De plus, les stumps ordinaires sont souvent sectionnés à 1 ou 2 pieds de hau- teur au moment du repiquage et si on ne les sectionne pas, l'extrémité des tiges meurt souvent, ce qui revient au même; la circonférence des Hevea étant comp- tée à 1 mètre au-dessus du sol, il s'ensuit que, pour les sujets repiqués, le moment de l'arrivée de la jeune tige à hauteur de mensuration correspond, à quelques mois près avec le moment du repiquage. Si l'âge des arbres est au contraire compté à partir de la graine, la concordance est retardée du temps pendant lequel les plantules sont restées en pépinière; on en arrive alors, si on part de la mise en germination, à compter l'âge de la partie du végétal étudiée de un an à un an et demi avant son apparition à la hauteur mesurée, ce qui est illogique.
Ce sont ces considérations qui m'ont fait renoncer à établir l'âge des arbres à partir du semis pour m'en rapporter à celui que l'on pouvait compter à partir du repiquage. Mais alors pour être comparatives, il fallait que les mensurations fussent faites sur des Hevea repiqués dans des conditions à peu près identiques, c est-a-dire à des âges approximativement analogues. Je m'en suis alors rapporté, pour la Péninsule Malaise, uniquement au mode de repiquage à la fois le plus ancien et le plus fréquent, c'est-à-dire à la mise en place des stumps ayant de 6 mois a un an de pépinière Mais comment être sûr que les arbres mesurés présentent bien les conditions requises à ce sujet ? D'abord, pour les jeunes arbres, cela se voit parfaitement à a section du stump qui a de 2 à 3 centimètres de diamètre chez les plants repiqués à 2 et 3 ans, tandis que ce diamètre est souvent inférieur à i centimètre SUr les plantules normales. Pour les arbres âgés, les renseignements qui m'étaient donnés et le fait qu'autrefois la mise en place des stumps de 2 et 3 ans était excessivement rare, présentaient pour moi des garanties suffisantes de contrôle.
Enfin, il fallait tenir compte, pour l'établissement des graphiques étudiés, du fait que la rapidité de la végétation est inégale suivant les différentes saisons de annee. Or, j'ai séjourné dans la Péninsule Malaise de fin mars à juin 1910, c'est- à-dire pendant une période assez courte et à une époque caractérisée par un certain ralentissement de la végétation, ce qui ne pouvait que favoriser l'exacti- tude moyenne des courbes établies.
Toutes ces conditions étant remplies et un grand nombre de mensurations 'yant été effectuées dans les conditions générales sus-désignées, j'avais à ma disposition toutes les données nécessaires pour l'établissement de graphiques normaux.
Dans chaque cas particulier, l'âge était porté en abcisse et la circonférence oyenne en ordonnée, ce qui en déterminait la place exacte sur le graphique.
aque moyenne était alors représentée sur la figure par un point ou astérisque, et tous les astérisques résumant la moyenne de toutes les mensurations suivent Pour chaque stade une direction générale moyenne particulière. En déterminant cette direction générale moyenne par une courbe, comme il est fait sur les gra- phiques des pages 58 et 60, on pouvait déterminer la marche générale du
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