Le commerce d'importation a opéré avec une prudence très caractéristique et s'est abstenu des spéculations qui lui avaient été funestes pendant les exercices précédents. Aussi, les achats ont-ils été d'autant plus restreints qu'en dehors de la nécessité de diminuer leurs stocks, les acheteurs étaient peu encouragés par les prix élevés des tissus de coton de Manchester.
Grâce à cette prudence, à la fin de l'année, les stocks étaient presque normaux à Shanghai, excepté en tissus de coton fantaisie ; à Hongkong, ils étaient au-dessous de la moyenne et, dans la plupart des autres centres, ils étaient presque épuisés.
L'avenir se présente par conséquent sous des auspices favorables.
Le développement de la Mandchourie s'est continué normalement. Antung, qui a été ouvert en mars, avec Tatoungkéou comme port auxiliaire, est devenu le débouché d'une région riche en soie sauvage, en haricots et en bois.
Un bureau des Douanes maritimes a été créé en juillet à Tairen et les avantages que ce
port, qui était franc, possédait sur Niouchwang ont pris fin de ce fait.
L'ouverture de Harbin au début de l'année a complété le réseau des bureaux de Douane de la région et empêchera le trafic qui s'opérait par Vladivoskoek et la frontière Russe et qui éludait les droits.
Les tarifs des chemins de fer de Tairen et de Niouchwang à Kwangchengtze ont été rame- nés au même niveau.
Si d'une part Tairen n'est jamais fermé par la glace et si la situation de ce port à l'extré- mité méridionale du chemin de fer de la Mandchourie et à courte distance des ports Chinois et Japonais est assez favorable pour y attirer une bonne partie du commerce de la Mand- chourie, d'autre part, Niouchwang a pour lui un courant commercial établi depuis longtemps et de plus il est plus rapproché du centre de la Mandchourie.
Commerce intérieur. — Les transactions qui ont eu lieu par les six ports de la Mand- chourie et du Tchéli, c'est-à-dire Antong, Tatoungkéou, Tairen, Niouchwang, Tching-wan-tao et Tientsin ont été les suivantes, pendant les trois derniers exercices.
1905 1906 1907
637 iboo. 6oo fr. 586.990 400 fr. 586.750 000 fr.
, Le chiffre de 1907 doit être considéré comme médiocre ; car il comprend de fortes som- mes afférentes à du matériel de chemin de fer importé à Tairen.
Au Chantoung, les deux ports de Tchéfou et de Kiaotchéou accusent une moins-value de 21.240 000 francs pour le premier et de 708.000 francs pour le second.
- Au Sze-tchouen, au Houpei et au Hounan, les récoltes de céréales ont été bonnes et les mouvements de jonques très actifs. - - ,. Mais la baisse du coton au Houpei et les troubles de Kaihsien, au Sze-tchouen, enfin, les violentes pluies d'automne qui ont rendu impossible la navigation des rivières ont beaucoup nui pendant plusieurs mois au trafic du haut Yangtszé.
> Dans la basse vallée du Yangtszé, depuis Hankéou jusqu'à la mer, les récoltes ont été belles et aucun trouble, ne s'est produit ; aussi le total des transactions a-t-il. dépassé de 88 999.000 francs, pour cette section, celui de 1906.
Voici d'ailleurs les chiffres, pour les trois dernières années,, des dix ports du Yangtzé, de Tchoung-King à Tchou-King. -
A Tchoung-King, les importations ont diminué de 7,080,000 francs; à lchang, elles ont augmenté de 9.85o.000 francs.
Shasi, Wou-Tchéou et Tchangsha sont en progrès marqué, surtout le dernier de ces ports dont lé commerce a augmenté de 7,080 000 francs, soit de 40 pour cent.
Le port de Hounan a été Je centre de nombreuses transactions en produits agricoles.
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