Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 novembre 1925 28 novembre 1925
Description : 1925/11/28 (A26,N179). 1925/11/28 (A26,N179).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63970292
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNBII. - N* 17»
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Lis NUHtRO IWGBNTWB8
- SAMEDI - SOIR, 28 NOVEMBRE 1986 -
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Les Annales Coloniales
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Que l'on ne sourie pas de ce titre. On n'évo-
que en aucune façon, le légendaire amiral
suisse, mais, au contraire, des problèmes éco-
nomiques et coloniaux de la plus haute im-
portance.
Les tableaux statistiques des importations
générales en Suisse révèlént que la presque
totalité des produits exotiques sont introduits
dans ce pays par les ports de Rotterdam et
d'Anvers. Or, parmi ces produits, beaucoup
viennent de nos colonies, et notamment de
notre Afrique du Nor. Il est absolument
Illogique qu'ils aillent grossir le trafic de
ports étrangers, alors que ceux de Marseille
et de Bordeaux semblent beaucoup plus dé-
signés pour les recevoir et les diriger vers
leur destination.
Ce n'est qu'à un manque d'organisation
que leur carence peut être attribuée.
Il est difficile d'évaluer d'une façon ri-
goureuse les importations. suisses en prove-
nance de notre Afrique du Nord, parce que
les 'Douanes hel vêtes réunissent en un seul
groupe dans leurs statistiques l'Algérie, la
Tunisie et la Lybic ; mais il est bien certain
que la part de cette dernière est de beaucoup
la moindre dans cet ensemble dont voici les
résultats pour 1924 :
Avoine, 4.261 quintaux : orge, 29.346
quintaux; haricots, 1.925; oranges et mana
arines, 1.738j.dattes, 4.08c ; éponges, 26)
peaux brutes, 1.104; liège brut ou en pla-
ques, 233 quintaux.
Certes, il n'est pas un de ces articles qui
ne soit susceptible d'une forte augmentation,
en ne considérant que l'appoint que l'Algé-
rie et la Tunisie sont susceptibles de fournir.
Mais, déjà, n'est-il pas regrettable de voir
un pareil tonnage ne profiter qu'aux marines
étrangères, aux ports étrangers, alors qu'il
est à la portée de nos navires, de nos quais
et de nos docks? C'est que nos navires ne
savent pas aller le chercher, ope nos ports ne
font pas le nécessaire pour se l'assurer
La Suisse ne demanderait certes pas mieux
que de recevoir par Marseille les denrées que
tout désigne comme tributaires de la Médi-
terranée! C'est nous qui les laissons acca-
parer par les ports lointains Au Nord, par
dés Compagnies maritimes mieux avisées et
plus actives que les nôtres.
Critiquer ne servirait de rien si l'on n'in-
(tiquait pas les remèdes possibles à la situa-
tion signalée comme peu satisfaisante. Ces
remèdes, nous n'avons nullement la préten-
tion de les révéler. Ils sont connus depuis
longtemps et même dans une certaine mesure
en voie de réalisation. Cependant, il convient
d'en entretenir le public pour que l'opinion
s'y intéresse, les, approuve, et active de sa
sympathie tout ce qui peut contribuer à hâter
leur exécution et par conséquent l'heure où ils
Commenceront à produire les résultats dont
ils sont susceptibles.
Pour que Marseille devienne le grand
port de la Suisse, il faudrait qu'aboutisse
un projet, préconisé par d'importants grou-
pemènts franco-suisses, comportant la cons-
truction d'un canal transhelvétique reliant
le Rhône au Rhin à travers fa Puisse. Ainsi
Zurich, Bâle, Neufchâtel et Genève seraient
mises en communication directe avec notre lit-
toral méditerranéen.
Ce projet qui a déjà reçu un commence-
ment d'ekéoution, devrait d ailleurs être com-
plété, chez nous, par les travaux très impor-
tants décidés par la loi du 17 mai 1921, et
epri toncetnent l'aménagement du Rhône sur
tout son parcours français, de là frontière
suisse à son embouchure1 à la fois pour la
force hydraulique, pour l'irrigation des ter-
res et pour la navigation.
Il semble qu'un pas décisif ait été fait
- vers la période de réalisation de ce plan par
la constitution, il y a quelques mois, à Pa-
ris, de la Compagnie nationale du Rhône qui
Sollicite, avec un capital initial important,
la concession des travaux prévus.
Souhaitons que la mise en chantier s'af-
firmd le plus tôt possible sur plusieurs points
rbl. vaste territoire intéressé.
X\ conviendrait, du teste, que la Suisse* de
son côté, envisageât encore une modification
du régime du lac Léman pour permettre
d'accorder la petite section de Genève à Chan-
cey, sur son territoire, avec les travaux exé-
cutés sUr le nôtre, de telle façon que des pé-
niches de 1.200 tonneaux puissent naviguer
de Marseille! à Genève. Ainsi nos tnarchan*
dises méditerranéennes et asiatiques dont
Marseille est le grand entrepôt arriveraient
Aisément .fin pays suisse, car de-Gentvo eUes
seraient dirigées par le canal dont nous avons
parlé, vers toutes les régions helvétiques.
L'importance considérable du débouché
que la Suisse offre aux produits coloniaux,
1 est affirmée avec autorité par la Foire spê-
ciale qui s'est tenue à Lausanne du 27 juin
Au 2$juillet de cette année. Nous avons
constaté avec plaisir que tes Colonies fran-
çaises y faisaient bonne figure tant avec les
sept Stands. particuliers occupés par nos
grandes possessions 1 Afrique Occidentale,
Afrique Equatoriale, Madagascar, Indochine.
Algérie, Tunisie, Maroc, que dans le stand
documentaire stir l'ensemble de nos Colonies
organisé par notre Ministère du Commerce.
D'autres pays européens, asiatiques, turf*
rfcaihs, participaient brillaTmnertt, en* ainsi,
à Cflfïe mfailfwtatiqn dons le but très légi-
time d'y faire apprécier tenir produits tro-
nques OU coîorflati*. < - il
Chacun a pu avoir sa part de succès, mais
la. concurrence et la comparaison sont loin
de nous avoir été défavorables.
Un gros chiffre d'affaires s'est conclu entre
les exposants et les importateurs helvétiques,
plus appréciable encore pour les relations
durables que ces marchés établissent, que
pour leur contingent immédiat.
En raison des bons résultats obtenus par
cette première tentative, sur l'insistance
des participants et aussi des visiteurs dont
- l'affluence fut grande, il est question d'or-
ganiser dès l'année prochaine, c'est-à-dire
dans quelques mois, une nouvelle foire colo-
niale à Lausanne.
- -
Nos colonies qui n'ont eu qu'à se louer
de la première, ne manqueront pas d'y pren-
dre une part encore plus large.
N'est-il point regrettable toutefois que leur
effort et leur succès aient pour premier effet
d'alimenter le trafic des marines étrangères,
de payer tribut aux ports d'Anvers, d -
"terdam, d'Hambourg, alors que Marsëflïe se-
rait leur lieu de débarquement tout désigné
si les relations de notre grand port méditer-
ranéen avec la Suisse étaient assurées.
Hâtons-nous donc de faire disparaître une
anomalie, qui se traduit par un préjudice
quotidien à toute notre activité économique.
Ernmtt Haado.,
Député de la Marne,
PrMMHt de ta Sommation
dew DoMonee
et des Conventions commarciales
< • < mtm
MORT EN MISSION
Ce matin, à 8 h. 15, est mort à Pondi-
chéry te professeur Desnos, membre de
VAcadémie de Médecine de Paris.
Le docteur Desnos jouissait d'une grande
notoriété, Il s'était spécialisé dans Vurolo-
gie et la chirurgie de voies minaircs, il ae.
complissait une mission au Indes.
