(10 à Chu-quyên, 10 à Chu-chàng et 15 à Cô-dô). La soie de Cô-dô est réputée la meilleure.
Ces soies tissées sont vendues 3 $ 50 les 20 carrés ; elles sont tissées avec des filés achetés sur place ou à Hanoi, la production de la province étant insuffisante pour alimenter à elle * seule cette petite industrie assez prospère.
« Dans le pHiu de Quang-oai également, le village de Quang-huc tisse une espèce de soie écrue appelée Chôi. Les habitants de ce village achètent dans la commune de Quang-khé (huyên de Bât-bât) des cocons qu'ils dévident eux-mêmes et dont ils tissent la soie. Cette soie est vendue 1$ 20 les neuf carrés.
« Le tissage du coton est pratiqué dans quelques villages de la province par des femmes qui travaillent chacune à domicile avec leur métier pendant les loisirs que leur laissent les travaux des champs.
« Les villages de Thuy-khuê, Phuc-duc, Hiêu-hiêp, Phuong-cach, Hiêp-Thuân, du phu de Quôc-oai, ainsi que les villages de Huu-bàng, Tchang-thông, Thach-thôn et Yên-thôn et le canton de Huong-ngai, du huyên de Thach-thât, exercent cette industrie.
« Dans le huyên de Phuc-tho, les villages de Mông-phu, Dông-sàng, Doai-giap et Hat-môn fabriquent également des cotonnades de qualité moyenne.
« Le village de Tang-câu, dans le phu de Quang-oai, a une dizaine de métiers et tisse des filés achetés à Dông-sàng (huyên de Phuc-tho, Son-tây).
« Mais la production de tous ces villages qui disposent de métiers rudimentaires est peu importante et les cotonnades qu'ils tissent sont très communes. Leur prix est de 2$5o la « pièce pour les cotonnades teintes en cu-nâu et de 2$à 1 $ 20 la pièce selon la qualité pour les cotonnades blanches.
"( Des poteries grossières sont fabriquées dans les communes de Phu-nhi et Yen-thinh, du huyên de Phuc-tho ; cette industrie est stationnaire.
« Les villages qui fabriquent de la vannerie se trouvent principalement dans le phu de Quôc-oai. Ce sont Hiêu-hiêp et Huu-quang (vans Nghia-huong) paniers de toutes formes, vans de toutes dimensions, nattes en bambou (Thach-than) paniers et coiffes en bambous pour garniture des chapeaux indigènes (Phu-my) chapeaux de femmes et manteaux en feuilles (Bôi- ngoai) manteaux pour la pluie (Lap-mai) nasses de pêcheurs.
« Le village de Dông-phu, du huyên de Bât-bât, fabrique des chapeaux à bon marché, et le village voisin, Phu-nghia, des paniers pour contenir les céréales.
« Les villages de Tchang-thôn et Dai-dông, du huyên de Thach-thât, ont la spécialité de la fabrication des éventails. Ces villages, qui ne fabriquaient que des éventails en papier gris, ont considérablement transformé et amélioré leur industrie pour l'exportation européenne, sous la direction de l'Ecole professionnelle de Sontây.
« L'Ecole professionnelle de Sontây a été créée en janvier 1912. Bien que fonctionnant dans des locaux absolument insuffisants : une vieille pagode transformée, et avec des crédits très restreints, cette école, qui est dirigée par M. Rivière, directeur des Ecoles franco annamites, a donné, grâce à l'activité et à l'esprit d'initiative de ce fonctionnaire, des résultats très encourageants. Ces résultats permettent de se rendre compte du développement économi- que que pourrait atteindre le Tonkin si, dans certaines provinces, pouvaient fonctionner avec des crédits et surtout un personnel dirigeant suffisant et soigneusement choisi, des écoles professionnelles où seraient recherchés et enseignés les procédés d'amélioration des industries secondaires qui y existent déjà à l'état rudimentaire, de façon à pouvoir produire pour l'expor- tation. (
« C'est vers ce but qu'ont tendu, depuis 1913, les efforts de l'Ecole professionnelle de Sontây qui s'est tout d'abord intéressée à la vannerie et à l'industrie des éventails.
Les apprentis sont formés à l'Ecole professionnelle ; ils viennent le plus souvent des vil- lages éloignés où existent les industries à perfectionner, par exemple de Tchang-thôn et Dai- dông.
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