours du riz
--0-0--
auOON
1- juin
(les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 Brisures 112 70
Riz n° 2, 40 Brisures,.,. 106 70
Riz n° 2, 50 Brisures.,. 101 20
Brisures ne 1 et 2,. n, 85 50
Brisures n° 3 et 4 74 »
Farinee. , , , , , , , , , , , , , ,. 00 30
Paddy Vinh-Long 61 50
Paddy Co-Cong , , , , , , 64 50
Paddy Baixan 68 W)
Paddy Bax-Lieu 64 50
Coprah (les 100 kilos) 18 »
(Par dépêche lndopacfli.)
TAUX IM ILA PIASTRE -
1
A la date du 1«* juin, le taux de la piastre à
Saïffon était de 17 40.
Voici également le taux des achats à terme
de la piastre à Saigon sur : Paris 8 Jours, 18 15:
30 jours, 18 35 ; 00 jours, 18 55 ; 90 Jours, 18 75.
Les méfaits de la livre
et du dollar aux colonies
-Ó-O-
Nous continuons dans ce journal
à exhorter les Français de la mé-
tropole à faire largement flsage. des
Prodfiits de nos colonies. La presse métro-
politaine apporte, elle aussi, un appoint pré-
cieux à cette camPagne en accordant aux
questions coloniales une place beaucoup plus
importante qu'autrefois. Grâce aux notes et
aux informations répétées, le, public com-
mence à s'apercevoir quen dehors de la
France Métropolitaine, il existe à travers le
monde, de vast. possessions fécondées par
le zénie de notre race.
Sans parler des littérateurs, qui ne pou-
vaient manquer d'êtres séduits par ce que
l'exotisme a conservé de neuf et de mysté-
rieux, nombreux sont les commerçants, les
industriels qui songeraient à multiplier les
échanges avec notre Empire d'outre-mer.
Mais la livïe et le dollar viennent jouer
là leur râle terrible.
Nos alfas nord-africains sont presque en-
tiirement absorbés Par t Angleterre et nos
bois de VA. O. F. et de l'A.. E. F., pren-
nent le chemin de Liverpool ou de New-York
de préférence à celui de Bordeaux ou du
HcJVre; pour la raison dominante que ces pro-
duits vont au plus offrant.
Il y a en Tunisie, en Algerte, à la Côte
tf/voire, des acheteurs d'alfa et de bois,
lourds de sterlings et de dollars, comme il y
a des « ramasseurs. d* œuf s en Normandie.
Les uns et lès autres disposent d'arguments
péremptoires vis-à-vis des producteurs. Et il
arrive que nos alfas regagnent souvent la
mire-Patrie sous forme de papier - aux prix
que Von saitl Il arrive même que des négo-
ciants reconnaissent, sur des billes d'acajou
en provenance de Nétu-York, les marques de
nos Sociétés forestières de la Côte d Ivoire
Et ce m sont là que deux exemples, entre
mille, du tort fait à la santé générale du
pays par l'anémie croissante du franc.
N'y aurait-il vraiment aucun moyen de
mettre fin à de tels paradoxes. tout en res-
pectant les intérêts des producteur si C'est
cette solution que nous devons rechercher
sans nous lasser.
Hmnm TmUHngtr,
Nmiè l« Porte. VU» pnMdcuf
de la Commission des CSlonMi st tU. Proiedbrige.
Le Histoire des ethola à Hsllssse
00
M. Léon Perrier. accompagné de M. le
Gouverneur Gaston Joseph, directeur de son
Cabinet, quittera Paris demain vendredi à
16 h. 50, se rendant à Mulhouse, où il re-
présentera le Gouvernement aux fêtes du Cen-
tenaire de la Société Industrielle de Mulhouse.
Durant son séjour dans la grande cité indus-
trielle de l' Alsace, il inaugurera les nouveaux
locaux de la Chambre de Commerce et une in-
téressante Exposition d' impressions sur tissus.
DBPAWT
(M)
M. Gerbinis, nommé gouverneur de la
Guadeloupe, accompagné de son chef de
cabinet, M. Louis Michel, s'embarquera
le 12 juin à Saint-Nazaire pour rejoindre
son poste.
,..
Inspection des colonies
Ont été promus dans le corps de l'Inspec-
tion des Colonies :
1° Au grade d'inspecteur de tri classe,
pour compter du 12 juin 1926 : MM. Hellier
(Jean), et Humblot (Paul), inspecteurs de 2*
classe.