Sa mort sera unanimement tevreitSe dan*
le monde savant. (Par dépêche.)
aie
De Fez à Oudjda
--0-0-
Parmi les principales préoccupations du
nouveau Résident Général de France au
Maroc on cite avec raison cello des rela-
tions ferroviaires et téléphoniques rapides
avec la colonie voisine. Il s'agit donc de
relier la voie normale Casablanca-Fez aux
chemins de fer algériens qui aboutissent à
Oudjda, c'est-à-dire à transformer en voie
normale lee 380 kilomètres de voie mili-
taire de 0 m. 60.
Voie stratégique jusqu'à présent, 16 cou-
loir de Taza, doit devenir après les opéra-
tions contre les Rifains une grande artère
commerciale et de Casablanca à Tunis, le
rail assurera la paix en développant la
prospérité des réglons qu'il traversera.
La vie chère à Casablanca
̃ 00
Les oeufs, ce mois-ci, ont atteint, sur le
marché de Casablanca et en général sur les
marchés marocains, des prix encore jamais
vus. Ils sont payés 8 et 9 francs la douzaine
par des accapareurs qui les expédient par très
grosses quantités en Angleterre et f&flcnt tout
sur le marché j d'où plaintes justifiées des po-
pulations qui, n'étant plus ravitaillées en
œufs le producteur vend au plus offrant
voudraient qu'on prenne des mesures effica-
ces contre ces procédés.
Là, comme sur nos marchés métropolitains,
l'Anglais, avec son change élevé, devient une
des causes du renchérissement de la vie.
:
M. Primo de Rivera 1'6chappe belle
0-0
Le général Primo de iHivcru se rendait en
yoiture à la caserne de cavalerie quand les che-
vaux se sont emiballés. Un grave accident a
été évité, grâce au sang-froid du* cocher.
L'aviation coloniale
- OO ̃
Oênes-Maroc-Buenos-Ayres
L'état de l'atmosphère s'étant amélioré
l'aviateur Casagrande a quitté Casablanca
dans la matinée du 26 novembre et est
arrivé à 15 heures à Las Palmas dans la
Grande Canarie.
.,.
L'il* de la.. Réunion
, 0.6
Tout à l'esprit de l'article de M. Henry
Fontanier sur la Réunion notre correcteur,
hier, en négligea la lettre. Songeant - sans
doute à « la jolie race. langoureuse sans
mollesse n, décrite par MM. Mariùs-Ary Le.
blond, il laissa imprimer Placourt au lieu de
Flacourt, dont tous nos lecteurs connais-
sent les premières explorations à Madagas-
car, et Barquissou au lieu de Barquissau.
Le distrait bat sa coulpe, comme il sied.
Mais ta Réunion compte un fervent de plus.
N. D. L. R.
CONFÉRENCE
•–o–̃
Sous les auspices de ,l'Association fran-
çaise des Amis de VOrm'nL m Musée Gui-
met. place d'Iêmt, lie ooflonol Lu-art fera une
conférence aur LES FRESQUES DE ÏUGH (In-
dus Britanniques) avec projection de fres-
ques, le dimanche 6 tlécenrore à S heures.
Ces.documents seroïît présentés pour la
I "première fois au paWliic français orienta-
liste.
Le contingentement
des rhum. coloniaux
––M––
Les lecteurs des Annales Colo-
niales connaissent la question.
A ujourdtoui, la .Commission du
Contingentement se réunit à nouveau sous la
présidence de M. Léon Perrier. Cette Com-
mission a été instituée par M. André Hesse
pour donner son avis au ministre en vue de
la répartition entre nos colonies productrices
de rhum des 8.000 hectos de rhum non con-
tingentés. Jeudi, les Annales Coloniales ont
donné le tableau du contingentement des
192.000 hectolitres.
Cet effectif de 8.000 hectos ngest qu'une
réserve en vue du réattlstentent.
Réajustement dont ont besotn notamment
Madagascar, pour la Plus grande part, la
Guyane ensuite, pour ne citer que les princi-
paux lésés.
Nul doute que la Commission qui doit se
préoccuper de l'intérêt général ne vote les
suppléments de contingents prévus en fa-
veur des colonies qui ont manqué- etappui,
ou dont on a tglwre, rue Oudîno(y. les efforts'
particuliers en vue de créer des stlcreries. Il
ne fait pas qu'elles soient, une fois de
plus, victimes.
Dans l'esprit du législateur, lorsque ec
relèvement du contingent des rhums colo-
maux a été voté vote dans lequel notre
ami Auguste Brunei a joué un rôle prépon-
dérant il s'agissait d'une mesure de réa-
justement destinée à favoriser ces nouvelles
sucreries et non pas à augmenta le contin-
gentement des anciennes,
La part du contingentement nouveau qui
reviendra aux colonies, quelles qu'elles soient,
sur les 8.000 hectolitres, devrait être uni-
quement répartie entre les exploitations nou-
velles, d'après la production de 1925-1926,
en favorisant, par priorité, celles qui pren-
nent l'eflgagemenl de monter, dans le délai
de deux ans, une sucrerie.
C'est ainsi que la production du sucre
pourra être augmentée et permettre l'expor-
tation sur la France de la quantité non con-
sommée à la colonie. C'est, du reste, l'esprit
du législateur qui a voté la loi du 24 tléce",
bre 1022.
D'autre port, le contingentement étant rê\
parti par les Gouverneurs Généraux et Gou,
verneurs, ceux-ci confient à une Commission
composée principalement des producteurs de
sucre du moment le soin de ccttç répartition,
puisque telles sont les modalités actuelles du
c"IItmgentelllellt. et il est facile de compren-
dre que ces derniers ne peuvent prendre au-
cun vote contre leurs intérêts, fussent-ils
même contraires à ceux de la métropole qui,
dans le contingentement, n'a envisagé que
la production plus grande des sucres colo-
niaux dans le but de leur importation en
France
et En, ce qui concerne ta propontonnaïue a
établir, il est admis, d'après rendements in-
dustriels, que la moyenne pour une usine nor-
male du rapport existant entre Vextraction
du sucre et du rlltlHl de la canne à sucre, est
de 1 hccto 25 d'alcool pur par tonne de su-
cre fabriqué.
La répartition du contingent toial accordé
serait donc faite en toute équité en sauve-
gardant d'ime façon complété les intérêts
des sucriers actuels sans oublier ceux de la
métropole qui a créé une prime <1 l'importa-
tion (IlOIt pas à la production) des sucres
coloniaux de la façon suivante :
il, Accorder avant tout aux sucriers ac-
tuels le contingentement des 3/4 des rhums
qu'ils devraient pouvoir normalement fabri-
quer, en tenant compte de la moyenne des
chiffres d'extraction ci-dessus indiqués, et
qui ont déjà été pris pour base lors de l'ap-
plication de la loi du 24 décembre 1922,
par rapport aux quantités de sucre impor-
tées (et non pas fabriqués) en France.
Les calculs seraient basés sur les illlpor.
tations en sucre de - Vannée précédente.
2° Le solde du contingent serait partage
èCabord aux distilleries existantes et prenant
l'engagement avec garanties de monter une
sucrerie.
Et ensuite aux distilleries existantes ou
montées en tenant compte des capacités^ de
production pour tannée 1926.
C'est dans cet esprit que la Commission
doit conclure. C'est datts ce sens que le mi-
nistre des Colonies, seul maître en la cir-
constance, doit donner des instructions à ses
collaborateurs au delà des mers.
Marcel Raedel
̃ ̃̃ A la Commission
du contingentement des rhums
La Commission du Contingentement des
Rhums s'est réunie cette après-midi au Minis-
tère des Colonies, sous la présidence de M.
Charles Régismanset, directeur des Services
Economiques, remplaçant M. Léon Penier em-
pêché. Elle a poorsoivi l'étude de la question
que nous examinons, d'autre part.
LES DOMINIONS BRITANNIQUES
ftLB -
Contrairement à ce qui s'est passé à
Locarno, la Grande-Bretagne s'assurera
cette fois-ci la coopération des Dominions.
