Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1925 31 août 1925
Description : 1925/08/31 (A26,N128). 1925/08/31 (A26,N128).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969753
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANUEE. N° W
LE NlMmtO : 10 CENTIMES LUNDI SOIR, 31 AOUT 1925
Les Annales Coloniales
- JOURNAL QUOTIDIEN
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La colonisation en Algérie
011*
1 -
La Colonisation officielle ne cesse de-
puis la conquête de poursuivre son œu-
vre, avec un double but : le premier po-
litique et national ; le peuplement du
pays par des familles de sang français ;
le second, économique ; la culture ra-
tionnelle du sol, et pour cela l'ouverture
à l'Européen de riches régions jusque
là fermées aux méthodes agricoles mo-
dernes.
Mais les méthodes employées varient
avec les conceptions et les tendances
du moment.
Bugeaud émet en 1838, la théorie de
la colonisation militaire. La population
civile doit prendre possession immédia-
tement des territoires pacifiés. Des colo-
nies agricoles militaires fourniront la
protection nécessaire. Si son plan n'est
pas..agréé complètement, du moins, sous
l'impulsion de ses idées colonisatrices,
de 1841 à 1851, de nombreux villages
sont créés. 115.000 hectares de terre
sont distribués aux colons.
En 1848, pour parer à la crise écono-
mique, on vote 50 millionsi destinés à
l'établissement en Algérie d'ouvriers
parisiens sans travail, essai malheureux
d'ailleurs.
Eta 1852, d'autres villages prennent
naissance, peuplés par les aplanies pé-
nitentiaires de déportés. De 1851 à 1860:
création de 85 centres ; concession de
250.000 hectares à 11.000 groupes agri-
coles, La population française s'élève à
103.322 Ames.
Mais Napoléon III imagine « le raya",
me arabe » et le refoulement des colons.
Le Senatus Consulte de 1863 reconnaît
les tribus propriétaires des territoires
qu'elles occupent. C'est une régression
sensible. Si l'Administration, qui a
abandonné l'idée du peuplement par les
français, continue à se -préoccuper de
8 mise en valeur du pays, elle n'em-
ploiera plus pour y parvenir que le pro-
cédé des grandes ooncessions à des So-
ciétés flnanoiê-res; de 1861 à 1870, on
ne compte que 2i nouveaux centres et
l'aliénation de 116.000 hectares. L'aug-
mentation du nombre des Français
n'est que dé 25.000 unités environ.
Survient l'insurrection de 1871, qui
procure au Domaine 500.000 hectares
séquestrés. Le Gouvernement de la
Troisième République répudie la con-
ception néfaste du royaume arabe. C'est
alors la phase par excellence du peuple-
ment nalional, favorisée dès. le premier
instant par l'afflux des Alsaciens-Lor-
rains fuyant la domination allemande.
Le Décret du 30 septembre 1878 con-
crétise les tendances nouvelles, en don-
nant une préférence marquée au sys-
tème de la concession gratuite. De 1871
11 1900, ce système reçoit son plein dé-
veloppement jusqu'au moment où la di-
minution du Domaine de l'Etat impose
aux opérations de colonisation un ra-
lentissement sensible.
jPatisi cette période, on relève la créa-
tion ou l'agrandissement de 574 péri-
mètres, comprenant 697,196 hectares.
Le chiffre de la population française at-
teint 364.257 unités.
La loi de 1900 en dotant l'Algérie de
l'autonomie financière met à sa disposi-
tion des ressources plus grandes, et le
décret du 13 septembre 1904 donne à la
colonisation un élan nouveau.
Ce décret combine les deux systèmes
de la concession gratuite et de la vente.
On emploiera tour à tour l'un ou l'autre
de ces .procédés, suivant les besoins de
l'instant. -
La souplesse de cette législation a
produit les plus heureux effets :
De 1904 à. 1921 les dépenses à fin de
colonisation se totalisent par 50 mil-
lions. Hésultatsi : 59 nouveaux villages,
140 agrandissements, 151 lots de ferme,
200.000 hectares livrés à la culture eu-
ropéenne (dont 63.000 gratuitement en
•940 concessions). --
La population française est passée de
358.174 à 622.771 en 1921, en progres-
sion de plus de 70 0/0. Cet accroisse-
ment est dû à la fois eu développement
économique [agricole surtout) du pays,
aux excédents de la natalité et au jeu
de la loi de 1889 sur la nationalité.
Mais les difficultés éprouvées par
l'Administration augmentent sans ces-
se. Elle est obligée, les propriétés do-
maniales devenant de plus en plus ra-
res, d'approprier les terres qui sont oc-
cupées par les indigènes ou de les ac-
quérir par voie de cession annuelle.
Ces terres, tout d'abord, prennent
chaque jour, une valeur plus grande.
Puis, les expropriations ont des. ré-
percussions économiques et politiques
qui ne sont point toujours sans danger.
J'orné est d'e les limiter. Enfin, l'indi-
gène a vu sa situation matérielle amé-
Tiorée sensiblement par la. guerre. il
souffre moins que l'Européen de la
cherté de la vie, étant donnée la sim-
plicité de se& besoins. D'autre part, les
produits du sol ont atteint des prix éle-
T%s et toujours croissants. Il en résulte
- lui TTTtenrichissement appréciable.
Il cSt, dès lors, peu disposé à vendre.
Bien au contraire, il a une tendance
très marquée à acquérir et à reprendre
les terres déjà françaises et exploitées
par des Européens.
Dans certaines régions (le Départe-
ment de Constantine particulièrement)
des villages entiers passent ainsi aux
mains des autochtones. Les colons dis-
paraissent. Et le mouvement est telle-
ment accentué qu'il suscite de réelles
inquiétudes.
Par un contraste aussi étrange que
déplorable, alors que l'indigène trouve
toutes les facilités pour acquérir la pro-
priété française et il en use large-
ment - les Français, au contraire,
éprouvent les difficultés les plus gran-
des pour acheter la propriété indigène.
D'interminables enquêtes sont nécessai-
res avec des revendications sans fin.
Depuis longtemps, tous les colons
(ainsi que leurs élus) réclament la ré-
forme du statut foncier. Un projet dans
ce sens vient d'être soumis au Sénat.
Puisse cette Assemblée apporter quel-
que diligence à le faire aboutir.
Cette préoccupation mise à parts l'œu-
vre de colonisation doit être poursuivie
avec ténacité. C'est dans ce dessein et
pour remédier aux inconvénients révé-
lés par une pratique de vingt années,
qu'a été promulgué le Décret du 9 sep-
tembre 1914 dont j'indiquerai dans un
prochain article les caractéristiques.
Roux-Fréiaaineng,
Député d'Oran, Vice-président de ta
Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Protectorats.
BANQUES CQLONIALES
-cHJ-
Une loi vient de modifier et compléter les
dispositions de l'article 10 des statuts annexés
à la loi du 21 mars 1919, portant renouvelle.
ment du privilège des Banques de la Martini-
que, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la
Réunion.
Aux termes de la nouvelle loi, les Banques
peuvent maintenant recevoir le dépôt volon-
taire, en compte courant, de toutes lommes,
avec ou sans intérêt.. - -
"---'M
L'AVIATION COLONIALE
Le trafic des lignes Latécoèore
Le simple rapprochement du nombre
do lettres transportées pendant des mois
correspondants des années précédentes,
met en évidence la progression formidable
du courrier postal acheminé par les lignes
Latécoère depuis le déibut de leur exploita-
tion :
1980, juillet seulement, 17.768 lettres ;
1021, 88.108 lettres ; 1922 124.977 dettres ;
1923, 225.146 lettres ; 1924, 352.188 lettres ;
1925, 608.507 ftettréfB.
