Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
LE CHARBON JAPONAIS •
La question du charbon étant à l'ordre du jour et la crise qui sévit sur cette matière première, depuis plusieurs mois, s'accen- tuant de plus en plus dans le monde entier, il nous a paru intéres- sant de puiser dans l'ouvrage Les Mines du Japon (1) certains renseignements relatifs aux mines de charbon existant dans ce pays.
Leur proximité de l'Indo-Chine et le développement de l'exploi- tation de la houille dans notre propre colonie (2) sont une raison de plus pour attirer, sur ce point, l'attention publique.
Répartition géographique. — Des quatre grandes îles, Yeso, Nippon, Sikok et Kiou-Siou, qui forment, en laissant de côté Formose, la presque totalité de l'empire japonais, trois, jusqu'à présent, ex- ploitent des gisements de charbon; ce sont, par ordrede production, Kiou-Siou, avec douze centres miniers, Nippon avec cinq et Yeso avec quatre.
Cette répartition géographique correspond, assez exactement, à des différences sensibles de qualités de produits ; c'est ainsi que les mines de Kiou-Siou donnent, en général, au charbon gras dont la couleur tire un peu sur le rouge, à très grand pouvoir calorifique, ., et dont le type le plus répandu dans le commerce est celui de la mine de Miike (61,000 tonnes de production mensuelle), située à l'Ouest de l'île.
(1) Ouvrage publié par la Commission impériale japonaise (Maurice de Brunoff, éditeur, Paris) à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900, d'après les documents officiels fournis par leMinistère de l'Agriculture et du Commerce duJapon.
(2) Les mines du Tonkin achètent une quantité importante de charbons gras de provenance japonaise afin de les mélanger à leur produit pour la fabrication des briquettes.
Rappelons à ce propos que le Tonkin a exporté, en 1899, plus de 229,000 tonnes de charbon et que Hongay, pendant la période écoulée de février à mai 1900, en a expédié 67,154 tonnes.
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