Ceu..ef, "ndc y comprise, tjnl été invités
à faire connaître leur point de vue et à
choisir les déléguée qui les représente-
ront 11 Genm.
Le Huitième Ministère friand
̃ ̃
M. Aristide Briand, appelé une pre-
mière fois à constituer un ministère, au
lendemain de la chute du ministère
Painlevé, s'était récusé mardi, mais
pour tous les experts avertis de la poli-
tique, cette sortie n'était qu'une fausse
sortie, et après les essais de MM. Paul
Doumer et Edouard Herriot pour ga.
gner du temps, M. Aristide Briand re-
venait, sur les instances mêmes de M.
Gaston Doumergue, qui, mercredi
après-midi, se rendait aux Affaires
étrangères pour insistér auprès de lui
très énergiquement. M. Briand se
rendit aux raisons du président de la
République et jeudi, appelé officielle-
ment à l'Elysée, il acceptait définitive-
ment la mission.
Voici la composition à peu près défi-
nitive à une heure, du nouveau minis-
tère :
Présid. et Aff, étrallg. AristiJe BRIAND, député de la Loire-lnf., républ. socialiste.
Justice. René RENOULT, sénateur du Var, gauche démocratique.
Intérieur CHAUTEMPS, député d'Indre-et-Loire, radical-socialisic.
FilIal/ces. LOUCHEUR, député du Nord, gauche radicale.
Instruction publique DALADIER, député du Vaucluse, radical-socialiste.
Guerre 1 PAINLEVE, député de Paris, républicain socialiste.
Marine Georges LEYGUES, député du Lot-ct-Gar. républic. de gauche.
Commerce. DANIEL-VINCENT, député du Nord, gauche radicale.
Travaux publics DE MONZIE, sénateur du Lot, gauche démocratique.
'"travail. DURAFOUR, député de la Loire, radical-socialiste.
Agriculture Jean DURAND, sénateur-de l'Aude, gauche démocratique.
Colonies Léon PERRIER, sénateur de l'Isère, gauche démocratique.
Pensions G. JOURDAIN, dép. du Ht-Rhin, républicain de gauche.
SOUS-SECRETARIATS D'ETAT
Présidence du Conseil.. Pierre LAVAL, député de la Seine, non inscrit aux groupes.
Budget. Paul MOREL, député de la Haute-S aûne, gauche radicale.
Guerre OSSOLA, député des Alpes-Maritimes, radical-socialiste.
Aéronautique LAURENT-EYNAC, député de la Htc-Loirc, gauche radicale.
Marine marchande DANIELOU, député du Finistère, gauche radicale.
Régions libérées Georges CHAUVIN, député de l'Eure, radical-socialiste.
Enseignement technique
et Educ. physique BENAZET, député de l'Indre, républicain socialiste.
On remarquera que le ministère
s'étend au Sénat de la même façon que
le ministère Painlevé, première manière.
A la Chambre, s'étendant vers la
droite, M. Aristide Briand a fait appel
à M. Georges Leygues, député du Lot-
et-Garonne, qui fut président du Con-
seil dans la Chambre du Bloc national,
mais fut aussi un des premiers à s'af-
franchir de M. Georges Clemenceau
quand il était son ministre de la Marine
(nov. 1917-janv. 1920), et fut aussi mi-
nistre du grand cabinet Waldeck-Rous-
seau, 1899-1902. A l'époque, à certains
qui s'étonnaient auprès de -Waldeck
Rousseau d'avoir choisi M. Georges
Leygues comme ministre de l'Instruc-
tion publique (il avait déjà parcouru
les allées du pouvoir mais ne jouissait
pas d'une situation très considérable à
la Chambre) le président du Conseil ré-
pondit à M. Aynard, je crois :
C'est vrai. Mais j'ai besoin
d'avoir une majorité, d'autres pa-
raissaient avoir plus d'influence, mais
Georges Laygues m'apporte douze voix
sûres et j'en ai besoin.
Les douze voix sûres de M. Georges
Leygues ont fait la majorité de Wal-
deck-Rousscau en juin 1899. Vingt-
cinq ans après, M. Georges Leygues qui
a été successivement ministre de l'Ins-
truction publique, ministre de l'Inté-
rieur, ministre des Colonies, ministre de
la Marine, ministre des Affaires étran-
gères et qui jouit de l'estime et de la
sympathie générale, apportera-t-il au
ministère Briand, les cent voix dont il a
besoin demain ? Complétons en signa-
lant que c'est au même groupe des répu-
blicains de gauche qu'appartient M.
Jourdain, le nouveau' ministre des Pen-
sions.
VAngily
*
M. LfiBB furriWMsiB m Oufllnol
-0-0-
M. Léon Perrier, dont les coloniaux avaient
apprécié, au cours de ce mois, les grandes fa-
cultés de travail et d'assimilation, sa vive intel-
ligence des problèmes coloniaux et la volonté
tenace de faire une oeuvre utile au Ministère des
Colonies, comme il en avait réalisé une dans le
Sud-Est, au Conseil Général de l'Isère et au
parlement, reste à la tête des services de la rue
Oudinot.
Nous nous en réjouissons.
Nos produits coloniaux
et l'Europe centrale
–
A Prague
Sur l'initiative de M. Blanc, attaché com
mercial auprès de la légation de France en
Tchéco-Slovaquie, une exposition permanente
d'échantillons des produits coloniaux fran-
çais est en train de s'organiser au siège de
notre Consulat à Prague. La franchise des
droits de douane a été demandée au Gouver-
nement tchéco-slovaque, ainsi qu'une diminu-
tion des tarifs de transports par voie ferrée.
Les maisons françaises intéressées à ce Mu-
eée colonial devront renouveler tous des six
mois leurs échantillons et leurs prix. Il con-
vient de rappeler, d'ailleurs, que, depuis la
guerre, le commerce de gros de Prague et deb
principaux centres de Tchéco-Slovaquie a
maintes fois manifesté l'intérêt qu'il prenait
à nos produits coloniaux qu'il A pu connaître
davantage par les expositions de Genève et
de Lausanne où nos colonies ont été bien re-
présentées. Nous nous rappelons, en effet, la
propagande si utile que, les gouverneurs de
nos grands gouvernements généraux, MM.
Mérlin et Carde entr'autres, ont faite dans
'ës':Vosges, à proximité de la Suisse dans les
lés Vosges, l'industrie textile où nos produits
tentres de l'industrie textile oÙ nos produits
coloniaux sont de plus en plus appréciés. Le
coton du Dahomey a un succès tout particu-
lier dans les filatures vosgiennes.
La détente des relations franco-allemandes
favorisera nos échanges dans lesquels les pro-
duits de nos colonies peuvent entrer en quan-
tité importante; a f-ortiori, les Etats de l'Eu-
tope centrale sont-ils appelés à recourir à
notre production coloniale si riche en matiè-
res premières qui, jusqu'à présent et depuis
la guerre, ont pris des chemins différents ou
%ont restées inutilisées sur les quais de nos
ports coloniaux.
A Pmgue, capitale de la Tchéco-Slovaquie,
que limitent et la Pologne et la Roumanie,
pays amis, nos colonies feront bonne figure
et montreront de quelle manière elles peuvent
contribuer au développement des relations
économiques européennes.
SUR LE TURF
-0-
Les colonies à l'honneur
0-0
Qui nous aurait dit, il y a cinquante ans, que
les courses seraient, elles aussi, un moyen de
propagande coloniale.
Hier, à Enghien, de haute lutte, un cheval
de M. Paul Bouisson, Annatn, monté par
F. Hervé, gagnait le prix des Cévennes (5.000
francs), rapportant 71 fr. 50 pour 10 francs au
pesage, et 33 francs pour 5 francs à la pelouse.
Et il n' est pas car Gia Long et Kin Dinh,
mais par Prince William et Annebault, entrainé
par Bariljer, à Maisons-Laffitte.
