Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1903 05 novembre 1903
Description : 1903/11/05 (A7,N136,T13). 1903/11/05 (A7,N136,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583388x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
28« REVUE DES CULTURES COLONIALES
- Des experts envoyés par le gouvernement des Philippines dans l'île de Mindoro y ont décou-
vert un beau caoutchouc équivalent à celui des Indes et provenant d'une liane dénommée « duc-
ting aha ». Cette liane existe dans tous les districts visités, elle peut atteindre 24 millimètres de
diamètre et 60 pieds de longueur, elle n'existe qùe dans les forêts sèches. Les indigènes ne se doutent
pas de la valeur du produit, ils emploient la liane en médecine. On a également découvert dans
cette île de la gutta-percha de qualité secondaire en grande quantité.
M. HART, de la Trinidad, a expérimenté le latex du Funtumia clastica et a pu obtenir
d'arbres de trois "ans un excellent caoutchouc; le Funtumia africana donne bien du caoutchouc,
mais celui-ci reste poisseux : il se pourrait, dit-il, que la qualité s'améliore avec l'âge, comme cela est
le cas pour le caoutchouc du Castilloa elastlca. Il considère le produit du Funtumia elas-
tica, le caoutchoutier africain d'avenir, comme équivalent en qualité au Para.
On a, à diverses reprises, attiré ici l'attention sur le développement de la culture du cotonnier
dans l'Afrique allemande; le « Deutsche Kolonialzeitung » reprend les résultats des études faites
antérieurement et expose les résultats déjà obtenus à Togo d'après les données des rapports alle-
mands, il ajoute à son article quatre clichés représentant un champ amendé par de la kaïnite près
de Tove, le transport d'un ballot de 500 livres de coton, un hangar avec presse et une presse en
fonction.
La culture du Cacao, à Samoa, intéresse, depuis quelques années, très fortement les plan-
teurs allemands. D'après les rapports de M. Wohltmann, les chiffres de rendements qui ont été
estimés de 6 à 7 livres en moyenne par arbre et par an sont trop élevés, car on doit compter que,
sur six ans, il aura à Samoa, par suite des grandes sécheresses, au moins une ou deux récoltes qui
avorteront. On ne peut, d'après les données du professeur allemand, espérer plus do 3 à 4 livres par
arbre et par an et le maximum de la durée d-exploitation sera de quinze à vingt ans. Contrairement
à ce qui a été avancé, un capital de 10.000 à 20.000 marks n'est pas suffisant, il fautxcompter sur
un capital de 50.000 marks qui ne pourra rapporter qu'au bout de cinq à six ans; en outre, la vie
est très chère et, pour arriver à un résultat, il faut que le planteur travaille dur.
Le « Straits Times », reproduit par le « Deutscher Kolonialblatt », n° 10, 1903, rapporte
comme suit un procédé de coagulation du latex des Hevea plantés dans ces régions. M. Machado
fait récolter le latex dans des godets dont le fond est occupé par un peu d'eau, ce latex est versé
dans un récipient émaillé où il est coagulé à l'aide d'une cuillerée de vinaigre pour la quantité de
latex fournie par 50 arbres. Au bout d'une demi-heure la coagulation est parfaite, la masse est
pressée, puis exposée à sécher au-dessus d'un feu de bois, on déconseille fortement le séchage au
soleil. Par la dessiccation, la masse perd 40 de son poids d'eau. Le caoutchouc obtenu sans
vinaigre est plus beau, mais il est moins vite coagulé : il lui faut de seize à vingt heures pour être
totalement pris.
Le nO 249 des Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France (1903)
est consacré au mouvement commercial de Changhaï, pendant l'année 1901 et en particulier au
commerce de la France.
Ceux qu'intéresse la culture du Manguier trouveront dans « Indian planting and garde-
ning », juillet 1903, une notice sur les insectes attaquant le Manguier, en particulier le Idio-
ceras, qui attaque les jeunes bourgeons floraux et dont le développement et la biologie sont peu
connus, et le Cryptorhynchus mangifera, un coléoptère qui se loge dans lo fruit et a fait dans
le temps surtout de très grands dégâts; sa biologie est également peu connue.