20 Au grade d'inspecteur de 2e classe,
pour compter du 4 juin 1926, MM. Coste (Jo-
seph), Moretti (Ange) et Boulmer (Alfred),
inspecteurs de 3* classe ; pour compter du
5 juin 1966, M. Oecieux Georges), inspec-
teur de 3* classe ; 81
30 Au grade d'inspecteur de 3e classe pour
compter du'!.' juin 4926, MM. Chas ben et de
Géry (Frédéric), et Boisson (Pierre), inspec-
teur-adjoints des Colonies.
m
En l'honneur de M. Carde
---0-0--
Notre excellent ami, M. Mario Roustan,
sous-secrétaire d'Etat à la Marine marchande,
présidera demain au côté de M. Léon Penier,
ministre des Colonies, un déjeuner au cours
duquel M. J. Carde exposera la situation
économique présente de nos possessions de
l'Afrique' Occidentale.
..a - "-
Exposition à Marseille
L'Exposition annuelle organisée par l'ins-
titut Colonial de Marseille se tiendra cette
année du 27 juin au 15 juillet, au « Palais
des Machines » du Parc Chanot.
La manifestation de 1986 comprendra les
trois sections suivantes :
1° Denrées coloniales (aucre, café, thés,
cacao vanilles, épices) ;
20 Afrique du Nord (colonisation et tou-
risme) ;
3° Matériel colonial.
'• 1.8 fn
Lois, Décrets, Arrêtés
*'0-7
Décret portant ouverture de crédhw tupplé-
meièalres au budget spécial du territoire
du Cameroun (exercice 192S.
(J. O. du 2 juin 1926.)
A LA CHAMBRE
----0-0-
DEBATS
Les inffigèn« de Tunisie
En fin de séance, un jeune homme bien
frisé, mis à la dernière mode, monte à la
tribune. C'est M. Baranton, député com-
muniste de la Seine, qui vient demander
à ses collègues de fixer à une date très
rapprochée son interpellation visant la si-
tuation des indigènes en Tunisie.
M. Painlevé, ministre, de la guerre,
en demande le renvoi à la suite. Malgré
cela M. (Baranton persiste et expose très
sommairement d'aiûeurs.que le salaire des
indigènes est inférieur à celui des autres
ouvriers.
M. Baranton. - Ils sont exploités abo-
minablement par des colons rapaces au-
cun droit syndical ne leur est acèorde, ils
vivent dans d'infects gourbis. Des secré-
taires de syndicats interdits ont été punis
de bannissement !
Aujourd'hui 10.000 ouvriers sont en
grève dans des mines de phosphate. La
loi de 1884 va-t-elle être enfin rendue ap-
pdicaMe en Tunisie ?
Les appels de M. Baranton sont sans
écho, car, à la majorité de 3T0 voix contre
159 votants, le renvoi à la suite est or-
donné.
PROPOSITION DE LOI
Le recrutement miUtaire des Algériens
naturalisés
M. Marius M ou tel, député socialiste du
Rhône vient de déposer une proposition de
loi ainsi conçue :
Article unique
La durée du service militaire actif imposé
aux appelés du contingent algérien ne peut
être, en aucun cas, supérieure à dix-huit
mois. Elle sera ramenée 6 un tempe moin-
dre, si la durée de ce service est réduite en
faveur du contingent métropolitain.
RAPPORTS
L'organisation judiciaire à la Guadeloupe
Au nom de la Commission de l'Algérie,
des CoJonies et des protectorats, notre colla-
borateur M. Auguste Brunet, vient de dépo-
ser son rapport sur le projet de loi tendant
à compléter la loi du 15 avril 1890 OOIlcer.
nant 1 organisation judiciaire de la Guade-
loupe et créant un tribunal de commerce à
la Pointe-à7Pitre.
Il propose - : -- -. -, d - - ,.
1° La. modification de l'intitulé du projet
d1 e loi de la manière suivante :
u Projet de W tendant à compléter la loi
du 15 avril 1890 concernant l'organisation
judiciaire dane les colonies de la Guade-
loupe, de la Martinique et de la Réunion, et
prévoyant l'institution de tribunaux mixtes
de commerce » ;
2° De rédiger ainsi l'article premier :
La Justice est administrée, dans les colo-
nies de la Guadeloupe, de la Martinique et
de la Réunion, par des tribunaux de paix,
des tribunaux de première instance, des
tribunaux mixtes de commerce, des cours
d'appel et des cours d'assises.
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Affaires Etrangères
A sa prochaine réunion, la Commission
des Affaires Etrangères doit demander i.
