Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 novembre 1925 16 novembre 1925
Description : 1925/11/16 (A26,N171). 1925/11/16 (A26,N171).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397021r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- VINGT-SIXIEME ANNEE, - N° 171
LE NUMERO : 80 GBMTIMBS
.- -- -
LUNDI SOIR, 16 NOVEMBRE 190B
Les Annales Coloniales
-. - ;' JOURNAL QUOTIDIEN ;
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTt
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lt» Annonça* Ridante» »ont reçue» au* Banaux dujovnml H é*iu le* Agence* de PoUkité
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Qa M & mois 8 mois
aïïaBLft t t KrThS* l Étranger ! ISO » 68* 36 »
On rabaanedaai atras leeSareux de poeUeftcheslee principaux Hbrrim
La Réunion au travail
L'ouverture, le 5 septembre der-
nier, de la Foire-Exposition de La
Réunion, organisée sous. les auspi-
ces du Gouvernement local avec le concours
des Chambres de commerce et tlagriculture,
a fourni l'occasion à son distingué commis-
saire général, M. Anatole Hugot, de pré-
senter en un substantiel discours « la syn-
thèse du labeur de la colonie tout entière
dans les branches diverses de son activité
agricole, industrielle et. commerciale 8.
Perfectionnement, au cours de ces derniè-
res années, de Voutillage des sucreries, des
distilleries et féculeries; augmentation des
surfaces cultivées du sol; développement des
industries de plantes à parfum : géranium,
vétyver, ylang-ylang, citronelle, champac,
etc., etc. Cest ce tableau que M. Hugot a
tracé avec autant de Précision que d'auto-
rité.
La production sucrière de la Réunion 4est
passée de 35.000 tonnes à 40.000 tonnes en
1923, à 45.000 tonnes en 1924, pour attein-
dre 50.000 tonnes en 1925. L'industrie des
fécules et tapiocas le dispute aujourd'hui
sur le marché mondial à celle de la Malai-
: sie et du Brésil quant à la qualité des pro-
duits. Vexportation d'huiles essentielles
pour là parfumerie * dépasse aujourd'hui en
importance celle d'aucun pavs du monde et
'constitue par suite un record impression-
nant. si l'on veut bien considérer l exiguïté
'de l'ile et le cltiffre de sa population, 175.000
1habitants. ,
Avec la vanille, qui exige « le travail le
plus délicat et le plus fini » pour lui conser-
ver sa réputation ancienne, d'autres pro-
duits ; tabac, fibres d'aloès, etc., concourent
à un essor économique que traduit le mouve-
ment très remarquable des exportations.
Cet aspect d'une colonie au travail est des
plus réconfortant. Il est mallmureusenten4
tfoP certain que la brusque suppression de
main-d'œuvre extérieure' dont la Réunion se
trouve actuellement menacée est appelée à
troubler profondément cet équilibre, à rui
ner les espérantes qu'il permet de coneevoir
et- à dèchàïhtï dans le pays une crise so-
• eidte "dotit il. n'est pas possible de mesurer
.::ttl;-:/Jtfef1., .,'::
Qow^rntmeitt a été suffisamment
1'jffr./7ltltfl;,'âppdttient de prendre désùr-
ptàts-s'tr, responsabilités. Notre vieille colonie
de Barbon demande seulement que soient
ieHiià à sott égard les engagements auxquels
a souscrit le Ministère des Colonies et que
soit réalisée la volonté du législateur « d as-
surer à la production coloniale des conditions
et des garanties de stabilité ».
Auguste Brunet
Député de la JMufL'fDft.
<
C'esi men ce nue Bons pensions
--0-0--
Le climatf les maladies déciment les trou-
Îes du front rtfain ; mais comme le croit
l'Humanité, est-ce bien M. Painlevé qui en
est cause en écartant par des réponses dilatoi-
res toutes les tentatives de paix des Riffains?
11 est fort douteux que le chef de bandes
'A bd-el-Krim ait endoyé des émissaires quali-
fiés auprès des autorités françaises ou espa-
gnoles. Nous pouvons lire d'autre part que
rEspagne refuse tout, avant la soumission to-
tale d'A bd-el-Krim.
Ce qui est certain le voici :
Une batterie d'artillerie de 148 hommes
en compte 52 à V hôpital. Certaines unités
réalisent sur la nourriture des hommes un boni
exagéré. On a décidé de rapatrier les batail-
lons blancsi niais les troupes noires, que va-t-
on en faire sous la ttèige et dans la boue des
hauts sommets de l'Atlas marocain (altitude
moyenne de nos ppstes : 1.500 mètres). Nous
donnera-t-on le nombre des tirailleurs sénégd-
Illis qui mourront de congestion, de pleurésie,
ou de dysenterie ?
G. L. de la Vigie Marocaine, étudiant le
projet d'une armée nord-africaine prétend,
avec nous, que, si le haut Commandement
avait pu acquérir cette connaissance de l'ad-
versaire qui devrait être à la base du comman-
dement à la guerre, il nous aurait très proba-
blement conduit où se trouvait la décision, la
Victoire finale.
Le maréchal Pétain a « passé la main »,
après, avoir enlevé à Âbd-zl-Krim l'initiative
du combat, mais il ne lui a pas enlevé l'ini-
tiative de la propagande, du regroupement des
tribus hésitantes et incertaines de Id victoire
pllftco-espagnole, et, au delà du « Maroc
utile » quelle est V influence de nos officiers
Irfe renseignements ? Sera-t-elle supérieure à
celle dAbd-el-Krim ?
Les vieux Africains répondront d'eux-mé-
mes à la question,
'le crois qu'on a « loupé la commande ».
Mono".
Hippisme algérien
Le cheval Péhaut qui devait courir samedi
1 réclamer dans le prix de Villemoisson, a
€lê réclamé avant la course 8.001 francs plus
Tfe montant du prix (10.000 francs) par l'en-
traîneur Delolme pour le compte de M. Li-
'enti le gnmd propriétaire algérois.
Péhaut sera envoyé incessamment sur Mar-
seille et embarqué pour Alger.
Le eeitenalredi caillinl Lavigsrle
–-o-tt–.
Le cardinal Charost, arrivé à Tunis dans
la nuit de samedi à dimanche x était attendu
sur le quai de la gare par le I&olonel Cour-
tot, directeur du cabinet militaire; M. Catat
chef du cabinet civil, représentant le rési-
dent général; Mgr Lemaitre, primat d'Afri-
que, et son clergé ; le directeur du protocole
représentant le bey, et une importante délé-
gation du comité de patronage des fêtes.
Mgr Lemattre a présenté au cardinal les
notabilités présentes. Le cardinal Charost"
répondant aux souhaits de bienvenue, a dé-
claré qu'il se réjouissait que le Gouvernement
de la République et le bey se soient mis
d'accord avec les autorités religieuses pour
organiser des fêtes dignes du grand Fran-
çais que fut. le cardinal Lavigerie et pour
recevoir avec honneur le légat du Saint-
Sièee.
Le cardinal Charost et sa suite ont rega-
gné aussitôt l'archevêché.
Les fêtes du centenaire ont commencé
hier dimanche, au milieu d'une grande af-
fluence et en présence de nombreuses person-
nalités laiques et religieuses.
A 10 h. 15 une longue procession sortie
de l'archevêché se dirige vers le Parvis de
la cathédrale.
Le cardinal C/tarôst, archevêque de Ren-
nes, légat du pape, sous le dais aux couleurs
papales, fermait la marche.
M. Lucien Saille, résident géltérall accom-
pagné du général Danselme, commandant la
division d occupation, représentant le minis-
tre de la Guerre et de l'amiral, préfet mari-
time. représentant le .ministre de la Ma-
rine, précéda de quelques instants l'arrivée
dit cortège; 'conformément au rituel des
anciennes messes consulaires, Mgr Bayonne,
curé de la cathédrale, est venu le chercher
à la porte, lui a présenté te goupillon et l'a
conduit à sa fJlace.
immédiatement après, le cortège pénètre
dans le choeur.
L'intérieur de l'édifice est décoré de dra-
peaux aux "couleurs françaises, italiennes et
tunisiennes.
C'est Mgr Piovella qui officie sur le trône
même où siégeait jadis le cardinal Lavige-
rie, dont les armes se détachent sur le fond
du choeur.
Un peu avant la fin de la cérlmoni" la
mattrise entonne le Domine Salvam fac
Rempublicam. Les clairons sonnent « Aux
champs » et le Prêtre vient présenter, l'en-
censotr au résident général qui s'incline, La
messe terminée, le clergé sort en Procession
avec le même cérémonial aut à l'arrivée.
Du parvis, le coup d'cetl est magnifique.
Les riches costumes des prélats étinceuent
sous un soleil resplendissant. Place de la
Résidence et dans tes rues d'alentour où tou-
tes les maisons sont pavoisées, une foule
considérable, où tous les éléments de la po-
pulation sont reprJsentésJ regarde respec-
tueusement passer les prélats et les autori-
tés.
