Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1918 01 mai 1918
Description : 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30. 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65347249
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- BIBLIOGRAPHIE
— 46^ —
« Ces apprentis touchent pendant la période de leur formation une bourse de 7) piastres
par mois. Les matières premières nécessaires aux premiers essais sont fournies par l'Ecole
professionnelle. Dès qu'ils peuvent fabriquer des produits susceptibles d'être vendus, ils
achètent eux-mêmes les matériaux qui leur sont nécessaires et reçoivent simplement les con-
seils du directeur, des contremaîtres et des élèves plus habiles. Dès que ces élèves sont suf-
fisamment formés, ils rentrent dans leur village pour y former de petits ateliers familiaux ;
mais ces ateliers restent en relations avec l'Ecole professionnelle qui surveille leur produc-
tion quant à la qualité, indique les modifications demandées par certains acheteurs et se
préoccupe de leur trouver des débouchés en les mettant en relations avec des maisons de
commerce de la colonie et en leur transmettant les demandes qui lui parviennent.
« Pour ce qui concerne la vannerie, des essais ont été faits en vue de l'utilisation des ma-
tériaux qui se trouvent dans la province : bambous, rotins et tiges de fougère. De bons
résultats ont été obtenus surtout avec la vannerie de fougère et de rotin. Quelques maisons
d'exportation de Hanoi avaient fait l'année dernière des achats assez importants aux premiers
élèves, mais la rareté et la cherté du fret ont obligé ces maisons à suspendre leurs deman-
des. L'Ecole professionnelle a, alors, développé l'enseignement de la fabrication des sandales
en rotin, article se rapprochint des sandales japonaises en fibres, mais plus solide, qui peut
être obtenu à bien meilleur marché et qui trouve un écoulement dans le pays. Alors que les
sandales japonaises en fibres sont vendues à Hanoi de 1 S ÎO à 1 $ 50, les sandales en rotin
peuvent être livrées à Hanoi pour le prix de o$80 en détail et 0$60 en gros. Vingt-cinq
ouvriers ont été formés à ce travail au cours de cette année. Ils se sont installés dans leurs
villages d'origine, 10 à Thanh-Mai (phu de Quang-oai), 21 à Binh Xa (huyên de Thach-Thât),
3 à Phu-my (Quôc-oai) où ils dressent à leur tour des apprentis. Les ateliers de Binh-Xa comp-
tent déjà 31 apprentis et travaillent plus spécialement pour l'Union commerciale indochi-
noise. Les autres ont trouvé une clientèle pour leurs produits auprès des Annamites qui leur
offrent de meilleurs prix. Les commandes reçues par ces ateliers dépassent leurs facultés de
production ; ils sont appelés il s'agrandir encore.
« C'est, jusqu'à présent, l'industrie des éventails qui s'est développée avec le plus de
succès. Elle promet de prendre une grande extension lorsque la fin de la guerre aura rendu
les relations commerciales plus faciles.
« L'Ecole professionnelle de Sontây a tourné ses efforts vers cette industrie depuis 1910.
A cette époque, les importants villages de Tchang-thôn et Dai-dông fabriquaient uniquement
des éventails montés sur bambou et recouverts de papier annamite de couleur marron. Ces
éventails assez grossiers étaient uniquement destinés au commerce indigène.
« Les plus jeunes et les plus intelligents des indigènes qui se livraient à cette industrie
ont compris l'intérêt qu'ils avaient à améliorer leur fabrication pour pouvoir concurrencer
les éventails japonais qui sont introduits en grand nombre dans la colonie et même pour
pouvoir exporter à leur tour par l'intermédiaire des maisons européennes du Tonkin.
