Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1910 01 janvier 1910
Description : 1910/01/01 (A13,N82)-1910/02/28. 1910/01/01 (A13,N82)-1910/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331275
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 12
- Notes nouvelles sur le Camphre, par M. J. LAN, Sous-inspecteur des Services agricoles et commerciaux.......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 41
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 69
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 74
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- .......... Page(s) .......... 75
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- .......... Page(s) .......... 77
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- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 80
- .......... Page(s) .......... 82
- .......... Page(s) .......... 83
- .......... Page(s) .......... 92
— 94 —
les cultures, y compris celle du riz. Si l'on est revenu à l'abaca plus vite qu'au riz c'est parce
que c'est une culture qui ne réclame pas de bêtes de trait. Du jour où celles-ci seront en nombre
suffisant ou qu'on les aura remplacées par des machines, le riz reprendra sa place. D'autre
part les travaux d'aménagement des eaux qui rendraient son importance à la culture du riz ne
seraient pas très considérables.
M. Fetterer, alors Chef du Service Commercial et Industriel, ne partage pas non plus l'opti-
misme de M. Bertrand en ce qui concerne cette affirmation que « la taxe qui émeut si vivement
le commerce indochinois ne peut constituer un réel danger » et voici la raison principale qu'il
donne pour se montrer plus inquiet :
« La valeur des riz exportés sur ces pays est, à Saigon, d'environ 12 francs les 100 kilos,
« ils reviendront avec les frais divers et le droit de 2 dollars 40 à environ 20 francs les 100
« kilos rendus à Manille, c'est à dire à un prix hors de proportion avec celui du blé et de la
« farine de froment qui ne paient respectivement que 1 franc 25 et 2 francs de droit par 100 kilos.
« Il est indiscutable que l'énorme élévation du prix du riz aux Philippines doit augmenter la
« production, gêner la consommation, la ralentir et même, dans une certaine proportion,
« l'aiguiller vers d'autres produits ».
Enfin nous avons signalé dans le numéro ce juillet août du Bulletin Economique (1909),
précisément les efforts avoués de l'administration américaine pour la résurrection et l'exten-
sion de la riziculture dans l'Archipel. f
On oublie qu'en 1895 par exemple l'importation totale de riz ne dépassait pas 24.000 tonnes.
Foreman, qui écrivait quelques années après, rappelle, comme M. Bertrand lui-même, que
les Philippines exportaient autrefois du riz vers le Sud de la Chine.
Pour nous la grosse question, en dehors de celle de cultures plus rénumératrices (mais
l'abaca par exemple, diminue de valeur) est celle de l'insuffisance, (sur certains points), et
surtout de la paresse de la main d'œuvre.
*
* *
Nous croyons utile de complèter cette note par quelques détails sur la riziculture aux
Philippines.
D'après la Philippine Agricullural Review (organe de la Direction d'Agriculture de
l'Archipel) de février 1909 la superficie et la production de riz aux Philippines aurait été, fin
1908, de :
Hectares. 1.093.000
Hectolitres.. 7.363.400, ou en comptant une moyenne de 62 kilogs de paddy à l'hectolitre
Tonnes. 456.53o
Si l'on s'attachait à ces chiffres officiels et même en admettant que nous prenions un chiffre
trop faible pour la densité du riz à l'hectolitre — le rendement moyen à l'hectare est, suivant
toute vraisemblance, beaucoup trop faible. d'après tout ce que l'on sait de la culture du
riz partout ailleurs. La preuve en est d'ailleurs qu'une étude publiée dans un autre numéro de
la même revue indique le rendement moyen à l'hectare de la province de Pangasinan, la plus
importante au point dé vue rizicole comme étant de 1.680 kilogs de paddy. Ceci est acceptable.
En ramenant même la moyenne à 1.000 kilogs, on a déjà aux Philippines une production de
plus de 1 million de tonnes de paddy. Les probabilités, vu les dissimulations dans les enquêtes
officielles, et ce que l'on sait de la nature des terres, généralement riches, sont que la pro-
duction, dans les bonnes années moyennes, est notablement supérieure.