L'importance des services rendus par le
réseau aérien Latècoère qui met pratique-
ment le Maroc et l'Algérie à quelques heu-
res et Dakar à 2 jours 1/2 de la France,
est mise en relief par les 608.507 correapon-
dances pesant 13.640 kilos 989 qui ont été
transportées por les lignes Latécoère pen-
dant le mois de juillet 1026.
Un raid d'hydravions
L'escadrille d'hydravions de la base de
Karouba prépare activement un prochain
raid sur le littoral de l'Afrique du Nord,
et la réalisation de divers records.
(Par dépêche.)
DANS LA LEGION D'HONNEUR
Marine Marchande
Est promu officier : M. de Vial, directeur de
l'agence de la Compagnie Générale Transatlan-
tique, à Bordeaux.
«i» »
PHILATSLIB
NouveUes-Hébrides
Voici îles nouvelles séries qui sont en.
vente dans l'archipel :
La série française comprend : 1° Poste
5 c. noir, 10 c. vert, 20 o. 'gris, 25 c. brun,
30 c. carmin, 40 c. rouge sur jaune, 50 c.
Ibileu, 75 c. brun clair, 1 fr. rouge sur Meu,
2 fr. viol,et, 5 fr. rouge sur vert ; 2" Taxe :
10. 20. 30 et 50 centimes, couleurs de la
série poste.
La série anglaise comprend : 1° Poste :
1/2 p. noir, 1 p. vert, 2 p. bleu, 2 1/2 brun,
5 p. bleu, 6 p. violet, 1 sh. noir et vert,
2 eh. bleu, 5 sh. vert sur jaune ; 2° Taxe :
1, 2, 8, 6 et 10 pence, couleurs de la série
1, 2, 3, 6
poste.
oi»
TAUX DE LA PIASTRE
-0
Le Gouverneur .général de l'Indo-Ghine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 29 août 1085 le taux officiel de la
piastre était de 12 fr.35.
TAUX DE LA PAYUM
-&-
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître au
Ministre des Colonies qu'à la date du 26
août courant le taux officiel de la roupie
était de 7 Ir. 66.
La sitratioi à la COle divoire
« le sais que fêtais attendu avec
impatience J, déclarait, il y a quel-
ques semaines, à la Chambre de
Commerce de Grand Bassam, le nouveau
Gouverneur de la Côte d'Ivoire, M. lapa-
lud.
Rien n'est plus exact, car tous, fonction-
naires, colons et indigènes défloraient avec
raison la gestion du Gouverneur intérimaire,
VAdministrateur en chef Brunot, qui, depuis
le départ du Gouverneur Antonetti, a boule-
versé la vie économique d'un pays jusqu'à
présent prospire et en plein essor écono-
mique. 9
Espérant, grâce à une activité brouillonne,
changer ses broderies d'argent pour des bro-
deries dor, VAministrateur Brunot a pour-
suivi avec un excès de zèle fort critiquable
la substitution de l'outillage industriel à la
main-â!oeuvre indigène, sans se préoccuper
des contingences et de la situation des co-
lons.
N'a-t-il pas défendté à ses commandants
de cercle d'aider les exploitants forestiers
et les colons (producteurs de cacao, de café
et d'huile de palme), à recruter la main-
d'œuvre dont ils ont besoint
Les résultats ne se sont pas fait attendre :
les indigènes libres de travailler pour les
Européens ou de ne rien faire, ont choisi
cette dernière formule et pour la plupart des
exploitants forestiers, la campagne de juillet
a été perdue, les bois n'ayant pu être mis à
l'eau de façon à profiter dé la crue la plus
importante de tannée.
Les Annales Coloniales ont déjà signalé
l'énergique protestation des exploitants fo-
restiers, auxquels s'était associée la Chambre
de Commerce de Grand-Bassam. Cette pro-
testation fit d'ailleurs l'objet d'un voeu cJhlé
au ministre des Colonies et au Gouverneur
Général à Dakar, demandant renvoi d'un
Gouverneur pour que cesse l'intérim néfaste
d'un fonctionnaire maladroit qui, tout en af-
fichant sa nègrophilie, laissait martyriser un
boy qut lui avait dérobé son portefeuille t
On comprend aisément avec quelle anxiété
on attendait M. Lapalud et lorsqu'un câblo-
gramme officiel annonça son arrivée à bord du
Tchad, ce fut, dans toute la colome, un véri-
-table soulagement.
La colonisation d'un pays et sa misé en
valeur ne peuvent se réaliser par le seul fait
de Vadministration si bien organisée fdt-elle.
.Le colon et l'indigène associés sont néces-
saires pour développer le commerce et Vin-
dustrie. Aussi T Administratif leur doit une
égale protection, en échange des impôts,
taxes et redevances, parfois exhorbitants
qu'elle en exige
- Les conditions d'engagement des indigènes
sous l'intérim de Richard Brunot étaient
devenues tellement draconiennes que le con-
trat de travail était considéré comme unila-
téral par VAdministration.
A la moindre défaillance de l'employeur,
on décidait la suppression des chantiers
d'exploitation pendant cinq ansl. Par con-
tre, si des travailleurs désertaient l'exploi-
tation, aucune sanction administrative n'était
prise et de ce fait, le prix de revient 'd'un
travailleur recruté s'élevait à plus de cent
francs avant même atiil n'ait exécuté aucun
travail.
Nous avons asses Irouvent dans .ce journal
défendu les droits des populations 'indigènes
pour. n'être pas soupçonné de négrophobie.
Mais vraiment l'Administrateur Brunot par
ses procédés. outranciers, par l'exagération de
ses instructions inspirées d'un souci de ré-
clame personnelle, a jeté notre belle colonie
de la Côte d'Ivoire dans une situation grave.
M. le Gouverneur Lapalud a déjà donné
W preuves de sa valeur et de la pondération
(le '$on esprit en 'maintes - colonies. - -
Nul doute quil ne s'efforce immédiate-
ment de rendre confiance à nos compatriotes
installés à la Côte d'Ivoire et qui ont droit
d'exiger le concours et l'aide de T Administra-
tion puisqu'ils apportent h l'essor de la
Colonie leurs capitaux et leurs efforts per-
sonnels.
L.-G. Thibault
A la Martinique
Un décret en date du 28 août 1925, rendu
par le Président de la République sur le
rapport du ministre des Colonies, porte que
M. Richard (Henry-Marius), Gouverneur rîe
3° classe des colonies, Gouverneur Ide la
Martinique, est promu au grade d'officier
de la Légion d'honneur (au titre civil).
M. Richard était chevalier du 5 février
mi.
Les nouvelles récentes parvenuea de la
Martinique, au sujet dte .l'état de santé dû
Gouverneur, dout en n'étant pas inquiétan-
tes, étaient cependant moins satisfaisantes.
D'après les derniers renseignements re-
cueillis ce matin au Ministère des- Colonies,
l'état de santé du- Gouverneur Richard est
de nouveau satisfaisant.
-
Le nrareciiai iww a rms
Arrivé à Marseille hier après-midi, à ibord
de VAnfa, le Maréchal Lyautey, accompagné
de ses deux aides de camp, les colonels Loi-
seau et Vincent, est parti dans la soirée pour
Paris.
Ce matin, à 8 h. 20, à la gare de Lyon, le
général Jacquemot, chef du cabinet militaire
du Président du Conseil, ministre de la
Guerre, est allé saluer le Résident Général
au Maroc, au nom du Gouvernement.
