Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (A34,SECTB)-1931/07/31. 1931/07/01 (A34,SECTB)-1931/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65314673
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 557 B -
des Prix ; ce qui irait directement à l'encontre du but poursuivi qui est
de doter l'Indochine d'une industrie nouvelle, rémunératrice. Il serait
donc nécessaire de chercher à l'extérieur de nouveaux débouchés : ceux-
ci devront présenter toutes les garanties de sécurité et de durabilité
nécessaires, ce qui ne saurait être obtenu que par contrats en bonne et
dûe forme avec les acheteurs étrangers (1).
Pour les besoins de la démonstration, supposons le problème résolu
et plaçons-nous dans l'hypothèse d'un contrat permettant à l'Indochine
d'exporter chaque année 15.000 tonnes de viandes abattues et les produits
animaux correspondants ou bien l'équivalent en bétail sur pied, soit
- cent mille bœufs de 800 kg. rendant 50 pour cent de viande nette conser-
vée ou frigorifiée, ceci pendant dix années consécutives au moins. Suppo-
sons également qu'une réglementation prévoyante et sage, prescrive que
l'exportation et l'industrie ne devront avoir recours qu'à la production
de l'élevage industriel spécialement organisé à cette fin, et, en aucun
cas, au raccolage dévastateur de la population bovine normale, élément
constitutif de l'Economie agricole et rurale ainsi que du ravitaillement
Propre du pays (2).
L Indochine serait-elle en mesure d'exécuter un tel contrat et dans
quelles conditions ? D'après nos calculs, pour pouvoir exporter ou traiter
3ftdustriellement chaque année 100.000 têtes de bétail, l'élevage indus-
triel d'Indochine devrait entretenir en permanence, un troupeau d'éle-
vage de 400.000 têtes : reproducteurs, reproductrices, élèves et produits ;
pour rester dans le domaine des hypothèses, admettons que ces 400.000
têtes soient partagées entre cent entreprises, elles-mêmes réparties à
raison de 25 par pays entre le Tonkin, l'Annam, le Laos et le Cambodge
- (la Cochinchine n'en comptant point) — et qu'un consortium ou
Syndicat en dirige toutes les opérations. Pour constituer cet effectif il
serait nécessaire de prélever dans le pays, au début de la première année
de l'entreprise, les éléments, constitutifs du troupeau-mère initial ou de
- (1) Un équilibre harmonieusement établi entre la production et l'exportation
ctUrait en outre pour résultat :
1° De stabiliser les cours du bétail à un taux rémunérateur pour le reproducteur
- avantageux pour les consommateurs ;
tt 20 De permettre au Gouvernement général de prendre à l'égard du bétail toujours
'dallgereiix, en provenance des pays limitrophes, des mesures de prohibition com-
potes, équivalentes en fait à une protection sanitaire que l'insuffisance de nos
moyens et la disposition des frontières n'ont pas permis de, réaliser efficacement
Jusqu'à présent. Cette prohibition devrait être notifiée pour exécution aux autorités
,- ss es de part et d'autre de ces frontières.
) La solution la plus avantageuse serait réalisée, si des usines et manufactures
appartenant au consortium des éleveurs étaient installées en Indochine pour le
traitement de tous les produits et sous-produits d'origine animale (Notes de
l'auteur).
des Prix ; ce qui irait directement à l'encontre du but poursuivi qui est
de doter l'Indochine d'une industrie nouvelle, rémunératrice. Il serait
donc nécessaire de chercher à l'extérieur de nouveaux débouchés : ceux-
ci devront présenter toutes les garanties de sécurité et de durabilité
nécessaires, ce qui ne saurait être obtenu que par contrats en bonne et
dûe forme avec les acheteurs étrangers (1).
Pour les besoins de la démonstration, supposons le problème résolu
et plaçons-nous dans l'hypothèse d'un contrat permettant à l'Indochine
d'exporter chaque année 15.000 tonnes de viandes abattues et les produits
animaux correspondants ou bien l'équivalent en bétail sur pied, soit
- cent mille bœufs de 800 kg. rendant 50 pour cent de viande nette conser-
vée ou frigorifiée, ceci pendant dix années consécutives au moins. Suppo-
sons également qu'une réglementation prévoyante et sage, prescrive que
l'exportation et l'industrie ne devront avoir recours qu'à la production
de l'élevage industriel spécialement organisé à cette fin, et, en aucun
cas, au raccolage dévastateur de la population bovine normale, élément
constitutif de l'Economie agricole et rurale ainsi que du ravitaillement
Propre du pays (2).
L Indochine serait-elle en mesure d'exécuter un tel contrat et dans
quelles conditions ? D'après nos calculs, pour pouvoir exporter ou traiter
3ftdustriellement chaque année 100.000 têtes de bétail, l'élevage indus-
triel d'Indochine devrait entretenir en permanence, un troupeau d'éle-
vage de 400.000 têtes : reproducteurs, reproductrices, élèves et produits ;
pour rester dans le domaine des hypothèses, admettons que ces 400.000
têtes soient partagées entre cent entreprises, elles-mêmes réparties à
raison de 25 par pays entre le Tonkin, l'Annam, le Laos et le Cambodge
- (la Cochinchine n'en comptant point) — et qu'un consortium ou
Syndicat en dirige toutes les opérations. Pour constituer cet effectif il
serait nécessaire de prélever dans le pays, au début de la première année
de l'entreprise, les éléments, constitutifs du troupeau-mère initial ou de
- (1) Un équilibre harmonieusement établi entre la production et l'exportation
ctUrait en outre pour résultat :
1° De stabiliser les cours du bétail à un taux rémunérateur pour le reproducteur
- avantageux pour les consommateurs ;
tt 20 De permettre au Gouvernement général de prendre à l'égard du bétail toujours
'dallgereiix, en provenance des pays limitrophes, des mesures de prohibition com-
potes, équivalentes en fait à une protection sanitaire que l'insuffisance de nos
moyens et la disposition des frontières n'ont pas permis de, réaliser efficacement
Jusqu'à présent. Cette prohibition devrait être notifiée pour exécution aux autorités
,- ss es de part et d'autre de ces frontières.
) La solution la plus avantageuse serait réalisée, si des usines et manufactures
appartenant au consortium des éleveurs étaient installées en Indochine pour le
traitement de tous les produits et sous-produits d'origine animale (Notes de
l'auteur).
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