Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 août 1939 01 août 1939
Description : 1939/08/01 (A14,N164)-1939/10/31 (A14,N166). 1939/08/01 (A14,N164)-1939/10/31 (A14,N166).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6463792d
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 239
La culture du lin en Afrique
et la défense nationale
par D. de PRAT
Au moment où le lin russe fait complètement défaut et où, en cas de guerre,
nous ne pourrions pas nous approvisionner en lin polonais ou balte, il n'est pas sans
intérêt de rechercher si nous ne pourrions pas nous procurer par ailleurs cette ma-
tière première. Rappelons qu'elle est nécessaire à la Défense nationale pour la
confection de la lingerie militaire et de certains emplois d'équipement.
Alors que tous les pays se préoccupent de cette question, aussi bien la France
et l'Angleterre que l'Allemagne et l'Italie, et que chacun de ces 4 pays a déve-
loppé considérablement la culture du lin sur son sol, pourrions-nous trouver une
solution de cette question dans nos possessions de l'Afrique du Nord ?
Il faut pour que cette culture réussisse, certaines conditions de température et
de sol : il faut une température assez douce et très humide ; il faut un sol bien
préparé et riche en humus. Ces conditions se trouvent réunies dans certaines de
nos possessions africaines.
On fait actuellement en France de gros efforts pour augmenter la culture du
lin, et même cette année, la superficie cultivée sera de 36 à 40.000 hectares, mais
la production de cette superficie reste tout à fait insuffisante au regard des besoins
de notre industrie linière.
Le lin a été cultivé dès l'origine en Egypte où on le cultive encore sur quelques
4 à 5.000 hectares. Au dire des historiens, c'est même là son pays d'origine. Il
est cultivé dans l'Afrique du Nord, au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Les
Anplais cherchent maintenant à l'acclimater dans l'Est Africain. Pouvons-nous
profiter de leurs essais pour développer cette culture dans l'A.O.F. ?
— Culture du lin en Afrique du Nord
I) Algérie et Tunisie
La culture du lin en Algérie est très ancienne. En 1867, il y avait 3.000 hecta-
res cultivés, mais il y a une dizaine d'années, cette superficie était tombée à 220
hectares. La diminution provenait du manque de main-d'œuvre, des difficultés de
rouissage et de ce que la culture de la vigne était d'un rapport plus intéressant.
Actuellement, il n'existe plus guère que quelques cultures de lin pour la graine
et, parmi les plus anciennes, il faut citer celle de la Société des Fermes Françaises
de Tunisie qui couvre près de 20 hectares dans la région de Bône.
Cependant les résultats obtenus ne paraissaient pas négligeables puisque, il y a
40 ans, on récoltait 3.500 kgs de fibre à l'hectare.
Le semis se fait en Janvier et la récolte du 1er au 20 juin. Près d'Alger,
dans la région du Sahel, le lin est vivace. Il réussit bien dans les plaines et sur les
versants en pente douce, on cultivait surtout le lin à Riga pour sa filasse : il dégé-
La culture du lin en Afrique
et la défense nationale
par D. de PRAT
Au moment où le lin russe fait complètement défaut et où, en cas de guerre,
nous ne pourrions pas nous approvisionner en lin polonais ou balte, il n'est pas sans
intérêt de rechercher si nous ne pourrions pas nous procurer par ailleurs cette ma-
tière première. Rappelons qu'elle est nécessaire à la Défense nationale pour la
confection de la lingerie militaire et de certains emplois d'équipement.
Alors que tous les pays se préoccupent de cette question, aussi bien la France
et l'Angleterre que l'Allemagne et l'Italie, et que chacun de ces 4 pays a déve-
loppé considérablement la culture du lin sur son sol, pourrions-nous trouver une
solution de cette question dans nos possessions de l'Afrique du Nord ?
Il faut pour que cette culture réussisse, certaines conditions de température et
de sol : il faut une température assez douce et très humide ; il faut un sol bien
préparé et riche en humus. Ces conditions se trouvent réunies dans certaines de
nos possessions africaines.
On fait actuellement en France de gros efforts pour augmenter la culture du
lin, et même cette année, la superficie cultivée sera de 36 à 40.000 hectares, mais
la production de cette superficie reste tout à fait insuffisante au regard des besoins
de notre industrie linière.
Le lin a été cultivé dès l'origine en Egypte où on le cultive encore sur quelques
4 à 5.000 hectares. Au dire des historiens, c'est même là son pays d'origine. Il
est cultivé dans l'Afrique du Nord, au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Les
Anplais cherchent maintenant à l'acclimater dans l'Est Africain. Pouvons-nous
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— Culture du lin en Afrique du Nord
I) Algérie et Tunisie
La culture du lin en Algérie est très ancienne. En 1867, il y avait 3.000 hecta-
res cultivés, mais il y a une dizaine d'années, cette superficie était tombée à 220
hectares. La diminution provenait du manque de main-d'œuvre, des difficultés de
rouissage et de ce que la culture de la vigne était d'un rapport plus intéressant.
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dans la région du Sahel, le lin est vivace. Il réussit bien dans les plaines et sur les
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