Les colonies a l'Exposition Inleroationale
des Arts Decoratifs et Industriels Moderoos
1
La participation de l'Afrique Occidentale Française
1
La Section coloniale est située à l'extrémité
de l'Exposition sur le Cours Albert-Ier. Elle
comprend trois pavillons principaux :
Celui qui touche à la place de l'Aima est
réservé à l'Indochine et aux colonies du Paci-
fique ; un autre, bâti sur pilotis le long du quai,
commun à toutes les colonies, montre le parti
que l'on peut tirer de certains produits prove-
nant de nos possessions d'outre-mer en les
adaptant à nos intérieurs. On y trouve égale-
ment des vitrines contenant des objets prove-
nant de la Martinique et de la Guyane. Enfin,
le troisième, le Pavillon de l'Afrique» contient
les stands des diverses colonies que nous y pos*
sédons.
C'est une vaste construction sans fenêtres,
aux murs épais d'une teinte rouge foncée, cou-
leur de l'argile locale, qui occupe une surface
octogonale d'environ 500 m2. Une coupole en
forme de pain de sucre hérissée, à la mode
du pays, des poutres qui ont servi à la cons-
truire, domine la terrasse qui se trouve au som-
met du bâtiment. Le tout a une hauteur de
26 mètres.
L'architecte, M. Germain. Olivier, a étudié
sur place l'art des constructions indigènes, ce
qui lui a permis, lors de l'Exposition coloniale
de Marseille, d'élever cette sorte de mosquée
soudanaise si curieuse que constituait le Palais
de l'Afrique. A Paris, il s'est inspiré du « ta-
ta », de Behanzin, l'ancien roi du Dahomey,
pour édifier cette massive construction qui a
tout l'aspect d'une véritable forteresse. Les
murs en sont ornés de nombreux bas-reliefs re-
produisant des animaux, des plantes et des
fruits tropicaux dus au sculpteur Sarrabezolles.
Sur la façade principale, précédée d'un por-
che auquel on accède par plusieurs marches,
S'ouvre Une large porte fermée par une grille
-ÇO est une véritable œuvre d'art, et qui a été
construite par le ferronnier Subes.
On entre dans une vaste nef qui tient tout
le milieu et qui est éclairée, par le haut, au
moyen de baies dont le jour est tamisé par des
vitraux dus aU maître Martinguey. Sur le pour.
tour se trouve une large galerie qui en est sé-
parée par des arceaux et par une balustrade
très artistique faite en bois provenant de nos
colonies. Elle contient les vitrines renfermant
les objets exposés dont un certain nombre sont
également accroch és le long des murs.
Au centre, on descend par quelques marches
dans un atrium coupé en deux par un couloir, le
long duquel sont installés des artisans indigènes
de l'Afrique Occidentale française qui vendent
au public des objets de leur fabrication.
Des bas-reliefs et des frises exécutés par le
sculpteur Sarrabezolles et le staffeair-décorateur
Galfione, rehaussés d'un coloris très vif, déco
rent tout l'intérieur.
La partie située à gauche de la porte prin-
cipale est affectée à l'Afrique Occidentale
française ; la partie située à droite, à l'Afrique
Equatoriale française et aux territoires africains
placés sous le mandat de la France, c'est-à-
dire au l ogo et au Cameroun. En face, dans
une salle sur laquelle s ouvre une porte de sor-
tie, se trouve le stand réservé à Madagascar.
Deux pièces sont de chaque côté de cette
dernière salle. L'une, dont les meubles sont
en bois coloniaux, est un bureau de renseigne-
ments sur les colonies' d'Afrique, en liaison
constante avec les différentes agences économi-
ques. L'autre renferme un merveilleux ensemble
d'échantillons des diverses essences des forêts
tropicales.
Les bois occupent, d'ailleurs. une place un.
portante, grâce au commandant Bertin, chef du
Service des Bois coloniaux au Ministère des
Colonies. Un grand nombre de meubles sont
exposés tant au pavillon commun que dans ce-
lui de l'Afrique, et tout le bois «nployé dans
les balustrades, les vitrines, les bancs des jar-
dins, l'escalier conduisant à la berge, provient
de nos colonies.
Enfin, outre un certain nombre de billes dis-
posées autour du Pavillon de l'Afrique, il y en
a sur la berge, où s'élève un petit pavillon
construit tout en bois de différentes essences,
tout un lot aux dimensions énormes.
.**
L'Exposition de l'Afrique Occidentale
française est de beaucoup la plus importante.
Outre une vingtaine de dessins de Jean Kerhor
reproduisant des paysages africains et un cer-
tain nombre de toiles dans lesquelles le peintre
Madrassi a représenté des types d'indigènes,
un vaste panneau de M. Cayon nous montre,
avec un réalisme parfait, la fête du feu, céré-
monie étrange, célébrée au Dahomey. De cha-
que côté sont des sortes d'alvéoles où des indi-
gènes vendent au public, comme ceux de
l'atrium, divers objets.
L'Afrique Occidental. Française a, en
effet, envoyé des artisans choisis par les diffé-
rentes colonies, parmi les plus réputés. Pour les
décider à venir en France, les achinistraticms
locales n'ont pas hésité à prendre à leur charge
les frais de transport, de nourriture et de loge-
ment, et même à leur attribuer des mensualités
importantes. Ils sont au nombre de 60, y com-
pris le% femmes et les enfants É)akar et- 5 dédpe en-
pris les femmes et les enfants, et 19 provien-
nent de la circonscription de Dakar et dépen-
dances, 18 du Sénégal, 6 du Soudan, 5 de la
Mauritanie, 8 de la Côte-d'Ivoire et 4 du
Dahomey. Ils forment un ensemble remarqua-
ble de bijoutiers, de tisserands, de sculpteurs
sur bois, de forgerons fabriquant des statuettes
en cuivre, de brodeurs, de vanniers, ce tein-
turiers d'ouvriers travaillant l'ébène du le cuir.
Parmi eux, se trouve le maître bijoutier de Da-
kar, Jean Thiam, un vétéran des expositions.
En raison du manque de place, il n'a pas été
possible de les installer tous à l'Exposition
pour les faire travailler sous les yeux du public.
Seuls quelques vendeurs ont pu être casés,
comme nous l'avons vu dans l'intérieur du Pa-
villon de l'Afrique, et quelques métiers de tis-
serands ont pu être montés à l'extérieur. Il a
donc fallu chercher une autre combinaison : un
terrain situé en dehors de l'Exposition, au 75
du quai d'Orsay, a été loué à la Société qui
exploite Magic-City pour loger ces indigènes
et leur permettre de se livrer à leur travail.
Pour atténuer en partie les dépenses considéra-
bles qui en résultaient, une somme de 2 francs,
est perçue à l'entrée de ce campement qui
forme un véritable village placé sous l'autorité
de Jean Thiam.
Il est incontestable que si une attraction com-
posée de pareils éléments avait pu être pla-
cée à proximité de la Section coloniale, et non
en face, de l'autre côté de la Seine, elle aurait
eu un succès considérable.
Conseil supérieur des colonies
Sont nommés membres du Conseil supé-
rieur des colonies :
M. Daladier, ancien ministre des Colo-
nies ;
M. Merlin, ancien Gouverneur général de
l'A. E. F., de l'A. O. F. et de l'Indochine ;
M. Augagneur, ancien Gouverneur géné-
rait de Madagascar et de l'A. E. F.
M. Garbit, ancien Gouverneur général de
Madagascar :
M. FOIidèrc, administrateur de sociétés
(conseil éoonomique, section des textiles) ;
M. Bizos, avocat à la Cour d'appel de
paris (conseil de législation coloniale) ;
M. Laconfrette, publiciste (conseil écono-
mique, section du tourisme et de ila propa-
gande coloniallc).
