Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

273 pages

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SOMMAIRE
- Conseil supérieur de la Colonisation
  .......... Page(s) .......... 715
- SERVICES DU PROTECTORAT Activité colonisatrice du Tonkin
  .......... Page(s) .......... 757
- L. M. Les sociétés de crédit agricole mutuel en Cochinchine (S.I.C.A.M.) de 1913 à 1938
  .......... Page(s) .......... 780
- P. MAURAND L'Indochine Forestière
  .......... Page(s) .......... 801
- P. REMOND ET NGUYÊN-VAN-DAM. Rouleur à thé à traction animale
  .......... Page(s) .......... 830
- L. CARESCHE Note préliminaire sur le borer du caféier au Phu-qui (Annam)
  .......... Page(s) .......... 83
- NOTES ET DOCUMENTS
  - L'Indochine et les accords sucriers de mars 1938
    .......... Page(s) .......... 853
  - La production et le marché du sucre dans le monde
    .......... Page(s) .......... 865
  - Indices mensuels du volume du commerce extérieur de l'Indochine
    .......... Page(s) .......... 866
  - Révision des indices des prix de détail et du coût de la vie pour les Européens à Hanoi
    .......... Page(s) .......... 873
  - Commerce extérieur de la Chine pendant les 4 premièrs mois 1938
    .......... Page(s) .......... 880
  - Valeur économique du port d'Amoy et de la province du Fukien
    .......... Page(s) .......... 887
  - Répercussion des hostilités sur la productiun chinoise du coton
    .......... Page(s) .......... 889
  - L'industrie du ciment en Chine
    .......... Page(s) .......... 889
  - Aperçus sur le Mandchoukouo et sa situation actuelle
    .......... Page(s) .......... 890
  - Commerce extérieur de la Mandchourie par le port de Dairen en mars 1938
    .......... Page(s) .......... 906
  - Le commerce du Japon avec l'Empire français en mai 1938
    .......... Page(s) .......... 907
  - Marché des échanges au Japon en mai 1938
    .......... Page(s) .......... 910
  - Nouveau procédé de fabrication de la pâte de cellulose pour la production de la soie artificielle
    .......... Page(s) .......... 914
  - Commerce entre les Indes Néerlandaises et le Japon
    .......... Page(s) .......... 915
  - Commerce de la Malaisie Britannique
    .......... Page(s) .......... 919

LES SOCIÉTÉS DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL
EN COCHINCHINE (S.I.C.A.M.) DE 1913 A 1938

Historique
Le décret du 21 janvier 1875 instituant la Banque de l'Indochine habilitait
celle-ci à consentir des prêts sur récoltes soit aux individus, soit aux col-
lectivités agricoles.

Les prêts individuels ayant été jugés impraticables (difficulté des enquêtes
sur l'identité, la solvabilité de l'emprunteur, etc) un arrêté du 22 avril
1876 autorisa les communes à contracter des prêts à la Banque au nom et
pour le compte de leurs inscrits. Ces prêts consentis au taux de 8 étaient
garantis par l'Administration locale. La Colonie, pour prix de sa garantie,
recevait une ristourne de 2 sur l'intérêt perçu par la Banque.

Malgré ses avantages apparents, cette institution n'a donné que de
faibles résultats dus à l'ignorance des paysans et surtout au fait qu'elle fut
immédiatement détournée de son but par les notables pour servir à des
spéculations usuraires.

La loi du 5 novembre 1894 relative à la création de sociétés de crédit
mutuel agricole ayant été promulguée en Indochine en juillet 1896, le
Gouvernement local, suivant en cela les suggestions du Conseil colonial,
décida d'expérimenter le système de distribution du crédit organisé par
cette législation.

Mais ce n'est qu'en juillet 1912 que parut l'arrêté règlementant en
Cochinchine la constitution des syndicats agricoles prévus par la loi.

Le 1er février 1913, fut enfin créée à Mytho la première Société de crédit
agricole mutuel (S.I.C.A.M.) fonctionnant selon les règles tracées par la loi
de 1894.

Le Gouvernement local et la Banque de l'Indochine adoptèrent pour
l'escompte des effets mutualistes des dispositions identiques à celles pra-
tiquées antérieurement pour les prêts sur récoltes :
approbation administrative,
garantie de la colonie,
taux d'intérêt à la Banque 8 %,
ristourne au Gouvernement local 2

Les prêts individuels faits par la Société à ses membres étaient théori-
quement garantis par la récolte de l'emprunteur déposée dans les magasins
de la société.

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