Et mardi soir, tandis qu'à Auteuil, Calcutta
se faisait battre dans la première course, Sahara,
à M. André Schwob, monté par P. Michel,
fils d'Ecouen et de Saracenne, entraîné par W.
Head, à Maisons-Laffitte, emportait le prix
Patriarche (course de haies, 15.000 francs), à
une cote avantageuse (220 fr. 50 au pesage pour
10 francs, et 73 fr. 50 à la pelouse pour 5
francs).
Et, bien que ce ne soit pas des coloniaux en
chambre, vous verrez : Sahara et A nnam reste-
ront dans la Métropole.
C'est la loi de la nature.
Boiard.
«
A 1 Académie d'Agriculture
--0.0-
Le café dans nos colonies
Sans aller jusqu'il pnMciulrc que nos co-
lonies de "l'Afrique occidentale (et en .négli-
geant nos vieillis coVmioR dont les roa-
demenls .sont liés faibles) 'pourraient nous
fournir tout le café dont nous avons ,be-
soin diminuant d'uulant nos débours
d'importation, on ipeut toutefois affirmer
qu'elles doivent eonlirïbucr pour une
large part i notre approvisionnement en
café, cf. en excellent café, comme relui de
la Nouvell.c-Cmeilleure) et celui de In .région d'Assinie,
h la Cr\I,c d'Ivoire.
Le caféier pousse très bien en plusieurs
régions de notre Afrique occidentale, où
il "donne, déclara M. Dy!bowski à l'Acadé-
mie d'Agricullwc, d'après les travaux de
M. Piettrc, d'excellents produits. Celle cul-
ture est d'autant plus intéressante que le
seu'l Brésil produit actuellement plus de
.t (milliards de cofé. On ws saurait l-rop
stianuiler et aider ok:=¡ ̃pvorl-neleuiis fran-
çais,
A DAKAR
0
La sessiun du Conseil du Gouvernement
Général de l'Afrique Occidentale s'ouvrira
vendredi prochain 4 décembre à Dakar,
sous la présidence de M. J. Carde. Tous
les Gouverneurs de notre Ouest-Africain
assisteront à cette solennité.
quee-
M. Alexandre varenne BU CBmnodUI
0-0
Au cours de soit séjour à Pnom-Penhj ca-
pitale du Cambodge, M. Alexandre JlareltllC
a exprimé soit admiratioll pour Vœuvre déjà
accomplie dans cette superbe ville. Il s'est
rendu compte que ta population cambod-
gienne appréciait chaque jour davantage les
bienfaits de la paix et de la chnlisation fran-
çaise. Le Gouverneur Général a déclaré à
maintes reprises qu'il s'appliquerait de tout
soit cœur à étendre au Cambodge les bienfaits
matériels de notre intervention} tout en res-
pectant lct vieille civilisation du pays.
Apfès la risite, précédemment relalécJ de
M. Alexandre Varcnne au roi Sisowath, le
Roi el' rcndu sa visite au Gouverneur Géné-
ral. Un grand dîner a été donné le 2,3 au'soir
au Valais-Royal. Ce dîner a été suivi d'une
soirée offerte par le Roi.
Au cours dit vin d'honneur offert par les
autorités ci ill, Alexandre Varcnne. le GOIl-
verneur Général a affirmé qu'il était per-
suadé des magnifiques possibilités écoJtomi-
ques dit Cambodge ci qu'il ne fallait rien né-
gliger pour encourager le développement éco-
nomique du Protectorat. M. Varcnne a visité
à Pnom-Penh l'usillc de soieries et le Musée.
Il est allé saluer le monument aux morts de
la guerrc. (Pcu dépêche.)
lit.
Les Soviets en Indochine
-0-0-
l.a propriété individuelle existant en
Chine, il parait peu probable qu'un mouve-
ment soviétique puisse aisément s'étendre.
Par contre, eu Antiain, où une minorité
puissante a exploité le Naqulhé (le paysan),
les soviets auraient peut-être un peu plus
de succès.
Les s&viels, qui sont entre les mains de
puissants Israélites ne sauraient donc trop
tabler sur les promesses des autorités chi-
noises de favoriser ia propagande comIllU-
niste aux confins de d'imle et de l'Indo-
chine.
Les satisfuctiuns légitimes d'umour-îxro-
pre que M. Alexandre Varcntic ne refuse
pas aux Annamites conscients, les met.
tront à l'abri des insinuations soviétiques
c-t nous pouvons compter sur le loyalisme
des populations inùochilloiscs.
Obée-
La guerre au Maroc
O-e-
Les opérations militaires
L'eiijnemi manifeste une reurudescence
d'activité sur plusieurs points du Ifront,
particulièrement dans la région de Douu-
haeer, de Maoudour, d'Ouled .uucl'hzo.v et
de Mezjouaoua. L'artillerie contribue puis-
samment par son feu, ù, disperser les ras-
semblcmcnts,
Un poste français a repoussé un groupe
de cavaliers qui tentait de franchir l'Ouer-
ghu, à 3 kilomètres à l'ouest de Sless.
Un combat sérieux a eu lieu dans la nuit
du 26 au 27 novembre, entre les partisans
français et une luirka ennemie dans la
région ouest du Bas-Soltane. Le combat se
poursuit. L'ennemi parait très éprouve.
D'autre part, une deuxième liurku har-
cèle les partisans français de la région de
Sidiale-Uourokba
..----- -- -- ------.
On croit que l'ennemi ayant, à la faveur
de la pluie, avancé les travaux de labour,
tenterait de multiplier son démonstrations
dans l'espoir de déterminer les défections,
ainsi qu'il l'a fait au printemps dernier. J.e
commandement a pris toutes les mesures
que comportent la situation.
Chez les Rifains
Le frère d'Abd el Krim qui se trouverait
chez les .Kioua, aurait. prescit aux Beni
Meslara insoumis de rassembler I,UUO
fusils dans quinze jours à Taghmid, au
nord-ouest d'Issoual. D'autre part, iKR)
Beni Ahmed et Gllomara seraient en forma-
tion à rGafsa;, dans l'intention d'attaquer
les roumis. Plus il l'est, dans la région de
Moulay-Ain-Ujenan, le khalifat riffain de
Taouertat cherche à réunir des dissidents
Mtioua pour les jeter contre les partisans
français de TIihuua.
Enfin, une harka commandée par Khom-
liehi ,ancien caïd des Branes, serait en for-
mation pour être envoyée contre le caïd
Ali ma r Pamcgou.
Au sujet des pourparlers avec Abd el Krim
Dans une interview accordée an direc-
teur de r EcllO du Maroc. M. Steeg, rési-
dent général a déclaré :
- Je n'ai jamais reçu- d'émissaires d'Ahd ci
Krim. Cependant j'ai Vu ri 11 el semblant ou courant Je III situation, mais
n'ayant fait état d'aurun mandat du chef rifain.
Les propositions de j.aix autour desquelles
on fait grand bruit sont dans le domaine des
mices. La situation pulitiquc demeure sans ohan-
pemenl. T.I' maintien des trauipe.s s'impose.
Croyez qu'il ne dépend pas de niui 11 u'unr*
notion politique vienne alléger la lâche de nos
troupes rt réduire les charges financières de
l'opération.
*
AU CONGO BELGE
0-0-
La cargaison de YF.liSubrlhrillc, qui vient
de rentrer à Anvers, 0 unprenai.f in laminent
1.700 tonnes de palmisles ; ,t\ loruies d"
caoutchouc ; Mt lonn< s de en pal ; !?7 tonnes
d'ivoire ; IVSi tonnes de colon : il 1/2 ton-
nos do cacao : fi Irniies d'l' mfé, ;i8 lonne.,4
de sésame ; H tonnes de cire ; 20 lon-nes
d'a.rachides ; oô9 tonnes d'huile fa palme,
270 tonnes de ricin ; 10 logi^os de tubes : t?
lonnos de marchandis e .{II¡"'I'rJ;,
j *-
Lis NUHtRO IWGBNTWB8
- SAMEDI - SOIR, 28 NOVEMBRE 1986 -
- - - 1 ; - - - '---- - - -
Les Annales Coloniales
-
- c. ,. - - JOURNAL QUOTIDIEN
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LI :.SIIsi MnM êfCIl18lÍli
Que l'on ne sourie pas de ce titre. On n'évo-
que en aucune façon, le légendaire amiral
suisse, mais, au contraire, des problèmes éco-
nomiques et coloniaux de la plus haute im-
portance.