IGEICE - GÉNÉRALE DES COLORIES
M. Ducet (Marie-Joseph), sous-directeur
à l'Administration centrale du ministère
des Colonies, a été placé, à compter du
1er septemibre 1965, dans la positiop. de ser-
vice détadhé prévue à l'article 33 de la loi
du 30 déceirfbre 1913-, pour exercer les fonc-
tions de directeur de l'agence générale des
Colonies, en remplacement do M. Regis-
manset, .nommé directeur à l'Administra-
tion centrale du ministère des Colonies et
réiwtégiré dans les cadres de ladite adminis-
tration.
La durée de ce détachement sera de trois
années, sous réserve des dispositions qui
(pourraient intervenir en exécution de la loi
du 14 avril 1924-, relativement aux limites
e.
Décrets et Arrêtés
< W t
Décret portant ratification, pour les co-
lonies françaises, les protectorats indo-
chinois et les territoires sous mandat,
de la convention postale universelle et
des arrangements de Stocklholm.
Aux termes de ce décret sont ratifiés ies
conventions et arrangements ci-après, qui ont
été signés au Congrès postal universel ae
Stockholm le 28 aoflt 1924 : 1* La conven-
tion postale universelle ; 2° L'arrangement,
concernant les lettres et les boîtes avec valeur
déclarée ; 3" l'arrangement concernant les
mandats de poste ; 4° l'arrangement concer.
nant les colis (postaux.
Dans tons les cas où ces conventions et ar-
rangements laissent aux parties contractan-
tes la faculté d'établir le tarif des droits el
taxes, ce tarif sera fixé dans les formai; et
suivant la procédure en vigueur dans chaque
colonie.
J. 0. du 29 août.
Décret portant modifications au décret du
8 août 1921 sur l'organisation générale
du personnel dans les trésoreries colonia-
les.
Arrêté ajoutant le Dahomey à la liste des
pays contaminés par le scolyte du grain
de café.
J. O. du 30 août 1.
doeqo
un (mpliit caire ntaprnm Mudiq
-
On mande de Hanoï que l'empereur à'in.
nam a fait arrêter son chancelier et douze
dignitaires accusés de conspirer contre sa
personne et celle du prince héritier.
(Par dépêche.)
La guerre au Maroc
LE HAUT COMMANDEMENT
Le général Primo de Rivera a quitté Ma-
drid hier dimanche.
Un officier supérieur de l'étaknajor duf
général Naudin vient d'être désigne pouf
se rendre auprès du général Primo de Ri-
vera dans le but d'assurer la liaison entrg
les armées française et espagnole.
Un officier espagnol est attendu à Fez
pour reimplir la même mission.
Un grand conseil de guerre a réuni &
Chechaouen les caïds Djebalas et Si Mo-
hamed ben Abd-el-Krim, frère du rogui et
son meilleur collaborateur, dont le quar-
tier général est maintenant installé sur
l'oued Lau, vraisemblablement à Karia-do-
Tachzout. L'oued Lau, qui arrose Che-
chaouen, fleuve cOtier de la Méditerranée,
est une voie possible pour une opération
de débarquement toujours redoutée des Ri-
fains. Abd-el-Krim, lui, se réserve la ré-
fense de l'Est, c'est-à-dire de la région
d'Ajdir, qu'il croit menacée soit par mer,
soit par terre.
LES OPERATIONS MILITAIRES
Les opérations commencées dans le pays-
des Branes se sont exécutées dans les mellt
leurs conditions et conformément aux plan.
du commandement.
Le 28 août, en fin de journée, nos troupee
se sont emparées de leur objectif final, la
manœuvre enveloppante du massif d'Alseft
et du Djebel-en-Nenir ayant parfaitement
réussi.
Comme conséquence de ces opérations,
plusieurs fractions de Branes ont fait con-
naître qu'elles étaient disposées à se sou-
mettre en acceptant d'avance toutes nos
conditions.
Dans la matinée du 29 août, le 19" corp$
a amélioré ses positions et a dépassé, sans
difficultés, l'ancien poste de Dahar, le plus
au nord de cette région. Toutes les frac-
tions branes non encore soumises ont en-
voyé des émissaires dans le but de rentrer
en pourparlers.
Le général Boichut a reçu dans la mati-
née, a Bab-Morouj, de nombreuses souniAl-
sions.
L'aviation
Le lieutenant Olivain, dont l'avion taU
tombé en avant des lignes rifalnes à Ain-
Ben-Alssa se trouverait interné à AJdir, eif
bonne santé.
Le colonel Arminpaud. commandant, l'a-
viation, a quitté Fr". aVarit-hier pour P.abài,
aprè savoir pris des dispositions pou: .:.t!
renforcement de nos escadrilles à Fez.
Une escadrille de bombardement, com-
posée de cinq avions, a atterri à 19 h. 30,
à Casablanca, venant d'Ailicante. L'équi-
page de chaque appareil comprend un pi-
lote, un observateur et trois mitrailleurs.
Certains avions sont armés d'un canon de
37. Un sixième appareil est attendu aujour-
d'hui. L'escadrille est commandée car un
lieutenant de vaisseau. Après quelques
jours de mise au point, elle rejoindra Fez
où elle sera chargée de missions de bom-
bardement en territoire rifain.
A l'atterriseage, un appareil a été légè-
rement endommagé par suite d'une dépres-
sion de terrain que le pilote n'avait pd
aperçue. Il n'y a eu aucun accident.
Les rassemblements riifains ont été co-
pieusement bombardés par notre aviation.
A qui est ce sous-marin ?
Un sous-marin de nationalité non recon-
nue, se serait approché des côtes à Sidi
Fetouh, près de l'anse des Traches.
La correspondance militaire
« Les correspondances destinées aux mi-
litaires dépeindront des trois bureaux ré-
gulateurs de Tazza, Fez et Kenitra sui-
vant. leur destination ;
DI-s maintenant les expéditeurs sont in-
vités à libeller très exactement les adresses
qui devront obligatoirement mentionner :
10 Nom, prénom, grade du destinataire ;
2° Numéro de l'unité ou de la formation
à laquelle iil appartient ,
3° Numéro du secteur postal auquel
l'unitr ou la formation est reiliéc ;
4° Nom du bureau régulateur militair©
destinataire ;
Exemplc" d'adresse eompûète :
M. Paul X.
sergent
2e bataillon, Ce compagnie
x' rég. d'infanterie coloniaile du Maroc
Secteur postal 411
par Kenitra régulateur..
5° Toutefois, les correspondances desti-
nées aux militaires envoyés isolément eni.
remforl au Maror doivent être adressées:
aux (V'p'Hs intéressés Casnblanca. oui.
Oudjdn s^-lon le cas. »
Engagement des hommes de troupe
des réserves
L ministre de la Guerre a arrété les dis-
positions suivantes en vue de l'application
à la cavalerie du décret et de l'instruction
du juillet 1925 sur les engagements des
réservistes pour le Maroc.
Les engagements des hommes de troupe
des réserves de la ^avfHerie seront reçus-
pour : le 1er chasseurs d'Afrique à Rabat *“
le 17° escadron d'autos mitrailleuses de ca-
valerie à Meknès; le 90 spahts A Taza0; le
23n spaliis à Meknès.
Los fiigngemenls drs brigadiers et cava-
liers pourront VMrc autorisas sans limite de
nombre por les commandants do subdivi-
sions.
En ce qui concerne les sous-officiers, leurs
dossiers devront Atre transmis. comme
ceux des officiers, au ministre^ qui accor-
dera les autorisations en fonctions des be-
soins d'encadrement qui lui seront signa-
lés.
