HYGIÈNE — ASSISTANCE MÉDICALE 495
considérablement exagérée, surtout en ce qui concerne la ville
de Oayenne où de nombreux Européens ont vécu et vivent jusqu'à
un âge avancé. « La Nature, dit MALTE-BRUN, n'a pas traité
Cayenne avec moins de faveur que Surinam (où les conditions
géologiques et climatériques sont identiquement les mêmes) ; mais
les puissances combinées de l'intrigue et de la routine ont tou-
jours enchaîné les hommes éclairés et entreprenants qui ont
proposé les vrais moyens pour faire sortir cette colonie de sa trop
longue enfance »
On voit, par l'exposé que nous venons de donner, que ces
paroles de notre célèbre géographe ne sont plus exactes, à l'heure
actuelle, en ce qui concerne cet esprit d'intrigue et de routine,
qu'il nous reprochait jadis, et qui cède la place aujourd'hui, pour
le grand bien de la Guyane, à une activité méthodique et enfin
réalisatrice.
NOTES ET DOCUMENTS
Le Trachome à l'Institut ophtalmologique
Albert-Sarraut à Hué. ,
L'Institut ophtalmologique Albert-Sarraut inauguré à Hué,
en 1921, pour étudier en Indochine les maladies des yeux et
organiser, en particulier, la lutte contre le trachome, ophtalmie
endémique qui détermine encore dans le pays la majorité des
Cecités poursuit son œuvre avec une ténacité qui mérite d'être
signalée. Grâce aux travaux de M, TALBOT, Médecin principal
- s troupes coloniales dont l'Institut a publié L'Index et Patho-
.Ogle du Trachome en Annam, nous possédons actuellement
de sérieux renseignements sur l'évolution de cette affection dans
les provinces d'Annam. Une première inspection, faite en 1922, a
Pcrnlis d'examiner plus de 13.000 indigènes, de 6 à 15 ans, sur
Sciuels on a compté 4.000 trachomateux environ. La moyenne
a été fixée à 31 p. 100. C'est dire à quel point cette question est
lniPortante et combien nombreux sont les invalides que font les
§laves complications de cette maladie. M. SARRAUT, dès 1917,
considérablement exagérée, surtout en ce qui concerne la ville
de Oayenne où de nombreux Européens ont vécu et vivent jusqu'à
un âge avancé. « La Nature, dit MALTE-BRUN, n'a pas traité
Cayenne avec moins de faveur que Surinam (où les conditions
géologiques et climatériques sont identiquement les mêmes) ; mais
les puissances combinées de l'intrigue et de la routine ont tou-
jours enchaîné les hommes éclairés et entreprenants qui ont
proposé les vrais moyens pour faire sortir cette colonie de sa trop
longue enfance »
On voit, par l'exposé que nous venons de donner, que ces
paroles de notre célèbre géographe ne sont plus exactes, à l'heure
actuelle, en ce qui concerne cet esprit d'intrigue et de routine,
qu'il nous reprochait jadis, et qui cède la place aujourd'hui, pour
le grand bien de la Guyane, à une activité méthodique et enfin
réalisatrice.
NOTES ET DOCUMENTS
Le Trachome à l'Institut ophtalmologique
Albert-Sarraut à Hué. ,
L'Institut ophtalmologique Albert-Sarraut inauguré à Hué,
en 1921, pour étudier en Indochine les maladies des yeux et
organiser, en particulier, la lutte contre le trachome, ophtalmie
endémique qui détermine encore dans le pays la majorité des
Cecités poursuit son œuvre avec une ténacité qui mérite d'être
signalée. Grâce aux travaux de M, TALBOT, Médecin principal
- s troupes coloniales dont l'Institut a publié L'Index et Patho-
.Ogle du Trachome en Annam, nous possédons actuellement
de sérieux renseignements sur l'évolution de cette affection dans
les provinces d'Annam. Une première inspection, faite en 1922, a
Pcrnlis d'examiner plus de 13.000 indigènes, de 6 à 15 ans, sur
Sciuels on a compté 4.000 trachomateux environ. La moyenne
a été fixée à 31 p. 100. C'est dire à quel point cette question est
lniPortante et combien nombreux sont les invalides que font les
§laves complications de cette maladie. M. SARRAUT, dès 1917,
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