Les tableaux statistiques des importations
générales en Suisse révèlént que la presque
totalité des produits exotiques sont introduits
dans ce pays par les ports de Rotterdam et
d'Anvers. Or, parmi ces produits, beaucoup
viennent de nos colonies, et notamment de
notre Afrique du Nor. Il est absolument
Illogique qu'ils aillent grossir le trafic de
ports étrangers, alors que ceux de Marseille
et de Bordeaux semblent beaucoup plus dé-
signés pour les recevoir et les diriger vers
leur destination.
Ce n'est qu'à un manque d'organisation
que leur carence peut être attribuée.
Il est difficile d'évaluer d'une façon ri-
goureuse les importations. suisses en prove-
nance de notre Afrique du Nord, parce que
les 'Douanes hel vêtes réunissent en un seul
groupe dans leurs statistiques l'Algérie, la
Tunisie et la Lybic ; mais il est bien certain
que la part de cette dernière est de beaucoup
la moindre dans cet ensemble dont voici les
résultats pour 1924 :
Avoine, 4.261 quintaux : orge, 29.346
quintaux; haricots, 1.925; oranges et mana
arines, 1.738j.dattes, 4.08c ; éponges, 26)
peaux brutes, 1.104; liège brut ou en pla-
ques, 233 quintaux.
Certes, il n'est pas un de ces articles qui
ne soit susceptible d'une forte augmentation,
en ne considérant que l'appoint que l'Algé-
rie et la Tunisie sont susceptibles de fournir.
Mais, déjà, n'est-il pas regrettable de voir
un pareil tonnage ne profiter qu'aux marines
étrangères, aux ports étrangers, alors qu'il
est à la portée de nos navires, de nos quais
et de nos docks? C'est que nos navires ne
savent pas aller le chercher, ope nos ports ne
font pas le nécessaire pour se l'assurer
La Suisse ne demanderait certes pas mieux
que de recevoir par Marseille les denrées que
tout désigne comme tributaires de la Médi-
terranée! C'est nous qui les laissons acca-
parer par les ports lointains Au Nord, par
dés Compagnies maritimes mieux avisées et
plus actives que les nôtres.
Critiquer ne servirait de rien si l'on n'in-
(tiquait pas les remèdes possibles à la situa-
tion signalée comme peu satisfaisante. Ces
remèdes, nous n'avons nullement la préten-
tion de les révéler. Ils sont connus depuis
longtemps et même dans une certaine mesure
en voie de réalisation. Cependant, il convient
d'en entretenir le public pour que l'opinion
s'y intéresse, les, approuve, et active de sa
sympathie tout ce qui peut contribuer à hâter
leur exécution et par conséquent l'heure où ils
Commenceront à produire les résultats dont
ils sont susceptibles.
Pour que Marseille devienne le grand
port de la Suisse, il faudrait qu'aboutisse
un projet, préconisé par d'importants grou-
pemènts franco-suisses, comportant la cons-
truction d'un canal transhelvétique reliant
le Rhône au Rhin à travers fa Puisse. Ainsi
Zurich, Bâle, Neufchâtel et Genève seraient
mises en communication directe avec notre lit-
toral méditerranéen.
Ce projet qui a déjà reçu un commence-
ment d'ekéoution, devrait d ailleurs être com-
plété, chez nous, par les travaux très impor-
tants décidés par la loi du 17 mai 1921, et
epri toncetnent l'aménagement du Rhône sur
tout son parcours français, de là frontière
suisse à son embouchure1 à la fois pour la
force hydraulique, pour l'irrigation des ter-
res et pour la navigation.
Il semble qu'un pas décisif ait été fait
- vers la période de réalisation de ce plan par
la constitution, il y a quelques mois, à Pa-
ris, de la Compagnie nationale du Rhône qui
Sollicite, avec un capital initial important,
la concession des travaux prévus.
Souhaitons que la mise en chantier s'af-
firmd le plus tôt possible sur plusieurs points
rbl. vaste territoire intéressé.
X\ conviendrait, du teste, que la Suisse* de
son côté, envisageât encore une modification
du régime du lac Léman pour permettre
d'accorder la petite section de Genève à Chan-
cey, sur son territoire, avec les travaux exé-
cutés sUr le nôtre, de telle façon que des pé-
niches de 1.200 tonneaux puissent naviguer
de Marseille! à Genève. Ainsi nos tnarchan*
dises méditerranéennes et asiatiques dont
Marseille est le grand entrepôt arriveraient
Aisément .fin pays suisse, car de-Gentvo eUes
seraient dirigées par le canal dont nous avons
parlé, vers toutes les régions helvétiques.
L'importance considérable du débouché
que la Suisse offre aux produits coloniaux,
1 est affirmée avec autorité par la Foire spê-
ciale qui s'est tenue à Lausanne du 27 juin
Au 2$juillet de cette année. Nous avons
constaté avec plaisir que tes Colonies fran-
çaises y faisaient bonne figure tant avec les
sept Stands. particuliers occupés par nos
grandes possessions 1 Afrique Occidentale,
Afrique Equatoriale, Madagascar, Indochine.
Algérie, Tunisie, Maroc, que dans le stand
documentaire stir l'ensemble de nos Colonies
organisé par notre Ministère du Commerce.
D'autres pays européens, asiatiques, turf*
rfcaihs, participaient brillaTmnertt, en* ainsi,
à Cflfïe mfailfwtatiqn dons le but très légi-
time d'y faire apprécier tenir produits tro-
nques OU coîorflati*. < - il
Chacun a pu avoir sa part de succès, mais
la. concurrence et la comparaison sont loin
de nous avoir été défavorables.
Un gros chiffre d'affaires s'est conclu entre
les exposants et les importateurs helvétiques,
plus appréciable encore pour les relations
durables que ces marchés établissent, que
pour leur contingent immédiat.
En raison des bons résultats obtenus par
cette première tentative, sur l'insistance
des participants et aussi des visiteurs dont
- l'affluence fut grande, il est question d'or-
ganiser dès l'année prochaine, c'est-à-dire
dans quelques mois, une nouvelle foire colo-
niale à Lausanne.
- -
Nos colonies qui n'ont eu qu'à se louer
de la première, ne manqueront pas d'y pren-
dre une part encore plus large.
N'est-il point regrettable toutefois que leur
effort et leur succès aient pour premier effet
d'alimenter le trafic des marines étrangères,
de payer tribut aux ports d'Anvers, d -
"terdam, d'Hambourg, alors que Marsëflïe se-
rait leur lieu de débarquement tout désigné
si les relations de notre grand port méditer-
ranéen avec la Suisse étaient assurées.
Hâtons-nous donc de faire disparaître une
anomalie, qui se traduit par un préjudice
quotidien à toute notre activité économique.
Ernmtt Haado.,
Député de la Marne,
PrMMHt de ta Sommation
dew DoMonee
et des Conventions commarciales
< • < mtm
MORT EN MISSION
Ce matin, à 8 h. 15, est mort à Pondi-
chéry te professeur Desnos, membre de
VAcadémie de Médecine de Paris.
Le docteur Desnos jouissait d'une grande
notoriété, Il s'était spécialisé dans Vurolo-
gie et la chirurgie de voies minaircs, il ae.
complissait une mission au Indes.