11 est rappelé que le but des enquêtes de-
mandée* par les commandants do subdivi-
sions est de s'sl)"er uniquement de la
LE NlMmtO : 10 CENTIMES LUNDI SOIR, 31 AOUT 1925
Les Annales Coloniales
- JOURNAL QUOTIDIEN
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La colonisation en Algérie
011*
1 -
La Colonisation officielle ne cesse de-
puis la conquête de poursuivre son œu-
vre, avec un double but : le premier po-
litique et national ; le peuplement du
pays par des familles de sang français ;
le second, économique ; la culture ra-
tionnelle du sol, et pour cela l'ouverture
à l'Européen de riches régions jusque
là fermées aux méthodes agricoles mo-
dernes.
Mais les méthodes employées varient
avec les conceptions et les tendances
du moment.
Bugeaud émet en 1838, la théorie de
la colonisation militaire. La population
civile doit prendre possession immédia-
tement des territoires pacifiés. Des colo-
nies agricoles militaires fourniront la
protection nécessaire. Si son plan n'est
pas..agréé complètement, du moins, sous
l'impulsion de ses idées colonisatrices,
de 1841 à 1851, de nombreux villages
sont créés. 115.000 hectares de terre
sont distribués aux colons.
En 1848, pour parer à la crise écono-
mique, on vote 50 millionsi destinés à
l'établissement en Algérie d'ouvriers
parisiens sans travail, essai malheureux
d'ailleurs.
Eta 1852, d'autres villages prennent
naissance, peuplés par les aplanies pé-
nitentiaires de déportés. De 1851 à 1860:
création de 85 centres ; concession de
250.000 hectares à 11.000 groupes agri-
coles, La population française s'élève à
103.322 Ames.
Mais Napoléon III imagine « le raya",
me arabe » et le refoulement des colons.
Le Senatus Consulte de 1863 reconnaît
les tribus propriétaires des territoires
qu'elles occupent. C'est une régression
sensible. Si l'Administration, qui a
abandonné l'idée du peuplement par les
français, continue à se -préoccuper de
8 mise en valeur du pays, elle n'em-
ploiera plus pour y parvenir que le pro-
cédé des grandes ooncessions à des So-
ciétés flnanoiê-res; de 1861 à 1870, on
ne compte que 2i nouveaux centres et
l'aliénation de 116.000 hectares. L'aug-
mentation du nombre des Français
n'est que dé 25.000 unités environ.
Survient l'insurrection de 1871, qui
procure au Domaine 500.000 hectares
séquestrés. Le Gouvernement de la
Troisième République répudie la con-
ception néfaste du royaume arabe. C'est
alors la phase par excellence du peuple-
ment nalional, favorisée dès. le premier
instant par l'afflux des Alsaciens-Lor-
rains fuyant la domination allemande.
Le Décret du 30 septembre 1878 con-
crétise les tendances nouvelles, en don-
nant une préférence marquée au sys-
tème de la concession gratuite. De 1871
11 1900, ce système reçoit son plein dé-
veloppement jusqu'au moment où la di-
minution du Domaine de l'Etat impose
aux opérations de colonisation un ra-
lentissement sensible.
jPatisi cette période, on relève la créa-
tion ou l'agrandissement de 574 péri-
mètres, comprenant 697,196 hectares.
Le chiffre de la population française at-
teint 364.257 unités.
La loi de 1900 en dotant l'Algérie de
l'autonomie financière met à sa disposi-
tion des ressources plus grandes, et le
décret du 13 septembre 1904 donne à la
colonisation un élan nouveau.
Ce décret combine les deux systèmes
de la concession gratuite et de la vente.
On emploiera tour à tour l'un ou l'autre
de ces .procédés, suivant les besoins de
l'instant. -
La souplesse de cette législation a
produit les plus heureux effets :
De 1904 à. 1921 les dépenses à fin de
colonisation se totalisent par 50 mil-
lions. Hésultatsi : 59 nouveaux villages,
140 agrandissements, 151 lots de ferme,
200.000 hectares livrés à la culture eu-
ropéenne (dont 63.000 gratuitement en
•940 concessions). --
La population française est passée de
358.174 à 622.771 en 1921, en progres-
sion de plus de 70 0/0. Cet accroisse-
ment est dû à la fois eu développement
économique [agricole surtout) du pays,
aux excédents de la natalité et au jeu
de la loi de 1889 sur la nationalité.
Mais les difficultés éprouvées par
l'Administration augmentent sans ces-
se. Elle est obligée, les propriétés do-
maniales devenant de plus en plus ra-
res, d'approprier les terres qui sont oc-
cupées par les indigènes ou de les ac-
quérir par voie de cession annuelle.
Ces terres, tout d'abord, prennent
chaque jour, une valeur plus grande.
Puis, les expropriations ont des. ré-
percussions économiques et politiques
qui ne sont point toujours sans danger.
J'orné est d'e les limiter. Enfin, l'indi-
gène a vu sa situation matérielle amé-
Tiorée sensiblement par la. guerre. il
souffre moins que l'Européen de la
cherté de la vie, étant donnée la sim-
plicité de se& besoins. D'autre part, les
produits du sol ont atteint des prix éle-
T%s et toujours croissants. Il en résulte
- lui TTTtenrichissement appréciable.
Il cSt, dès lors, peu disposé à vendre.
Bien au contraire, il a une tendance
très marquée à acquérir et à reprendre
les terres déjà françaises et exploitées
par des Européens.
Dans certaines régions (le Départe-
ment de Constantine particulièrement)
des villages entiers passent ainsi aux
mains des autochtones. Les colons dis-
paraissent. Et le mouvement est telle-
ment accentué qu'il suscite de réelles
inquiétudes.
Par un contraste aussi étrange que
déplorable, alors que l'indigène trouve
toutes les facilités pour acquérir la pro-
priété française et il en use large-
ment - les Français, au contraire,
éprouvent les difficultés les plus gran-
des pour acheter la propriété indigène.
D'interminables enquêtes sont nécessai-
res avec des revendications sans fin.
Depuis longtemps, tous les colons
(ainsi que leurs élus) réclament la ré-
forme du statut foncier. Un projet dans
ce sens vient d'être soumis au Sénat.
Puisse cette Assemblée apporter quel-
que diligence à le faire aboutir.
Cette préoccupation mise à parts l'œu-
vre de colonisation doit être poursuivie
avec ténacité. C'est dans ce dessein et
pour remédier aux inconvénients révé-
lés par une pratique de vingt années,
qu'a été promulgué le Décret du 9 sep-
tembre 1914 dont j'indiquerai dans un
prochain article les caractéristiques.
Roux-Fréiaaineng,
Député d'Oran, Vice-président de ta
Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Protectorats.
BANQUES CQLONIALES
-cHJ-
Une loi vient de modifier et compléter les
dispositions de l'article 10 des statuts annexés
à la loi du 21 mars 1919, portant renouvelle.
ment du privilège des Banques de la Martini-
que, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la
Réunion.
Aux termes de la nouvelle loi, les Banques
peuvent maintenant recevoir le dépôt volon-
taire, en compte courant, de toutes lommes,
avec ou sans intérêt.. - -
"---'M
L'AVIATION COLONIALE
Le trafic des lignes Latécoèore
Le simple rapprochement du nombre
do lettres transportées pendant des mois
correspondants des années précédentes,
met en évidence la progression formidable
du courrier postal acheminé par les lignes
Latécoère depuis le déibut de leur exploita-
tion :
1980, juillet seulement, 17.768 lettres ;
1021, 88.108 lettres ; 1922 124.977 dettres ;
1923, 225.146 lettres ; 1924, 352.188 lettres ;
1925, 608.507 ftettréfB.
