(( conservé en magasin en attendant des temps meilleurs. On craignit même « un instant que, fàute de fonds, les mines dussent être fermées. Cette calamité « qui aurait pu avoir les plus désastreuses conséquences, par suite du licencie- « ment des mineurs qui auraient créé des désordres et des troubles, fut heureu- « sèment évitée par l'intervention et l'assistance de l'agence de la Banque de « l'Indochine qui, sur des dépôts d'étain qui lui furent remis, consentit des ( avances permettant de continuer le travail ». (Rapport des douanes chinoises).
■. Pendant les six derniers mois de 1914, les prix de l'étain sont tels (entre 66 et 88 $ par picul) que les marchands, se refusant à vendre au-dessous de 97 $, doivent conserver leurs stocks. En 1915, les prix se relèvent — 98 à 103 $ ? en février, les transactions reprennent, les marchands liquident leurs stocks de 1914. L'exportation totale de l'année est de 734 T 4, soit de 12.148 piculs supérieure à celle de igi4- Le prix moyen du picul pendant année est environ 98$.
tannée 1916 débute avec des cours légèrement inférieurs à ceux de fin 19 1 -' janvier 1916, 92 à 96 $ par picul, au lieu de 98 à 100 $ en décembre 1915, mais ces cours montent progressivement et atteignent 102 $ en avril.
Pendant ces quatre premiers mois (1), pro ducteurs et négociants, désireux de profiter des cours avantageux de l'étain et aussi de mettre leurs stocks à l'abri 1 ,. bl' l, t..
a b ri,, - la région de Kokieoù-Mongtseu est troublée, l'avenir est incertain—, xPédent à Hongkong 4.779 tonnes de métal. A partir d'avril, les cours baissent d e mois en mois pour tomber en décembre, entre 87 et 93 $. Il est à remar- quel' que, pendant cette dernière période, le cours de l'argent monte régulière- ment et que cette hausse s'accompagne d'une baisse de l'étain.
Somme' toute, la moyenne des exportations de l'étain, si l'on tient compte des conditions générales et locales, est très satisfaisante. Il paraît donc hors de doute que, si les autorités peuvent supprimer la piraterie et rétablir l'ordre dans ce pays, la production de Kokieou reprendra après la guerre sa marche ascendante.
, La (( Société des étains » est un des principaux producteurs de Kokieou ; c'est la seule société possédant une installation moderne, mais il y a à Kokieou beaucoup de petits propriétaires dont un certain nombre traitent eux-mêmes leur lierai et vendent eux-mêmes leur métal. Ces propriétaires et fondeurs se s°nt défendus contre cette entreprise qui, ainsi que je l'ai dit précédemment, a été un insuccès. Cette société n'a jamais contribué à la production de l'étain de Kokieou que pour un douzième environ; la balance a été fournie par les 65 fondel'ies indigènes parmi lesquelles 42 sont d'une certaine importance : 13 fabri- quent annuellement plus de 3.000 saumons (+ de 100 tonnes) de métal des 2 premières qualités (6 sous-qualités), deux autres fabriquent, l'une plus de 6.000
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