Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 octobre 1933 01 octobre 1933
Description : 1933/10/01 (A26,N295)-1933/10/31. 1933/10/01 (A26,N295)-1933/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374773
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
- Aller à la page de la table des matières1213
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ:
Pages.- Etudes générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 1243
- .......... Page(s) .......... 1247
- Statistiques. - Rapports:
- .......... Page(s) .......... 1307
- .......... Page(s) .......... 1307
- .......... Page(s) .......... 1308
1226 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
en vue même de Saint-Denis, l'injure faite, quelques semaines
plus tôt, au pavillon français.
Pendant l'occupation qui dura cinq ans, jusqu'au traité de
Vienne, les Anglais parurent se désintéresser de leur conquête; ils
ne firent rien dans l'ile.
Le 6 avril 1815, Bourbon se retrouvait française.
C'est alors que cette île, jusque là colonie exclusivement agri-
cole, devint, avec la grande culture de la canne et la fabrication du
sucre, un pays industriel.
Pour la canne, le créole renonça à la culture du blé, abandonna
à peu près celle des épices, délaissa vergers et cultures vivrières,
réduisit, d'année en année, l'étendue de ses champs de café à tel
point que la Réunion n'exporte plus, ou très peu de café « Bour-
bon » Et ceci est fâcheux. La diminution constante de la culture
du café à la Réunion est d'autant plus regrettable que le contingen-
tement des rhums, avec les avantages correspondants, est de durée
limitée. Il conviendrait de s'assurer, dès maintenant, par la plantation
de cafés de choix, contre la baisse possible du sucre et la mévente des
rhums à la fin de la période du contingentement. Le profit que
les planteurs retirent de la canne fait qu'ils voient difficilement
leur intérêt véritable, qui est à longue échéance, il est vrai. Et
cependant, en beaucoup d'endroits, il serait avantageux, pour l'a-
venir, de consacrer des parcelles à la culture du café. Le « Bourbon »
universellement connu et justement tenu pour un produit de grand
cru, aurait, une fois coté, toujours preneur à haut prix. Il serait
vraiment désolant qu'il disparût du marché.
C'est en 1815 que Charles Desbassyns fonda au Chaudron,
près Saint-Denis, la première sucrerie avec un outillage nouveau
et les procédés les plus récents qui se substituèrent, un peu partout,
au pressoir de bois dit flangourin. Comme l'écrit M. Raphaël
Barquissau dans son histoire des Réunionnais, « ce fut une vérita-
ble révolution économique )).
De nombreuses usines furent construites.
Celles qui existent, fort bien équipées, dotées des derniers
perfectionnements, font grand honneur aux industriels réunionnais.
En 1820 l'ile fabriquait 4.5oo tonnes de sucre; à présent, elle
en exporte, bon an mal an, 5o.ooo tonnes et plus, le rendement de
la campagne de 1932 a dépassé 54.3oo tonnes.
Le rhum, produit de la distillation des mélasses, était traité
dans les guildioeries. Cette fabrication a pris une grande extension
en vue même de Saint-Denis, l'injure faite, quelques semaines
plus tôt, au pavillon français.
Pendant l'occupation qui dura cinq ans, jusqu'au traité de
Vienne, les Anglais parurent se désintéresser de leur conquête; ils
ne firent rien dans l'ile.
Le 6 avril 1815, Bourbon se retrouvait française.
C'est alors que cette île, jusque là colonie exclusivement agri-
cole, devint, avec la grande culture de la canne et la fabrication du
sucre, un pays industriel.
Pour la canne, le créole renonça à la culture du blé, abandonna
à peu près celle des épices, délaissa vergers et cultures vivrières,
réduisit, d'année en année, l'étendue de ses champs de café à tel
point que la Réunion n'exporte plus, ou très peu de café « Bour-
bon » Et ceci est fâcheux. La diminution constante de la culture
du café à la Réunion est d'autant plus regrettable que le contingen-
tement des rhums, avec les avantages correspondants, est de durée
limitée. Il conviendrait de s'assurer, dès maintenant, par la plantation
de cafés de choix, contre la baisse possible du sucre et la mévente des
rhums à la fin de la période du contingentement. Le profit que
les planteurs retirent de la canne fait qu'ils voient difficilement
leur intérêt véritable, qui est à longue échéance, il est vrai. Et
cependant, en beaucoup d'endroits, il serait avantageux, pour l'a-
venir, de consacrer des parcelles à la culture du café. Le « Bourbon »
universellement connu et justement tenu pour un produit de grand
cru, aurait, une fois coté, toujours preneur à haut prix. Il serait
vraiment désolant qu'il disparût du marché.
C'est en 1815 que Charles Desbassyns fonda au Chaudron,
près Saint-Denis, la première sucrerie avec un outillage nouveau
et les procédés les plus récents qui se substituèrent, un peu partout,
au pressoir de bois dit flangourin. Comme l'écrit M. Raphaël
Barquissau dans son histoire des Réunionnais, « ce fut une vérita-
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De nombreuses usines furent construites.
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en exporte, bon an mal an, 5o.ooo tonnes et plus, le rendement de
la campagne de 1932 a dépassé 54.3oo tonnes.
Le rhum, produit de la distillation des mélasses, était traité
dans les guildioeries. Cette fabrication a pris une grande extension
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