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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
- 260 -
Au-dessous de cette ligne de convention disparaissent les derniers contre-
forts, et Madagascar se termine en un immense plateau calcaire, sablonneux, à
peine ondulé, ridé, à de rares intervalles, par le lit, généralement à sec, d'un
cours d'eau. Malgré les apparences, ces rivières sèches sont fantasques et sou-
vent dangereuses ; à la saison des pluies, les crues les plus extraordinaires, les
plus imprévues, surviennent en quelques heures, balayant tout sur leur passage
et charriant un volume considérable d'eau.
La végétation de l'Androy est infiniment moins luxuriante que celle de la
forêt ; mais elle est autrement bizarre. Descendons du Nord au Sud et notons au
hasard, entre mille, quelques spécimens typiques.
A Tsivory, l'imposant sakoa, à l'écorce tinctoriale, fait son apparition ; dis-
séminé dans les plaines verdoyantes et servi par ses allures de pommier, il con-
court à donner au voyagur l'illusion, la vision fugitive, de nos vergers de
France. Plus bas, entre Bekitro et Itsimilofo, la route traverse une majestueuse
forêt de baobabs, tous colosses aux dimensions respectables, avec cette curieuse
particularité que je n'avais pas remarquée tout d'abord : les jeunes pousses font
complètement défaut. On croirait être en présence d'arbres extrêmement an-
ciens, vieillards d'une autre époque et qui ne peuvent plus faire souche.
A la même hauteur, le famata, dont le latex abondant réserve, peut-être, dans
l'avenir, des surprises industrielles, montre ses rameaux verts et sans feuilles.
A ses côtés, lançant vers le ciel ses bras de poulpe, se dessine le fausilus,
cet original qui partout ailleurs est à l'état fossile et qui semble, ici, le seul sur-
vivant des temps anciens, comme la preuve vivante que cet Extrême-Sud a
échappé aux cataclysmes qui ont bouleversé le reste de l'ile.
Plus bas et plus riche encore en latex que le famata, voici le hamatso, véri-
table signature du plateau antandroy. Appelé par nous arbre-corail, en raison
de la forme des ramifications de ses branches nues, il mérite aussi l'ironique
surnom d'arbre en zinc qu'on lui donne dans le cercle des Mahafaly ; il semble,
en effet, découpé dans ce métal dont il rappelle, par sa teinte gris poudré d'ar-
gent, l'aspect et la couleur. La caractéristique du hamatso est d'apparaître quand
cesse l'humidité: un filet d'eau le fait fuir. Aussi, dès que cet annonciateur de la
sécheresse fait son entrée, la végétation tout entière prend un aspect spécial ;
le feuillage disparaît, c'est le règne des épines et des forêts de cactus ; les
rameaux verts semblent alors chargés de la respiration chlorophyllienne. Cette
diminution progressive des feuilles (quand elles existent, elles sont vernies et
raccornies) jusqu'à l'épine semble avoir pour but de restreindre au minimum la
surface d'évaporation. Cette lutte de l'organisme contre la dessication, cette
adaptation au climat donne les végétaux les plus étonnants, les plus bizarres,
les plus difformes. Ici se dresse un élégant et svelte cigare, bardé d'épines,
effilé aux deux bouts et terminé par trois minuscules branches en chandelier :
chacune d'elles est collerettée d'une ravissante fleur blanche très odorante ; à côté,
vilain contraste, au-dessus d'un tronc court se massent, en assemblage très laid,
des rameaux vert sombre resserrés à intervalles réguliers : c'est l'arbre à saucisses.
L'adaptation a doté beaucoup de plantes d'un réservoir de liquide parais-
sant servir d'assurance contre la disette de la saison sèche. Tantôt situées dans
la tige, tantôt dans les racines, ces réserves constituent de véritables ressources
pour les indigènes eux-mêmes.
C'est un curieux spectacle, au moment d'une halte, que de voir l'Antandroy
altéré percer de sa sagaie le tronc d'un arbre, puis recueillir un liquide clair,
limpide, qu'il boit avec avidité ; ou bien encore creuser la terre en un endroit
qu'une imperceptible et spéciale végétation lui a indiqué, en retirer un tuber-
cule allongé, sorte de gros radis noir, cylindrique, dont il suce les tranches
fondantes.
Que de choses à dire sur l'Androy et ses habitants ! Ceux-ci diffèrent autant,
par leurs coutumes et par leurs mœurs, des autres Malgaches que leurs plaines
du reste de l'île ; mais les étudier serait trop difficile et entraînerait trop loin ;
déjà toutes les considérations qui précèdent sont absolument étrangères à mon
sujet ; j'invoquerai, pour mon excuse, l'attrait et le charme tout particulier du
pays et de sa végétation.
Pour finir, je signalerai la salubrité exceptionnelle de ces régions où les
moustiquaires sont presque inutiles.