M. de Jouvéhel de lui faire connaître l'état
actuel des affaires de Syrie ; au président
du Conseil de lui communiquer des infor-
mations sur la consolidation de la paix au
Maroc.
QUESTIONS ECRITES
La Banque Agricole d'Algérie
AI. Trérnintin, 'député, expose à M. le ministre
AI. l'Intérieur qu'au début de novembre 1925,
les délégations financières de l'Algérie avaient
approuvé, sous certaines conditions, un projet
(te statuts pour la création d'une banque agri-
cole en Algérie ; que depuis, le gouverneur gé-
néral de l'Algérie a apporté de profondes modi-
lications à ce projet qui doit être soumis à la
ratification du Parlement, comme le prévoit l'ar-
ticle 10 bis de la loi de Finances, et demande
oi, dans ces conditions, la pratique précédem-
ment suivie n'impose pas une nouvelle consulta-
tion préalable des délégations financières et
groupements agricoles d'Algérie sur les modiIi-
cations apportées au premier projet. (Question
du 27 janvier 1926.)
Réponse. - Les statuts de la Banque algé-
rienne de crédit agricole dont la création est
prévue par l'article 16 bis de la doi du 31 dé-
cembre IM autorisant la perception des droits,
produits et revenus applicables au budget de
l'Algérie, a déjà fait l'objet d'un avant-projet
dont les délégations nnanciorcs ont été saisies.
Cet avant-projet d'ailleurs ayant été établi avec
le concours des groupements intressés, si des
modifications importantes devaient y être ap-
portées, ceux-ci seraient naturellement appelés
à en connaître. Cependant, comme le gouver-
neur général l'a fait remarquer dans son dis-
cours aux délégations financières, aux termes
de la loi de 186v, les statuts d'une Société ano-
nyme ne peuvent être votés que par les assem-
blées générales d'actionnaires constitutives, seu-
les compétentes pour apprécier l'étendue et les
modalilés du pacte social.
h la Cftmissioa te IPlltérlt,
des Colesles et des Protectorats
- 'Ï>' ,
La Commission des Colonies se réunira
demain vendredi à 16 heures.
A l'ordre du jour, figure l'audition par la
Commission de M. Lucien Saint, Résident
Général en Tunisie.
La Commission, en fin de séance, discutera
le privilège de la Banque de l'Afrique Occi-
dentale et la création aux côtés de cet éta-
blissement important d'un Crédit Agricole
calqué sur les baises ayant servi à la cons-
titution de la Banque de Madagascar.
La Commission compte entendre au début
de la semaine prochaine M. Léon Perrier,
ministre des Colonies, sur cette importante
question.
8.8 –<-–-
A L'OFFICIEL
0xQ
Le Journal officiel du Iw juin publie le relevé
des produits d'origine et de provenance tuni-
siennes importés en France ou en Algérie pen-
dont la deuxième décade du mois de mai 1906.
L'IIiltllBIH COMlMlR YOlSntUlt
Les vignerons du département d'Oran pa-
raissent bien avoir trouvé un moyen élégant
de concilier leur patriotisme et le < légitime
souci de leurs intérêts.
Le Comité de la Fédération des Syndicats
Agricoles de l'Oranie a convoqué une assem-
blée extraordinaire de tous les colons, à l'ef-
fet : io de protester énergiquement contre le
vœu émis à Narbonne sur le contingentement
des vins; 2° d'étudier un projet d'abandon,
en faveur de la contribution volontaire,
d'une âmnflSe^ à fixer par hectolitre de vin
vendu.
L'on va donc peut-être voir le maréchal
Joffre et sa caisse intéressés aux bénéfices du
principal commerce oranais.
R. B. L.
–-
ENCOWEtt
Grèce à une active surveillance exercée
& bort du vapeur Nièvre, venant de Mos-
taganem, la police a découvert neuf Ara-
bes cachés dans les caisses à eau.
Interrogés, ces individus déclarèrent,
avoir versé chacun 2.000 francs à un ma-
rin du bord pour être embarqués.
Confrontés avec les hommes de l'équi-
page, les Arabes désignèrent le coupable,
Félix Mallet, âgé de 30 ans, qui fut arrêté.
Sept indésirables ont été refoulés sur
l'Algérie ; les deux autres sont restés à
Marseille pour les nécessités de l'informa-
tion judiciaire.
Hommage mérité
-0-0--
L'oeuvre. admiraMe de Paul Bourde en Tu-
nisie (que notre excellent collaborateur, M.
