Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1932 01 juin 1932
Description : 1932/06/01 (A25,N279)-1932/06/30. 1932/06/01 (A25,N279)-1932/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64748871
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
- Aller à la page de la table des matières893
- .......... Page(s) .......... 1077
ÉTUDE3 GÉNÉRALES 913
du nord de l'Amazone. C'est là un point que l'étude des relations
4e voyages au XYIIlC siècle peut éclaircir.
Au point de vue linguistique, en revanche, H est possible que
la langue pa'rlée par les Emerillons (sensiblement la même que le
, dialecte Oyampi et sans rapport avec le dialecte Roucouyenne)
puisse se rattacher au grand groupe caraïbe dont l'influence
s'est jadis exercée sur toute la Guyane en la personne de Galibis.
Le vocabulaire Emerillon que nous avons rapporté, soumis au
- Jugement d'américanistes érudits, permettra sans doute de tran-
cher la question.
D'après l'explorateur Coudreau, la tribu des Indiens Emé-
Hllons (vraisemblablement les anciens Pirloux de la mission
Saint-Paul) comptait, en 1887-1889, un peu plus d'une centaine
d'individus répartis en dix villages sur le Haut-Approuague,
llnini et l'Ouaqui. On ne saurait dire que les Indiens redoutent
Je voisinage des mineurs créoles., mais, pour ne pas voir souiller
leur rivière, ils s'efforcent toujours, comme nous l'avons dit
plus haut, de se maintenir en amont de leur établissement. Sans
cesse reculant devant la pénétration des chercheurs d'or, les
Ëmérillons s'en sont, depuis Coudreau, retournés sur les rives
du Tampoc, d'où ils avaient été jadis chassés par les Tavras.
Coudreau prétendait que les Emerillons ignoraient leur ancien
Séjour sur le Ilaut-Camopi (antérieur à leur établissement sur
le Bas-Camopi). Nous avons remarqué qu'ils situent toujours
et sans hésitation leurs histoires sacrées quelque part vers le
^ïaut-Camopi.
Les Emerillons ne comptaient, en aoùt 1931, que 69 individus,
dont 43 du sexe-masculin et 26 du sexe féminin. Cette population
était alors répartie en quatre villages sur le Tampoc, en amont
du dernier village créole (dégrad Pierre-Louis)'.
Considérant le village du saut Dalle comme abandonné
définitivement, le premier village indien se trouve au saut
COuatta, à quatre jours du confluent Ouaqui-Itani, et le dernier
a sept jours. Il n'est pas possible de fournir un recensement
Pa-rvillage, les Indiens séjournant tantôt dans l'un, tantôt dans
| autre, selon qu'ail y a ici du cachiri, là un passage de pakira ou
.1 ÙIle récolte de manioc.
L'extinction de la race indienne ne doit pas être imputée
méfaits de la civilisation européenne et particulièrement de
alcool, comme on est souvent tenté1 de le dire. Trop de gens,
effet, qui n'ont pas encore épuré le dangereux héritage du
du nord de l'Amazone. C'est là un point que l'étude des relations
4e voyages au XYIIlC siècle peut éclaircir.
Au point de vue linguistique, en revanche, H est possible que
la langue pa'rlée par les Emerillons (sensiblement la même que le
, dialecte Oyampi et sans rapport avec le dialecte Roucouyenne)
puisse se rattacher au grand groupe caraïbe dont l'influence
s'est jadis exercée sur toute la Guyane en la personne de Galibis.
Le vocabulaire Emerillon que nous avons rapporté, soumis au
- Jugement d'américanistes érudits, permettra sans doute de tran-
cher la question.
D'après l'explorateur Coudreau, la tribu des Indiens Emé-
Hllons (vraisemblablement les anciens Pirloux de la mission
Saint-Paul) comptait, en 1887-1889, un peu plus d'une centaine
d'individus répartis en dix villages sur le Haut-Approuague,
llnini et l'Ouaqui. On ne saurait dire que les Indiens redoutent
Je voisinage des mineurs créoles., mais, pour ne pas voir souiller
leur rivière, ils s'efforcent toujours, comme nous l'avons dit
plus haut, de se maintenir en amont de leur établissement. Sans
cesse reculant devant la pénétration des chercheurs d'or, les
Ëmérillons s'en sont, depuis Coudreau, retournés sur les rives
du Tampoc, d'où ils avaient été jadis chassés par les Tavras.
Coudreau prétendait que les Emerillons ignoraient leur ancien
Séjour sur le Ilaut-Camopi (antérieur à leur établissement sur
le Bas-Camopi). Nous avons remarqué qu'ils situent toujours
et sans hésitation leurs histoires sacrées quelque part vers le
^ïaut-Camopi.
Les Emerillons ne comptaient, en aoùt 1931, que 69 individus,
dont 43 du sexe-masculin et 26 du sexe féminin. Cette population
était alors répartie en quatre villages sur le Tampoc, en amont
du dernier village créole (dégrad Pierre-Louis)'.
Considérant le village du saut Dalle comme abandonné
définitivement, le premier village indien se trouve au saut
COuatta, à quatre jours du confluent Ouaqui-Itani, et le dernier
a sept jours. Il n'est pas possible de fournir un recensement
Pa-rvillage, les Indiens séjournant tantôt dans l'un, tantôt dans
| autre, selon qu'ail y a ici du cachiri, là un passage de pakira ou
.1 ÙIle récolte de manioc.
L'extinction de la race indienne ne doit pas être imputée
méfaits de la civilisation européenne et particulièrement de
alcool, comme on est souvent tenté1 de le dire. Trop de gens,
effet, qui n'ont pas encore épuré le dangereux héritage du
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.24%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.24%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 29/224
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64748871/f29.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64748871/f29.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64748871/f29.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64748871
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64748871