- D'après les statistiques récentes, la quantité de caoutchone arrivée, à Para pendant les cinq
dernières années, y compris les produits en transit venant de Manaos, Bolivie et Pérou, se
chiffrait en :
1898-1899, à. 25.374 tonnes en plus 14
1899-1900. -26.693 - 5,2
1900-1901.,.,. 27.674 3,
1901-1902. 29.997 8,5
1902.1903. 29.890 en moins 0,3
- Des experts envoyés par le gouvernement des Philippines dans l'île de Mindoro y ont décou-
vert un beau caoutchouc équivalent à celui des Indes et provenant d'une liane dénommée « duc-
ting aha ». Cette liane existe dans tous les districts visités, elle peut atteindre 24 millimètres de
diamètre et 60 pieds de longueur, elle n'existe qùe dans les forêts sèches. Les indigènes ne se doutent
pas de la valeur du produit, ils emploient la liane en médecine. On a également découvert dans
cette île de la gutta-percha de qualité secondaire en grande quantité.
M. HART, de la Trinidad, a expérimenté le latex du Funtumia clastica et a pu obtenir
d'arbres de trois "ans un excellent caoutchouc; le Funtumia africana donne bien du caoutchouc,
mais celui-ci reste poisseux : il se pourrait, dit-il, que la qualité s'améliore avec l'âge, comme cela est
le cas pour le caoutchouc du Castilloa elastlca. Il considère le produit du Funtumia elas-
tica, le caoutchoutier africain d'avenir, comme équivalent en qualité au Para.
On a, à diverses reprises, attiré ici l'attention sur le développement de la culture du cotonnier
dans l'Afrique allemande; le « Deutsche Kolonialzeitung » reprend les résultats des études faites
antérieurement et expose les résultats déjà obtenus à Togo d'après les données des rapports alle-
mands, il ajoute à son article quatre clichés représentant un champ amendé par de la kaïnite près
de Tove, le transport d'un ballot de 500 livres de coton, un hangar avec presse et une presse en
fonction.
La culture du Cacao, à Samoa, intéresse, depuis quelques années, très fortement les plan-
teurs allemands. D'après les rapports de M. Wohltmann, les chiffres de rendements qui ont été
estimés de 6 à 7 livres en moyenne par arbre et par an sont trop élevés, car on doit compter que,
sur six ans, il aura à Samoa, par suite des grandes sécheresses, au moins une ou deux récoltes qui
avorteront. On ne peut, d'après les données du professeur allemand, espérer plus do 3 à 4 livres par
arbre et par an et le maximum de la durée d-exploitation sera de quinze à vingt ans. Contrairement
à ce qui a été avancé, un capital de 10.000 à 20.000 marks n'est pas suffisant, il fautxcompter sur
un capital de 50.000 marks qui ne pourra rapporter qu'au bout de cinq à six ans; en outre, la vie
est très chère et, pour arriver à un résultat, il faut que le planteur travaille dur.
Le « Straits Times », reproduit par le « Deutscher Kolonialblatt », n° 10, 1903, rapporte
comme suit un procédé de coagulation du latex des Hevea plantés dans ces régions. M. Machado
fait récolter le latex dans des godets dont le fond est occupé par un peu d'eau, ce latex est versé
dans un récipient émaillé où il est coagulé à l'aide d'une cuillerée de vinaigre pour la quantité de
latex fournie par 50 arbres. Au bout d'une demi-heure la coagulation est parfaite, la masse est
pressée, puis exposée à sécher au-dessus d'un feu de bois, on déconseille fortement le séchage au
soleil. Par la dessiccation, la masse perd 40 de son poids d'eau. Le caoutchouc obtenu sans
vinaigre est plus beau, mais il est moins vite coagulé : il lui faut de seize à vingt heures pour être
totalement pris.
Le nO 249 des Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France (1903)
est consacré au mouvement commercial de Changhaï, pendant l'année 1901 et en particulier au
commerce de la France.
Ceux qu'intéresse la culture du Manguier trouveront dans « Indian planting and garde-
ning », juillet 1903, une notice sur les insectes attaquant le Manguier, en particulier le Idio-
ceras, qui attaque les jeunes bourgeons floraux et dont le développement et la biologie sont peu
connus, et le Cryptorhynchus mangifera, un coléoptère qui se loge dans lo fruit et a fait dans
le temps surtout de très grands dégâts; sa biologie est également peu connue.
- D'après les statistiques récentes, la quantité de caoutchone arrivée, à Para pendant les cinq
dernières années, y compris les produits en transit venant de Manaos, Bolivie et Pérou, se
chiffrait en :
1898-1899, à. 25.374 tonnes en plus 14
1899-1900. -26.693 - 5,2
1900-1901.,.,. 27.674 3,
1901-1902. 29.997 8,5
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