« Ils sont donc venus à l'Ecole professionnelle apprendre à utiliser des papiers susceptibles
d'être décorés à l'aquarelle et à peindre leurs éventails avec des couleurs dont l'emploi leur
a été enseigné. Ces ouvriers annamites on fait preuve, dans cette orientation nouvelle de
leur industrie, de réelles dispositions artistiques qui donnent un démenti à ce cliché, trop
facilement admis et répété par les Européens, que les Annamites n'ont aucun sens artistique
et aucune imagination et ne savent que copier. Si un professeur de dessin et d'aquarelle
avait pu donner à ces élèves des leçons pendant quelques mois, il ne fait aucun doute qu'ils
auraient fait des progrès très rapides. Faute d'un personnel technique suffisant, l'on a dû se
borner à donner des conseils généraux à ces dessinateurs indigènes pour l'emploi des
couleurs et la disposition des dessins et ils ont fait, néanmoins, ainsi, des progrès très
appréciables. Ils se sont formés en petites sociétés qui ont réalisé dès le début des bénéfices
encourageants. Le succès rencontré par leurs éventails permettait d'envisager la possibilité
d'alimenter un commerce important. Les maisons d'exportation auxquelles des premières
« Ces apprentis touchent pendant la période de leur formation une bourse de 7) piastres
par mois. Les matières premières nécessaires aux premiers essais sont fournies par l'Ecole
professionnelle. Dès qu'ils peuvent fabriquer des produits susceptibles d'être vendus, ils
achètent eux-mêmes les matériaux qui leur sont nécessaires et reçoivent simplement les con-
seils du directeur, des contremaîtres et des élèves plus habiles. Dès que ces élèves sont suf-
fisamment formés, ils rentrent dans leur village pour y former de petits ateliers familiaux ;
mais ces ateliers restent en relations avec l'Ecole professionnelle qui surveille leur produc-
tion quant à la qualité, indique les modifications demandées par certains acheteurs et se
préoccupe de leur trouver des débouchés en les mettant en relations avec des maisons de
commerce de la colonie et en leur transmettant les demandes qui lui parviennent.
« Pour ce qui concerne la vannerie, des essais ont été faits en vue de l'utilisation des ma-
tériaux qui se trouvent dans la province : bambous, rotins et tiges de fougère. De bons
résultats ont été obtenus surtout avec la vannerie de fougère et de rotin. Quelques maisons
d'exportation de Hanoi avaient fait l'année dernière des achats assez importants aux premiers
élèves, mais la rareté et la cherté du fret ont obligé ces maisons à suspendre leurs deman-
des. L'Ecole professionnelle a, alors, développé l'enseignement de la fabrication des sandales
en rotin, article se rapprochint des sandales japonaises en fibres, mais plus solide, qui peut
être obtenu à bien meilleur marché et qui trouve un écoulement dans le pays. Alors que les
sandales japonaises en fibres sont vendues à Hanoi de 1 S ÎO à 1 $ 50, les sandales en rotin
peuvent être livrées à Hanoi pour le prix de o$80 en détail et 0$60 en gros. Vingt-cinq
ouvriers ont été formés à ce travail au cours de cette année. Ils se sont installés dans leurs
villages d'origine, 10 à Thanh-Mai (phu de Quang-oai), 21 à Binh Xa (huyên de Thach-Thât),
3 à Phu-my (Quôc-oai) où ils dressent à leur tour des apprentis. Les ateliers de Binh-Xa comp-
tent déjà 31 apprentis et travaillent plus spécialement pour l'Union commerciale indochi-
noise. Les autres ont trouvé une clientèle pour leurs produits auprès des Annamites qui leur
offrent de meilleurs prix. Les commandes reçues par ces ateliers dépassent leurs facultés de
production ; ils sont appelés il s'agrandir encore.
« C'est, jusqu'à présent, l'industrie des éventails qui s'est développée avec le plus de
succès. Elle promet de prendre une grande extension lorsque la fin de la guerre aura rendu
les relations commerciales plus faciles.
« L'Ecole professionnelle de Sontây a tourné ses efforts vers cette industrie depuis 1910.
A cette époque, les importants villages de Tchang-thôn et Dai-dông fabriquaient uniquement
des éventails montés sur bambou et recouverts de papier annamite de couleur marron. Ces
éventails assez grossiers étaient uniquement destinés au commerce indigène.
« Les plus jeunes et les plus intelligents des indigènes qui se livraient à cette industrie
ont compris l'intérêt qu'ils avaient à améliorer leur fabrication pour pouvoir concurrencer
les éventails japonais qui sont introduits en grand nombre dans la colonie et même pour
pouvoir exporter à leur tour par l'intermédiaire des maisons européennes du Tonkin.
« Ils sont donc venus à l'Ecole professionnelle apprendre à utiliser des papiers susceptibles
d'être décorés à l'aquarelle et à peindre leurs éventails avec des couleurs dont l'emploi leur
a été enseigné. Ces ouvriers annamites on fait preuve, dans cette orientation nouvelle de
leur industrie, de réelles dispositions artistiques qui donnent un démenti à ce cliché, trop
facilement admis et répété par les Européens, que les Annamites n'ont aucun sens artistique
et aucune imagination et ne savent que copier. Si un professeur de dessin et d'aquarelle
avait pu donner à ces élèves des leçons pendant quelques mois, il ne fait aucun doute qu'ils
auraient fait des progrès très rapides. Faute d'un personnel technique suffisant, l'on a dû se
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