L'importance des services rendus par le
réseau aérien Latècoère qui met pratique-
ment le Maroc et l'Algérie à quelques heu-
res et Dakar à 2 jours 1/2 de la France,
est mise en relief par les 608.507 correapon-
dances pesant 13.640 kilos 989 qui ont été
transportées por les lignes Latécoère pen-
dant le mois de juillet 1026.
Un raid d'hydravions
L'escadrille d'hydravions de la base de
Karouba prépare activement un prochain
raid sur le littoral de l'Afrique du Nord,
et la réalisation de divers records.
(Par dépêche.)
DANS LA LEGION D'HONNEUR
Marine Marchande
Est promu officier : M. de Vial, directeur de
l'agence de la Compagnie Générale Transatlan-
tique, à Bordeaux.
«i» »
PHILATSLIB
NouveUes-Hébrides
Voici îles nouvelles séries qui sont en.
vente dans l'archipel :
La série française comprend : 1° Poste
5 c. noir, 10 c. vert, 20 o. 'gris, 25 c. brun,
30 c. carmin, 40 c. rouge sur jaune, 50 c.
Ibileu, 75 c. brun clair, 1 fr. rouge sur Meu,
2 fr. viol,et, 5 fr. rouge sur vert ; 2" Taxe :
10. 20. 30 et 50 centimes, couleurs de la
série poste.
La série anglaise comprend : 1° Poste :
1/2 p. noir, 1 p. vert, 2 p. bleu, 2 1/2 brun,
5 p. bleu, 6 p. violet, 1 sh. noir et vert,
2 eh. bleu, 5 sh. vert sur jaune ; 2° Taxe :
1, 2, 8, 6 et 10 pence, couleurs de la série
1, 2, 3, 6
poste.
oi»
TAUX DE LA PIASTRE
-0
Le Gouverneur .général de l'Indo-Ghine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 29 août 1085 le taux officiel de la
piastre était de 12 fr.35.
TAUX DE LA PAYUM
-&-
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître au
Ministre des Colonies qu'à la date du 26
août courant le taux officiel de la roupie
était de 7 Ir. 66.
La sitratioi à la COle divoire
« le sais que fêtais attendu avec
impatience J, déclarait, il y a quel-
ques semaines, à la Chambre de
Commerce de Grand Bassam, le nouveau
Gouverneur de la Côte d'Ivoire, M. lapa-
lud.
Rien n'est plus exact, car tous, fonction-
naires, colons et indigènes défloraient avec
raison la gestion du Gouverneur intérimaire,
VAdministrateur en chef Brunot, qui, depuis
le départ du Gouverneur Antonetti, a boule-
versé la vie économique d'un pays jusqu'à
présent prospire et en plein essor écono-
mique. 9
Espérant, grâce à une activité brouillonne,
changer ses broderies d'argent pour des bro-
deries dor, VAministrateur Brunot a pour-
suivi avec un excès de zèle fort critiquable
la substitution de l'outillage industriel à la
main-â!oeuvre indigène, sans se préoccuper
des contingences et de la situation des co-
lons.
N'a-t-il pas défendté à ses commandants
de cercle d'aider les exploitants forestiers
et les colons (producteurs de cacao, de café
et d'huile de palme), à recruter la main-
d'œuvre dont ils ont besoint
Les résultats ne se sont pas fait attendre :
les indigènes libres de travailler pour les
Européens ou de ne rien faire, ont choisi
cette dernière formule et pour la plupart des
exploitants forestiers, la campagne de juillet
a été perdue, les bois n'ayant pu être mis à
l'eau de façon à profiter dé la crue la plus
importante de tannée.
Les Annales Coloniales ont déjà signalé
l'énergique protestation des exploitants fo-
restiers, auxquels s'était associée la Chambre
de Commerce de Grand-Bassam. Cette pro-
testation fit d'ailleurs l'objet d'un voeu cJhlé
au ministre des Colonies et au Gouverneur
Général à Dakar, demandant renvoi d'un
Gouverneur pour que cesse l'intérim néfaste
d'un fonctionnaire maladroit qui, tout en af-
fichant sa nègrophilie, laissait martyriser un
boy qut lui avait dérobé son portefeuille t
On comprend aisément avec quelle anxiété
on attendait M. Lapalud et lorsqu'un câblo-
gramme officiel annonça son arrivée à bord du
Tchad, ce fut, dans toute la colome, un véri-
-table soulagement.
La colonisation d'un pays et sa misé en
valeur ne peuvent se réaliser par le seul fait
de Vadministration si bien organisée fdt-elle.
.Le colon et l'indigène associés sont néces-
saires pour développer le commerce et Vin-
dustrie. Aussi T Administratif leur doit une
égale protection, en échange des impôts,
taxes et redevances, parfois exhorbitants
qu'elle en exige
- Les conditions d'engagement des indigènes
sous l'intérim de Richard Brunot étaient
devenues tellement draconiennes que le con-
trat de travail était considéré comme unila-
téral par VAdministration.
A la moindre défaillance de l'employeur,
on décidait la suppression des chantiers
d'exploitation pendant cinq ansl. Par con-
tre, si des travailleurs désertaient l'exploi-
tation, aucune sanction administrative n'était
prise et de ce fait, le prix de revient 'd'un
travailleur recruté s'élevait à plus de cent
francs avant même atiil n'ait exécuté aucun
travail.
Nous avons asses Irouvent dans .ce journal
défendu les droits des populations 'indigènes
pour. n'être pas soupçonné de négrophobie.
Mais vraiment l'Administrateur Brunot par
ses procédés. outranciers, par l'exagération de
ses instructions inspirées d'un souci de ré-
clame personnelle, a jeté notre belle colonie
de la Côte d'Ivoire dans une situation grave.
M. le Gouverneur Lapalud a déjà donné
W preuves de sa valeur et de la pondération
(le '$on esprit en 'maintes - colonies. - -
Nul doute quil ne s'efforce immédiate-
ment de rendre confiance à nos compatriotes
installés à la Côte d'Ivoire et qui ont droit
d'exiger le concours et l'aide de T Administra-
tion puisqu'ils apportent h l'essor de la
Colonie leurs capitaux et leurs efforts per-
sonnels.
L.-G. Thibault
A la Martinique
Un décret en date du 28 août 1925, rendu
par le Président de la République sur le
rapport du ministre des Colonies, porte que
M. Richard (Henry-Marius), Gouverneur rîe
3° classe des colonies, Gouverneur Ide la
Martinique, est promu au grade d'officier
de la Légion d'honneur (au titre civil).
M. Richard était chevalier du 5 février
mi.
Les nouvelles récentes parvenuea de la
Martinique, au sujet dte .l'état de santé dû
Gouverneur, dout en n'étant pas inquiétan-
tes, étaient cependant moins satisfaisantes.
D'après les derniers renseignements re-
cueillis ce matin au Ministère des- Colonies,
l'état de santé du- Gouverneur Richard est
de nouveau satisfaisant.
-
Le nrareciiai iww a rms
Arrivé à Marseille hier après-midi, à ibord
de VAnfa, le Maréchal Lyautey, accompagné
de ses deux aides de camp, les colonels Loi-
seau et Vincent, est parti dans la soirée pour
Paris.
Ce matin, à 8 h. 20, à la gare de Lyon, le
général Jacquemot, chef du cabinet militaire
du Président du Conseil, ministre de la
Guerre, est allé saluer le Résident Général
au Maroc, au nom du Gouvernement.
