autres races nègres (1 million environ, sur une population totale de 3 millions environ), peut être des plantations de caoutchouc pourraient-elles réussir. Mais les bords du lac Victoria-Nyanza sont désolés par la maladie du sommeil ; et il reste l'inconvénient de la distance du point d'embarquement, (chemin de fer de l'Ouganda, de Mombasa, à Port Florence, sur les bords du lac Victoria: 936 kilomètres).
L'EST AFRICAIN ALLEMAND a exporté pour 1611.000 marks de caoutchouc en 1907 (4). Le Comité colonial Allemand accusait environ 3.000 hectares sous caoutchouc dans la colonie, fin 1908; une autre source (Rapport consulaire "', anglais) dit 6 millions d'arbres, surtout des Céara, dont une toute petite partie seulement en rapport.
Les difficultés de main-d'œuvre et de transport sont encore plus grandes peut être que dans l'Afrique Orientale britannique. Le chemin de fer de l'Usumbara — (bords du lac Taganyka; qui correspondrait à l'Ouganda de la Colonie anglaise) — n'est encore parvenu qu'à 290 kilomètres de la côte (Dar- es-Salam), et le parcours final sera encore plus long que celui du chemin de fer de l'Ouganda. 1
Les plateaux secs qui s'étendent entre la côte de Mozambique et le Chiré,
émissaire du lac Nyasa; les savanes du haut Zambèze, le sud de la colonie de
l'EsT AFRICAIN PORTUGAIS jusqu'aux confins du Zoulouland et du Natal, n'offrent pas un milieu particulièrement favorable à la culture des arbres à caoutchouc.
On a vu plus haut, (Note 2, p. 214), les résultats assez médiocres donnés par le Céara, qui est ici, comme dans l'Afrique Orientale allemande, et dans tout l'Est africain, l'essence dominante dans les plantations. Le port de Beira a exporté 80 tonnes tle caoutchouc en 1907. Encore plus faibles sont les chiffres d'export accusés par le NYASALAND britannique (7 tonnes environ de caoutchouc de cueillette ; 453 kilogs de caout- chouc de plantation en 1907-8). Les dernières statistiques officielles indiquent (1908) que 100 hectares environ étaient consacrés au caoutchouc, à peu près exclusivement au Céara. Des mesures seraient prises pour la préservation des peuplements naturels de Landolphiées ; et aussi, on l'a vu plus haut (p. 227 sqq. ;
note 1) pour leur exploitation plus rémunératrice par la nouvelle machine Guiguet. Les plateaux (7 à 900 m.) du Nyasaland, comme leurs voisins de la Rhodésie, se rattachent plutôt climatériquement à l'Afrique australe sèche, certaines localités n'enregistrant même pas 1 mètre de pluie par an (47 jours) (2).
Le MAPUTALAND, dans le Nord du Zululand, possède encore des Landolphiées (L. Kirkii) - mais le climat est extrêmement malsain, et la main-d'œuvre rare et très cher.
Cf.) En comptant le kilog de caoutchouc à 4 francs comme pour l'Afrique Occidentale : 500 tonnes environ.
(2) Maximum : 2.100 m/m de pluie — 100 jours, à Fort Anderson.
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