Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12). 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9788417v
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
- - - - DE L'À-FRIQUE FRANÇAISE 263
faire économiquement par des Decauville à trac-
tion animale ou mécanique.
IRRIGATION ET DRAINAGE
FORMÉ DE .LA BASSE PLAINE DU SEBOU
La plaine que tràverse le Sebou après son con-
fluent avec l'oued Ouergha s'étend presque sans
pentes sur une soixantaine de kilomètres de lon-
gueur. Elle est bordée à l'Ouest par une chaîne
de hauteurs de 40 à 60 mètres de hauteur formées
par une assise dé grtis coquillers couronnés de
dunes qui forment une barrière entre elle et
l'océan ; l'écoulement des eaux y est difficile et
ne peut se faire actuellement que par la trouée
de Méhédya, ou, tout à fait au Nord, par celle
de Zerga.
Le sous-sôl est formé de plusieurs couches
d'argile imperméable couverte d'une épaisseur
variable d'alluvions, et le fleuve, pour atteindre
son profil d'équilibre, a creusé dans ses propres
dépôts un lit encaissé de berges à pic, de 4 à 5 mè-
tres de hauteur dans la partie aval, allant jusqu'à
10 à 15 mètres plus en amont. En hiver il gonfle
en crues soudaines, déborde deux ou trois fois
l'an, et rentre dans ses rives aussi brusquement
qu'il en est sorti. Mais la nappe d'eau qu'il a ré-
pandue sur la plaine ne disparaît pas aussi vite
que la cause qui l'a créée, car au cours des inon-
dations successives, les apports limoneux se sont
déposés en, échelons successifs par ordre de den-
sité, en sorte que les abords immédiats du fleuve
sont exhaussés par rapport au niveau général de
la plaine. Cette digue naturelle s'oppose à l'écou-
lement et les eaux stagnent en immenses maré-
cages.
En vertu du même phénomène, les cours d'eau
venus des parties hautes du bassin ne peuvent
rejoindre le fleuve principal et se perdent dans
ces mêmes bas-fonds.
Les eaux de la plaine se réunissent donc en
deux marais, l'un au Nord, la Inerja-Ras-ed-
Dora, l'autre au Sud, la merja des Beni-Ahsen;
des -exutoires les mettent en communication avec
le Sebou, non loin de son embouchure.
Nous allons passer un rapide examen de cha-
« cune de ces nappes d'eau.
1° Eaux de la rive droite. Merja-Rcts-ed-Dora.
Les eaux de la rive droite se réunissent le long
des collines cotières en un long étang, la Merja-
Ras-ed-Dora, en communication avec le Sebou
par son extrémité Sud.
Le principal affluent est l'oued Mda, dont le
volume est inférieur à 1m3,30 à l'étiage.
La surface de la plaine présente plusieurs dé-
pressions isolées, en particulier au Nord de Souk-
et-Tleta; quelques petites dunes sableuses cou-
pent également la direction générale de la pente
qui est orientée franchement Sud-Est à Nord-
Ouest, avec une valeur moyenn-e de 0,56/1000 ;
et un renflement à peine accentué aux abords du
fleuve.
Le remblai fluvial est interrompu de plusieurs
dépressions, en particulier vers la Mechra-ben-
Zeriki.
Le plan d'eau de la Merja-Ras-ed-Dora, au
douar Ouled-Riahi, 3 kilomètres au Nord de Sidi-
Mohammed-Manzour, est situé à 7111,30 au-dessus
du niveau des cartes (5m,80 au-dessus du niveau
moyen de la mer).
Un chenal sinueux de 1m,50 de profondeur par-
court la Merja d-axe en axe avec un faible cou-
rant Nord-Sud (avril).
Un bras d'environ 5 kilomètres de développe-
ment et de 12 à 30 kilomètres de large met la
Merja-Ras-ed-Dora en communication avec
l'oued Seboú, aux abords du Marabout-Sidi-
Mohammed-ben-Kheir (12 kilomètres de Méhé-
dya).
Son volume était de lm8,500 le 14 mai 1912. Le
courant renverse aux fortes marées, et en hiver,
quand le niveau du Sebou devient accidentelle-
ment supérieur à celui de la Merja.
2° Eaux de la rive gauche. Merja des Beni-
Ahsen.
Ces eaux de la rive gauche stagnent sans cou-
rant appréciable en un marais de dimensions va- -
riables suivant les saisons, divisées en été en plu-
sieurs marécages de niveaux différents, ne for-
mant qu'une immense nappe d'eau, dès la saison
des pluies, la Merja des Beni-Ahsen.
