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Leurs observations sont résumées dans le texte qui suit: La racine du Tanz
thât se présente, sous diverses formes : les unes représentent une chenille
gris marron clair, recourbée sur elle-même, d'autres, les plus nombreuses,
de même nuance, forment une racine centrale sur laquelle se sont recourbées
et soudées des ramifications; enfin quelques unes ont l'aspect napiforme. Ces
racines sèches, dures, n'excèdent point, à part quelques exceptions, 2 centi-
mètres de diamètre sur 3 centimètres de hauteur. Il est d'usage, pour leur
conservation, de les passer aux vapeurs sulfureuses, sans quoi elles sont enva-
hies par des insectes.
Elles ont une très grande réputation médicinale, comme tonique et concou-
rent, comme le Gitiseng, à réparer les forces des malades en convalescence
et suriout des femmes affaiblies par des accouchements.
Tous les termes représentatifs des noms vernaculaires sont traduits par les
chiffres trois et sept; ce qui revient à dire que la plante porte le nom de trois-
sept, comme allusion faite à la période de trois ans qui s'écoule du semis à la
floraison et de celle de sept ans qui va du semis à l'époque où la plante
produit ses racines marchandes.
En Indochine, les lieux de culture sont assez rares ; on en a signalé dans le
territoire de Hà-Giang (Dông-Van) dans la province de Lao-Kay (Muong-
Khuong, Pha-Lung et Ba-Xat). Il est fort probable que le Tam thâ$t est cul-
tivé sur d'autres points, qui nous seront plus tard révélés.
Les cultures pratiquées à des altitudes de 1.200 à 1.500 mètres sont res-
treintes à des surfaces de peu d'étendue. On les aperçoit d'ordinaire adossées
sur des pentes abritées des grands vents, la plupart du temps couvertes, et
clôturées avec un chemin de ronde intérieur pour pouvoir en assurer la sur-
veillance par un gardien, aidé de chiens de garde. Il faut en effet se prémunir
contre l'action des maraudeurs qui ne manqueraient point de s'emparer des
racines, dont le prix est fort élevé et des rongeurs qui en paraissent assez
friands.
CULTURE. — La terre bien travaillée est fortement fumée, un an à l'avance-
Des sillons parallèles sont en suite tracés à un mètre de distance. Sur une
petite parcelle de ce terrain, on sème à la volée et à l'entrée de l'hiver, les
graines rougeâtres, ayant l'aspect d'un grain de maïs, mais d'une dimension
réduite à peu près d'un tiers, ces pépinières d'une surface d'environ 12 mètres
carrés, reçoivent environ 10.000 graines.
Les jeunes plants apparaissent, trois mois après les semis, ils sont repiqués
au 10e mois (novembre) sur le terrain préparé comme il est dit plus haut et
les plants sont disposés en lignes à 25 centimètres d'intervalles.
Les plantes supportent difficilement un excès d'humidité, ainsi qu'une
action trop directe des rayons solaires ; c'est pour cette dernière raison que les
plantations sont couvertes de clayonages de bambous et de feuilles séchées.
Leurs observations sont résumées dans le texte qui suit: La racine du Tanz
thât se présente, sous diverses formes : les unes représentent une chenille
gris marron clair, recourbée sur elle-même, d'autres, les plus nombreuses,
de même nuance, forment une racine centrale sur laquelle se sont recourbées
et soudées des ramifications; enfin quelques unes ont l'aspect napiforme. Ces
racines sèches, dures, n'excèdent point, à part quelques exceptions, 2 centi-
mètres de diamètre sur 3 centimètres de hauteur. Il est d'usage, pour leur
conservation, de les passer aux vapeurs sulfureuses, sans quoi elles sont enva-
hies par des insectes.
Elles ont une très grande réputation médicinale, comme tonique et concou-
rent, comme le Gitiseng, à réparer les forces des malades en convalescence
et suriout des femmes affaiblies par des accouchements.
Tous les termes représentatifs des noms vernaculaires sont traduits par les
chiffres trois et sept; ce qui revient à dire que la plante porte le nom de trois-
sept, comme allusion faite à la période de trois ans qui s'écoule du semis à la
floraison et de celle de sept ans qui va du semis à l'époque où la plante
produit ses racines marchandes.
En Indochine, les lieux de culture sont assez rares ; on en a signalé dans le
territoire de Hà-Giang (Dông-Van) dans la province de Lao-Kay (Muong-
Khuong, Pha-Lung et Ba-Xat). Il est fort probable que le Tam thâ$t est cul-
tivé sur d'autres points, qui nous seront plus tard révélés.
Les cultures pratiquées à des altitudes de 1.200 à 1.500 mètres sont res-
treintes à des surfaces de peu d'étendue. On les aperçoit d'ordinaire adossées
sur des pentes abritées des grands vents, la plupart du temps couvertes, et
clôturées avec un chemin de ronde intérieur pour pouvoir en assurer la sur-
veillance par un gardien, aidé de chiens de garde. Il faut en effet se prémunir
contre l'action des maraudeurs qui ne manqueraient point de s'emparer des
racines, dont le prix est fort élevé et des rongeurs qui en paraissent assez
friands.
CULTURE. — La terre bien travaillée est fortement fumée, un an à l'avance-
Des sillons parallèles sont en suite tracés à un mètre de distance. Sur une
petite parcelle de ce terrain, on sème à la volée et à l'entrée de l'hiver, les
graines rougeâtres, ayant l'aspect d'un grain de maïs, mais d'une dimension
réduite à peu près d'un tiers, ces pépinières d'une surface d'environ 12 mètres
carrés, reçoivent environ 10.000 graines.
Les jeunes plants apparaissent, trois mois après les semis, ils sont repiqués
au 10e mois (novembre) sur le terrain préparé comme il est dit plus haut et
les plants sont disposés en lignes à 25 centimètres d'intervalles.
Les plantes supportent difficilement un excès d'humidité, ainsi qu'une
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