Ces diverses mesures, tout en protégeant les forêts de teck, ont eu pour effet d'augmenter dans une grande proportion le commerce des autres bois et par suite les revenus du Royaume.
G, DAUPHINOT.
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Mesures de protection en faveur des agriculteurs siamois. — Le Département du cadastre, qui est dirigé par un Anglais, M. Giblin, et comprend une quinzaine d'autres fonc- tionnaires de la même nationalité, a beaucoup fait depuis quelques années pour la protection de la propriété, en aidant à la reconstitution de nombreux titres disparus et en établissant des délimitations sur bien des points où le bornage n'existait à péu près pas. Il étend tous les ans.
le cercle de ses opérations et a maintenant trois bureaux en province, dans les districts de Pitsanuloke, dè Nakoun-sritamarat et de Chieng-maï.
L'une des questions les plus importantes pour le cultivateur siamois est celle de la protection • de ses buffles. Le Gouvernement a pris récemment à cet égard de nouvelles mesures, qui rendent les vols d'animaux plus difficiles. Un décret additionnel à la loi sur le bétail, promul- guée en 1901, vient de paraître. Dorénavant, les propriétaires devront amener à leur amphur, (chef de village) chaque année, à une époque fixe, tous leurs animaux; ceux-ci seront marqués et un certificat en règle sera délivré au paysan. Au mois de septembre 1903, un recensement général du bétail a été fait dans le Royaume et des précautions ont été prises pour rendre aussi facile que possible l'identification des animaux.
Enfin, la gendarmerie provinciale, qui est spécialement chargée d'assurer la sécurité des provinces, a été augmentée dans plusieurs districts.
Ce corps, qui a pour inspecteur général un Danois, le lieutenant-colonel Sehau, et pour instructeurs quatre officiers danois, les capitaines Rolls, Thorvaldsen, Springer et Trolle, est certainement de beaucoup le meilleur élément militaire du Siam. Recrutée surtout parmi les Cambodgiens et les Laotiens, bien armée et bien exercée, la gendarmerie rend de grands services et c'est surtout grâce à elle que le Gouvernement Siamois a pu l'an dernier venir à bout de la révolte des Shans.
Elle est répartie dans le pays et divisée en onze compagnies commandées par des officiers siamois.
Les centres de rayonnement et les effectifs de ces compagnies sont les suivants :
C'est donc un corps de près de 5.500 hommes, qui contribue beaucoup à protéger les agriculteurs contre les vols de buffles dont ils étaient autrefois si souvent victimes.
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