Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1920-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1920 01 mai 1920
Description : 1920/05/01 (A23,N142)-1920/06/30. 1920/05/01 (A23,N142)-1920/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534750s
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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fait à Hanoi où il n'est pas complètement naturalisé puisqu'il y conserve le
nom, qui est une renommée, de « Thé de Pou-Eurl » descendu par les pirogues
de la Rivière-Noire. Toutefois, certaines localités de la province de Yên-bay vers
ghia lô et de celle de Laokay, vers Pakha, réservent leur production à la
bourgeoisie annamite et chinoise. Des comparaisons, des rapprochements se
font, qui aboutissent à des mélanges, à des imitations, à Hanoi même, dans des
recoins peu dissimulés du quartier indigène, on fabrique des tablettes et des
briquettes ayant l'aspect extérieur des bonnes sortes de Chine ou de Pakha.
La production des 200 mâu de Ninh-binh se débite en feuilles vertes de tout-
venant, dans les provinces avoisinantes ; mais la province de Phu-tho, non loin
de ce centre administratif, fournit la plus grosse part de la consommation indi-
gène, mi-populaire, mi-bourgeoise.
Le province de Phuc-yên a développé sa production avec 55 hectares, grâce
à la facilité d'écoulement que procure le chemin de fer et et à la proximité
de Hanoi, qui absorbe une quantité croissante de boutons, sous le nom
de « fleurs de thé » d'une faible valeur tonique, mais de consommation
agréable.
C'est avec raison que l'attention des hommes d'affaires a été appelé sur l'in-
térêt qu'il y aurait à lancer le Tonkin dans la culture et la préparation du thé
pratiquées aussi rationnellement qu'en Assam, à Ceylan ou à Java, où cette cul-
ture n'a prospéré que lorsque les plantations ont pris l'allure industrielle sans
laquelle elle n'eût pas réussi à concurrencer la production chinoise, dont la pla-
ce sur le marché mondial devient de plus en plus restreinte. Il ne faut pas per-
dre de vue, cependant, que le Tonkin, en raison de son climat, est handicapé par
ses concurrents: à Ceylan et à Java, en cueille incessamment et uniquement les
jeunes feuilles très tendres de l'extrémité des pousses et que l'on peut livrer
toute l'année, sans interruption, parce que la végétation est incessante, tandis
qu'au Tonkin la croissance du thé est arrêtée pendant les mois d'hiver.
Cette condition moins favorable, toutefois, n'exclut pas le Tonkin de la con-
currence mondiale : l'Assam rencontre à peu prés la même situation climatéri-
que et n'en est pas moins avec profit grand producteur de thé. L'arrêt de végé-
tation de l'arbuste facilite tous les travaux de culture, taille comprise et permet
de remettre en bon état, tous les ans, la machinerie. Le Bulletin Economique
de l'Indochine n° 133 de novembre-décembre 1918, publie une intéressante
contribution à l'étude du thé due à MM. Eberhardt et Aufray qui ajoute de nou-
velles précisions à l'étude précédente de M. Demange insérée dans la numéro de
juillet-août 1917.
L'Annam paraît plus indiqué pour la culture du théier. Déjà, dans le Nghê-an,
745 hectares produisent 112 kil. à l'hectare ; au Quang-nam, plus 1.000 hectares
ont donné 300 kil. de thé à l'hectare pendant le premier semestre et 500 kil.
pendant le deuxième semestre; le Binh-dinh a donné au total 400 tonnes de
thé vert.
fait à Hanoi où il n'est pas complètement naturalisé puisqu'il y conserve le
nom, qui est une renommée, de « Thé de Pou-Eurl » descendu par les pirogues
de la Rivière-Noire. Toutefois, certaines localités de la province de Yên-bay vers
ghia lô et de celle de Laokay, vers Pakha, réservent leur production à la
bourgeoisie annamite et chinoise. Des comparaisons, des rapprochements se
font, qui aboutissent à des mélanges, à des imitations, à Hanoi même, dans des
recoins peu dissimulés du quartier indigène, on fabrique des tablettes et des
briquettes ayant l'aspect extérieur des bonnes sortes de Chine ou de Pakha.
La production des 200 mâu de Ninh-binh se débite en feuilles vertes de tout-
venant, dans les provinces avoisinantes ; mais la province de Phu-tho, non loin
de ce centre administratif, fournit la plus grosse part de la consommation indi-
gène, mi-populaire, mi-bourgeoise.
Le province de Phuc-yên a développé sa production avec 55 hectares, grâce
à la facilité d'écoulement que procure le chemin de fer et et à la proximité
de Hanoi, qui absorbe une quantité croissante de boutons, sous le nom
de « fleurs de thé » d'une faible valeur tonique, mais de consommation
agréable.
C'est avec raison que l'attention des hommes d'affaires a été appelé sur l'in-
térêt qu'il y aurait à lancer le Tonkin dans la culture et la préparation du thé
pratiquées aussi rationnellement qu'en Assam, à Ceylan ou à Java, où cette cul-
ture n'a prospéré que lorsque les plantations ont pris l'allure industrielle sans
laquelle elle n'eût pas réussi à concurrencer la production chinoise, dont la pla-
ce sur le marché mondial devient de plus en plus restreinte. Il ne faut pas per-
dre de vue, cependant, que le Tonkin, en raison de son climat, est handicapé par
ses concurrents: à Ceylan et à Java, en cueille incessamment et uniquement les
jeunes feuilles très tendres de l'extrémité des pousses et que l'on peut livrer
toute l'année, sans interruption, parce que la végétation est incessante, tandis
qu'au Tonkin la croissance du thé est arrêtée pendant les mois d'hiver.
Cette condition moins favorable, toutefois, n'exclut pas le Tonkin de la con-
currence mondiale : l'Assam rencontre à peu prés la même situation climatéri-
que et n'en est pas moins avec profit grand producteur de thé. L'arrêt de végé-
tation de l'arbuste facilite tous les travaux de culture, taille comprise et permet
de remettre en bon état, tous les ans, la machinerie. Le Bulletin Economique
de l'Indochine n° 133 de novembre-décembre 1918, publie une intéressante
contribution à l'étude du thé due à MM. Eberhardt et Aufray qui ajoute de nou-
velles précisions à l'étude précédente de M. Demange insérée dans la numéro de
juillet-août 1917.
L'Annam paraît plus indiqué pour la culture du théier. Déjà, dans le Nghê-an,
745 hectares produisent 112 kil. à l'hectare ; au Quang-nam, plus 1.000 hectares
ont donné 300 kil. de thé à l'hectare pendant le premier semestre et 500 kil.
pendant le deuxième semestre; le Binh-dinh a donné au total 400 tonnes de
thé vert.
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