Parmi les nombreux prélats venus assister
aux imposantes cérémonies qui vont se dé-
rouler cette semaine figurent ; Mgr de la
Villcrabel, archevêque de Rouen s Mgr Pro-
vclla, archevêque de Cagliari y Mgr To-
nisza, évOque de Tripoli; Mgr Leynaud, ar-
chevêque d'Alger ; Mgr de Durfort, évê-
u, de Poitiers. Tous ont été reçus dans
'après-midi à la résidence, où les honneurs
militaires leur ont été rendus.
Le cardinal Charost et tous les prélats
français et italiens présents à Tunis se sont
ensuite rendus à l'église primatiale de Car-
thage, où Mgr Leynaud, archevêque d'Al-
ger, a prononcé le panégyrique du grand
apôtre africain.
Puis, un Te Deum a été chanté en pré-
sence d'une foule considérable. Les céré-
monies seront continuées durant toute la se-
maine jusqu'à dimanclte) où aura lieu l'inau-
guration de la statue dit grand cardinal.
, (par dépêche.)
41»
Vendons la Corse
et nos colonies
M. Pierre Mille qui fut candidat à l'Aca-
démie française propose d' ajouter la Corse
à la Tunisie dans le lot que l'on vendrait à
l'Italie, notre voisine.
Il fut quelquefois possible d'échanger quel-
ques lopins de terre pour ainsi dire inoccupés
par les puissances intéressées, tels que les îles
de Loos qui ferment la rade de Conakry en
Guinée française, quelques zones d'influence
longtemps contestées, mais de là à troquer ou
vendre des territoires organisés, administrés, die
plein rendement, et dont les habitants accep-
tent notre tutelle il y a loin, fort loin, pers-
que l'infini. C'est une idée asymptote à la
raison.
Pour - nous, Français c'est une idée inimagi-
nable.
II y a des pays qui conservent encore le
souvenir de notre occupation et de notre civi-
lisation, il y a des régions de par le monde
qui gardent encore quelques traces indélébiles
de notre génie national et que les vicissitudes
du passé ne nous ont pas permis de conser-
ver. Ces lambeaux souvent dorés qui nous
ont été violemment arrachés sont autant de
souvenirs cfcfuloureux au cœur de tous les
Français : la Louisiane, Hatd, Saint-Domin-
gue, les Indes.
Si ce n'est qu'une galéjade, tant pis pour
M. Pierre Mille, il y a des sujets sur lesquels
un bon Français ne plaisante pas.
Sagèm Detmux.
Départ de lf > MmtU
-0-0-
M. Àntonetti, Gouverneur Général de
l'Afrique Equatoriale Française, rejoignant
son poste, quittera Paris demain mardi ma-
tin à to heures par la gare d'Orsay.
A LA CHAMBRE
RAPPORTA
Le chemin de fer de Tébessa
au l>jebel-0nk
Au nom de la commission de l'Algérie,
des colonies et des protectorats, M. Roux-
Preissineng présente à la Chambre un avis
sur le projet de loi relatif à la vo>ie Jiormale
de Tébessa au Djebel-Onk, avec embranche-
ment sur le Bled'-el-Harba. Le député d'oran
fait remarquer que la Commission Ade l'Al-
gérie avait émis un avis favorable, malgré
les conclusions de la Commission des tra-
vaux publics qui demandait :
« Qu'il (Ob sursis à statuer sur la déclaration
d'utilité pUblique jusqu'à ce que l'Algérie eût
procédé à l'adjudication de la concession mi-
nière, à titre éventuel et sous réserve de cette
déclaration d'utilité .publique. »
En présence de ces opinions divergentes des
deux Commissions, les délégations financières
ont procédé & un nouvel examen du problème.
Elles ont oonlirmé la décision qu'elles avaient
prise en 1982 - chemin de fer exclusivement
algérien - Onk-Tebessa, où il joint la voie qui
relie déJà Teibessa à Bône.
Le Gouvernement tenant compte de ces deux
délibérations des délégations financières, a saisi
de nouveau la Chambre, le 10 mars 1985, par
un projet (n* 1369) qui adopte le tracé algérien.
La Commission des travaux publics, cette
fois-ci, suivant rapport de M. Petit (nO 1532),
adhère à la proposition gouvernementale.
La Commission de l'Algérie, pour les motifs
qui ont été développés d une façon très com-
plète dans le rapport antérieur (nO 7049) -
eh plein accord maintenant avec la Commission
des travaux publics maintient l'avis favorable
qu'elle avait primitivement donné.
Rapatriement d'oUioièra et tous-officiers
AI. Masson, député, signale à M. le ministre
de la iiuerre que des Qlliclers qui ont accompli
deux séjours de deux ans au Maroc, qui ont en-
suite suivi leur régiment à l'armée du Rhin,
sont, du fait qu'ils appartiennent a des troupes
marooaines,dans l'obligation d'accomplir un troi-
sième séjour au Maroc, alors que beaucoup d'ofii-
ciers en France n'y ont pas accompli un premier
séjour et que la plupart des autres n'y ont
accompli qu'un séjour de deux uns et demande
que le rapatriement des ofliciers et sous-officiers.
ayant déjà fait leur T. O. E.. et non-volontaires
pour d'autres tours, soit effectué et que leur rem-
placement ait lieu par ceux de leurs camarades
qui n'ont pas accompli le même temps de ser-
vice sur les théâtres des opérations extérieurs
(Question du 3 novembre 1025.) ----. -
Réponse. - Les ofiiciers et les militaires de
carrière ayant satisfait aux obligations du ser-
vice sur les théâtres des opérations extérieures
(catégorie B) ou dispensés de l'envoi sur les
théfttres d'opérations extérieurs en vertu des dis-
positions de l'instruction ne 8500 1/11 du 7 avril
1924 (6. O., p. 1070), qui sont partis pour le Ma-
roc avec une unité constituée, affectée définitive-
ment au MaToo, au détachée pour une durée su
périeuro à six mois, pourront, à partir du l'f
novembre prochain, demander a être rapatriés.
Les officiers et militaires de caUTière des catégo-
ries susvisées, qui comptent à des unités déta-
chées au Maroc pour une durée inférieure à six
mois seront rttpatriés en même tomps que leurs
unités.
L'échange des billets de banque algériens
M. Mallarmé, député, demande à M. le minis-
tre de la Guerre, étant donné que la banque
d'Etat du Maroc ne doit, a .partir du lor oc-
tobre, accepter les billets de banque algériens
contre les siens que moyennant une commission
de 25 centimes, s'il ne serait pas possible d'exo-
nérer de cette charge les troupes françaises au
Maroc, pendant la durée dos hostilités, en leur
permettant d'échanger gratuitement leur argent
auprès dos paveurs aux armées. (Question du
a novembre 1925.)
Réponse. - A la suite d'une demande qui lui
a été adressée par le Ministre des Finances, la
banque d'Etat du Maroc a décidé d'échanger au
palr les billets de la banque d'Algérie.
e<»
Les Socleles Coloniales
et le imet iinancierflu eouwrnement
0-0-
A l'article 6 bis du projet financier du
Gouvernement, la Commission des finances
a adopté un amendement ainsi conçu :
Les sociétés françaises anonymes" ayant
leur siège en France, dont toutes les opéra-
tions commerciales et industrielles se font
aux colonies, seront soumises au même ré-
gime que les- sociétés étrangères.
et$%
Au Conseil dftat
-0
Lotissement de terrains sis commune
Saint-Eugène (Alger)
Cette haute jurisprudence a rendu un
arrêt qui, certainement, retiendra l'atten-
tion des propriétaires algériens.
Voici ce dont il s'agit.
M. Amalric, ingénieur-conseil, demeurant
à Alger, introduisit, il y a quelque temps,
une requête au Conseil d'Etat, aux fins
d'annulation des critiques auxquelles avait
donné lieu, de la part de la Commission
d'extension et d'aménagement des villes,
un projet de lotissement qu'il avait, pré-
senté.
Cette requête a été rejetée pour les mo-
tife suivants :
« Le Conseil :
Il Considérant qu'aux termes de l'art. S
du décret du 5 janvier 1922, il est statué
par arrêté préfectoral sur les demandes
• de développer des graupee' d'habdttotion,
après une mstruction comportant une en-
quête, l'avis du Conseil municipal et celui
d'une Commission instituée par l'article 4
du même décret, qu'enfin Je 5° alinéa de
l'article 8 dispose « le préfet doit inter-
CI venir dans le mois qui suivra l'enquêto,
« à défaut de décision dans ce délai, le
« plan est réputé approuvé. »
« Considérant que M. Amalric, dont ift
demande d'autorisation de lotir des terrains
lui appartenant, commune Saint-Eugène
(Alger) a été rejetée par le préfet le 7 dé-
cembre 1923 n'a pas déféré la décision u
préfet au Conseil d'Etat dans les délais im-
partis par l'article 24 de la loi du t3 avril
1900, 41 '11 est dès lors plus recevable à en
contfîstfi? la légalité.
