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de trouver dans la plupart d'entre eux qu'une légère saveur sucrée ou acidulée,
peu appréciée des indigènes.
On ne peut faire exception que pour quelques rares variétés d'oranges et de
citrons, pour la goyave, l'ananas sauvage et la framboise indigène : aussi les
Malgaches, assez peu délicats cependant, ne multiplient-ils pas les fruitiers de
leurs pays.
Depuis longtemps déjà, des espèces étrangères ont été introduites par les
Arabes ou apportées de Bourbon et de Maurice.
Certaines se sont multipliées avec rapidité, par suite de la dispersion facile
des graines ou du déplacement fréquent des villages ; aussi, peut-on considérer
comme complètement acclimatés sur toute la côte Est : le bananier, l'avocatier.
le papayer, le pamplemoussier, le cœur de bœuf, les deux variétés d'arbre à
pain, le jacquier, le jamerosier, etc.
On rencontre assez fréquemment aussi le mandarinier, de bonnes variétés
d'oranges et de citrons, puis, dans certaines régions, des tamarins.
Malgré la fréquence de ces espèces, nous les classerons comme introduites,
puisque c'est là en réalité leur véritable origine.
Il est assez difficile, sous un autre rapport et pour une autre raison, de
limiter la liste des fruitiers indigènes. Les Malgaches mangent les fruits d'un
grand nombre d'espèces qui, à vrai dire, ne présentent aucune qualité fruitière :
tout ce qui n'est pas poison ou par trop amer est susceptible d'être mangé par
le Malgache, surtout lorsque la faim le presse, mais il ne se donne ordinaire-
ment aucune peine pour rechercher ces fruits, dont il apprécie lui-même assez
peu les qualités. Il étend la main pour les saisir sur son chemin, et c'est tout.
Ceci dit, passons rapidement en revue, d'abord, les principales variétés
indigènes dont les fruits sont comestibles, puis les variétés introduites.
(a) Fruits indigènes
Ananas (Ananassasativa). Nom malgache: Mananasy. - L'ananas sauvage
a les feuilles dures, épineuses sur les bords, longues et étroites. Cette plante
est peu exigeante au point de vue du sol. On la trouve à la fois dans des terrains
légers et sur des sols compacts. Ces derniers cependant semblent mieux lui con-
venir. 11 y est plus vigoureux et s'étend avec rapidité de proche en proche.
Le fruit est d'un rouge ardent, assez gros, mesurant de 10 à 15 centimètres
de longueur. Malheureusement, sa qualité est assez médiocre et l'on n'a pas
d'intérêt à multiplier cette variété. L'ananas victoria, bonne variété importée de
la Réunion, existe en effet chez tous les planteurs et dans tous les jardins.
Framboisier (Rubus). Nom malgache : Voaroy.—Les framboisiers, ou, pour
mieux dire, les ronces, sont appelés Voaroy (Rubus ) par les indigènes betsimi-
saraka et Voaroisaka (Rubus pauciflorus) par les Malgaches du Sud.
Une espèce fournissant une sorte de framboise, d'un goût assez agréable,
est fort répandue sur tout le littoral jusqu'à Fort-Dauphin. Les Européens appré-
cient généralement ce fruit, qui atteint à peu près les dimensions d'une fraise
de moyenne taille.
La couleur est rouge clair. Les grains (fruits réels isolés) sont bien plus
nombreux que chez la véritable framboise, mais sensiblement plus petits.
Goyavier (Psidium). Nom malgache: Goavy. — Le goyavier est aussi un
arbuste des terrains pauvres. On le rencontre dans la région sablonneuse, mais
aussi dans les terrains argileux, à côté du strychnos spinosa, des orangers et
des citronniers. Il est difficile à détruire dans les défrichements, ses racines
donnant de vigoureux rejets.
Les Malgaches sont friands de son fruit piriforme, vert c!air, prenant à la
maturité une coloration jaune pâle. Cette baie est remplie d'une chair rose très
parfumée, d'un goût caractéristique. La goyave malgache est certainement un
des meilleurs fruits indigènes. Ou la sert sur les tables européennes et l'on en
fait de très bonnes confitures.
Il existe un grand nombre d'autres espèces indigènes dont les fruits sont
mangeables. Mais c'est à peine si quelques-uns de ces végétaux méritent le
nom d'arbres fruitiers. Citons cependant :
l3 Le Nato (Imbricaria madagascariensis). — Le Nato (Imbricaria madagas-
cariensis), de la famille des sapotacées, est un arbuste assez abondant entre Fara-
fangana et Mananjary, près de la mer, qu'on rencontre aussi à Fort-Dauphin et,
d'autre part, au Nord de Tamatave. Cet arbre donne un latex sans valeur ; mais
son bois, dur, rouge et veiné, est de très bonne qualité. L'écorce est rugueuse,
de trouver dans la plupart d'entre eux qu'une légère saveur sucrée ou acidulée,
peu appréciée des indigènes.