Les colonies a l'Exposition Inleroationale
des Arts Decoratifs et Industriels Moderoos
1
La participation de l'Afrique Occidentale Française
1
La Section coloniale est située à l'extrémité
de l'Exposition sur le Cours Albert-Ier. Elle
comprend trois pavillons principaux :
Celui qui touche à la place de l'Aima est
réservé à l'Indochine et aux colonies du Paci-
fique ; un autre, bâti sur pilotis le long du quai,
commun à toutes les colonies, montre le parti
que l'on peut tirer de certains produits prove-
nant de nos possessions d'outre-mer en les
adaptant à nos intérieurs. On y trouve égale-
ment des vitrines contenant des objets prove-
nant de la Martinique et de la Guyane. Enfin,
le troisième, le Pavillon de l'Afrique» contient
les stands des diverses colonies que nous y pos*
sédons.
C'est une vaste construction sans fenêtres,
aux murs épais d'une teinte rouge foncée, cou-
leur de l'argile locale, qui occupe une surface
octogonale d'environ 500 m2. Une coupole en
forme de pain de sucre hérissée, à la mode
du pays, des poutres qui ont servi à la cons-
truire, domine la terrasse qui se trouve au som-
met du bâtiment. Le tout a une hauteur de
26 mètres.
L'architecte, M. Germain. Olivier, a étudié
sur place l'art des constructions indigènes, ce
qui lui a permis, lors de l'Exposition coloniale
de Marseille, d'élever cette sorte de mosquée
soudanaise si curieuse que constituait le Palais
de l'Afrique. A Paris, il s'est inspiré du « ta-
ta », de Behanzin, l'ancien roi du Dahomey,
pour édifier cette massive construction qui a
tout l'aspect d'une véritable forteresse. Les
murs en sont ornés de nombreux bas-reliefs re-
produisant des animaux, des plantes et des
fruits tropicaux dus au sculpteur Sarrabezolles.
Sur la façade principale, précédée d'un por-
che auquel on accède par plusieurs marches,
S'ouvre Une large porte fermée par une grille
-ÇO est une véritable œuvre d'art, et qui a été
construite par le ferronnier Subes.
On entre dans une vaste nef qui tient tout
le milieu et qui est éclairée, par le haut, au
moyen de baies dont le jour est tamisé par des
vitraux dus aU maître Martinguey. Sur le pour.
tour se trouve une large galerie qui en est sé-
parée par des arceaux et par une balustrade
très artistique faite en bois provenant de nos
colonies. Elle contient les vitrines renfermant
les objets exposés dont un certain nombre sont
également accroch és le long des murs.
Au centre, on descend par quelques marches
dans un atrium coupé en deux par un couloir, le
long duquel sont installés des artisans indigènes
de l'Afrique Occidentale française qui vendent
au public des objets de leur fabrication.
Des bas-reliefs et des frises exécutés par le
sculpteur Sarrabezolles et le staffeair-décorateur
Galfione, rehaussés d'un coloris très vif, déco
rent tout l'intérieur.
La partie située à gauche de la porte prin-
cipale est affectée à l'Afrique Occidentale
française ; la partie située à droite, à l'Afrique
Equatoriale française et aux territoires africains
placés sous le mandat de la France, c'est-à-
dire au l ogo et au Cameroun. En face, dans
une salle sur laquelle s ouvre une porte de sor-
tie, se trouve le stand réservé à Madagascar.
Deux pièces sont de chaque côté de cette
dernière salle. L'une, dont les meubles sont
en bois coloniaux, est un bureau de renseigne-
ments sur les colonies' d'Afrique, en liaison
constante avec les différentes agences économi-
ques. L'autre renferme un merveilleux ensemble
d'échantillons des diverses essences des forêts
tropicales.
Les bois occupent, d'ailleurs. une place un.
portante, grâce au commandant Bertin, chef du
Service des Bois coloniaux au Ministère des
Colonies. Un grand nombre de meubles sont
exposés tant au pavillon commun que dans ce-
lui de l'Afrique, et tout le bois «nployé dans
les balustrades, les vitrines, les bancs des jar-
dins, l'escalier conduisant à la berge, provient
de nos colonies.
Enfin, outre un certain nombre de billes dis-
posées autour du Pavillon de l'Afrique, il y en
a sur la berge, où s'élève un petit pavillon
construit tout en bois de différentes essences,
tout un lot aux dimensions énormes.
.**
L'Exposition de l'Afrique Occidentale
française est de beaucoup la plus importante.
Outre une vingtaine de dessins de Jean Kerhor
reproduisant des paysages africains et un cer-
tain nombre de toiles dans lesquelles le peintre
Madrassi a représenté des types d'indigènes,
un vaste panneau de M. Cayon nous montre,
avec un réalisme parfait, la fête du feu, céré-
monie étrange, célébrée au Dahomey. De cha-
que côté sont des sortes d'alvéoles où des indi-
gènes vendent au public, comme ceux de
l'atrium, divers objets.
L'Afrique Occidental. Française a, en
effet, envoyé des artisans choisis par les diffé-
rentes colonies, parmi les plus réputés. Pour les
décider à venir en France, les achinistraticms
locales n'ont pas hésité à prendre à leur charge
les frais de transport, de nourriture et de loge-
ment, et même à leur attribuer des mensualités
importantes. Ils sont au nombre de 60, y com-
pris le% femmes et les enfants É)akar et- 5 dédpe en-
pris les femmes et les enfants, et 19 provien-
nent de la circonscription de Dakar et dépen-
dances, 18 du Sénégal, 6 du Soudan, 5 de la
Mauritanie, 8 de la Côte-d'Ivoire et 4 du
Dahomey. Ils forment un ensemble remarqua-
ble de bijoutiers, de tisserands, de sculpteurs
sur bois, de forgerons fabriquant des statuettes
en cuivre, de brodeurs, de vanniers, ce tein-
turiers d'ouvriers travaillant l'ébène du le cuir.
Parmi eux, se trouve le maître bijoutier de Da-
kar, Jean Thiam, un vétéran des expositions.
En raison du manque de place, il n'a pas été
possible de les installer tous à l'Exposition
pour les faire travailler sous les yeux du public.
Seuls quelques vendeurs ont pu être casés,
comme nous l'avons vu dans l'intérieur du Pa-
villon de l'Afrique, et quelques métiers de tis-
serands ont pu être montés à l'extérieur. Il a
donc fallu chercher une autre combinaison : un
terrain situé en dehors de l'Exposition, au 75
du quai d'Orsay, a été loué à la Société qui
exploite Magic-City pour loger ces indigènes
et leur permettre de se livrer à leur travail.
Pour atténuer en partie les dépenses considéra-
bles qui en résultaient, une somme de 2 francs,
est perçue à l'entrée de ce campement qui
forme un véritable village placé sous l'autorité
de Jean Thiam.
Il est incontestable que si une attraction com-
posée de pareils éléments avait pu être pla-
cée à proximité de la Section coloniale, et non
en face, de l'autre côté de la Seine, elle aurait
eu un succès considérable.
Conseil supérieur des colonies
Sont nommés membres du Conseil supé-
rieur des colonies :
M. Daladier, ancien ministre des Colo-
nies ;
M. Merlin, ancien Gouverneur général de
l'A. E. F., de l'A. O. F. et de l'Indochine ;
M. Augagneur, ancien Gouverneur géné-
rait de Madagascar et de l'A. E. F.
M. Garbit, ancien Gouverneur général de
Madagascar :
M. FOIidèrc, administrateur de sociétés
(conseil éoonomique, section des textiles) ;
M. Bizos, avocat à la Cour d'appel de
paris (conseil de législation coloniale) ;
M. Laconfrette, publiciste (conseil écono-
mique, section du tourisme et de ila propa-
gande coloniallc).