1 tc Décide: La requête de M. Amalric est
rejetée, »
La marine aux colonies
00
Afin de faciliter aux officiers de marine
les moyens d'avoir exercé le temps de com-
mandement nécessaire pour, passer au gra-
de supérieur, il vient d être décidé que se-
ront considérées comme commandement à
la nier les fonctions de commandement de
ia marine au Maroc, en Syrie et aux colo-
niee.
It"JIIt.
DÉCENTRALISATION
Un - üléàtre d'art va être créé en Algérie
par un comédien de valeur, M. Ben Danou.
On y jouera des pièces qui dit-on, n'auront
rien a voir -avec toutes les intrigues qui entou-
rent le théâtre à Paris.
Bonne chance 1 -
moisi
LE 6UNI HIX UïïtMHii MLEEHE
-0-0-
Le jury pour le Gramd Prix Littéraire de l'Al-
gérie en 1925 serait ainsi composé :
MM. Roche, premier président de la Cour
d'Appel, président; Saurin, président des Délé-
gations Financières; Guastavino, délégué finan-
cier; Berlureau, membre de la Société des Au-
teurs Dramatiques ; Toilliart, vice-recteur de
l'Académie ; Martino, ddyen de la Faculté des
Lettres d'Alger' Pomier, sous-chef de bureau a
la préfecture d Alger; Beuscher, publiciste; Ro-
bert Migot; Rousse, membres de la Société des
Ecrivains Algériens; Boivin, directeur de l'Inté-
rieur au gouvernement général.
On aimerait que les écrivains fussent un peu
plus nombreux au sein de ce jury.
aiel
Les silles moulris foi voyne Il llliftie
le cadavre d'une jeune
Le 19 février dernier, le cadavre d'une jeune
fille d'une vingtaine d'années, retiré de l'Oise a
hauteur de l'île des Bains, près de Compiègne,
iHait reconnu formellement par Mme Hort, de
Hautmont (Nord), comme éteint celui de soi lille,
Madeleine. Or, cette dernière, vient de rentrer
au domicile do ses parents, après un séjour en
Algérie. On cherche à établir qui est enterré à
Compiègne sous le mom de Madeleine Hort.
Moralité : Désirer connaître notre magnillque
province nord-africaime part d'une curiosité très
louable. Mais, que diable 1 on prèvient ses pa-
rents.
UN DOUBLE VŒU
––- o - o
Les indigènes nord*-africains, considérant
que la nécessité, pour un ouvrier algérien,
de présenter, à rembarquement en Algé-
rie, un contrat de travail en France d au
moins six mois, équivaut pratiquement à
une interdiction de circulation entre l'Al-
gérie et Ja métropole, demandent au goù-
Iféttlèftïient de la République :
1" De bien vouloir rapporter la circulaire
du 10 septembre 1924 qui interdit l'accès
en France aux indigènes algériens ;
2° De donner aux musulmans algériens
une représentation parlementaire élue, éga-
le à colle de leurs compatriotes colons et à
ceux résidant en France au moins les mê-
mes droits électifs qu'en Algérie.
--si
il PROGBS DES COMlUIISTB8 tmitus
-0-0-
Interviewé par un rédacteur de rI( Huma-
nité, M. André Berthon a déclaré :
« Je rrgi-ette vivement qao les circonstance*
ne me permettent pas d'aller à. Tunis, car
l'affaire est d'importance. Ceux qui sont visés
en effet, dans ce procès, ce ne-sont pas seu-
lement Jos six inculpés, mais toutes les orga-
nisations qui ne veulent pas adhérer à la
C.G.T. de Jouhaux, a la C.G.T. de collabora-
tion gouvernementale. »
Une grève de protestation
Les ouvriers affiliés à la C.G.T. ont
adressé à M. Lucien Saint, résident géné-
ral, une lettre par laquelle ils l'avisent de
leur intention d'assister au procès de leurs
camarades à qui, disent-is, ils tiennent à
affirmer leur solidarité.
Dans Je même but, les dockers se sont
mis en grève.
HUGUES LE ROUX
La mort 'prématurée de M. Hugues le
Roux, sénateur de FOisie, membre de la
Commission des Affaires étrangères et du
Conseil supérieur des Colonies, sera doulou-
reusement ressenRe dans le monde colo-
nial.
Il se montra déXeai'scur convaincu de la
Colonisation par ses deux livnes ; Je de-
viens colonial et Nos fils que jeront-ils ?
Sa soif inassouvie d'apprendre et de sa-
voir l'avait ainsi promené à New-York, au
Japon, à Pékin, à Pel.rog.rad, au fond de
l'Afrique équatoriate et au soleil de mi-
nuit du village lapon Haparanda. Il avait,
au printemps de 1918, déjà malade et las,
fait une tournée de conférences aux Etats-
Unis et parlé à New-York, à Boston, à
Philadelphie, à Providence, en Virginie de
l'Ouest, etc.
Les descriptions qu'il a laissées des pays
parcourus sont d'un lyrique et d'un savant,
aussi d'un grand homme d'action et d'un
patriote.
Entré au Sénat en 1920, il y était inscrit
au Groupe de l'Union républicaine. Il était
entré au Journal lors de la fondation, par
romand Xau en 1892 et d'epuis ia ,g,'étaH
prodigué en romanis, en récits de ses ex-
plorations si fructueusc!ft,
Son Maître de Fleure (sur rÙanc des
Arabes d'Algérie), nous je fait deviner af-
filié à une secte musulmane d'Algérie.
, Les missions catholiques
De tr{is intéresisantes conférences sont
données cet hiver, le lundi, à 5 h. 1/4, à
l'Institut catSh.oHique, par lès soins de
rUnion missionnaire du eliergé.
Aujourd'hui 16 novembre, Mgr Beanpin,
isiecrôtaire général du comité catholique des
Amitiés françaises à l'étranger, a fcrailté la
question suivajïube : Nos missions et le pro-
blème de la civilisation indigène.
18 CMSSL SUPÉRIEUR DES COLONIES
galoo
Le Conseil Supérieur des Colonies s'est
réuni en séance plénière, sous la piésiden-
ce de M. Léon Perryer, ministre des Colo-
nies, aujourd'hui à 15 heures dans le grand
amphithéâtre de l'Ecole Centrale. «
M. Léon Perrier a prononcé le discours
d'ouverture ci-dessous :
DISCOURS DE M. LEON PERRIER
Messieurs,
Vous permettrez que, tout au début de
la session du Conseil Supérieur des Colo-
nies réuni en assemblée plénière, j'adresse
des remerciements particuliers à M. André
Hesse, mon honorable prédécesesur au Dé-
partement des Colonies. C'est grâce à lui,
en effet, grâce aux excellentes- réformes
qu'il soumettait, le 6 octobre dernier, à. l'ap-
probation de M. le Président de la Répu-
blique, que je puis, dès. aujourd'hui, pren-
dre contact avec les personnalités les plus
éminentes de la métropole et des colonies
dont l'active collaboration peut se montrer
si efficace dans tous les domaines de l'ac-
tivité coloniale.
Vous m'autoriserez aussi, Messieurs, à
vous remercier d'être venus nombreux à
cette séance inaugurale, à me féliciter aussi
de voir que les questions coloniales ont
pris enfin dans "les préoccupations nationa-
les la place et le rang auxquels elles doi-
vent prétendre.
Les vicissitudes de jadis
Ce n'est pas à vous, Messieurs, que j'ap-
prendrai quelles ont été les vicissitudes di-
verses traversées par le Conseil Supérieur
des Colonies, 'quelles réformes profondes
ont été apportées à son organisation, a sa
composition et à son fonctionnement, de-
puis que le vice-amiral Peyron, ministre
de la Marine et des Colonies, frappé des
services rendus par le Conseil d'Amirauté
au ministère de la Marine, eut l'idée de
combler la lacune existante et d'instituer,
à la fin de 1883, un Conseil Supérieur des
Colonies que le ministre pourrait consulter
avec fruit en matière coloniale.
Depuis cette date, plus de quarante ans
ont passé et mes honorables prédécesseurs
au Département des Colonies ont sucessi-
voment-apporté a un organisme délicat tt
complexe les remaniements et les retou-
ches que l'expérience rendait nécessaires.
Je ne crois pas inutile de vous en rap-
peler les principales étapes, car les réfor-
mes qu'elles ont consacrées ont permis
d'améliorer et de perfectionner chaque fois
davantage l'organisation initiale et ont
réussi à lui donner une forint que l'on peut
aujourd'hui considérer comme définitive.
L'actualité
C'est qu'il y a loin, en effet, Messieurs,
du Conseil Supérieur de 1883, qui ne com-
prenait, en dehors de quatorze parlementai-
res coloniaux, que quatre délégués élus ut
vingt membres désignés à raison de leurs
fonctions et de leur compétence, à l'As-
semblée do 1925, qui réunit aujourd'hui plus
de deux cent membres choisis parmi les
personnalités les plus représentatives du
monde métropolitain et colonial.