On ne peut faire exception que pour quelques rares variétés d'oranges et de
citrons, pour la goyave, l'ananas sauvage et la framboise indigène : aussi les
Malgaches, assez peu délicats cependant, ne multiplient-ils pas les fruitiers de
leurs pays.
Depuis longtemps déjà, des espèces étrangères ont été introduites par les
Arabes ou apportées de Bourbon et de Maurice.
Certaines se sont multipliées avec rapidité, par suite de la dispersion facile
des graines ou du déplacement fréquent des villages ; aussi, peut-on considérer
comme complètement acclimatés sur toute la côte Est : le bananier, l'avocatier.
le papayer, le pamplemoussier, le cœur de bœuf, les deux variétés d'arbre à
pain, le jacquier, le jamerosier, etc.
On rencontre assez fréquemment aussi le mandarinier, de bonnes variétés
d'oranges et de citrons, puis, dans certaines régions, des tamarins.
Malgré la fréquence de ces espèces, nous les classerons comme introduites,
puisque c'est là en réalité leur véritable origine.
Il est assez difficile, sous un autre rapport et pour une autre raison, de
limiter la liste des fruitiers indigènes. Les Malgaches mangent les fruits d'un
grand nombre d'espèces qui, à vrai dire, ne présentent aucune qualité fruitière :
tout ce qui n'est pas poison ou par trop amer est susceptible d'être mangé par
le Malgache, surtout lorsque la faim le presse, mais il ne se donne ordinaire-
ment aucune peine pour rechercher ces fruits, dont il apprécie lui-même assez
peu les qualités. Il étend la main pour les saisir sur son chemin, et c'est tout.
Ceci dit, passons rapidement en revue, d'abord, les principales variétés
indigènes dont les fruits sont comestibles, puis les variétés introduites.
(a) Fruits indigènes
Ananas (Ananassasativa). Nom malgache: Mananasy. - L'ananas sauvage
a les feuilles dures, épineuses sur les bords, longues et étroites. Cette plante
est peu exigeante au point de vue du sol. On la trouve à la fois dans des terrains
légers et sur des sols compacts. Ces derniers cependant semblent mieux lui con-
venir. 11 y est plus vigoureux et s'étend avec rapidité de proche en proche.
Le fruit est d'un rouge ardent, assez gros, mesurant de 10 à 15 centimètres
de longueur. Malheureusement, sa qualité est assez médiocre et l'on n'a pas
d'intérêt à multiplier cette variété. L'ananas victoria, bonne variété importée de
la Réunion, existe en effet chez tous les planteurs et dans tous les jardins.
Framboisier (Rubus). Nom malgache : Voaroy.—Les framboisiers, ou, pour
mieux dire, les ronces, sont appelés Voaroy (Rubus ) par les indigènes betsimi-
saraka et Voaroisaka (Rubus pauciflorus) par les Malgaches du Sud.
Une espèce fournissant une sorte de framboise, d'un goût assez agréable,
est fort répandue sur tout le littoral jusqu'à Fort-Dauphin. Les Européens appré-
cient généralement ce fruit, qui atteint à peu près les dimensions d'une fraise
de moyenne taille.
La couleur est rouge clair. Les grains (fruits réels isolés) sont bien plus
nombreux que chez la véritable framboise, mais sensiblement plus petits.
Goyavier (Psidium). Nom malgache: Goavy. — Le goyavier est aussi un
arbuste des terrains pauvres. On le rencontre dans la région sablonneuse, mais
aussi dans les terrains argileux, à côté du strychnos spinosa, des orangers et
des citronniers. Il est difficile à détruire dans les défrichements, ses racines
donnant de vigoureux rejets.
Les Malgaches sont friands de son fruit piriforme, vert c!air, prenant à la
maturité une coloration jaune pâle. Cette baie est remplie d'une chair rose très
parfumée, d'un goût caractéristique. La goyave malgache est certainement un
des meilleurs fruits indigènes. Ou la sert sur les tables européennes et l'on en
fait de très bonnes confitures.
Il existe un grand nombre d'autres espèces indigènes dont les fruits sont
mangeables. Mais c'est à peine si quelques-uns de ces végétaux méritent le
nom d'arbres fruitiers. Citons cependant :
l3 Le Nato (Imbricaria madagascariensis). — Le Nato (Imbricaria madagas-
cariensis), de la famille des sapotacées, est un arbuste assez abondant entre Fara-
fangana et Mananjary, près de la mer, qu'on rencontre aussi à Fort-Dauphin et,
d'autre part, au Nord de Tamatave. Cet arbre donne un latex sans valeur ; mais
son bois, dur, rouge et veiné, est de très bonne qualité. L'écorce est rugueuse,
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