Sa mort sera unanimement tevreitSe dan*
le monde savant. (Par dépêche.)
aie
De Fez à Oudjda
--0-0-
Parmi les principales préoccupations du
nouveau Résident Général de France au
Maroc on cite avec raison cello des rela-
tions ferroviaires et téléphoniques rapides
avec la colonie voisine. Il s'agit donc de
relier la voie normale Casablanca-Fez aux
chemins de fer algériens qui aboutissent à
Oudjda, c'est-à-dire à transformer en voie
normale lee 380 kilomètres de voie mili-
taire de 0 m. 60.
Voie stratégique jusqu'à présent, 16 cou-
loir de Taza, doit devenir après les opéra-
tions contre les Rifains une grande artère
commerciale et de Casablanca à Tunis, le
rail assurera la paix en développant la
prospérité des réglons qu'il traversera.
La vie chère à Casablanca
̃ 00
Les oeufs, ce mois-ci, ont atteint, sur le
marché de Casablanca et en général sur les
marchés marocains, des prix encore jamais
vus. Ils sont payés 8 et 9 francs la douzaine
par des accapareurs qui les expédient par très
grosses quantités en Angleterre et f&flcnt tout
sur le marché j d'où plaintes justifiées des po-
pulations qui, n'étant plus ravitaillées en
œufs le producteur vend au plus offrant
voudraient qu'on prenne des mesures effica-
ces contre ces procédés.
Là, comme sur nos marchés métropolitains,
l'Anglais, avec son change élevé, devient une
des causes du renchérissement de la vie.
:
M. Primo de Rivera 1'6chappe belle
0-0
Le général Primo de iHivcru se rendait en
yoiture à la caserne de cavalerie quand les che-
vaux se sont emiballés. Un grave accident a
été évité, grâce au sang-froid du* cocher.
L'aviation coloniale
- OO ̃
Oênes-Maroc-Buenos-Ayres
L'état de l'atmosphère s'étant amélioré
l'aviateur Casagrande a quitté Casablanca
dans la matinée du 26 novembre et est
arrivé à 15 heures à Las Palmas dans la
Grande Canarie.
.,.
L'il* de la.. Réunion
, 0.6
Tout à l'esprit de l'article de M. Henry
Fontanier sur la Réunion notre correcteur,
hier, en négligea la lettre. Songeant - sans
doute à « la jolie race. langoureuse sans
mollesse n, décrite par MM. Mariùs-Ary Le.
blond, il laissa imprimer Placourt au lieu de
Flacourt, dont tous nos lecteurs connais-
sent les premières explorations à Madagas-
car, et Barquissou au lieu de Barquissau.
Le distrait bat sa coulpe, comme il sied.
Mais ta Réunion compte un fervent de plus.
N. D. L. R.
CONFÉRENCE
•–o–̃
Sous les auspices de ,l'Association fran-
çaise des Amis de VOrm'nL m Musée Gui-
met. place d'Iêmt, lie ooflonol Lu-art fera une
conférence aur LES FRESQUES DE ÏUGH (In-
dus Britanniques) avec projection de fres-
ques, le dimanche 6 tlécenrore à S heures.
Ces.documents seroïît présentés pour la
I "première fois au paWliic français orienta-
liste.
Le contingentement
des rhum. coloniaux
––M––
Les lecteurs des Annales Colo-
niales connaissent la question.
A ujourdtoui, la .Commission du
Contingentement se réunit à nouveau sous la
présidence de M. Léon Perrier. Cette Com-
mission a été instituée par M. André Hesse
pour donner son avis au ministre en vue de
la répartition entre nos colonies productrices
de rhum des 8.000 hectos de rhum non con-
tingentés. Jeudi, les Annales Coloniales ont
donné le tableau du contingentement des
192.000 hectolitres.
Cet effectif de 8.000 hectos ngest qu'une
réserve en vue du réattlstentent.
Réajustement dont ont besotn notamment
Madagascar, pour la Plus grande part, la
Guyane ensuite, pour ne citer que les princi-
paux lésés.
Nul doute que la Commission qui doit se
préoccuper de l'intérêt général ne vote les
suppléments de contingents prévus en fa-
veur des colonies qui ont manqué- etappui,
ou dont on a tglwre, rue Oudîno(y. les efforts'
particuliers en vue de créer des stlcreries. Il
ne fait pas qu'elles soient, une fois de
plus, victimes.
Dans l'esprit du législateur, lorsque ec
relèvement du contingent des rhums colo-
maux a été voté vote dans lequel notre
ami Auguste Brunei a joué un rôle prépon-
dérant il s'agissait d'une mesure de réa-
justement destinée à favoriser ces nouvelles
sucreries et non pas à augmenta le contin-
gentement des anciennes,
La part du contingentement nouveau qui
reviendra aux colonies, quelles qu'elles soient,
sur les 8.000 hectolitres, devrait être uni-
quement répartie entre les exploitations nou-
velles, d'après la production de 1925-1926,
en favorisant, par priorité, celles qui pren-
nent l'eflgagemenl de monter, dans le délai
de deux ans, une sucrerie.
C'est ainsi que la production du sucre
pourra être augmentée et permettre l'expor-
tation sur la France de la quantité non con-
sommée à la colonie. C'est, du reste, l'esprit
du législateur qui a voté la loi du 24 tléce",
bre 1022.
D'autre port, le contingentement étant rê\
parti par les Gouverneurs Généraux et Gou,
verneurs, ceux-ci confient à une Commission
composée principalement des producteurs de
sucre du moment le soin de ccttç répartition,
puisque telles sont les modalités actuelles du
c"IItmgentelllellt. et il est facile de compren-
dre que ces derniers ne peuvent prendre au-
cun vote contre leurs intérêts, fussent-ils
même contraires à ceux de la métropole qui,
dans le contingentement, n'a envisagé que
la production plus grande des sucres colo-
niaux dans le but de leur importation en
France
et En, ce qui concerne ta propontonnaïue a
établir, il est admis, d'après rendements in-
dustriels, que la moyenne pour une usine nor-
male du rapport existant entre Vextraction
du sucre et du rlltlHl de la canne à sucre, est
de 1 hccto 25 d'alcool pur par tonne de su-
cre fabriqué.
La répartition du contingent toial accordé
serait donc faite en toute équité en sauve-
gardant d'ime façon complété les intérêts
des sucriers actuels sans oublier ceux de la
métropole qui a créé une prime <1 l'importa-
tion (IlOIt pas à la production) des sucres
coloniaux de la façon suivante :
il, Accorder avant tout aux sucriers ac-
tuels le contingentement des 3/4 des rhums
qu'ils devraient pouvoir normalement fabri-
quer, en tenant compte de la moyenne des
chiffres d'extraction ci-dessus indiqués, et
qui ont déjà été pris pour base lors de l'ap-
plication de la loi du 24 décembre 1922,
par rapport aux quantités de sucre impor-
tées (et non pas fabriqués) en France.
Les calculs seraient basés sur les illlpor.
tations en sucre de - Vannée précédente.
2° Le solde du contingent serait partage
èCabord aux distilleries existantes et prenant
l'engagement avec garanties de monter une
sucrerie.
Et ensuite aux distilleries existantes ou
montées en tenant compte des capacités^ de
production pour tannée 1926.
C'est dans cet esprit que la Commission
doit conclure. C'est datts ce sens que le mi-
nistre des Colonies, seul maître en la cir-
constance, doit donner des instructions à ses
collaborateurs au delà des mers.
Marcel Raedel
̃ ̃̃ A la Commission
du contingentement des rhums
La Commission du Contingentement des
Rhums s'est réunie cette après-midi au Minis-
tère des Colonies, sous la présidence de M.
Charles Régismanset, directeur des Services
Economiques, remplaçant M. Léon Penier em-
pêché. Elle a poorsoivi l'étude de la question
que nous examinons, d'autre part.
LES DOMINIONS BRITANNIQUES
ftLB -
Contrairement à ce qui s'est passé à
Locarno, la Grande-Bretagne s'assurera
cette fois-ci la coopération des Dominions.