Mais, malgré les multiiplès modifications
qui ont été apportées à votre assemblée, il
est un point qui n'a subi aucune atteinte :
dès l'origine, le Conseil a été et est encore
aujourd'hui la seule institution où celles
de nos possessions sans représentation par-
lementaire puissent auprèe du pouvoir cen-
tral, par l'intermédiaire de leurs délégués
élus, exposer les besoins spéciaux et sou-
tenir les légitimes aspirations de leurs ha-
bitants. Et c'est ainsi que le Conseil, qui
ne comprenait au début que les quatre dé-
légués de le Nouvelle-Calédonie, de Tahiti,
de Saint-Piorre. et Miquelon, de Mayotte et
de Nossi-Bé, en comprend treize aujour-
d'hui.
Il ifaal. i'iisistor sur ce point qui esit une
des .camoléristiq.ues essentielles du Conseil
supérieur car, malgré les nombreuses mf)-
difications, le rpr,incilpe- de la représentatîon,
près du ministre, des Colonies sans repré-
sentants nu Parlement a M4, initégradcment
maintenu.
Toutes ces colonies sont représentées :
Par 'r^iceroisseimenit du nombre des délé-
gués élus et nommés, par :loH répartition, en
sections de l'activité de l'assemblée, par la
création d'une Commission' permanente
choisie dans le sein du Conseil, mes hono-
rables prôdiéceissieurs au Département des
Colonies, MM. JuAics Rocilie, Anaré Lobon,
T.rOll'imLot et Guiliaiin, s'éla),ent efforces de,
perfectionner un organisme qui, à l'expé-
rience, n'avait IJ)Q::) justifié tous les espoirs
qui avaient été fondés sur son activité.
11 faut recoiimaitre, messieurs, que cc
.g'l'icf ne doit 'pa.& être imputé à 'l'aS$!()mihléu
ûL'le-môrne mais -à un certain nombre de cir-
constances d'ordre externe, .si je puis dirc.
qui omt pesé sur son fonctionnement.
- Peut-êlro, au -diébut, le trop grand nom-
bre des membres, appelés à délibérer en-
semble, at-m 'conitri'bué dans urne centaine
mesure lA frapper de stérilité ses tTavilux.
On ne peut oublier non. plus quo 1',institu-
tion du Conseil supérieur fut suivie de près
par la création d'un ]THms'!èrc distinct des
Colkmies. Enfin, l'organisation de gratifies
unités administratives, Gouvernements' et
(ï'ouvcrnemonls généraux contribua encore
ù (1tipoilililloi, lie Conseil de certaines de ses
préroigal.ivcs_ et à affaiblir le rôle de ceHe
Assemblée.
Telles sont, d'ans l'ensemble, les raisons
qui expliquent - si pIVos ne la motivent pas
complètement l'inefficacité relative des
dëli,hÓ;nalion¡:;; du Conseil Supérieur des Co-
lonies.
C'est d'ailleurs parce qu'il avait été
fraippé de l'insuffisance dos résultets ointe-
nus, quo mon éminonit collègue et nmi, M.
M'iHiè>..-l--A('roi x. voulut pondant son pas-
sage au Département des Colonies, y appor-
ter les remèdes nécessaires. C'est sur son
initiative, en effet, que fut réunie, on 1900,
une Commission chargée de l'examen des
réformes à apporter à Y organisai ion et au
fonctionnement du Conseil Supérieur des'
Colonies. Il faut regretter que les remar-
quaMies itnavaux die cette Commîtes ion
n'aient pas eu la suite que l'on aurait pu.
en attendre. car l'organisation ancienne
devait subsister jusqu'au lendemain de la
guerre.
Ce ne fut, en eftet, qu'en 1920 que, rom-
pant délibérément avec un système cepen-
dant près de 40 an.s, s'tait montré inopé-
donner la vie à un organe que l'on pouvait
croire défunt et de reconstituer, sur oeil
bases entièrerffent nouvelles, lie Conseil su-
périeur des Colonies.
L'activté du Conseil Supérieur des Colonies
Je n'insisterai pas, Messieurs, sur les dé-
tails de cette reforme qui répArtiseait et
spécialisait, si j'ose dire, l'activité du Con-
seil Supérieur" entre trois sections : Haut
Conseil Colonial, Conseil Economique des
Colonies, Conseil de législation Colloniâte,
et leur confiait respectivement l'étude des
questions d'ordre politique, économique et
juridique. Vous avez pu constater à l'ex.
périence - car vous avez tenu depuis cette
réorganisation plus de quarante séances
- que si la nouvelle organisation, souple
et cohérente, était susceptible de donner les
meilleurs résultats, elle présentait encore
quelques lacunes et quelques faiblesses.
En effet, le Conseil Supérieur n'était plus
devenu qu'une simple façade derrière la-
quoite chooune des trois sections, vivant
isolément, risquait de s'ignorer ; car, dans
le isouci, très louable, de faire traiter par
des spécialistes les problèmes techniques,
peut-être avait-on quelque peu perdu de
vue que souvent ces problèmes présentaient
un caractère complexe et qu'ils ne devaient
pas uniquement être examinés sous l'angle
de la seule technicité. Ainsi l'on pouvait se
trouver en présence d'avis mûrement étu-
diés, mais qui pouvaient devenir contradic-
toires selon le point de vue qui avait pré-
sidé k leur examen.
D'un autre côté, l'expérience acquise de-,
puis 1920 avait démontré que l'une dee
faiblesses de cette assemblée provwait de
ce fait qu'elle manquait de l'organisme
chargé dans l'intervalle des sessions de
prolonger la vie du Conseil Supérieur, d'as-
surer la continuité de ses efforts, de pour-
suivre les recherches utiles et de rassem-
bler la documentation nécessaire.
Sans bouleverser l ceuvre aocomplie. et
wuten mainteriant. au contraire, l'archi-
lecture de l'édifice élevé en 1020, mon ho-
norable ptrédécesseur au Ministère desCoo
tonies a cru possible de perfectionner
l'aménagement intérieur. En ramenant à
cent le nombre des membres du Conseil
Supérieur en dehors des membres de
droit, en appelant l'assemblée plénière des
trois conseils réunis à homologuer les ré-
solutiqns particulièrement importantes, en
instituant un secrétariat permanent, M,,<\.n.
dré Hesse a apporté à l'organisation et au
fonctionnement de votre assemblée des re-
mèdes qui ne peuvent manquer de se mon-,
trer efficaces.
Pour faciliter vos relations avec mes ser-
vices, j'ai pu, de mon côté, ces jours-ci,
mettre des locaux du Ministère à votre dis-
position. Un contact permanent se trouve
ainsi établi entre vos sections et mon dé-
partement. Il m'est agréable de vous en
faire part.
Peut-être, dans l'avenir, de nouveaux
perfectionnements apparattront-ita comme
nécessaires. Il y a lieu de penser qu'ils ne
modifieront pas considérablement le statut
actuel du Conseil Supérieur des Colonies.
Et maintenant, messieurs, qu'il nv soit
permis avant de vous laisser aborder, dans
l'atmosphère laborieuse des sections, l'exa-
men des questions inscrites a vos orrlres
du jour. d'adresser des remerciements par-
ticuliers aux membres du Haut Conseil
Colonial.
Ayons l'esprit de suite
SÍ j'ai demande, en effet, à des personna-
lités si considérables et si oocupées, de
venir il cette séance inaugurale, ce n'est
pas pour leur (imposer une tâche quelcon-
que, mais pour leur manifester publique-
ment le désir du ministre d'aujourd'hui de
se tenir en liaison avec les ministres
d'hier. ou de demain ; et cela, dans l'es-
poir que si la politique que je vais m'enar-
cer de poursuivre leur semble contraire à
leur propre expérience ils viennent me le
déclarer avec la même spontanéité que j'en
ai apporté à les convoquer, la mémo con-
fiance avec laquelle j'étudierai vos délibé-
rations et écouterai vos avis.
Il y a une chose, en effet, qui m'a parti-
culièrement frappé au lendemain de ma
venue rue Oudinot : c'est la désolation des-
publiciâtes s'affligeant à la pensée que le
ministère des Colonies changeait encore de
titulaire. S'il- y avait là, à n'en pas douter,
une constatation Lrès Huileuse pour mes
prédécesseurs, à laquelle je me joins entiè-
l'cment, il y avait aussi une préoccupation,
plus haute et plus désintéressée dont je les:
remercie : celle du souci de l'intérêt bien
entendu de nos colonies.
11 est certain, en efiVl, que les change-
ments fréquents à 1;1 léte des Dépurte--
ments ministériels pourraient être destruc-
tifs de tout programme suivi et de toute
réalisation à longue échéance, si, eu mèmn'
temps que les titulaires savent garder nn
contact nécessaire. i:l n'y avait pas le Con-
seil Supérieur des Colonies et si par lui mo..
pérennité ne subsistait pas dans l'instahili-
té, si, en un mot, il n'y avait pas comme
un contrat de pensée ul. d'effort qm, dépas-
sant la durée des cahinels, assure le main-
tien de la Iridition dans tout ce <1111 l"'L
du domaine teehnique, tout en y adaptant
ce qu'il y a de bon et de possible danv
l'évolution moderne.