Les principaux affluents sont l'oued Rmel,
l'oued Beth, et l'oued Rdom.
Oued Rmel. — L'oued Rmel descend du massif
des Aït-bel-Kassem et se divise en plusieurs bras
marécageux en aval de Mechra-el-Remla. Son
volume, à ce point, était de 750 litres par seconde,
le 2-1 mai 1912, avec un plan d'eau ,de 7111,04 au-
dessus du niveau des cartes. Il est presque sec à
l'étiage.
Oued Beth. — L'oued Beth descend des contre-
forts du Moyen-Atlas, déborde dans la plaine du
Sebou, à la bordure est de la forêt de Mamora,
et, après un parcours en plaine de 50 kilomètres
environ, se perd dans la Merja, à 12 kilomètres
de Dar-Gueddari.
Son volume à Dar-Gueddari était de 12m3,450
le 1.9 mai 1912, et la cote du plan d'eau 5m,73.
On peut compter sur 7m3, à l'étiage.
Oued Rdom. — L'oued Rdom, qui descend
du massif des Beni-Mtir, passe à Meknès et dé-
bouche en plaine à Sidi-Kacem, après un parcours
à pentes très rapides, déjà un peu utilisé par les
riverains pour l'irrigation. La gorge elle-même,
qui a 1.200 mètres de longueur, est une succes-
sion de petites cascades, avec une différence de
niveau totale de 35 mètres.
Le Rdom avait un volume de 2m3,394 par se-
conde, le 6 juin, à Sidi-Kacem. Mais il ne tarde
pas à diminuer par des prises d'eau pour irriga-
tion d'un volume total de 900 litres environ, et
l'évaporation aidant, son volume oscille autour
de 1.000 litres par seconde en élé, à Dar.-Kaïd-
ben-Ali, où il coule à 7m ,25 au-dessus du niveau
moyen de la plaine. [1 se répand ensuite en une
nappe étendue à laquelle on donne le nom de
oued Ouahad, presque sans courant.
Des trois cours d'eau cités plu s haut, seul l'oued
faire économiquement par des Decauville à trac-
tion animale ou mécanique.
IRRIGATION ET DRAINAGE
FORMÉ DE .LA BASSE PLAINE DU SEBOU
La plaine que tràverse le Sebou après son con-
fluent avec l'oued Ouergha s'étend presque sans
pentes sur une soixantaine de kilomètres de lon-
gueur. Elle est bordée à l'Ouest par une chaîne
de hauteurs de 40 à 60 mètres de hauteur formées
par une assise dé grtis coquillers couronnés de
dunes qui forment une barrière entre elle et
l'océan ; l'écoulement des eaux y est difficile et
ne peut se faire actuellement que par la trouée
de Méhédya, ou, tout à fait au Nord, par celle
de Zerga.
Le sous-sôl est formé de plusieurs couches
d'argile imperméable couverte d'une épaisseur
variable d'alluvions, et le fleuve, pour atteindre
son profil d'équilibre, a creusé dans ses propres
dépôts un lit encaissé de berges à pic, de 4 à 5 mè-
tres de hauteur dans la partie aval, allant jusqu'à
10 à 15 mètres plus en amont. En hiver il gonfle
en crues soudaines, déborde deux ou trois fois
l'an, et rentre dans ses rives aussi brusquement
qu'il en est sorti. Mais la nappe d'eau qu'il a ré-
pandue sur la plaine ne disparaît pas aussi vite
que la cause qui l'a créée, car au cours des inon-
dations successives, les apports limoneux se sont
déposés en, échelons successifs par ordre de den-
sité, en sorte que les abords immédiats du fleuve
sont exhaussés par rapport au niveau général de
la plaine. Cette digue naturelle s'oppose à l'écou-
lement et les eaux stagnent en immenses maré-
cages.
En vertu du même phénomène, les cours d'eau
venus des parties hautes du bassin ne peuvent
rejoindre le fleuve principal et se perdent dans
ces mêmes bas-fonds.
Les eaux de la plaine se réunissent donc en
deux marais, l'un au Nord, la Inerja-Ras-ed-
Dora, l'autre au Sud, la merja des Beni-Ahsen;
des -exutoires les mettent en communication avec
le Sebou, non loin de son embouchure.
Nous allons passer un rapide examen de cha-
« cune de ces nappes d'eau.
1° Eaux de la rive droite. Merja-Rcts-ed-Dora.
Les eaux de la rive droite se réunissent le long
des collines cotières en un long étang, la Merja-
Ras-ed-Dora, en communication avec le Sebou
par son extrémité Sud.
