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II. — DANS LA PROVINCE DE MANDRITSARA (ANTSAKABARY)
A mon retour à Antsakabary, au mois d'avril dernier, un petit essai de
culture de cotonnier, à contre-saison, avait été tenté dans le jardin du poste. Les
résultats, vu l'époque tardive des semis et malgré les soins qui furent donnés
à la jeune plantation, ne répondirent pas aux espérances que l'on pouvait en
attendre.
Aussi m'a-t-il paru intéressant, au moment où revient la saison des pluies,
de tirer parti de cette plantation pour l'année prochaine, sans toutefois vouloir
lui donner un caractère permanent qui aurait exigé des travaux d'aménage-
ment du sol plus considérables.
Les semis ayant été faits à raison de 3 ou 4 graines par poquet, plusieurs
plants se sont trouvés réunis en une même place. Le plus beau des pieds est
conservé, les autres sont arrachés de manière à ne laisser qu'un seul pied par
place.
Sur ces pieds uniques est pratiquée une taille permettant de former pour
l'année prochaine un arbuste touffu. Ce sont les branches latérales qui forme-
ront la nouvelle souche et qui, dans ce but, sont taillées au-dessus du 2e au 3e
œil ou bourgeon. La taille doit être faite autant que possible sur du bois aoûté.
Trois, quatre ou cinq de ces branches sont laissées sur chaque pied. La branche
mère est taillée au-dessus de la dernière branche latérale conservée.
Grâce aux pluies de ces jours-ci, la végétation est déjà repartie et les
jeunes rameaux commencent à pousser.
Les manquants sont remplacés par 3 ou 4 graines enfouies à 0 m. 10 de
profondeur dans le sol. Enfin, une fumure au fumier de ferme, si possible, est
appliquée en dernier lieu.
Il m'a été permis de constater que certains pie ds, qui avaient été écîmés à
l'âge de deux, mois et qui ont naturellement émis de nombreuses branches laté-
rales, ont facilité grandement la taille et la formation d'une souche.
Par contre, ces mêmes pieds avaient été retardés dans leur fructification.
La faculté germinative de la variété « Perou dur » parait de beaucoup plus
élevée que celle de la variété « King » de la Caroline du Nord, mais cette dernière,
quoique ayant donné de moins beaux arbustes, a porté des fruits plus nombreux,
plus beaux et plus précoces.
L'écartement de 0 m. 80 laissé entre les lignes paraît insuffisant, surtout au
moment de la récolte et particulièrement en ce qui concerne la variété « Pérou
dur ». Un écartement de 1 mètre au moins, même 1 m. 20, semblerait néces-
saire, à ause du développement relativement considérable de la végétation de
cette variété. Sur les lignes, l'espacement peut être conservé à 0 m. 40 environ.
Les plants, arrachés à la fin de la saison sèche, m'ont montré que le coton-
nier pouvait émettre, en terrain profond et de bonne qualité, une racine pivo-
tante s'enfonçant jusqu'à un mètre et plus dans le sol. Il me semblerait donc
utile, dans le cas où des essais de culture seraient tentés dans la région de
Mandritsara, de bien observer les trois piétinements du terrain par les bœufs,
afin de permettre un bon ameublissement et une pénétration suffisamment
profonde de l'humidité dans le sol.
ESTÈVE.
III. — DANS LE CERCLE DE MAINTIRANO
Chances de réussite de cette culture. — La culture du cotonnier a été
essayée en 1905 dans tous les postes du cercle de Maintirano ; cependant, ces
essais ne paraissent pas suffisamment probants pour permettre de conclure d'une
façon certaine sur les chances de réussite de cette culture dans la région.
J'estime qu'une deuxième année d'expériences est indispensable pour pouvoir
se prononcer en toute certitude sur les chances de succès que peut offrir la
création de plantations de coton dans certaines zones du territoire de Maintirano.
