13, a r- I. Adrien JUV AN ON, Gouverneur des Etablissements français dans l'Inde,
I à l'ouverture de la session ordinaire du Conseil général le 22 novembre 1930.
MESSIEURS LES CONSEILLERS GÉNÉRAUX, Six mois à peine se sont écoulés depuis mon arrivée à Pondichéry. Je me souviens, non sans émotion, de l'accueil qui m'a été réservé par la population du chef-lieu et par ses représentants. Dès Colombo, où à peine étais-je débarqué, des commerçants originaires de Karikal m'avaient offert, suivant la traditionnelle et combien symbolique coutume, de magnifiques malles, j'avais senti battre tout près du mien un peu du cœur de l'Inde française. Puis, tout le long du parcours, de la voie ferrée, de Mayavaram, où m'attendait, en pleine nuit, votre sympathique et dévoué président M. Thomas AROUL, jnsqu'à Pondichéry, se succédèrent à chaque gare, à chaque station, d'auties bien émouvantes manifestations, qui s'adressaient non pas à l'inconnu que j'étais, mais au représentant de la France et du Gouverne- ment de la République.
Et lorsque, par cette splendide matinée du 24 mai, sous le pandal élevé face à la statue de Dupleix, dont le sou- venir reste si vivant dans l'Inde tout entière, la munici- palité de Pondichéry m'a si aimablement reçu, j'ai compris davantage encore, si possible, le vif et sincère attachement de tous et de chacun à la France, à la grande France républi- caine une et indivisible. Enfin, depuis lors, au fur et à mesure de de ma prise de contact avec les habitants de l'Inde française, cette impression s'est de plus en plus fortement affirmée.
Que ce soit à Pondichéry et dans ses environs, que ce soit à Karikal, que ce soit à Chandernagor où je me trouvais H y a quelques jours à peine, partout des réceptions cha-
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