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FONCTIONNEMENT DES MONTS-DE-PIÉTÉ DE LA
COCHINCHINE PENDANT L'ANNÉE 1938
I. — Situation des Monts-de-Piété
Pendant l'année 1938, la situation des Monts-de-Piété de la Cochinchine
demeure inchangée par rapport aux années précédentes. Leur nombre reste fixé à
28 dont 16 exploités par le « Crédit mobilier indochinois » et 12 par la Société
« Ogliastro, Hui-Bon Hoa & Cie ».
Tous ces établissements sont affermés sous le régime de l'affermage intéressé
pour une période de 9 ans commençant le Ier janvier 1936 et susceptible d'une
prorogation d'égale durée, à l'exception des quatre Monts-de-Piété installés dans
les Villes de Saigon et de Cholon (Saigon, Binhtây, Phulam, Binhdong) qui sont
affermés pour une période de 6 ans susceptible d'une prorogation de semblable
durée.
II — Opérations des Monts-de-Piété
Le tableau synoptique et les graphiques qui terminent cet article font resssortir,
sauf en ce qui concerne les ventes, une augmentation accentuée des opérations
effectuées par les Monts-de-Piété de Cochinchine pendant l'année 1938.
ENGAGEMENTS
La courbe qui commençait à se relever en 1936 continue son ascension en 1937,
pour monter presque verticalement en 1938.
Ce poste, alors qu'il se chiffrait en 1936 à 11.091.601 e et en 1937 à 12.477.340 $
accusait au dernier décembre 1938 un total de 16.757.709 $ , soit une augmentation
de plus de 5.600.000 $ par rapport à 1936.
La reprise de l'activité économique qui s'est maintenue durant l'année écoulée
explique pour une large part cette augmentation.
De même, en raison de la hausse du cours de l'or, les Monts-de-Piété ont prêté
2$60 par gramme d'or fin en 1938 contre I$60 en 1936 et 2$50 pendant les der-
niers mois de 1937. Ainsi, pour un même nombre d'articles mis en gages, le mon-
tant des prêts consentis en 1936 et en 1938 diffère très sensiblement.
De plus, l'abaissement de la prime mensuelle de 2% à 1.60% continue à favo-
riser le développement des opérations des établissements officiels de prêts sur
gages.
Enfin, une raison nouvelle vient cette année s'ajouter à celles déjà exposées, c'est
l'application du décret du 9 octobre 1936 tendant à la répression de l'usure.
En effet, les prêteurs usuraires, voyant leur industrie habituelle entravée par
l'application des nouveaux règlements, suspendent ou arrêtent leurs opérations.
La population indigène besogneuse, qui constitue leur principale clientèle, a dû,
pour ses besoins d'argent, s'adresser aux Monts-de-Piété auxquels jusqu'ici cer-
tains évitaient de faire appel, en raison du fait qu'ils habitaient loin des centres ou
parce que les formalités à remplir dans les Monts-de-Piété avant de recevoir une
avance leur semblaient trop compliquées.
COCHINCHINE PENDANT L'ANNÉE 1938
I. — Situation des Monts-de-Piété
Pendant l'année 1938, la situation des Monts-de-Piété de la Cochinchine
demeure inchangée par rapport aux années précédentes. Leur nombre reste fixé à
28 dont 16 exploités par le « Crédit mobilier indochinois » et 12 par la Société
« Ogliastro, Hui-Bon Hoa & Cie ».
Tous ces établissements sont affermés sous le régime de l'affermage intéressé
pour une période de 9 ans commençant le Ier janvier 1936 et susceptible d'une
prorogation d'égale durée, à l'exception des quatre Monts-de-Piété installés dans
les Villes de Saigon et de Cholon (Saigon, Binhtây, Phulam, Binhdong) qui sont
affermés pour une période de 6 ans susceptible d'une prorogation de semblable
durée.
II — Opérations des Monts-de-Piété
Le tableau synoptique et les graphiques qui terminent cet article font resssortir,
sauf en ce qui concerne les ventes, une augmentation accentuée des opérations
effectuées par les Monts-de-Piété de Cochinchine pendant l'année 1938.
ENGAGEMENTS
La courbe qui commençait à se relever en 1936 continue son ascension en 1937,
pour monter presque verticalement en 1938.
Ce poste, alors qu'il se chiffrait en 1936 à 11.091.601 e et en 1937 à 12.477.340 $
accusait au dernier décembre 1938 un total de 16.757.709 $ , soit une augmentation
de plus de 5.600.000 $ par rapport à 1936.
La reprise de l'activité économique qui s'est maintenue durant l'année écoulée
explique pour une large part cette augmentation.
De même, en raison de la hausse du cours de l'or, les Monts-de-Piété ont prêté
2$60 par gramme d'or fin en 1938 contre I$60 en 1936 et 2$50 pendant les der-
niers mois de 1937. Ainsi, pour un même nombre d'articles mis en gages, le mon-
tant des prêts consentis en 1936 et en 1938 diffère très sensiblement.
De plus, l'abaissement de la prime mensuelle de 2% à 1.60% continue à favo-
riser le développement des opérations des établissements officiels de prêts sur
gages.
Enfin, une raison nouvelle vient cette année s'ajouter à celles déjà exposées, c'est
l'application du décret du 9 octobre 1936 tendant à la répression de l'usure.
En effet, les prêteurs usuraires, voyant leur industrie habituelle entravée par
l'application des nouveaux règlements, suspendent ou arrêtent leurs opérations.
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pour ses besoins d'argent, s'adresser aux Monts-de-Piété auxquels jusqu'ici cer-
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