L'irrigation, et l'augmentation des droits à l'entrée des riz étrangers pourront, comme nous
l'avons déjà dit, l'accroître sensiblement. Nous nous proposons d'ailleurs de revenir sur cette
question de la riziculture aux Philippines, qui intéresse si vivement l'Indochine.
H. B.
les cultures, y compris celle du riz. Si l'on est revenu à l'abaca plus vite qu'au riz c'est parce
que c'est une culture qui ne réclame pas de bêtes de trait. Du jour où celles-ci seront en nombre
suffisant ou qu'on les aura remplacées par des machines, le riz reprendra sa place. D'autre
part les travaux d'aménagement des eaux qui rendraient son importance à la culture du riz ne
seraient pas très considérables.
M. Fetterer, alors Chef du Service Commercial et Industriel, ne partage pas non plus l'opti-
misme de M. Bertrand en ce qui concerne cette affirmation que « la taxe qui émeut si vivement
le commerce indochinois ne peut constituer un réel danger » et voici la raison principale qu'il
donne pour se montrer plus inquiet :
« La valeur des riz exportés sur ces pays est, à Saigon, d'environ 12 francs les 100 kilos,
« ils reviendront avec les frais divers et le droit de 2 dollars 40 à environ 20 francs les 100
« kilos rendus à Manille, c'est à dire à un prix hors de proportion avec celui du blé et de la
« farine de froment qui ne paient respectivement que 1 franc 25 et 2 francs de droit par 100 kilos.
« Il est indiscutable que l'énorme élévation du prix du riz aux Philippines doit augmenter la
« production, gêner la consommation, la ralentir et même, dans une certaine proportion,
« l'aiguiller vers d'autres produits ».
Enfin nous avons signalé dans le numéro ce juillet août du Bulletin Economique (1909),
précisément les efforts avoués de l'administration américaine pour la résurrection et l'exten-
sion de la riziculture dans l'Archipel. f
On oublie qu'en 1895 par exemple l'importation totale de riz ne dépassait pas 24.000 tonnes.
Foreman, qui écrivait quelques années après, rappelle, comme M. Bertrand lui-même, que
les Philippines exportaient autrefois du riz vers le Sud de la Chine.
Pour nous la grosse question, en dehors de celle de cultures plus rénumératrices (mais
l'abaca par exemple, diminue de valeur) est celle de l'insuffisance, (sur certains points), et
surtout de la paresse de la main d'œuvre.
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Nous croyons utile de complèter cette note par quelques détails sur la riziculture aux
Philippines.
D'après la Philippine Agricullural Review (organe de la Direction d'Agriculture de
l'Archipel) de février 1909 la superficie et la production de riz aux Philippines aurait été, fin
1908, de :
Hectares. 1.093.000
Hectolitres.. 7.363.400, ou en comptant une moyenne de 62 kilogs de paddy à l'hectolitre
Tonnes. 456.53o
Si l'on s'attachait à ces chiffres officiels et même en admettant que nous prenions un chiffre
trop faible pour la densité du riz à l'hectolitre — le rendement moyen à l'hectare est, suivant
toute vraisemblance, beaucoup trop faible. d'après tout ce que l'on sait de la culture du
riz partout ailleurs. La preuve en est d'ailleurs qu'une étude publiée dans un autre numéro de
la même revue indique le rendement moyen à l'hectare de la province de Pangasinan, la plus
importante au point dé vue rizicole comme étant de 1.680 kilogs de paddy. Ceci est acceptable.
En ramenant même la moyenne à 1.000 kilogs, on a déjà aux Philippines une production de
plus de 1 million de tonnes de paddy. Les probabilités, vu les dissimulations dans les enquêtes
officielles, et ce que l'on sait de la nature des terres, généralement riches, sont que la pro-
duction, dans les bonnes années moyennes, est notablement supérieure.
L'irrigation, et l'augmentation des droits à l'entrée des riz étrangers pourront, comme nous
l'avons déjà dit, l'accroître sensiblement. Nous nous proposons d'ailleurs de revenir sur cette
question de la riziculture aux Philippines, qui intéresse si vivement l'Indochine.
H. B.
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