Mais il' y a plus encore; car. laissez-moi"
vous le dliro, K rassurer ainsi les inquiétu-
des exprimées en dehors de cette enceinte :
quand des hommes eoninie reux que je vois,
réunis aujourd'hui, minisires ou couver" -
LE NUMERO : 80 GBMTIMBS
.- -- -
LUNDI SOIR, 16 NOVEMBRE 190B
Les Annales Coloniales
-. - ;' JOURNAL QUOTIDIEN ;
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTt
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lt» Annonça* Ridante» »ont reçue» au* Banaux dujovnml H é*iu le* Agence* de PoUkité
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Qa M & mois 8 mois
aïïaBLft t t Kr
On rabaanedaai atras leeSareux de poeUeftcheslee principaux Hbrrim
La Réunion au travail
L'ouverture, le 5 septembre der-
nier, de la Foire-Exposition de La
Réunion, organisée sous. les auspi-
ces du Gouvernement local avec le concours
des Chambres de commerce et tlagriculture,
a fourni l'occasion à son distingué commis-
saire général, M. Anatole Hugot, de pré-
senter en un substantiel discours « la syn-
thèse du labeur de la colonie tout entière
dans les branches diverses de son activité
agricole, industrielle et. commerciale 8.
Perfectionnement, au cours de ces derniè-
res années, de Voutillage des sucreries, des
distilleries et féculeries; augmentation des
surfaces cultivées du sol; développement des
industries de plantes à parfum : géranium,
vétyver, ylang-ylang, citronelle, champac,
etc., etc. Cest ce tableau que M. Hugot a
tracé avec autant de Précision que d'auto-
rité.
La production sucrière de la Réunion 4est
passée de 35.000 tonnes à 40.000 tonnes en
1923, à 45.000 tonnes en 1924, pour attein-
dre 50.000 tonnes en 1925. L'industrie des
fécules et tapiocas le dispute aujourd'hui
sur le marché mondial à celle de la Malai-
: sie et du Brésil quant à la qualité des pro-
duits. Vexportation d'huiles essentielles
pour là parfumerie * dépasse aujourd'hui en
importance celle d'aucun pavs du monde et
'constitue par suite un record impression-
nant. si l'on veut bien considérer l exiguïté
'de l'ile et le cltiffre de sa population, 175.000
1habitants. ,
Avec la vanille, qui exige « le travail le
plus délicat et le plus fini » pour lui conser-
ver sa réputation ancienne, d'autres pro-
duits ; tabac, fibres d'aloès, etc., concourent
à un essor économique que traduit le mouve-
ment très remarquable des exportations.
Cet aspect d'une colonie au travail est des
plus réconfortant. Il est mallmureusenten4
tfoP certain que la brusque suppression de
main-d'œuvre extérieure' dont la Réunion se
trouve actuellement menacée est appelée à
troubler profondément cet équilibre, à rui
ner les espérantes qu'il permet de coneevoir
et- à dèchàïhtï dans le pays une crise so-
• eidte "dotit il. n'est pas possible de mesurer
.::ttl;-:/Jtfef1., .,'::
Qow^rntmeitt a été suffisamment
1'jffr./7ltltfl;,'âppdttient de prendre désùr-
ptàts-s'tr, responsabilités. Notre vieille colonie
de Barbon demande seulement que soient
ieHiià à sott égard les engagements auxquels
a souscrit le Ministère des Colonies et que
soit réalisée la volonté du législateur « d as-
surer à la production coloniale des conditions
et des garanties de stabilité ».
Auguste Brunet
Député de la JMufL'fDft.
<
C'esi men ce nue Bons pensions
--0-0--
Le climatf les maladies déciment les trou-
Îes du front rtfain ; mais comme le croit
l'Humanité, est-ce bien M. Painlevé qui en
est cause en écartant par des réponses dilatoi-
res toutes les tentatives de paix des Riffains?
11 est fort douteux que le chef de bandes
'A bd-el-Krim ait endoyé des émissaires quali-
fiés auprès des autorités françaises ou espa-
gnoles. Nous pouvons lire d'autre part que
rEspagne refuse tout, avant la soumission to-
tale d'A bd-el-Krim.
Ce qui est certain le voici :
Une batterie d'artillerie de 148 hommes
en compte 52 à V hôpital. Certaines unités
réalisent sur la nourriture des hommes un boni
exagéré. On a décidé de rapatrier les batail-
lons blancsi niais les troupes noires, que va-t-
on en faire sous la ttèige et dans la boue des
hauts sommets de l'Atlas marocain (altitude
moyenne de nos ppstes : 1.500 mètres). Nous
donnera-t-on le nombre des tirailleurs sénégd-
Illis qui mourront de congestion, de pleurésie,
ou de dysenterie ?
G. L. de la Vigie Marocaine, étudiant le
projet d'une armée nord-africaine prétend,
avec nous, que, si le haut Commandement
avait pu acquérir cette connaissance de l'ad-
versaire qui devrait être à la base du comman-
dement à la guerre, il nous aurait très proba-
blement conduit où se trouvait la décision, la
Victoire finale.
Le maréchal Pétain a « passé la main »,
après, avoir enlevé à Âbd-zl-Krim l'initiative
du combat, mais il ne lui a pas enlevé l'ini-
tiative de la propagande, du regroupement des
tribus hésitantes et incertaines de Id victoire
pllftco-espagnole, et, au delà du « Maroc
utile » quelle est V influence de nos officiers
Irfe renseignements ? Sera-t-elle supérieure à
celle dAbd-el-Krim ?
Les vieux Africains répondront d'eux-mé-
mes à la question,
'le crois qu'on a « loupé la commande ».
Mono".
Hippisme algérien
Le cheval Péhaut qui devait courir samedi
1 réclamer dans le prix de Villemoisson, a
€lê réclamé avant la course 8.001 francs plus
Tfe montant du prix (10.000 francs) par l'en-
traîneur Delolme pour le compte de M. Li-
'enti le gnmd propriétaire algérois.
Péhaut sera envoyé incessamment sur Mar-
seille et embarqué pour Alger.
Le eeitenalredi caillinl Lavigsrle
–-o-tt–.
Le cardinal Charost, arrivé à Tunis dans
la nuit de samedi à dimanche x était attendu
sur le quai de la gare par le I&olonel Cour-
tot, directeur du cabinet militaire; M. Catat
chef du cabinet civil, représentant le rési-
dent général; Mgr Lemaitre, primat d'Afri-
que, et son clergé ; le directeur du protocole
représentant le bey, et une importante délé-
gation du comité de patronage des fêtes.
Mgr Lemattre a présenté au cardinal les
notabilités présentes. Le cardinal Charost"
répondant aux souhaits de bienvenue, a dé-
claré qu'il se réjouissait que le Gouvernement
de la République et le bey se soient mis
d'accord avec les autorités religieuses pour
organiser des fêtes dignes du grand Fran-
çais que fut. le cardinal Lavigerie et pour
recevoir avec honneur le légat du Saint-
Sièee.
Le cardinal Charost et sa suite ont rega-
gné aussitôt l'archevêché.
Les fêtes du centenaire ont commencé
hier dimanche, au milieu d'une grande af-
fluence et en présence de nombreuses person-
nalités laiques et religieuses.
A 10 h. 15 une longue procession sortie
de l'archevêché se dirige vers le Parvis de
la cathédrale.
Le cardinal C/tarôst, archevêque de Ren-
nes, légat du pape, sous le dais aux couleurs
papales, fermait la marche.
M. Lucien Saille, résident géltérall accom-
pagné du général Danselme, commandant la
division d occupation, représentant le minis-
tre de la Guerre et de l'amiral, préfet mari-
time. représentant le .ministre de la Ma-
rine, précéda de quelques instants l'arrivée
dit cortège; 'conformément au rituel des
anciennes messes consulaires, Mgr Bayonne,
curé de la cathédrale, est venu le chercher
à la porte, lui a présenté te goupillon et l'a
conduit à sa fJlace.
immédiatement après, le cortège pénètre
dans le choeur.
L'intérieur de l'édifice est décoré de dra-
peaux aux "couleurs françaises, italiennes et
tunisiennes.
C'est Mgr Piovella qui officie sur le trône
même où siégeait jadis le cardinal Lavige-
rie, dont les armes se détachent sur le fond
du choeur.
Un peu avant la fin de la cérlmoni" la
mattrise entonne le Domine Salvam fac
Rempublicam. Les clairons sonnent « Aux
champs » et le Prêtre vient présenter, l'en-
censotr au résident général qui s'incline, La
messe terminée, le clergé sort en Procession
avec le même cérémonial aut à l'arrivée.
Du parvis, le coup d'cetl est magnifique.
Les riches costumes des prélats étinceuent
sous un soleil resplendissant. Place de la
Résidence et dans tes rues d'alentour où tou-
tes les maisons sont pavoisées, une foule
considérable, où tous les éléments de la po-
pulation sont reprJsentésJ regarde respec-
tueusement passer les prélats et les autori-
tés.