Antonelli, a retracée dans les Annales Colo-
niales du 1er juin), va recevoir la consécration
de la pierre et djy bronze.
Un Comité vient, en effet, d'être constitué à
Sfax en vue d'ériger jun monument à l'ancien
directeur général de r Agticulture de la Ré-
gence. ,
Les Foires-Expositions an Séaégal
-G-O--
Au cours du mois d'avril, des foires-exposi-
tioM ont été organisées à Kaolack. à Bakel et
à MataDI.
Celle de Kaoiack s'est tenue les 4 et
5 avril ; chaque canton avait son pavillon,
construit parfois non sans élégance, en maté-
riaux du pays, et où les produits agricoles tt
industriels avaient été expoeés, souvent avec
goût.
La Société de Prévoyance avait réalisé un
type d'habitation à bon marché Composé de
trois grandes pièces et de deux petites avec
vérandah (briques en bancs et tle ondulée,
501 cimenté) d'un prix de revient de 7.500 fr.
qui semble avoir retenu l'attention des nota-
bles indigènes,
Un pavillon des Arts et Industries réunissait
les travaux des artisans locaux (bijoutiers, me-
nuisiers) et des écoliers indigènes.
La Chambre de commerce et les cercles voi-
sins avaient tenu 'à participer à cette manifes-
tation économique.
Les transactions dont elle a été l'occasion
ont permis aux exposants de réaliser un chif-
fre d'affaires de l'ordre de 60.000 francs.
20.000 francs de prix ont été distribués.
Pour être moins brillante, la foire de Bakel,
qui a eu lieu le 18 avril, n en mérite pas
moins d'être soulignée pour l'effort dont elle
témoigne et ses résultats.
184 éleveurs, 18 producteurs de denrées vi-
vrières, 56 artisans (bijoutiers, forgerons, van-
niers, menuisiers, cordonniers, teinturiers, tis-
serands) y prirent part,
Une exposition analogue a eu lieu à Ma-
tam le 22 avril.
On peut espérer que ces concours, encoura-
gés par le Gouvernement local, et destinés à
se renouveler périodiquement, créeront chez les
exposants une émulation de plus en plus vive,
dont bénéficiera le développement économi-
que des régions intéressées.
Le COllrès nastkua da Caire
--0-0--
Représentant plus de 136 millions de fidèles
et étant de nature à affecter le présent et l'ave-
nir de près de 230 millions de musulmans ré-
partis sur les différents points du monde et
principalement en Orient, le Congrès œcumé-
nique du Caire vient de se terminer, il n'a
pas donné de grands résultats car tout s'est
borné à des discussions passionnées et à des
protestations véhémentes contre le bombarde-
ment du quartier de Meïdave à Damas.
Le programme du congrès qui comportait
l'élection d'un Khalife (question agitée depuis
la déposition du sultan Mahomet VI le
10T novembre 1922) s'est transformé à la dé-
finition du Khalifat et à sa réalisation.
La deuxième commission a proposé la créa-
tion d'une organisation intermusirimane sem-
blable à celle de t Egtise catholique sans le
pape, comportant un comité central représen-
tant tous les pays et des comîfés nationaux
faisant fonctions de comités exécutifs. Rêve
depuis longtemps caressé par l'islam moderne
et que le prochain congrès de la Mecque réa-
lisera peut-être.
.1. -
Vapeur en remorque
Le vapeur français Amiral-Fourichon a
drt prendra en remorque le vnpeur Solon
nvarié, Les deux navires font route sur
Dakar.
La paix au Maroc
-00--
Missions catholiques
Une convention spéciale entre le Saint-
Siège et les Gouvernements de Paris et de
Madrid a réparti dans les deux zones d'in-
fluence, ides missionnaires dont la nationa-
lité correspondrait à celle des occupants.
Home songe à. l'organisation rêligieuse dans
le Rif.
Récemment, M. Aguiile De Carcer, en-
voyé du Gouvernement de Madrid, a eu à
ce sujet plusieurs échanges de vue avec
des hautes personnalités du Vatican.
La fin de la pacification
Après avoir stabilisé la frontière franco-
espagnole et soumis les Beni Zeroual, une
partie des troupes sont acheminées vers le
sud, où, sous le commandement du géné-
ral Duffieux, commencera bientôt l'attaque
des derniers réduits de la dissidence de
Tichiouk et de la tache de Taza, dans le
Moyen-Atlas. -
L'entente franco-espagnole
Le général Sanjurjo est parti de Melilla
pour Habat, par mer, pour conférer avec le
général Boichut.
Est-ce vrai ?
