Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (A22,N134)-1919/02/28. 1919/01/01 (A22,N134)-1919/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295704
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 83
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 106
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 109
- .......... Page(s) .......... 111
- .......... Page(s) .......... 112
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- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 114
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- .......... Page(s) .......... 117
- BIBLIOGRAPHIE
- 11 3 -
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« •
Les minoteries en Chine (Y. L. Chang) (1). — La farine s'emploie couramm» nt
dans le nord de la Chine plus que dans le sud et c'est un des mets ordinaires du Chinois du
nord qui la prépare cependant évidemment d'une façon autre que les Européens. On l'oble-
nait d'abord par des méthodes primitives et ce n'est que depuis 20 ans que les premières
minoteries firent leur apparition d'abord à Shanghai, puis dans d'autres villes de la Chine. La
farine fabriquée par des méthodes purement chinoises se consomme encore en grandes
quantités : celle que produisent les minoteries voit toutefois sa popularité croître par suite
de sa meilleure qualité. On évalue enlre 5o el 60 millions de dollars la farine que produisent
les minoteries de Shanghai à elles seules par an.
Il est à remarquer qu'alors que les filatures de soie et de coton sont en majorité possé-
dées et dirigées par les Européens, les minoteries sont presque exclusivement chinoises :
elles commencent toutefois à subir une certaine concurrence des minoteries japonaises.
D'après les informations données par la guild des marchands de farine, il y aurait actuelle-
ment en Chine plus de 36 minoteries, grandes ou petites, à Shanghai, Nantung, Wuhu,
Hankow, Chiuang. Chining, Tientsin, Pékin, Wusieh, Tsichow, Kaoyuei, Chinkiang et Tsin-
kiang : on eu compte 17 à Shanghai, 3 à Hankow, 5 à Wusieh et une ou deux dans les autres
localités. La majorité des minoteries de Shanghai se trouvent dans le Chapei sud ou au sud
de Markham ou de Soochow Road, avec des bâtiments de 3 à 4 étages, généralement situés
le long des arroyos, de façon à écouler facilement leurs produits. Ces 17 minoteries pourraient
produire 70.000 sacs de farine par jour : mais la plupart ne travaillent pas la nuit : lorsque
la demande se fait rare, elles cessent même le travail pour le reprendre dès que les condi-
tions du marché sont de nouveau favorables.
Les minoteries trouvent ou peuvent trouver en Chine tout le blé qu'il leur faut. D'après des
estimations modérées, la Chine produit annuellement 26.000.000 de tonnes de blé. C'est sur-
tout le nord qui le fournit et la Mandchourie, à elle seule, en donne annuellement 10 millions
de boisseaux. La plupart des minoteries en dehors de Shanghai se fournissent dans leurs pro-
pres localités : Shanghai doit faire des commandes dans le Mganhœi, le Chantong et. d'au-
tres provinces.
Comparé à la production totale des minoteries, le montant des exportations de farine est
insignifiant. En 1914, elles n'étaient que de Tls. 339.839 et les exportations de 1910 qui se
montèrent à Tls. 9.016.589 semblent avoir été une exception. Règle générale. la Chine doit
encore importer de la farine en quantité considérable et, avec son immense population, la Chine
devrait pouvoir fournir du travail à beaucoup plus de minoteries qu'il n'en existe maintenant.
La plus grande partie de la farine exportée de Chine partait au Japon pour la consommation
japonaise ou la réexportation en d'autres pays. Par suite du manque de facilités de tonnage,
les marchands chinois n'ont pu faire de l'exportation directe qui s'est trouvée passer entre
les mains des Japonais. Ces derniers se sont emparés non seulemenf de l'exportation sur
d'autres pays, mais encore sur les autres localités de Chine, telles que Foochow, Swatow,
Canton, etc. qui sont reliées à Shanghaï par les lignes japonaises. Il est à signaler qu'ils ne
font traite sur leurs clients qu'à un mois de vue alors que les marchands chinois, par
manque d'argent, doivent se faire payer aussitôt.
En vue de stimuler les progrès de cette industrie, une bourse a dernièrement été ouverte.
Les minotiers et les marchands se réunissent tous les jours à 3 heures pour leurs achats et
leurs ventes. Cette bourse, qui est dirigée par 4 directeurs et ne comprend que les marchands
les plus en vue de Shanghaï, a déjà existé pendant 5 ans ; on veut agrandir ses locaux ac-
tuels qui sont situés dans Foochow Road.