Ceu..ef, "ndc y comprise, tjnl été invités
à faire connaître leur point de vue et à
choisir les déléguée qui les représente-
ront 11 Genm.
Le Huitième Ministère friand
̃ ̃
M. Aristide Briand, appelé une pre-
mière fois à constituer un ministère, au
lendemain de la chute du ministère
Painlevé, s'était récusé mardi, mais
pour tous les experts avertis de la poli-
tique, cette sortie n'était qu'une fausse
sortie, et après les essais de MM. Paul
Doumer et Edouard Herriot pour ga.
gner du temps, M. Aristide Briand re-
venait, sur les instances mêmes de M.
Gaston Doumergue, qui, mercredi
après-midi, se rendait aux Affaires
étrangères pour insistér auprès de lui
très énergiquement. M. Briand se
rendit aux raisons du président de la
République et jeudi, appelé officielle-
ment à l'Elysée, il acceptait définitive-
ment la mission.
Voici la composition à peu près défi-
nitive à une heure, du nouveau minis-
tère :
Présid. et Aff, étrallg. AristiJe BRIAND, député de la Loire-lnf., républ. socialiste.
Justice. René RENOULT, sénateur du Var, gauche démocratique.
Intérieur CHAUTEMPS, député d'Indre-et-Loire, radical-socialisic.
FilIal/ces. LOUCHEUR, député du Nord, gauche radicale.
Instruction publique DALADIER, député du Vaucluse, radical-socialiste.
Guerre 1 PAINLEVE, député de Paris, républicain socialiste.
Marine Georges LEYGUES, député du Lot-ct-Gar. républic. de gauche.
Commerce. DANIEL-VINCENT, député du Nord, gauche radicale.
Travaux publics DE MONZIE, sénateur du Lot, gauche démocratique.
'"travail. DURAFOUR, député de la Loire, radical-socialiste.
Agriculture Jean DURAND, sénateur-de l'Aude, gauche démocratique.
Colonies Léon PERRIER, sénateur de l'Isère, gauche démocratique.
Pensions G. JOURDAIN, dép. du Ht-Rhin, républicain de gauche.
SOUS-SECRETARIATS D'ETAT
Présidence du Conseil.. Pierre LAVAL, député de la Seine, non inscrit aux groupes.
Budget. Paul MOREL, député de la Haute-S aûne, gauche radicale.
Guerre OSSOLA, député des Alpes-Maritimes, radical-socialiste.
Aéronautique LAURENT-EYNAC, député de la Htc-Loirc, gauche radicale.
Marine marchande DANIELOU, député du Finistère, gauche radicale.
Régions libérées Georges CHAUVIN, député de l'Eure, radical-socialiste.
Enseignement technique
et Educ. physique BENAZET, député de l'Indre, républicain socialiste.
On remarquera que le ministère
s'étend au Sénat de la même façon que
le ministère Painlevé, première manière.
A la Chambre, s'étendant vers la
droite, M. Aristide Briand a fait appel
à M. Georges Leygues, député du Lot-
et-Garonne, qui fut président du Con-
seil dans la Chambre du Bloc national,
mais fut aussi un des premiers à s'af-
franchir de M. Georges Clemenceau
quand il était son ministre de la Marine
(nov. 1917-janv. 1920), et fut aussi mi-
nistre du grand cabinet Waldeck-Rous-
seau, 1899-1902. A l'époque, à certains
qui s'étonnaient auprès de -Waldeck
Rousseau d'avoir choisi M. Georges
Leygues comme ministre de l'Instruc-
tion publique (il avait déjà parcouru
les allées du pouvoir mais ne jouissait
pas d'une situation très considérable à
la Chambre) le président du Conseil ré-
pondit à M. Aynard, je crois :
C'est vrai. Mais j'ai besoin
d'avoir une majorité, d'autres pa-
raissaient avoir plus d'influence, mais
Georges Laygues m'apporte douze voix
sûres et j'en ai besoin.
Les douze voix sûres de M. Georges
Leygues ont fait la majorité de Wal-
deck-Rousscau en juin 1899. Vingt-
cinq ans après, M. Georges Leygues qui
a été successivement ministre de l'Ins-
truction publique, ministre de l'Inté-
rieur, ministre des Colonies, ministre de
la Marine, ministre des Affaires étran-
gères et qui jouit de l'estime et de la
sympathie générale, apportera-t-il au
ministère Briand, les cent voix dont il a
besoin demain ? Complétons en signa-
lant que c'est au même groupe des répu-
blicains de gauche qu'appartient M.
Jourdain, le nouveau' ministre des Pen-
sions.
VAngily
*
M. LfiBB furriWMsiB m Oufllnol
-0-0-
M. Léon Perrier, dont les coloniaux avaient
apprécié, au cours de ce mois, les grandes fa-
cultés de travail et d'assimilation, sa vive intel-
ligence des problèmes coloniaux et la volonté
tenace de faire une oeuvre utile au Ministère des
Colonies, comme il en avait réalisé une dans le
Sud-Est, au Conseil Général de l'Isère et au
parlement, reste à la tête des services de la rue
Oudinot.
Nous nous en réjouissons.
Nos produits coloniaux
et l'Europe centrale
–
A Prague
Sur l'initiative de M. Blanc, attaché com
mercial auprès de la légation de France en
Tchéco-Slovaquie, une exposition permanente
d'échantillons des produits coloniaux fran-
çais est en train de s'organiser au siège de
notre Consulat à Prague. La franchise des
droits de douane a été demandée au Gouver-
nement tchéco-slovaque, ainsi qu'une diminu-
tion des tarifs de transports par voie ferrée.
Les maisons françaises intéressées à ce Mu-
eée colonial devront renouveler tous des six
mois leurs échantillons et leurs prix. Il con-
vient de rappeler, d'ailleurs, que, depuis la
guerre, le commerce de gros de Prague et deb
principaux centres de Tchéco-Slovaquie a
maintes fois manifesté l'intérêt qu'il prenait
à nos produits coloniaux qu'il A pu connaître
davantage par les expositions de Genève et
de Lausanne où nos colonies ont été bien re-
présentées. Nous nous rappelons, en effet, la
propagande si utile que, les gouverneurs de
nos grands gouvernements généraux, MM.
Mérlin et Carde entr'autres, ont faite dans
'ës':Vosges, à proximité de la Suisse dans les
lés Vosges, l'industrie textile où nos produits
tentres de l'industrie textile oÙ nos produits
coloniaux sont de plus en plus appréciés. Le
coton du Dahomey a un succès tout particu-
lier dans les filatures vosgiennes.
La détente des relations franco-allemandes
favorisera nos échanges dans lesquels les pro-
duits de nos colonies peuvent entrer en quan-
tité importante; a f-ortiori, les Etats de l'Eu-
tope centrale sont-ils appelés à recourir à
notre production coloniale si riche en matiè-
res premières qui, jusqu'à présent et depuis
la guerre, ont pris des chemins différents ou
%ont restées inutilisées sur les quais de nos
ports coloniaux.
A Pmgue, capitale de la Tchéco-Slovaquie,
que limitent et la Pologne et la Roumanie,
pays amis, nos colonies feront bonne figure
et montreront de quelle manière elles peuvent
contribuer au développement des relations
économiques européennes.
SUR LE TURF
-0-
Les colonies à l'honneur
0-0
Qui nous aurait dit, il y a cinquante ans, que
les courses seraient, elles aussi, un moyen de
propagande coloniale.
Hier, à Enghien, de haute lutte, un cheval
de M. Paul Bouisson, Annatn, monté par
F. Hervé, gagnait le prix des Cévennes (5.000
francs), rapportant 71 fr. 50 pour 10 francs au
pesage, et 33 francs pour 5 francs à la pelouse.
Et il n' est pas car Gia Long et Kin Dinh,
mais par Prince William et Annebault, entrainé
par Bariljer, à Maisons-Laffitte.