Parmi les nombreux prélats venus assister
aux imposantes cérémonies qui vont se dé-
rouler cette semaine figurent ; Mgr de la
Villcrabel, archevêque de Rouen s Mgr Pro-
vclla, archevêque de Cagliari y Mgr To-
nisza, évOque de Tripoli; Mgr Leynaud, ar-
chevêque d'Alger ; Mgr de Durfort, évê-
u, de Poitiers. Tous ont été reçus dans
'après-midi à la résidence, où les honneurs
militaires leur ont été rendus.
Le cardinal Charost et tous les prélats
français et italiens présents à Tunis se sont
ensuite rendus à l'église primatiale de Car-
thage, où Mgr Leynaud, archevêque d'Al-
ger, a prononcé le panégyrique du grand
apôtre africain.
Puis, un Te Deum a été chanté en pré-
sence d'une foule considérable. Les céré-
monies seront continuées durant toute la se-
maine jusqu'à dimanclte) où aura lieu l'inau-
guration de la statue dit grand cardinal.
, (par dépêche.)
41»
Vendons la Corse
et nos colonies
M. Pierre Mille qui fut candidat à l'Aca-
démie française propose d' ajouter la Corse
à la Tunisie dans le lot que l'on vendrait à
l'Italie, notre voisine.
Il fut quelquefois possible d'échanger quel-
ques lopins de terre pour ainsi dire inoccupés
par les puissances intéressées, tels que les îles
de Loos qui ferment la rade de Conakry en
Guinée française, quelques zones d'influence
longtemps contestées, mais de là à troquer ou
vendre des territoires organisés, administrés, die
plein rendement, et dont les habitants accep-
tent notre tutelle il y a loin, fort loin, pers-
que l'infini. C'est une idée asymptote à la
raison.
Pour - nous, Français c'est une idée inimagi-
nable.
II y a des pays qui conservent encore le
souvenir de notre occupation et de notre civi-
lisation, il y a des régions de par le monde
qui gardent encore quelques traces indélébiles
de notre génie national et que les vicissitudes
du passé ne nous ont pas permis de conser-
ver. Ces lambeaux souvent dorés qui nous
ont été violemment arrachés sont autant de
souvenirs cfcfuloureux au cœur de tous les
Français : la Louisiane, Hatd, Saint-Domin-
gue, les Indes.
Si ce n'est qu'une galéjade, tant pis pour
M. Pierre Mille, il y a des sujets sur lesquels
un bon Français ne plaisante pas.
Sagèm Detmux.
Départ de lf > MmtU
-0-0-
M. Àntonetti, Gouverneur Général de
l'Afrique Equatoriale Française, rejoignant
son poste, quittera Paris demain mardi ma-
tin à to heures par la gare d'Orsay.
A LA CHAMBRE
RAPPORTA
Le chemin de fer de Tébessa
au l>jebel-0nk
Au nom de la commission de l'Algérie,
des colonies et des protectorats, M. Roux-
Preissineng présente à la Chambre un avis
sur le projet de loi relatif à la vo>ie Jiormale
de Tébessa au Djebel-Onk, avec embranche-
ment sur le Bled'-el-Harba. Le député d'oran
fait remarquer que la Commission Ade l'Al-
gérie avait émis un avis favorable, malgré
les conclusions de la Commission des tra-
vaux publics qui demandait :
« Qu'il (Ob sursis à statuer sur la déclaration
d'utilité pUblique jusqu'à ce que l'Algérie eût
procédé à l'adjudication de la concession mi-
nière, à titre éventuel et sous réserve de cette
déclaration d'utilité .publique. »
En présence de ces opinions divergentes des
deux Commissions, les délégations financières
ont procédé & un nouvel examen du problème.
Elles ont oonlirmé la décision qu'elles avaient
prise en 1982 - chemin de fer exclusivement
algérien - Onk-Tebessa, où il joint la voie qui
relie déJà Teibessa à Bône.
Le Gouvernement tenant compte de ces deux
délibérations des délégations financières, a saisi
de nouveau la Chambre, le 10 mars 1985, par
un projet (n* 1369) qui adopte le tracé algérien.
La Commission des travaux publics, cette
fois-ci, suivant rapport de M. Petit (nO 1532),
adhère à la proposition gouvernementale.
La Commission de l'Algérie, pour les motifs
qui ont été développés d une façon très com-
plète dans le rapport antérieur (nO 7049) -
eh plein accord maintenant avec la Commission
des travaux publics maintient l'avis favorable
qu'elle avait primitivement donné.
Rapatriement d'oUioièra et tous-officiers
AI. Masson, député, signale à M. le ministre
de la iiuerre que des Qlliclers qui ont accompli
deux séjours de deux ans au Maroc, qui ont en-
suite suivi leur régiment à l'armée du Rhin,
sont, du fait qu'ils appartiennent a des troupes
marooaines,dans l'obligation d'accomplir un troi-
sième séjour au Maroc, alors que beaucoup d'ofii-
ciers en France n'y ont pas accompli un premier
séjour et que la plupart des autres n'y ont
accompli qu'un séjour de deux uns et demande
que le rapatriement des ofliciers et sous-officiers.
ayant déjà fait leur T. O. E.. et non-volontaires
pour d'autres tours, soit effectué et que leur rem-
placement ait lieu par ceux de leurs camarades
qui n'ont pas accompli le même temps de ser-
vice sur les théâtres des opérations extérieurs
(Question du 3 novembre 1025.) ----. -
Réponse. - Les ofiiciers et les militaires de
carrière ayant satisfait aux obligations du ser-
vice sur les théâtres des opérations extérieures
(catégorie B) ou dispensés de l'envoi sur les
théfttres d'opérations extérieurs en vertu des dis-
positions de l'instruction ne 8500 1/11 du 7 avril
1924 (6. O., p. 1070), qui sont partis pour le Ma-
roc avec une unité constituée, affectée définitive-
ment au MaToo, au détachée pour une durée su
périeuro à six mois, pourront, à partir du l'f
novembre prochain, demander a être rapatriés.
Les officiers et militaires de caUTière des catégo-
ries susvisées, qui comptent à des unités déta-
chées au Maroc pour une durée inférieure à six
mois seront rttpatriés en même tomps que leurs
unités.
L'échange des billets de banque algériens
M. Mallarmé, député, demande à M. le minis-
tre de la Guerre, étant donné que la banque
d'Etat du Maroc ne doit, a .partir du lor oc-
tobre, accepter les billets de banque algériens
contre les siens que moyennant une commission
de 25 centimes, s'il ne serait pas possible d'exo-
nérer de cette charge les troupes françaises au
Maroc, pendant la durée dos hostilités, en leur
permettant d'échanger gratuitement leur argent
auprès dos paveurs aux armées. (Question du
a novembre 1925.)
Réponse. - A la suite d'une demande qui lui
a été adressée par le Ministre des Finances, la
banque d'Etat du Maroc a décidé d'échanger au
palr les billets de la banque d'Algérie.
e<»
Les Socleles Coloniales
et le imet iinancierflu eouwrnement
0-0-
A l'article 6 bis du projet financier du
Gouvernement, la Commission des finances
a adopté un amendement ainsi conçu :
Les sociétés françaises anonymes" ayant
leur siège en France, dont toutes les opéra-
tions commerciales et industrielles se font
aux colonies, seront soumises au même ré-
gime que les- sociétés étrangères.
et$%
Au Conseil dftat
-0
Lotissement de terrains sis commune
Saint-Eugène (Alger)
Cette haute jurisprudence a rendu un
arrêt qui, certainement, retiendra l'atten-
tion des propriétaires algériens.
Voici ce dont il s'agit.
M. Amalric, ingénieur-conseil, demeurant
à Alger, introduisit, il y a quelque temps,
une requête au Conseil d'Etat, aux fins
d'annulation des critiques auxquelles avait
donné lieu, de la part de la Commission
d'extension et d'aménagement des villes,
un projet de lotissement qu'il avait, pré-
senté.
Cette requête a été rejetée pour les mo-
tife suivants :
« Le Conseil :
Il Considérant qu'aux termes de l'art. S
du décret du 5 janvier 1922, il est statué
par arrêté préfectoral sur les demandes
•
après une mstruction comportant une en-
quête, l'avis du Conseil municipal et celui
d'une Commission instituée par l'article 4
du même décret, qu'enfin Je 5° alinéa de
l'article 8 dispose « le préfet doit inter-
CI venir dans le mois qui suivra l'enquêto,
« à défaut de décision dans ce délai, le
« plan est réputé approuvé. »
« Considérant que M. Amalric, dont ift
demande d'autorisation de lotir des terrains
lui appartenant, commune Saint-Eugène
(Alger) a été rejetée par le préfet le 7 dé-
cembre 1923 n'a pas déféré la décision u
préfet au Conseil d'Etat dans les délais im-
partis par l'article 24 de la loi du t3 avril
1900, 41 '11 est dès lors plus recevable à en
contfîstfi? la légalité.
1 tc Décide: La requête de M. Amalric est
rejetée, »
La marine aux colonies
00
Afin de faciliter aux officiers de marine
les moyens d'avoir exercé le temps de com-
mandement nécessaire pour, passer au gra-
de supérieur, il vient d être décidé que se-
ront considérées comme commandement à
la nier les fonctions de commandement de
ia marine au Maroc, en Syrie et aux colo-
niee.