(1) L'Echo de Chine no 4, janvier 1919 p. 1). 17,
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Les minoteries en Chine (Y. L. Chang) (1). — La farine s'emploie couramm» nt
dans le nord de la Chine plus que dans le sud et c'est un des mets ordinaires du Chinois du
nord qui la prépare cependant évidemment d'une façon autre que les Européens. On l'oble-
nait d'abord par des méthodes primitives et ce n'est que depuis 20 ans que les premières
minoteries firent leur apparition d'abord à Shanghai, puis dans d'autres villes de la Chine. La
farine fabriquée par des méthodes purement chinoises se consomme encore en grandes
quantités : celle que produisent les minoteries voit toutefois sa popularité croître par suite
de sa meilleure qualité. On évalue enlre 5o el 60 millions de dollars la farine que produisent
les minoteries de Shanghai à elles seules par an.
Il est à remarquer qu'alors que les filatures de soie et de coton sont en majorité possé-
dées et dirigées par les Européens, les minoteries sont presque exclusivement chinoises :
elles commencent toutefois à subir une certaine concurrence des minoteries japonaises.
D'après les informations données par la guild des marchands de farine, il y aurait actuelle-
ment en Chine plus de 36 minoteries, grandes ou petites, à Shanghai, Nantung, Wuhu,
Hankow, Chiuang. Chining, Tientsin, Pékin, Wusieh, Tsichow, Kaoyuei, Chinkiang et Tsin-
kiang : on eu compte 17 à Shanghai, 3 à Hankow, 5 à Wusieh et une ou deux dans les autres
localités. La majorité des minoteries de Shanghai se trouvent dans le Chapei sud ou au sud
de Markham ou de Soochow Road, avec des bâtiments de 3 à 4 étages, généralement situés
le long des arroyos, de façon à écouler facilement leurs produits. Ces 17 minoteries pourraient
produire 70.000 sacs de farine par jour : mais la plupart ne travaillent pas la nuit : lorsque
la demande se fait rare, elles cessent même le travail pour le reprendre dès que les condi-
tions du marché sont de nouveau favorables.
Les minoteries trouvent ou peuvent trouver en Chine tout le blé qu'il leur faut. D'après des
estimations modérées, la Chine produit annuellement 26.000.000 de tonnes de blé. C'est sur-
tout le nord qui le fournit et la Mandchourie, à elle seule, en donne annuellement 10 millions
de boisseaux. La plupart des minoteries en dehors de Shanghai se fournissent dans leurs pro-
pres localités : Shanghai doit faire des commandes dans le Mganhœi, le Chantong et. d'au-
tres provinces.
Comparé à la production totale des minoteries, le montant des exportations de farine est
insignifiant. En 1914, elles n'étaient que de Tls. 339.839 et les exportations de 1910 qui se
montèrent à Tls. 9.016.589 semblent avoir été une exception. Règle générale. la Chine doit
encore importer de la farine en quantité considérable et, avec son immense population, la Chine
devrait pouvoir fournir du travail à beaucoup plus de minoteries qu'il n'en existe maintenant.
La plus grande partie de la farine exportée de Chine partait au Japon pour la consommation
japonaise ou la réexportation en d'autres pays. Par suite du manque de facilités de tonnage,
les marchands chinois n'ont pu faire de l'exportation directe qui s'est trouvée passer entre
les mains des Japonais. Ces derniers se sont emparés non seulemenf de l'exportation sur
d'autres pays, mais encore sur les autres localités de Chine, telles que Foochow, Swatow,
Canton, etc. qui sont reliées à Shanghaï par les lignes japonaises. Il est à signaler qu'ils ne
font traite sur leurs clients qu'à un mois de vue alors que les marchands chinois, par
manque d'argent, doivent se faire payer aussitôt.
En vue de stimuler les progrès de cette industrie, une bourse a dernièrement été ouverte.
Les minotiers et les marchands se réunissent tous les jours à 3 heures pour leurs achats et
leurs ventes. Cette bourse, qui est dirigée par 4 directeurs et ne comprend que les marchands
les plus en vue de Shanghaï, a déjà existé pendant 5 ans ; on veut agrandir ses locaux ac-
tuels qui sont situés dans Foochow Road.
(1) L'Echo de Chine no 4, janvier 1919 p. 1). 17,
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