PATURAGES, RÉSERVES — (FOURRAGES, CULTURES)
Couvert tout entier d'un vaste et épais manteau de verdure pendant les
pluies, l'Androy du Sud change rapidement d'aspect quand survient la sécheresse.
Au-dessous de cette ligne de convention disparaissent les derniers contre-
forts, et Madagascar se termine en un immense plateau calcaire, sablonneux, à
peine ondulé, ridé, à de rares intervalles, par le lit, généralement à sec, d'un
cours d'eau. Malgré les apparences, ces rivières sèches sont fantasques et sou-
vent dangereuses ; à la saison des pluies, les crues les plus extraordinaires, les
plus imprévues, surviennent en quelques heures, balayant tout sur leur passage
et charriant un volume considérable d'eau.
La végétation de l'Androy est infiniment moins luxuriante que celle de la
forêt ; mais elle est autrement bizarre. Descendons du Nord au Sud et notons au
hasard, entre mille, quelques spécimens typiques.
A Tsivory, l'imposant sakoa, à l'écorce tinctoriale, fait son apparition ; dis-
séminé dans les plaines verdoyantes et servi par ses allures de pommier, il con-
court à donner au voyagur l'illusion, la vision fugitive, de nos vergers de
France. Plus bas, entre Bekitro et Itsimilofo, la route traverse une majestueuse
forêt de baobabs, tous colosses aux dimensions respectables, avec cette curieuse
particularité que je n'avais pas remarquée tout d'abord : les jeunes pousses font
complètement défaut. On croirait être en présence d'arbres extrêmement an-
ciens, vieillards d'une autre époque et qui ne peuvent plus faire souche.
A la même hauteur, le famata, dont le latex abondant réserve, peut-être, dans
l'avenir, des surprises industrielles, montre ses rameaux verts et sans feuilles.
A ses côtés, lançant vers le ciel ses bras de poulpe, se dessine le fausilus,
cet original qui partout ailleurs est à l'état fossile et qui semble, ici, le seul sur-
vivant des temps anciens, comme la preuve vivante que cet Extrême-Sud a
échappé aux cataclysmes qui ont bouleversé le reste de l'ile.
Plus bas et plus riche encore en latex que le famata, voici le hamatso, véri-
table signature du plateau antandroy. Appelé par nous arbre-corail, en raison
de la forme des ramifications de ses branches nues, il mérite aussi l'ironique
surnom d'arbre en zinc qu'on lui donne dans le cercle des Mahafaly ; il semble,
en effet, découpé dans ce métal dont il rappelle, par sa teinte gris poudré d'ar-
gent, l'aspect et la couleur. La caractéristique du hamatso est d'apparaître quand
cesse l'humidité: un filet d'eau le fait fuir. Aussi, dès que cet annonciateur de la
sécheresse fait son entrée, la végétation tout entière prend un aspect spécial ;
le feuillage disparaît, c'est le règne des épines et des forêts de cactus ; les
rameaux verts semblent alors chargés de la respiration chlorophyllienne. Cette
diminution progressive des feuilles (quand elles existent, elles sont vernies et
raccornies) jusqu'à l'épine semble avoir pour but de restreindre au minimum la
surface d'évaporation. Cette lutte de l'organisme contre la dessication, cette
adaptation au climat donne les végétaux les plus étonnants, les plus bizarres,
les plus difformes. Ici se dresse un élégant et svelte cigare, bardé d'épines,
effilé aux deux bouts et terminé par trois minuscules branches en chandelier :
chacune d'elles est collerettée d'une ravissante fleur blanche très odorante ; à côté,
vilain contraste, au-dessus d'un tronc court se massent, en assemblage très laid,
des rameaux vert sombre resserrés à intervalles réguliers : c'est l'arbre à saucisses.
L'adaptation a doté beaucoup de plantes d'un réservoir de liquide parais-
sant servir d'assurance contre la disette de la saison sèche. Tantôt situées dans
la tige, tantôt dans les racines, ces réserves constituent de véritables ressources
pour les indigènes eux-mêmes.
C'est un curieux spectacle, au moment d'une halte, que de voir l'Antandroy
altéré percer de sa sagaie le tronc d'un arbre, puis recueillir un liquide clair,
limpide, qu'il boit avec avidité ; ou bien encore creuser la terre en un endroit
qu'une imperceptible et spéciale végétation lui a indiqué, en retirer un tuber-
cule allongé, sorte de gros radis noir, cylindrique, dont il suce les tranches
fondantes.
Que de choses à dire sur l'Androy et ses habitants ! Ceux-ci diffèrent autant,
par leurs coutumes et par leurs mœurs, des autres Malgaches que leurs plaines
du reste de l'île ; mais les étudier serait trop difficile et entraînerait trop loin ;
déjà toutes les considérations qui précèdent sont absolument étrangères à mon
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Couvert tout entier d'un vaste et épais manteau de verdure pendant les
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