It"JIIt.
DÉCENTRALISATION
Un - üléàtre d'art va être créé en Algérie
par un comédien de valeur, M. Ben Danou.
On y jouera des pièces qui dit-on, n'auront
rien a voir -avec toutes les intrigues qui entou-
rent le théâtre à Paris.
Bonne chance 1 -
moisi
LE 6UNI HIX UïïtMHii MLEEHE
-0-0-
Le jury pour le Gramd Prix Littéraire de l'Al-
gérie en 1925 serait ainsi composé :
MM. Roche, premier président de la Cour
d'Appel, président; Saurin, président des Délé-
gations Financières; Guastavino, délégué finan-
cier; Berlureau, membre de la Société des Au-
teurs Dramatiques ; Toilliart, vice-recteur de
l'Académie ; Martino, ddyen de la Faculté des
Lettres d'Alger' Pomier, sous-chef de bureau a
la préfecture d Alger; Beuscher, publiciste; Ro-
bert Migot; Rousse, membres de la Société des
Ecrivains Algériens; Boivin, directeur de l'Inté-
rieur au gouvernement général.
On aimerait que les écrivains fussent un peu
plus nombreux au sein de ce jury.
aiel
Les silles moulris foi voyne Il llliftie
le cadavre d'une jeune
Le 19 février dernier, le cadavre d'une jeune
fille d'une vingtaine d'années, retiré de l'Oise a
hauteur de l'île des Bains, près de Compiègne,
iHait reconnu formellement par Mme Hort, de
Hautmont (Nord), comme éteint celui de soi lille,
Madeleine. Or, cette dernière, vient de rentrer
au domicile do ses parents, après un séjour en
Algérie. On cherche à établir qui est enterré à
Compiègne sous le mom de Madeleine Hort.
Moralité : Désirer connaître notre magnillque
province nord-africaime part d'une curiosité très
louable. Mais, que diable 1 on prèvient ses pa-
rents.
UN DOUBLE VŒU
––- o - o
Les indigènes nord*-africains, considérant
que la nécessité, pour un ouvrier algérien,
de présenter, à rembarquement en Algé-
rie, un contrat de travail en France d au
moins six mois, équivaut pratiquement à
une interdiction de circulation entre l'Al-
gérie et Ja métropole, demandent au goù-
Iféttlèftïient de la République :
1" De bien vouloir rapporter la circulaire
du 10 septembre 1924 qui interdit l'accès
en France aux indigènes algériens ;
2° De donner aux musulmans algériens
une représentation parlementaire élue, éga-
le à colle de leurs compatriotes colons et à
ceux résidant en France au moins les mê-
mes droits électifs qu'en Algérie.
--si
il PROGBS DES COMlUIISTB8 tmitus
-0-0-
Interviewé par un rédacteur de rI( Huma-
nité, M. André Berthon a déclaré :
« Je rrgi-ette vivement qao les circonstance*
ne me permettent pas d'aller à. Tunis, car
l'affaire est d'importance. Ceux qui sont visés
en effet, dans ce procès, ce ne-sont pas seu-
lement Jos six inculpés, mais toutes les orga-
nisations qui ne veulent pas adhérer à la
C.G.T. de Jouhaux, a la C.G.T. de collabora-
tion gouvernementale. »
Une grève de protestation
Les ouvriers affiliés à la C.G.T. ont
adressé à M. Lucien Saint, résident géné-
ral, une lettre par laquelle ils l'avisent de
leur intention d'assister au procès de leurs
camarades à qui, disent-is, ils tiennent à
affirmer leur solidarité.
Dans Je même but, les dockers se sont
mis en grève.
HUGUES LE ROUX
La mort 'prématurée de M. Hugues le
Roux, sénateur de FOisie, membre de la
Commission des Affaires étrangères et du
Conseil supérieur des Colonies, sera doulou-
reusement ressenRe dans le monde colo-
nial.
Il se montra déXeai'scur convaincu de la
Colonisation par ses deux livnes ; Je de-
viens colonial et Nos fils que jeront-ils ?
Sa soif inassouvie d'apprendre et de sa-
voir l'avait ainsi promené à New-York, au
Japon, à Pékin, à Pel.rog.rad, au fond de
l'Afrique équatoriate et au soleil de mi-
nuit du village lapon Haparanda. Il avait,
au printemps de 1918, déjà malade et las,
fait une tournée de conférences aux Etats-
Unis et parlé à New-York, à Boston, à
Philadelphie, à Providence, en Virginie de
l'Ouest, etc.
Les descriptions qu'il a laissées des pays
parcourus sont d'un lyrique et d'un savant,
aussi d'un grand homme d'action et d'un
patriote.
Entré au Sénat en 1920, il y était inscrit
au Groupe de l'Union républicaine. Il était
entré au Journal lors de la fondation, par
romand Xau en 1892 et d'epuis ia ,g,'étaH
prodigué en romanis, en récits de ses ex-
plorations si fructueusc!ft,
Son Maître de Fleure (sur rÙanc des
Arabes d'Algérie), nous je fait deviner af-
filié à une secte musulmane d'Algérie.
, Les missions catholiques
De tr{is intéresisantes conférences sont
données cet hiver, le lundi, à 5 h. 1/4, à
l'Institut catSh.oHique, par lès soins de
rUnion missionnaire du eliergé.
Aujourd'hui 16 novembre, Mgr Beanpin,
isiecrôtaire général du comité catholique des
Amitiés françaises à l'étranger, a fcrailté la
question suivajïube : Nos missions et le pro-
blème de la civilisation indigène.
18 CMSSL SUPÉRIEUR DES COLONIES
galoo
Le Conseil Supérieur des Colonies s'est
réuni en séance plénière, sous la piésiden-
ce de M. Léon Perryer, ministre des Colo-
nies, aujourd'hui à 15 heures dans le grand
amphithéâtre de l'Ecole Centrale. «
M. Léon Perrier a prononcé le discours
d'ouverture ci-dessous :
DISCOURS DE M. LEON PERRIER
Messieurs,
Vous permettrez que, tout au début de
la session du Conseil Supérieur des Colo-
nies réuni en assemblée plénière, j'adresse
des remerciements particuliers à M. André
Hesse, mon honorable prédécesesur au Dé-
partement des Colonies. C'est grâce à lui,
en effet, grâce aux excellentes- réformes
qu'il soumettait, le 6 octobre dernier, à. l'ap-
probation de M. le Président de la Répu-
blique, que je puis, dès. aujourd'hui, pren-
dre contact avec les personnalités les plus
éminentes de la métropole et des colonies
dont l'active collaboration peut se montrer
si efficace dans tous les domaines de l'ac-
tivité coloniale.
Vous m'autoriserez aussi, Messieurs, à
vous remercier d'être venus nombreux à
cette séance inaugurale, à me féliciter aussi
de voir que les questions coloniales ont
pris enfin dans "les préoccupations nationa-
les la place et le rang auxquels elles doi-
vent prétendre.
Les vicissitudes de jadis
Ce n'est pas à vous, Messieurs, que j'ap-
prendrai quelles ont été les vicissitudes di-
verses traversées par le Conseil Supérieur
des Colonies, 'quelles réformes profondes
ont été apportées à son organisation, a sa
composition et à son fonctionnement, de-
puis que le vice-amiral Peyron, ministre
de la Marine et des Colonies, frappé des
services rendus par le Conseil d'Amirauté
au ministère de la Marine, eut l'idée de
combler la lacune existante et d'instituer,
à la fin de 1883, un Conseil Supérieur des
Colonies que le ministre pourrait consulter
avec fruit en matière coloniale.
Depuis cette date, plus de quarante ans
ont passé et mes honorables prédécesseurs
au Département des Colonies ont sucessi-
voment-apporté a un organisme délicat tt
complexe les remaniements et les retou-
ches que l'expérience rendait nécessaires.
Je ne crois pas inutile de vous en rap-
peler les principales étapes, car les réfor-
mes qu'elles ont consacrées ont permis
d'améliorer et de perfectionner chaque fois
davantage l'organisation initiale et ont
réussi à lui donner une forint que l'on peut
aujourd'hui considérer comme définitive.
L'actualité
C'est qu'il y a loin, en effet, Messieurs,
du Conseil Supérieur de 1883, qui ne com-
prenait, en dehors de quatorze parlementai-
res coloniaux, que quatre délégués élus ut
vingt membres désignés à raison de leurs
fonctions et de leur compétence, à l'As-
semblée do 1925, qui réunit aujourd'hui plus
de deux cent membres choisis parmi les
personnalités les plus représentatives du
monde métropolitain et colonial.
Mais, malgré les multiiplès modifications
qui ont été apportées à votre assemblée, il
est un point qui n'a subi aucune atteinte :
dès l'origine, le Conseil a été et est encore
aujourd'hui la seule institution où celles
de nos possessions sans représentation par-
lementaire puissent auprèe du pouvoir cen-
tral, par l'intermédiaire de leurs délégués
élus, exposer les besoins spéciaux et sou-
tenir les légitimes aspirations de leurs ha-
bitants. Et c'est ainsi que le Conseil, qui
ne comprenait au début que les quatre dé-
légués de le Nouvelle-Calédonie, de Tahiti,
de Saint-Piorre. et Miquelon, de Mayotte et
de Nossi-Bé, en comprend treize aujour-
d'hui.