Il résulte des déclarations faites par les
prisonniers espagnols à divers correspon-
dants de journaux, que de nombreux Sé-
négalais furent fusilles, sur l'ordre d'Abd-
el-Krim, afin d'économiser la nourriture.
Les prisonniers qui souffrirent le plus se-
raient ceux dont Haddou était chargé.
EN SYRIE
La convention turco-syritnre
M. Albert Sarraùt, umbassadeur de Fran-
ce, et Tewiik Huellldi, ministre des Affaires
étrangères de Tuixjuie, ont signé le 1er juin,
le texte de la convention de bon voisinago
turco-syrienne négociée il y a quelques se-
maines à Angora par M. de Jouvenel, haut
commissaire de fcrunoe en Syrie, et l'am-
bassadeur de France à Constantinopic.
Le ministère libanais.
Le ministère libanais est constitué sous
la iprésidence de Adib pacha.
Engagements
Un ooinbat a été engagé par les bandits
près de Kuneitro., au cours duquel il y eut
1 tuée, dont le chef Ahmed Hohamed, qui
fut riii&tigateur de l'attentat dirigé oonure
le générai Gouraud en 1921.
Les extrémistes sont consternés par la
mort de ce chef rebelle,
Une ,opération de nettoyage a été effec-
tuée par les partisans, dans les jardins de
Damns, entre le quartier Kurde et Amara.
Une trentaine de hundit ont été tués.
Soumissions
Huit familles drua's. cumpoacea de cin-
quante personnes, sont rentrées à Soueida,
après avoir versé leurs fusils et leure mu-
nitions,
RETOUR
Arrivé à Marseille liier ii 10 heures, par
b' Sphinx, oourrkT du Pmche-Orient, M.
Henry de Jouvcnel, haut commissaire en
Syrie, a fait les déclarations suivantes :
La situation est bonne; nous en sommes, à
l'heure actuelle, entièrement maitres. Quand je
buis parti, trois problèmes se posaient il mon
activité : le problème du Liban, celui du Djebel
druse et le problème syrien proprement dit. En
ce qui concerne le problème du Liban, il peut
être considéré comme résolu; toutes les confes-
sions sont représentées dans ce pays.
En ce qui concerne le Djehcl druse, c'est une
question de farce qui se posait : nous nous trou-
vions en face d'une rébellion. L'opération a été
réglée en fait par la bataille de Soueida.
A l'heure actuelle, il y a un gouvernement sy-
rien qui représente tous les partis; les extrémis-
tes comme les modérés collaborent. Là, comme
nu Liban, il y a -eu évidemment un retard; il
faut l'imputer il la révolution. Lorsque je suis
arrivé, on m'a supplié de ne pas aller à Damas;
on m'a dit. que ma venue serait le signal de la
révolte. J'y suis allé : on m'a porté en triomphe.
C'est qu'ils ont compris que nous avions la
force, mais aussi le désir d'organiser leur indé-
pendance.
M. de Jouvenel, pairti à 19 Ji. de Mar-
seille. est arrivé ce matin ii Paris.
Le raid de Mme de la Fargue
o-
C'est un voyage de 18.500 kilomètres que
la sœur de Pelletier d'Oisy a effectué à bord
d'une automobile de série à travers le Sahara
avec pour seul compagnon de route un mé-
canicien algérien de 15 ans, Al. Ernest Azu-
let.
Elle a quitté tout d'abord Laghouat à des-
tination d Adrar où devait être donné le dé-
part officiel du raid.
Sans avoir à surmonter la moindre diffi-
culté matérielle, elle a pu gagner cette ville,
à 1.600 kilomètres d'Alger. C'est là que com-
mença son véritable voyage ! Les étapes
étaient de 180 à 320 kilomètres environ, se-
lon l'état des routes ou des pistes
Le ravitaillement avait été préparé au
préalable à chaque oasis.
La voyageuse n'eut à enregistrer aucune
panne, pas même une crevaison.
Et le but de ce voyage était simplement
de démontrer qu'une femme pouvait à bord
d'une voiture de tourisme circuler à travers
des régions où seule la maîtrise de l'homme
s'était jusqu'alors affirmée 1
A l'Académie d'Agriculture
L'Académie d'agriculture a élu membre
non résident M. Yves Henry, ancien direc-
teur de l'Agriculture au Sénégal, directeur
de l'AgTiculture en Indochine, par 35 voix,
au premier tour de scrutin, contre 4 à M.
Hunebelle, président de la Chambre d'alri"l
culture d'Alger.
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