Et mardi soir, tandis qu'à Auteuil, Calcutta
se faisait battre dans la première course, Sahara,
à M. André Schwob, monté par P. Michel,
fils d'Ecouen et de Saracenne, entraîné par W.
Head, à Maisons-Laffitte, emportait le prix
Patriarche (course de haies, 15.000 francs), à
une cote avantageuse (220 fr. 50 au pesage pour
10 francs, et 73 fr. 50 à la pelouse pour 5
francs).
Et, bien que ce ne soit pas des coloniaux en
chambre, vous verrez : Sahara et A nnam reste-
ront dans la Métropole.
C'est la loi de la nature.
Boiard.
«
A 1 Académie d'Agriculture
--0.0-
Le café dans nos colonies
Sans aller jusqu'il pnMciulrc que nos co-
lonies de "l'Afrique occidentale (et en .négli-
geant nos vieillis coVmioR dont les roa-
demenls .sont liés faibles) 'pourraient nous
fournir tout le café dont nous avons ,be-
soin diminuant d'uulant nos débours
d'importation, on ipeut toutefois affirmer
qu'elles doivent eonlirïbucr pour une
large part i notre approvisionnement en
café, cf. en excellent café, comme relui de
la Nouvell.c-C
h la Cr\I,c d'Ivoire.
Le caféier pousse très bien en plusieurs
régions de notre Afrique occidentale, où
il "donne, déclara M. Dy!bowski à l'Acadé-
mie d'Agricullwc, d'après les travaux de
M. Piettrc, d'excellents produits. Celle cul-
ture est d'autant plus intéressante que le
seu'l Brésil produit actuellement plus de
.t (milliards de cofé. On ws saurait l-rop
stianuiler et aider ok:=¡ ̃pvorl-neleuiis fran-
çais,
A DAKAR
0
La sessiun du Conseil du Gouvernement
Général de l'Afrique Occidentale s'ouvrira
vendredi prochain 4 décembre à Dakar,
sous la présidence de M. J. Carde. Tous
les Gouverneurs de notre Ouest-Africain
assisteront à cette solennité.
quee-
M. Alexandre varenne BU CBmnodUI
0-0
Au cours de soit séjour à Pnom-Penhj ca-
pitale du Cambodge, M. Alexandre JlareltllC
a exprimé soit admiratioll pour Vœuvre déjà
accomplie dans cette superbe ville. Il s'est
rendu compte que ta population cambod-
gienne appréciait chaque jour davantage les
bienfaits de la paix et de la chnlisation fran-
çaise. Le Gouverneur Général a déclaré à
maintes reprises qu'il s'appliquerait de tout
soit cœur à étendre au Cambodge les bienfaits
matériels de notre intervention} tout en res-
pectant lct vieille civilisation du pays.
Apfès la risite, précédemment relalécJ de
M. Alexandre Varcnne au roi Sisowath, le
Roi el' rcndu sa visite au Gouverneur Géné-
ral. Un grand dîner a été donné le 2,3 au'soir
au Valais-Royal. Ce dîner a été suivi d'une
soirée offerte par le Roi.
Au cours dit vin d'honneur offert par les
autorités ci ill, Alexandre Varcnne. le GOIl-
verneur Général a affirmé qu'il était per-
suadé des magnifiques possibilités écoJtomi-
ques dit Cambodge ci qu'il ne fallait rien né-
gliger pour encourager le développement éco-
nomique du Protectorat. M. Varcnne a visité
à Pnom-Penh l'usillc de soieries et le Musée.
Il est allé saluer le monument aux morts de
la guerrc. (Pcu dépêche.)
lit.
Les Soviets en Indochine
-0-0-
l.a propriété individuelle existant en
Chine, il parait peu probable qu'un mouve-
ment soviétique puisse aisément s'étendre.
Par contre, eu Antiain, où une minorité
puissante a exploité le Naqulhé (le paysan),
les soviets auraient peut-être un peu plus
de succès.
Les s&viels, qui sont entre les mains de
puissants Israélites ne sauraient donc trop
tabler sur les promesses des autorités chi-
noises de favoriser ia propagande comIllU-
niste aux confins de d'imle et de l'Indo-
chine.
Les satisfuctiuns légitimes d'umour-îxro-
pre que M. Alexandre Varcntic ne refuse
pas aux Annamites conscients, les met.
tront à l'abri des insinuations soviétiques
c-t nous pouvons compter sur le loyalisme
des populations inùochilloiscs.
Obée-
La guerre au Maroc
O-e-
Les opérations militaires
L'eiijnemi manifeste une reurudescence
d'activité sur plusieurs points du Ifront,
particulièrement dans la région de Douu-
haeer, de Maoudour, d'Ouled .uucl'hzo.v et
de Mezjouaoua. L'artillerie contribue puis-
samment par son feu, ù, disperser les ras-
semblcmcnts,
Un poste français a repoussé un groupe
de cavaliers qui tentait de franchir l'Ouer-
ghu, à 3 kilomètres à l'ouest de Sless.
Un combat sérieux a eu lieu dans la nuit
du 26 au 27 novembre, entre les partisans
français et une luirka ennemie dans la
région ouest du Bas-Soltane. Le combat se
poursuit. L'ennemi parait très éprouve.
D'autre part, une deuxième liurku har-
cèle les partisans français de la région de
Sidiale-Uourokba
..----- -- -- ------.
On croit que l'ennemi ayant, à la faveur
de la pluie, avancé les travaux de labour,
tenterait de multiplier son démonstrations
dans l'espoir de déterminer les défections,
ainsi qu'il l'a fait au printemps dernier. J.e
commandement a pris toutes les mesures
que comportent la situation.
Chez les Rifains
Le frère d'Abd el Krim qui se trouverait
chez les .Kioua, aurait. prescit aux Beni
Meslara insoumis de rassembler I,UUO
fusils dans quinze jours à Taghmid, au
nord-ouest d'Issoual. D'autre part, iKR)
Beni Ahmed et Gllomara seraient en forma-
tion à rGafsa;, dans l'intention d'attaquer
les roumis. Plus il l'est, dans la région de
Moulay-Ain-Ujenan, le khalifat riffain de
Taouertat cherche à réunir des dissidents
Mtioua pour les jeter contre les partisans
français de TIihuua.
Enfin, une harka commandée par Khom-
liehi ,ancien caïd des Branes, serait en for-
mation pour être envoyée contre le caïd
Ali ma r Pamcgou.
Au sujet des pourparlers avec Abd el Krim
Dans une interview accordée an direc-
teur de r EcllO du Maroc. M. Steeg, rési-
dent général a déclaré :
- Je n'ai jamais reçu- d'émissaires d'Ahd ci
Krim. Cependant j'ai Vu ri 11 el
n'ayant fait état d'aurun mandat du chef rifain.
Les propositions de j.aix autour desquelles
on fait grand bruit sont dans le domaine des
mices. La situation pulitiquc demeure sans ohan-
pemenl. T.I' maintien des trauipe.s s'impose.
Croyez qu'il ne dépend pas de niui 11 u'unr*
notion politique vienne alléger la lâche de nos
troupes rt réduire les charges financières de
l'opération.
*
AU CONGO BELGE
0-0-
La cargaison de YF.liSubrlhrillc, qui vient
de rentrer à Anvers, 0 unprenai.f in laminent
1.700 tonnes de palmisles ; ,t\ loruies d"
caoutchouc ; Mt lonn< s de en pal ; !?7 tonnes
d'ivoire ; IVSi tonnes de colon : il 1/2 ton-
nos do cacao : fi Irniies d'l' mfé, ;i8 lonne.,4
de sésame ; H tonnes de cire ; 20 lon-nes
d'a.rachides ; oô9 tonnes d'huile fa palme,
270 tonnes de ricin ; 10 logi^os de tubes : t?
lonnos de marchandis e .{II¡"'I'rJ;,
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