Terrains convenables à cette culture. — Mais, d'ores et déjà, on peut affir-
mer que les terrains de l'intérieur, trop secs sur les plateaux et trop humides
dans les dépressions, ne conviennent pas au cotonnier, quels que soient les
II. — DANS LA PROVINCE DE MANDRITSARA (ANTSAKABARY)
A mon retour à Antsakabary, au mois d'avril dernier, un petit essai de
culture de cotonnier, à contre-saison, avait été tenté dans le jardin du poste. Les
résultats, vu l'époque tardive des semis et malgré les soins qui furent donnés
à la jeune plantation, ne répondirent pas aux espérances que l'on pouvait en
attendre.
Aussi m'a-t-il paru intéressant, au moment où revient la saison des pluies,
de tirer parti de cette plantation pour l'année prochaine, sans toutefois vouloir
lui donner un caractère permanent qui aurait exigé des travaux d'aménage-
ment du sol plus considérables.
Les semis ayant été faits à raison de 3 ou 4 graines par poquet, plusieurs
plants se sont trouvés réunis en une même place. Le plus beau des pieds est
conservé, les autres sont arrachés de manière à ne laisser qu'un seul pied par
place.
Sur ces pieds uniques est pratiquée une taille permettant de former pour
l'année prochaine un arbuste touffu. Ce sont les branches latérales qui forme-
ront la nouvelle souche et qui, dans ce but, sont taillées au-dessus du 2e au 3e
œil ou bourgeon. La taille doit être faite autant que possible sur du bois aoûté.
Trois, quatre ou cinq de ces branches sont laissées sur chaque pied. La branche
mère est taillée au-dessus de la dernière branche latérale conservée.
Grâce aux pluies de ces jours-ci, la végétation est déjà repartie et les
jeunes rameaux commencent à pousser.
Les manquants sont remplacés par 3 ou 4 graines enfouies à 0 m. 10 de
profondeur dans le sol. Enfin, une fumure au fumier de ferme, si possible, est
appliquée en dernier lieu.
Il m'a été permis de constater que certains pie ds, qui avaient été écîmés à
l'âge de deux, mois et qui ont naturellement émis de nombreuses branches laté-
rales, ont facilité grandement la taille et la formation d'une souche.
Par contre, ces mêmes pieds avaient été retardés dans leur fructification.
La faculté germinative de la variété « Perou dur » parait de beaucoup plus
élevée que celle de la variété « King » de la Caroline du Nord, mais cette dernière,
quoique ayant donné de moins beaux arbustes, a porté des fruits plus nombreux,
plus beaux et plus précoces.
L'écartement de 0 m. 80 laissé entre les lignes paraît insuffisant, surtout au
moment de la récolte et particulièrement en ce qui concerne la variété « Pérou
dur ». Un écartement de 1 mètre au moins, même 1 m. 20, semblerait néces-
saire, à ause du développement relativement considérable de la végétation de
cette variété. Sur les lignes, l'espacement peut être conservé à 0 m. 40 environ.
Les plants, arrachés à la fin de la saison sèche, m'ont montré que le coton-
nier pouvait émettre, en terrain profond et de bonne qualité, une racine pivo-
tante s'enfonçant jusqu'à un mètre et plus dans le sol. Il me semblerait donc
utile, dans le cas où des essais de culture seraient tentés dans la région de
Mandritsara, de bien observer les trois piétinements du terrain par les bœufs,
afin de permettre un bon ameublissement et une pénétration suffisamment
profonde de l'humidité dans le sol.
ESTÈVE.
III. — DANS LE CERCLE DE MAINTIRANO
Chances de réussite de cette culture. — La culture du cotonnier a été
essayée en 1905 dans tous les postes du cercle de Maintirano ; cependant, ces
essais ne paraissent pas suffisamment probants pour permettre de conclure d'une
façon certaine sur les chances de réussite de cette culture dans la région.
J'estime qu'une deuxième année d'expériences est indispensable pour pouvoir
se prononcer en toute certitude sur les chances de succès que peut offrir la
création de plantations de coton dans certaines zones du territoire de Maintirano.
Terrains convenables à cette culture. — Mais, d'ores et déjà, on peut affir-
mer que les terrains de l'intérieur, trop secs sur les plateaux et trop humides
dans les dépressions, ne conviennent pas au cotonnier, quels que soient les
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