Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 février 1939 01 février 1939
Description : 1939/02/01 (A14,N158)-1939/02/28. 1939/02/01 (A14,N158)-1939/02/28.
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64637873
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 73
L'Azote dans la culture
du Soja
Comme toutes les légumineuses, le Soja est capable de fixer des quantités
importantes d'azote de l'air, et à ce titre il présente le même intérêt que les
diverses légumineuses fourragères ou potagères.
Les Américains et, à leur suite, certains protagonistes du Soja, ont voulu voir
dans cette propriété un élément nouveau susceptible de révolutionner à la fois
l'agriculture et le marché des engrais azotés. Il convient de ne rien exagérer.
Le rôle joué par les légumineuses dans l'enrichissement du sol était connu
empiriquement chez nous avant que l'Amérique ne fît partie du monde civilisé,
et les engrais verts étaient employés dans nos campagnes avant que Lavoisier
n'ait découvert l'azote. Cela n' a pas empêché l'industrie des engrais azotés
de se développer chez nous. Il est même à remarquer que les départements
français qui utilisent le plus d'azote, sont aussi parmi ceux où les surfaces
consacrées aux légumineuses fourragères sont les plus importantes.
Il n'y a pas, en effet, cinquante façons de « bien cultiver ». Il n'y en a
qu'une, qui consiste à jouer simultanément de tous les moyens que la science
ou la pratique culturale mettent à notre disposition. -
Employer rationnellement les engrais azotés en est un, faire aux légumineuses
une large place dans nos assolements en est un autre, mais ils ne se contrarient
nullement (1).
Au demeurant, pour capables que soient les légumineuses d'assimiler l'azote
de l'air, elles n'en ont pas moins des exigences en azote très élevées ; si élevées
que bien souvent l'apport d'engrais azotés est tout de même nécessaire, au moins
au début de la végétation. C'est le cas par exemple pour les haricots et les
pois. Il est acquis que pour les pois en particulier, un filet de nitrate de chaux,
de nitrate de soude ou d'ammonitrate (50 à 100 kgs à l'hectare) apporté au
semis, aide puissamment à la levée et au bon départ de la végétation. C'est
seulement lorsqu'elle a pris un certain développement que la plante peut pourvoir
elle-même à ses besoins en azote.
Pour le Soja, il faut encore tenir compte d'un fait particulier : c'est que
les bactéries fixatrices d'azote du Soja lui sont particulières et n'existent pas
dans les sols où cette plante est cultivée pour la première fois, d'où l'obligation
(1) D'ailleurs, en matière de culture intensive, nous avons sans doute des leçons à
prendre chez les Belges ou les Danois, mais pas chez les Américains qui se souciaient
assez peu jusqu'à ces derpières années de restituer au sol les éléments fertilisants
enlevés par les récoltes.
L'Azote dans la culture
du Soja
Comme toutes les légumineuses, le Soja est capable de fixer des quantités
importantes d'azote de l'air, et à ce titre il présente le même intérêt que les
diverses légumineuses fourragères ou potagères.
Les Américains et, à leur suite, certains protagonistes du Soja, ont voulu voir
dans cette propriété un élément nouveau susceptible de révolutionner à la fois
l'agriculture et le marché des engrais azotés. Il convient de ne rien exagérer.
Le rôle joué par les légumineuses dans l'enrichissement du sol était connu
empiriquement chez nous avant que l'Amérique ne fît partie du monde civilisé,
et les engrais verts étaient employés dans nos campagnes avant que Lavoisier
n'ait découvert l'azote. Cela n' a pas empêché l'industrie des engrais azotés
de se développer chez nous. Il est même à remarquer que les départements
français qui utilisent le plus d'azote, sont aussi parmi ceux où les surfaces
consacrées aux légumineuses fourragères sont les plus importantes.
Il n'y a pas, en effet, cinquante façons de « bien cultiver ». Il n'y en a
qu'une, qui consiste à jouer simultanément de tous les moyens que la science
ou la pratique culturale mettent à notre disposition. -
Employer rationnellement les engrais azotés en est un, faire aux légumineuses
une large place dans nos assolements en est un autre, mais ils ne se contrarient
nullement (1).
Au demeurant, pour capables que soient les légumineuses d'assimiler l'azote
de l'air, elles n'en ont pas moins des exigences en azote très élevées ; si élevées
que bien souvent l'apport d'engrais azotés est tout de même nécessaire, au moins
au début de la végétation. C'est le cas par exemple pour les haricots et les
pois. Il est acquis que pour les pois en particulier, un filet de nitrate de chaux,
de nitrate de soude ou d'ammonitrate (50 à 100 kgs à l'hectare) apporté au
semis, aide puissamment à la levée et au bon départ de la végétation. C'est
seulement lorsqu'elle a pris un certain développement que la plante peut pourvoir
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Pour le Soja, il faut encore tenir compte d'un fait particulier : c'est que
les bactéries fixatrices d'azote du Soja lui sont particulières et n'existent pas
dans les sols où cette plante est cultivée pour la première fois, d'où l'obligation
(1) D'ailleurs, en matière de culture intensive, nous avons sans doute des leçons à
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