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- SOMMAIRE
- I. - PARTIE DOCUMENTAIRE
- II. - NOTES ET RENSEIGNEMENTS
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- III. - PARTIE COMMERCIALE
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- IV. - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE
-14 —
Le Ceara sur la côte Nord-Ouest
Depuis la conquête, divers essais de plantations des deux principales
essences à caoutchouc américaines, le Ceara (Manihot Glaziovii) et le
Para (Hevea brasiliensis), ont été entrepris sur divers points de l'Ile.
Nulle part, à notre connaissance, ces essais n'ont donné des résultats
certains.
On reproche vaguement à l'Hevea de mourir (probablement par suite
du mauvais choix des terrains) après quelques années de maigre végéta-
tion, et au Manihot, vigoureux au contraire, de produire une très petite
quantité de latex et un caoutchouc de qualité inférieure.
Pourtant, M. Marschall, de Fort-Dauphin, avait bien signalé que
cette dernière espèce pouvait donner quelque produit après la deuxième
année ; mais la longueur de cette période d'attente, l'échec des plantations
créées sur la côte Est, dont le climat est trop humide pour le Ceara, et aussi
l'ignorance dans laquelle se trouvaient les planteurs au sujet du mode
pratique de saignée à employer, ont fait abandonner ces plantations avant
qu'elles aient fourni le moindre enseignement.
Aujourd'hui, grâce à la ténacité, au courage et aux efforts d'un colon,
M. Sluzanski, la question pour le Ceara parait définitivement réglée ; les
expériences entreprises à Sainte-Marie de Marovoay, depuis près de neuf
ans, prouvent que le Manihot Glaziovii pousse bien sur les plus mauvais
sols de la côte Ouest et donne, par des procédés simples, des quantités
rémunératrices de gomme d'excellente qualité.
Ayant eu l'occasion de constater par nous-mêmes les heureux résul-
tats qu'a obtenus M. Sluzanski, dans sa concession, malgré l'hostilité du
sol et le peu d'encouragements que ses amis eux-mêmes lui prodiguaient,
nous avons cru utile et intéressant de faire connaître les conditions dans
lesquelles végète et multiplie le Ceara dans nos régions, la production
que l'on peut en attendre et les procédés de saignée et de récolte employés
à Sainte-Marie, procédés que M. Sluzanski nous a généreusement
autorisés à divulguer.
1° Végétation, sol et production. — Au début de 1899, M. Sluzanski,
colon à Sainte-Marie de Marovoay, recevait des semences de Ceara de la
maison Vilmorin et constituait immédiatement une pépinière qui devait
lui fournir les plants nécessaires pour couvrir dix hectares.
La levée fut bonne, la mise en place des jeunes sujets, qui eut lieu
Le Ceara sur la côte Nord-Ouest
Depuis la conquête, divers essais de plantations des deux principales
essences à caoutchouc américaines, le Ceara (Manihot Glaziovii) et le
Para (Hevea brasiliensis), ont été entrepris sur divers points de l'Ile.
Nulle part, à notre connaissance, ces essais n'ont donné des résultats
certains.
On reproche vaguement à l'Hevea de mourir (probablement par suite
du mauvais choix des terrains) après quelques années de maigre végéta-
tion, et au Manihot, vigoureux au contraire, de produire une très petite
quantité de latex et un caoutchouc de qualité inférieure.
Pourtant, M. Marschall, de Fort-Dauphin, avait bien signalé que
cette dernière espèce pouvait donner quelque produit après la deuxième
année ; mais la longueur de cette période d'attente, l'échec des plantations
créées sur la côte Est, dont le climat est trop humide pour le Ceara, et aussi
l'ignorance dans laquelle se trouvaient les planteurs au sujet du mode
pratique de saignée à employer, ont fait abandonner ces plantations avant
qu'elles aient fourni le moindre enseignement.
Aujourd'hui, grâce à la ténacité, au courage et aux efforts d'un colon,
M. Sluzanski, la question pour le Ceara parait définitivement réglée ; les
expériences entreprises à Sainte-Marie de Marovoay, depuis près de neuf
ans, prouvent que le Manihot Glaziovii pousse bien sur les plus mauvais
sols de la côte Ouest et donne, par des procédés simples, des quantités
rémunératrices de gomme d'excellente qualité.
Ayant eu l'occasion de constater par nous-mêmes les heureux résul-
tats qu'a obtenus M. Sluzanski, dans sa concession, malgré l'hostilité du
sol et le peu d'encouragements que ses amis eux-mêmes lui prodiguaient,
nous avons cru utile et intéressant de faire connaître les conditions dans
lesquelles végète et multiplie le Ceara dans nos régions, la production
que l'on peut en attendre et les procédés de saignée et de récolte employés
à Sainte-Marie, procédés que M. Sluzanski nous a généreusement
autorisés à divulguer.
1° Végétation, sol et production. — Au début de 1899, M. Sluzanski,
colon à Sainte-Marie de Marovoay, recevait des semences de Ceara de la
maison Vilmorin et constituait immédiatement une pépinière qui devait
lui fournir les plants nécessaires pour couvrir dix hectares.
La levée fut bonne, la mise en place des jeunes sujets, qui eut lieu
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