IGEICE - GÉNÉRALE DES COLORIES
M. Ducet (Marie-Joseph), sous-directeur
à l'Administration centrale du ministère
des Colonies, a été placé, à compter du
1er septemibre 1965, dans la positiop. de ser-
vice détadhé prévue à l'article 33 de la loi
du 30 déceirfbre 1913-, pour exercer les fonc-
tions de directeur de l'agence générale des
Colonies, en remplacement do M. Regis-
manset, .nommé directeur à l'Administra-
tion centrale du ministère des Colonies et
réiwtégiré dans les cadres de ladite adminis-
tration.
La durée de ce détachement sera de trois
années, sous réserve des dispositions qui
(pourraient intervenir en exécution de la loi
du 14 avril 1924-, relativement aux limites
e.
Décrets et Arrêtés
< W t
Décret portant ratification, pour les co-
lonies françaises, les protectorats indo-
chinois et les territoires sous mandat,
de la convention postale universelle et
des arrangements de Stocklholm.
Aux termes de ce décret sont ratifiés ies
conventions et arrangements ci-après, qui ont
été signés au Congrès postal universel ae
Stockholm le 28 aoflt 1924 : 1* La conven-
tion postale universelle ; 2° L'arrangement,
concernant les lettres et les boîtes avec valeur
déclarée ; 3" l'arrangement concernant les
mandats de poste ; 4° l'arrangement concer.
nant les colis (postaux.
Dans tons les cas où ces conventions et ar-
rangements laissent aux parties contractan-
tes la faculté d'établir le tarif des droits el
taxes, ce tarif sera fixé dans les formai; et
suivant la procédure en vigueur dans chaque
colonie.
J. 0. du 29 août.
Décret portant modifications au décret du
8 août 1921 sur l'organisation générale
du personnel dans les trésoreries colonia-
les.
Arrêté ajoutant le Dahomey à la liste des
pays contaminés par le scolyte du grain
de café.
J. O. du 30 août 1.
doeqo
un (mpliit caire ntaprnm Mudiq
-
On mande de Hanoï que l'empereur à'in.
nam a fait arrêter son chancelier et douze
dignitaires accusés de conspirer contre sa
personne et celle du prince héritier.
(Par dépêche.)
La guerre au Maroc
LE HAUT COMMANDEMENT
Le général Primo de Rivera a quitté Ma-
drid hier dimanche.
Un officier supérieur de l'étaknajor duf
général Naudin vient d'être désigne pouf
se rendre auprès du général Primo de Ri-
vera dans le but d'assurer la liaison entrg
les armées française et espagnole.
Un officier espagnol est attendu à Fez
pour reimplir la même mission.
Un grand conseil de guerre a réuni &
Chechaouen les caïds Djebalas et Si Mo-
hamed ben Abd-el-Krim, frère du rogui et
son meilleur collaborateur, dont le quar-
tier général est maintenant installé sur
l'oued Lau, vraisemblablement à Karia-do-
Tachzout. L'oued Lau, qui arrose Che-
chaouen, fleuve cOtier de la Méditerranée,
est une voie possible pour une opération
de débarquement toujours redoutée des Ri-
fains. Abd-el-Krim, lui, se réserve la ré-
fense de l'Est, c'est-à-dire de la région
d'Ajdir, qu'il croit menacée soit par mer,
soit par terre.
LES OPERATIONS MILITAIRES
Les opérations commencées dans le pays-
des Branes se sont exécutées dans les mellt
leurs conditions et conformément aux plan.
du commandement.
Le 28 août, en fin de journée, nos troupee
se sont emparées de leur objectif final, la
manœuvre enveloppante du massif d'Alseft
et du Djebel-en-Nenir ayant parfaitement
réussi.
Comme conséquence de ces opérations,
plusieurs fractions de Branes ont fait con-
naître qu'elles étaient disposées à se sou-
mettre en acceptant d'avance toutes nos
conditions.
Dans la matinée du 29 août, le 19" corp$
a amélioré ses positions et a dépassé, sans
difficultés, l'ancien poste de Dahar, le plus
au nord de cette région. Toutes les frac-
tions branes non encore soumises ont en-
voyé des émissaires dans le but de rentrer
en pourparlers.
Le général Boichut a reçu dans la mati-
née, a Bab-Morouj, de nombreuses souniAl-
sions.
L'aviation
Le lieutenant Olivain, dont l'avion taU
tombé en avant des lignes rifalnes à Ain-
Ben-Alssa se trouverait interné à AJdir, eif
bonne santé.
Le colonel Arminpaud. commandant, l'a-
viation, a quitté Fr". aVarit-hier pour P.abài,
aprè savoir pris des dispositions pou: .:.t!
renforcement de nos escadrilles à Fez.
Une escadrille de bombardement, com-
posée de cinq avions, a atterri à 19 h. 30,
à Casablanca, venant d'Ailicante. L'équi-
page de chaque appareil comprend un pi-
lote, un observateur et trois mitrailleurs.
Certains avions sont armés d'un canon de
37. Un sixième appareil est attendu aujour-
d'hui. L'escadrille est commandée car un
lieutenant de vaisseau. Après quelques
jours de mise au point, elle rejoindra Fez
où elle sera chargée de missions de bom-
bardement en territoire rifain.
A l'atterriseage, un appareil a été légè-
rement endommagé par suite d'une dépres-
sion de terrain que le pilote n'avait pd
aperçue. Il n'y a eu aucun accident.
Les rassemblements riifains ont été co-
pieusement bombardés par notre aviation.
A qui est ce sous-marin ?
Un sous-marin de nationalité non recon-
nue, se serait approché des côtes à Sidi
Fetouh, près de l'anse des Traches.
La correspondance militaire
« Les correspondances destinées aux mi-
litaires dépeindront des trois bureaux ré-
gulateurs de Tazza, Fez et Kenitra sui-
vant. leur destination ;
DI-s maintenant les expéditeurs sont in-
vités à libeller très exactement les adresses
qui devront obligatoirement mentionner :
10 Nom, prénom, grade du destinataire ;
2° Numéro de l'unité ou de la formation
à laquelle iil appartient ,
3° Numéro du secteur postal auquel
l'unitr ou la formation est reiliéc ;
4° Nom du bureau régulateur militair©
destinataire ;
Exemplc" d'adresse eompûète :
M. Paul X.
sergent
2e bataillon, Ce compagnie
x' rég. d'infanterie coloniaile du Maroc
Secteur postal 411
par Kenitra régulateur..
5° Toutefois, les correspondances desti-
nées aux militaires envoyés isolément eni.
remforl au Maror doivent être adressées:
aux (V'p'Hs intéressés Casnblanca. oui.
Oudjdn s^-lon le cas. »
Engagement des hommes de troupe
des réserves
L ministre de la Guerre a arrété les dis-
positions suivantes en vue de l'application
à la cavalerie du décret et de l'instruction
du juillet 1925 sur les engagements des
réservistes pour le Maroc.
Les engagements des hommes de troupe
des réserves de la ^avfHerie seront reçus-
pour : le 1er chasseurs d'Afrique à Rabat *“
le 17° escadron d'autos mitrailleuses de ca-
valerie à Meknès; le 90 spahts A Taza0; le
23n spaliis à Meknès.
Los fiigngemenls drs brigadiers et cava-
liers pourront VMrc autorisas sans limite de
nombre por les commandants do subdivi-
sions.
En ce qui concerne les sous-officiers, leurs
dossiers devront Atre transmis. comme
ceux des officiers, au ministre^ qui accor-
dera les autorisations en fonctions des be-
soins d'encadrement qui lui seront signa-
lés.
11 est rappelé que le but des enquêtes de-
mandée* par les commandants do subdivi-
sions est de s'sl)"er uniquement de la
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