Quant à l'analyse physique, elle nous apprend la teneur élevée de ces terres en sable, et la petite quantité d'humus qu'elles contiennent. 0_' -- -
MURAIE N° 1 MURAIES 2 ET 3 °/o °/o Cailloux et gravier. 7.20 4.40 Sable grossier 4.90 4.20 Sable 25.74 28.50 -- fin 00.06. 4 i.Ô2 - très fin 17.72 6.20 - impalpable 10-79 7-20 Argile 3.5o 8.10 Humus 0.00 o.oi Calcaire 0.06 0.07
Malgré l'extrême pauvreté de ces terres, le mûrier s'en accomrpode très bien, à la. condition qu'on lui fournisse des aliments sous la forme de fumier de ferme, et des apports d'humus.
Pour remplir-cette dernière condition, on a ouvert de grandes tranchées qui reçoivent toutes les herbes de sarclage, ordures ménagères, etc., et forment des tombes à compost. Mais on Pouvait redouter que sur des sols inclinés ou en terrasse et dans des terres. peu aptes à retenir l'eau, la sécheresse ne se fasse cruellement sentir sur les arbustes, et même n'en détruise une partie.
L'été particulièrement sec de cette année à démontré que celte crainte n'était pas fondée, les arbustes poussent très bien quoiqu'ils n'aient pas pour s'abreuver l'humidité qui monte par capillarité sur les bancs de sable le long des fleuves où on le cultive ordinairement; mais d n!en est pas moins vrai que la production en feuilles se trouve ralentie, et c'est ce qui a amené à envisager la possibilité d'irriguer ces plantations élevées.
La plantation fut exécutée après une fumure de 20.000 à 40.000 kilogrammes .de fumier de ferme à l'hectare suivant les parcelles ; et en lignes distantes de 2 mètres entre elles (1 110 5o sur les terrasses). Les trous furent espacés sur les lignes de 1 mètre entre eux, seulement comme on a planté deux boutures croisées il y a en réalité 2 arbustes séparés de om30 par trou. ;
Toutes ces plantations devinrent rapidement très belles. On leur prodigua d'ailleurs les soins d'entretien. Elles sont labourées tous les mois et entièrement désherbées, mais telle est la puissance de végétation des herbes, 1 que malgré ce traitement énergique on n'arrive pas à obtenir la propreté parfaite qui parait indispensable. Il faudra plusieurs années et de larges désherbages autour des plantations pour arriver à les défendre complètement contre les envahissements de la brousse.
En fin de saison, des essais de taille ont été entrepris, on sait que les indigènes ont coutume e recéper leurs mûriers avant le Têt, mais ils ne taillent que rarement en cours de végétation.
ès les premiers essais les effets qu'on aurait pu prévoir se sont fait sentir : amélioration de la qualité et de la quantité de feuilles.
E. de CAMPOCASSO, Agent de lve classe des Services Agricoles et Commerciaux.
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