Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1926-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1926 01 août 1926
Description : 1926/08/01 (A15,N104)-1926/08/31. 1926/08/01 (A15,N104)-1926/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605187
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
46 ÉTUDES ET MÉMOIRES
s'exécute uniquement au moyen de la bêche indigène appelée
« Angady ». Cette bêche, dont le fer est étroit et long, est
munie d'un long manche de 2 mètres et plus, en bois très
lourd, ce qui permet de l'enfoncer dans le sol simplement par
projection. Les cultivateurs malgaches, qui sont fort habiles
dans le maniement de cet instrument, retournent ainsi de
grosses mottes donnant, de loin, l'aspect d'un gros labour de
défoncement. Ces mottes restent exposées au soleil et à l'air ce
qui favorise la destruction des mauvaises herbes et l'action des
agents atmosphériques. La rizière reste, dans cet état, jusqu'au
moment du repiquage.
Ainsi nos riziculteurs malgaches, sans en connaître la cause,
apportent le plus grand soin à l'aération du sol. Dans ce but,
ils vont même jusqu'à découper à la surface des rizières des
mottes carrées qu'ils empilent comme pour le séchage des
briques. Ce travail long et pénible montre bien tout l'intérêt
qu'apporte l'indigène à la préparation de sa rizière.
FUMURES. Les indigènes se rendent parfaitement compte
du bon rendement obtenu sur les rizières convenablement
fumées. Malheureusement, ils disposent toujours d'une quan-
tité absolument insuffisante de fumier. Les bœufs ne man-
quent cependant pas dans le pays, mais la préparation et la
conservation du fumier n'est l'objet d'aucun soin. Les quan-
tités disponibles, au moment de la plantation du riz, sont
donc minimes et consistent uniquement en un peu de fumier
de bœuf desséché, ramassé au fond du parc à bœuf, et en
cendres, récoltées autour des cases. Cet engrais est cependant
apporté sur la rizière et étendu avec beaucoup de soins.
SUBMERSION DE LA RIZIÈRE. ÉMOTTAGE. Au moment du
repiquage qui s'étend suivant les régions d'août à décembre,
pour les régions centrales, l'eau est amenée par des'canaux
appropriés, établis avec un art parfait, en provenance de bar-
rages établis sur les rivières ou ruisseaux à des distances sou-
vent fort grandes.
Pendant que la rizière est submergée, les mottes sont brisées
à coup d'angady, comme cela se pratique en Italie.
s'exécute uniquement au moyen de la bêche indigène appelée
« Angady ». Cette bêche, dont le fer est étroit et long, est
munie d'un long manche de 2 mètres et plus, en bois très
lourd, ce qui permet de l'enfoncer dans le sol simplement par
projection. Les cultivateurs malgaches, qui sont fort habiles
dans le maniement de cet instrument, retournent ainsi de
grosses mottes donnant, de loin, l'aspect d'un gros labour de
défoncement. Ces mottes restent exposées au soleil et à l'air ce
qui favorise la destruction des mauvaises herbes et l'action des
agents atmosphériques. La rizière reste, dans cet état, jusqu'au
moment du repiquage.
Ainsi nos riziculteurs malgaches, sans en connaître la cause,
apportent le plus grand soin à l'aération du sol. Dans ce but,
ils vont même jusqu'à découper à la surface des rizières des
mottes carrées qu'ils empilent comme pour le séchage des
briques. Ce travail long et pénible montre bien tout l'intérêt
qu'apporte l'indigène à la préparation de sa rizière.
FUMURES. Les indigènes se rendent parfaitement compte
du bon rendement obtenu sur les rizières convenablement
fumées. Malheureusement, ils disposent toujours d'une quan-
tité absolument insuffisante de fumier. Les bœufs ne man-
quent cependant pas dans le pays, mais la préparation et la
conservation du fumier n'est l'objet d'aucun soin. Les quan-
tités disponibles, au moment de la plantation du riz, sont
donc minimes et consistent uniquement en un peu de fumier
de bœuf desséché, ramassé au fond du parc à bœuf, et en
cendres, récoltées autour des cases. Cet engrais est cependant
apporté sur la rizière et étendu avec beaucoup de soins.
SUBMERSION DE LA RIZIÈRE. ÉMOTTAGE. Au moment du
repiquage qui s'étend suivant les régions d'août à décembre,
pour les régions centrales, l'eau est amenée par des'canaux
appropriés, établis avec un art parfait, en provenance de bar-
rages établis sur les rivières ou ruisseaux à des distances sou-
vent fort grandes.
Pendant que la rizière est submergée, les mottes sont brisées
à coup d'angady, comme cela se pratique en Italie.
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