Il ifaal. i'iisistor sur ce point qui esit une
des .camoléristiq.ues essentielles du Conseil
supérieur car, malgré les nombreuses mf)-
difications, le rpr,incilpe- de la représentatîon,
près du ministre, des Colonies sans repré-
sentants nu Parlement a M4, initégradcment
maintenu.
Toutes ces colonies sont représentées :
Par 'r^iceroisseimenit du nombre des délé-
gués élus et nommés, par :loH répartition, en
sections de l'activité de l'assemblée, par la
création d'une Commission' permanente
choisie dans le sein du Conseil, mes hono-
rables prôdiéceissieurs au Département des
Colonies, MM. JuAics Rocilie, Anaré Lobon,
T.rOll'imLot et Guiliaiin, s'éla),ent efforces de,
perfectionner un organisme qui, à l'expé-
rience, n'avait IJ)Q::) justifié tous les espoirs
qui avaient été fondés sur son activité.
11 faut recoiimaitre, messieurs, que cc
.g'l'icf ne doit 'pa.& être imputé à 'l'aS$!()mihléu
ûL'le-môrne mais -à un certain nombre de cir-
constances d'ordre externe, .si je puis dirc.
qui omt pesé sur son fonctionnement.
- Peut-êlro, au -diébut, le trop grand nom-
bre des membres, appelés à délibérer en-
semble, at-m 'conitri'bué dans urne centaine
mesure lA frapper de stérilité ses tTavilux.
On ne peut oublier non. plus quo 1',institu-
tion du Conseil supérieur fut suivie de près
par la création d'un ]THms'!èrc distinct des
Colkmies. Enfin, l'organisation de gratifies
unités administratives, Gouvernements' et
(ï'ouvcrnemonls généraux contribua encore
ù (1tipoilililloi, lie Conseil de certaines de ses
préroigal.ivcs_ et à affaiblir le rôle de ceHe
Assemblée.
Telles sont, d'ans l'ensemble, les raisons
qui expliquent - si pIVos ne la motivent pas
complètement l'inefficacité relative des
dëli,hÓ;nalion¡:;; du Conseil Supérieur des Co-
lonies.
C'est d'ailleurs parce qu'il avait été
fraippé de l'insuffisance dos résultets ointe-
nus, quo mon éminonit collègue et nmi, M.
M'iHiè>..-l--A('roi x. voulut pondant son pas-
sage au Département des Colonies, y appor-
ter les remèdes nécessaires. C'est sur son
initiative, en effet, que fut réunie, on 1900,
une Commission chargée de l'examen des
réformes à apporter à Y organisai ion et au
fonctionnement du Conseil Supérieur des'
Colonies. Il faut regretter que les remar-
quaMies itnavaux die cette Commîtes ion
n'aient pas eu la suite que l'on aurait pu.
en attendre. car l'organisation ancienne
devait subsister jusqu'au lendemain de la
guerre.
Ce ne fut, en eftet, qu'en 1920 que, rom-
pant délibérément avec un système cepen-
dant près de 40 an.s, s'tait montré inopé-
donner la vie à un organe que l'on pouvait
croire défunt et de reconstituer, sur oeil
bases entièrerffent nouvelles, lie Conseil su-
périeur des Colonies.
L'activté du Conseil Supérieur des Colonies
Je n'insisterai pas, Messieurs, sur les dé-
tails de cette reforme qui répArtiseait et
spécialisait, si j'ose dire, l'activité du Con-
seil Supérieur" entre trois sections : Haut
Conseil Colonial, Conseil Economique des
Colonies, Conseil de législation Colloniâte,
et leur confiait respectivement l'étude des
questions d'ordre politique, économique et
juridique. Vous avez pu constater à l'ex.
périence - car vous avez tenu depuis cette
réorganisation plus de quarante séances
- que si la nouvelle organisation, souple
et cohérente, était susceptible de donner les
meilleurs résultats, elle présentait encore
quelques lacunes et quelques faiblesses.
En effet, le Conseil Supérieur n'était plus
devenu qu'une simple façade derrière la-
quoite chooune des trois sections, vivant
isolément, risquait de s'ignorer ; car, dans
le isouci, très louable, de faire traiter par
des spécialistes les problèmes techniques,
peut-être avait-on quelque peu perdu de
vue que souvent ces problèmes présentaient
un caractère complexe et qu'ils ne devaient
pas uniquement être examinés sous l'angle
de la seule technicité. Ainsi l'on pouvait se
trouver en présence d'avis mûrement étu-
diés, mais qui pouvaient devenir contradic-
toires selon le point de vue qui avait pré-
sidé k leur examen.
D'un autre côté, l'expérience acquise de-,
puis 1920 avait démontré que l'une dee
faiblesses de cette assemblée provwait de
ce fait qu'elle manquait de l'organisme
chargé dans l'intervalle des sessions de
prolonger la vie du Conseil Supérieur, d'as-
surer la continuité de ses efforts, de pour-
suivre les recherches utiles et de rassem-
bler la documentation nécessaire.
Sans bouleverser l ceuvre aocomplie. et
wuten mainteriant. au contraire, l'archi-
lecture de l'édifice élevé en 1020, mon ho-
norable ptrédécesseur au Ministère desCoo
tonies a cru possible de perfectionner
l'aménagement intérieur. En ramenant à
cent le nombre des membres du Conseil
Supérieur en dehors des membres de
droit, en appelant l'assemblée plénière des
trois conseils réunis à homologuer les ré-
solutiqns particulièrement importantes, en
instituant un secrétariat permanent, M,,<\.n.
dré Hesse a apporté à l'organisation et au
fonctionnement de votre assemblée des re-
mèdes qui ne peuvent manquer de se mon-,
trer efficaces.
Pour faciliter vos relations avec mes ser-
vices, j'ai pu, de mon côté, ces jours-ci,
mettre des locaux du Ministère à votre dis-
position. Un contact permanent se trouve
ainsi établi entre vos sections et mon dé-
partement. Il m'est agréable de vous en
faire part.
Peut-être, dans l'avenir, de nouveaux
perfectionnements apparattront-ita comme
nécessaires. Il y a lieu de penser qu'ils ne
modifieront pas considérablement le statut
actuel du Conseil Supérieur des Colonies.
Et maintenant, messieurs, qu'il nv soit
permis avant de vous laisser aborder, dans
l'atmosphère laborieuse des sections, l'exa-
men des questions inscrites a vos orrlres
du jour. d'adresser des remerciements par-
ticuliers aux membres du Haut Conseil
Colonial.
Ayons l'esprit de suite
SÍ j'ai demande, en effet, à des personna-
lités si considérables et si oocupées, de
venir il cette séance inaugurale, ce n'est
pas pour leur (imposer une tâche quelcon-
que, mais pour leur manifester publique-
ment le désir du ministre d'aujourd'hui de
se tenir en liaison avec les ministres
d'hier. ou de demain ; et cela, dans l'es-
poir que si la politique que je vais m'enar-
cer de poursuivre leur semble contraire à
leur propre expérience ils viennent me le
déclarer avec la même spontanéité que j'en
ai apporté à les convoquer, la mémo con-
fiance avec laquelle j'étudierai vos délibé-
rations et écouterai vos avis.
Il y a une chose, en effet, qui m'a parti-
culièrement frappé au lendemain de ma
venue rue Oudinot : c'est la désolation des-
publiciâtes s'affligeant à la pensée que le
ministère des Colonies changeait encore de
titulaire. S'il- y avait là, à n'en pas douter,
une constatation Lrès Huileuse pour mes
prédécesseurs, à laquelle je me joins entiè-
l'cment, il y avait aussi une préoccupation,
plus haute et plus désintéressée dont je les:
remercie : celle du souci de l'intérêt bien
entendu de nos colonies.
11 est certain, en efiVl, que les change-
ments fréquents à 1;1 léte des Dépurte--
ments ministériels pourraient être destruc-
tifs de tout programme suivi et de toute
réalisation à longue échéance, si, eu mèmn'
temps que les titulaires savent garder nn
contact nécessaire. i:l n'y avait pas le Con-
seil Supérieur des Colonies et si par lui mo..
pérennité ne subsistait pas dans l'instahili-
té, si, en un mot, il n'y avait pas comme
un contrat de pensée ul. d'effort qm, dépas-
sant la durée des cahinels, assure le main-
tien de la Iridition dans tout ce <1111 l"'L
du domaine teehnique, tout en y adaptant
ce qu'il y a de bon et de possible danv
l'évolution moderne.
Mais il' y a plus encore; car. laissez-moi"
vous le dliro, K rassurer ainsi les inquiétu-
des exprimées en dehors de cette enceinte :
quand des hommes eoninie reux que je vois,
réunis aujourd'hui, minisires ou couver" -
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