Le principal affluent est l'oued Mda, dont le
volume est inférieur à 1m3,30 à l'étiage.
La surface de la plaine présente plusieurs dé-
pressions isolées, en particulier au Nord de Souk-
et-Tleta; quelques petites dunes sableuses cou-
pent également la direction générale de la pente
qui est orientée franchement Sud-Est à Nord-
Ouest, avec une valeur moyenn-e de 0,56/1000 ;
et un renflement à peine accentué aux abords du
fleuve.
Le remblai fluvial est interrompu de plusieurs
dépressions, en particulier vers la Mechra-ben-
Zeriki.
Le plan d'eau de la Merja-Ras-ed-Dora, au
douar Ouled-Riahi, 3 kilomètres au Nord de Sidi-
Mohammed-Manzour, est situé à 7111,30 au-dessus
du niveau des cartes (5m,80 au-dessus du niveau
moyen de la mer).
Un chenal sinueux de 1m,50 de profondeur par-
court la Merja d-axe en axe avec un faible cou-
rant Nord-Sud (avril).
Un bras d'environ 5 kilomètres de développe-
ment et de 12 à 30 kilomètres de large met la
Merja-Ras-ed-Dora en communication avec
l'oued Seboú, aux abords du Marabout-Sidi-
Mohammed-ben-Kheir (12 kilomètres de Méhé-
dya).
Son volume était de lm8,500 le 14 mai 1912. Le
courant renverse aux fortes marées, et en hiver,
quand le niveau du Sebou devient accidentelle-
ment supérieur à celui de la Merja.
2° Eaux de la rive gauche. Merja des Beni-
Ahsen.
Ces eaux de la rive gauche stagnent sans cou-
rant appréciable en un marais de dimensions va- -
riables suivant les saisons, divisées en été en plu-
sieurs marécages de niveaux différents, ne for-
mant qu'une immense nappe d'eau, dès la saison
des pluies, la Merja des Beni-Ahsen.
Les principaux affluents sont l'oued Rmel,
l'oued Beth, et l'oued Rdom.
Oued Rmel. — L'oued Rmel descend du massif
des Aït-bel-Kassem et se divise en plusieurs bras
marécageux en aval de Mechra-el-Remla. Son
volume, à ce point, était de 750 litres par seconde,
le 2-1 mai 1912, avec un plan d'eau ,de 7111,04 au-
dessus du niveau des cartes. Il est presque sec à
l'étiage.
Oued Beth. — L'oued Beth descend des contre-
forts du Moyen-Atlas, déborde dans la plaine du
Sebou, à la bordure est de la forêt de Mamora,
et, après un parcours en plaine de 50 kilomètres
environ, se perd dans la Merja, à 12 kilomètres
de Dar-Gueddari.
Son volume à Dar-Gueddari était de 12m3,450
le 1.9 mai 1912, et la cote du plan d'eau 5m,73.
On peut compter sur 7m3, à l'étiage.
Oued Rdom. — L'oued Rdom, qui descend
du massif des Beni-Mtir, passe à Meknès et dé-
bouche en plaine à Sidi-Kacem, après un parcours
à pentes très rapides, déjà un peu utilisé par les
riverains pour l'irrigation. La gorge elle-même,
qui a 1.200 mètres de longueur, est une succes-
sion de petites cascades, avec une différence de
niveau totale de 35 mètres.
Le Rdom avait un volume de 2m3,394 par se-
conde, le 6 juin, à Sidi-Kacem. Mais il ne tarde
pas à diminuer par des prises d'eau pour irriga-
tion d'un volume total de 900 litres environ, et
l'évaporation aidant, son volume oscille autour
de 1.000 litres par seconde en élé, à Dar.-Kaïd-
ben-Ali, où il coule à 7m ,25 au-dessus du niveau
moyen de la plaine. [1 se répand ensuite en une
nappe étendue à laquelle on donne le nom de
oued Ouahad, presque sans courant.
Des trois cours d'eau cités plu s haut, seul l'oued
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Collections numériques similaires Numba, la bibliothèque numérique du Cirad Numba, la bibliothèque numérique du Cirad /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "NmBA001"
- Auteurs similaires Comité de l'Afrique française Comité de l'Afrique française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité de l'Afrique française" or dc.contributor adj "Comité de l'Afrique française")Comité du Maroc Comité du Maroc /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité du Maroc" or dc.contributor adj "Comité du Maroc")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 272/998
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9788417v/f272.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9788417v/f272.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9788417v/f272.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9788417v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9788417v
Facebook
Twitter