Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1914-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1914 01 janvier 1914
Description : 1914/01/01 (A17,N106)-1914/02/28. 1914/01/01 (A17,N106)-1914/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65291552
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- 73-
En résumé, les premiers résultats obtenus par la sélection de quelques
bonnes variétés de paddy sont tout à fait encourageants malgré les moyens
très rudimentaires mis en œuvre. Il faut regretter que les inondations aient
retardé de deux ans l'amélioration des riz des provinces de Sontây, de Hà-
dông, de Hai-Duong, de Bac-Ninh, de Nam-Dinh, de Thai-Binh, de Vinh-Yên
qui avait été entreprise en même temps que les essais que nous venons de ,
relater. Cet accident montre une fois de plus à quels aléas sont soumises les -
améliorations agricoles et combien il faut de temps, de patience et de ténacité
pour les mener à bonne fin.
20 - ESSAIS DE FERTILISATION DES RIZIÈRES PAR LES PHOSPHATES
NATURELS DU TONKIN
La « Société des Phosphates du Tonkin » prépare et met en vente des
phosphates naturels provenant de diverses régions du Tonkin, principalement
des environs de Thanh Moi et des îlots de la Baie d'Along. Cette industrie peut
devenir d'une importance considérable pour l'avenir agricole de la Colonie,
dont le sol est presque toujours pauvre en acide phosphorique, si les indigènes
se rendent compte qu'ils peuvent, grâce à l'emploi de cet engrais complémentaire,
augmenter à peu de frais les rendements de leurs récoltes. Dans le but de vul-
gariser l'emploi des phosphates, le Protectorat décidait, au commencement de
1913, de répartir entre les principales provinces agricoles du Tonkin deux cent
cinquante tonnes d'engrais pulvérisé, passant dans la proportion de 80°/o au
tamis no 100. Il était naturel de profiter de ces circonstances pour essayer de
déterminer dans la mesure du possible la plus value moyenne apportée aux
récoltes par l'emploi des phosphates.
En l'absence de tout établissement agronomique susceptible de servir à des
expérimentations précises, l'Administration décida de confier l'engrais à des
cultivateurs indigènes de bonne volonté, et de faire surveiller ces essais par les
inspecteurs de l'Agriculture chargés des secteurs agricoles intéressés. Ce systè-
me, maintes fois éprouvé déjà, présente de nombreux inconvénients dont
l'importance est chaque fois apparue. L'incertitude est absolue en ce qui
concerne la valeur du sol et la similitude des procédés de culture entré les
champs en expérience et ceux qui doivent servir de témoin ; il est d'autre part
fort difficile d'obtenir des expérimentateurs indigènes des pesées de récolte
dont ils ne comprennent pas l'importance ; le contrôle des expériences par trop
disséminées est impossible; enfin rien ne prouve que les indigènes qui ont
accepté l'engrais l'ont effectivement incorporé au sol. Par contre, la démonstra-
tion de l'efficacité de l'engrais peut être rendue plus facile par la multiplicité
des essais ; et les indigènes, exécutant eux-mêmes l'expérience, sont susceptibles
de s'y intéresser plus que s'ils en élaient les simples témoins.
En résumé, les premiers résultats obtenus par la sélection de quelques
bonnes variétés de paddy sont tout à fait encourageants malgré les moyens
très rudimentaires mis en œuvre. Il faut regretter que les inondations aient
retardé de deux ans l'amélioration des riz des provinces de Sontây, de Hà-
dông, de Hai-Duong, de Bac-Ninh, de Nam-Dinh, de Thai-Binh, de Vinh-Yên
qui avait été entreprise en même temps que les essais que nous venons de ,
relater. Cet accident montre une fois de plus à quels aléas sont soumises les -
améliorations agricoles et combien il faut de temps, de patience et de ténacité
pour les mener à bonne fin.
20 - ESSAIS DE FERTILISATION DES RIZIÈRES PAR LES PHOSPHATES
NATURELS DU TONKIN
La « Société des Phosphates du Tonkin » prépare et met en vente des
phosphates naturels provenant de diverses régions du Tonkin, principalement
des environs de Thanh Moi et des îlots de la Baie d'Along. Cette industrie peut
devenir d'une importance considérable pour l'avenir agricole de la Colonie,
dont le sol est presque toujours pauvre en acide phosphorique, si les indigènes
se rendent compte qu'ils peuvent, grâce à l'emploi de cet engrais complémentaire,
augmenter à peu de frais les rendements de leurs récoltes. Dans le but de vul-
gariser l'emploi des phosphates, le Protectorat décidait, au commencement de
1913, de répartir entre les principales provinces agricoles du Tonkin deux cent
cinquante tonnes d'engrais pulvérisé, passant dans la proportion de 80°/o au
tamis no 100. Il était naturel de profiter de ces circonstances pour essayer de
déterminer dans la mesure du possible la plus value moyenne apportée aux
récoltes par l'emploi des phosphates.
En l'absence de tout établissement agronomique susceptible de servir à des
expérimentations précises, l'Administration décida de confier l'engrais à des
cultivateurs indigènes de bonne volonté, et de faire surveiller ces essais par les
inspecteurs de l'Agriculture chargés des secteurs agricoles intéressés. Ce systè-
me, maintes fois éprouvé déjà, présente de nombreux inconvénients dont
l'importance est chaque fois apparue. L'incertitude est absolue en ce qui
concerne la valeur du sol et la similitude des procédés de culture entré les
champs en expérience et ceux qui doivent servir de témoin ; il est d'autre part
fort difficile d'obtenir des expérimentateurs indigènes des pesées de récolte
dont ils ne comprennent pas l'importance ; le contrôle des expériences par trop
disséminées est impossible; enfin rien ne prouve que les indigènes qui ont
accepté l'engrais l'ont effectivement incorporé au sol. Par contre, la démonstra-
tion de l'efficacité de l'engrais peut être rendue plus facile par la multiplicité
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de s'y intéresser plus que s'ils en élaient les simples témoins.
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