Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1903 31 mai 1903
Description : 1903/05/31 (A3,N23). 1903/05/31 (A3,N23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437462n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 373-396 sur papier bleu
- FIGURES
- FIG. 8: Levier monté sur roues. - Fig. 9: Machine Lamblin. - Fig. 10: Fardier.
134 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 23 - MAI 1903
fira d'employer des essences dont la durée
de conservation corresponde à celle de la va-
nillerie, c'est-à-dire sept ans.
Ces essences devront avoir un bois inat-
taquable à l'humidité et aux insectes; d'autre
part, elles devront être assez répandues pour
qu'on n'ait pas à perdre un temps précieuxà
leur recherche et à leur transport.
Trois espèces réalisent ces conditions :
Le Psidium pomiferum ou goyavier
(N'GEYEFOU des indigènes) (i), l'Erythro-
phleum guineense (N'CASSA des indigènes),
le Gajacum officinale ou Gaïac vrayN'BoTA
des indigènes). *
Dans certains endroits, on pourra joindre
à cette liste deux autres espèces : le NOUKA
des Bavilis et le SAGNA des Mayumbés, dont
le bois résiste même aux termites; nous ne
connaissons pas la détermination botanique
de ces deux arbres.
On emploiera de préférence le gaïac pour
les poteaux, ea ayant soin de planter, non
pas dans leur sens normal, c'est-à-dire dans
celui où l'arbre a poussé, mais dans un sens
inverse. Par cette simple disposition, les
tubes capillaires disposés pour que la sève
monte de bas en haut, se trouveront ren-
versés; la moisissure ne pourra envahir le
bois en les suivant, et la conservation du tu-
teur en sera notablement prolongée.
La vanille, ayant autant besoin d'ombre
que d'humidité, la culture en espalier né-
cessite la plantation d'arbres d'ombrage.
Quelles sont les essences les plus propres à
remplir cette fonction de porte-ombre?
Voilà une question difficile qui, pour
n'avoir pas été traitée aussi complètement que
celle du même genre concernant les ca-
caoyers et les caféiers, n'en est pas moins
fortement controversée! -
Peut-être, l'accord serait-il plus facile, si
l'on étudiait de plus près la flore spontanée
du pays où l'on se trouve, au lieu d'im-
porter à grands frais les arbres à ombrage
type des autres contrées? Evidemment,
l'avocatier (Persea gratissima), le filao de
l'Inde (Casuarina equisitifolia), le bibas-
sier (Eriobotrya japonica) et bien d'autres
(i) Il s'agit des Indigènes de race « Fiote » : Bavilis,
Bayumbès, Bakounis.
ont toutes. les conditions requises; mais
parmi les innombrables espèces de la
forêt vierge, il y en a qui peuvent rendre les
mêmesservices. Beaucoupl'ont pensé comme
nous et ont employé ou mis en avant : le
citronnier, Citrus limonum (M'LIMANU des
indigènes); le manguier, Mangifera indica
(M'MANGA) ; l'arbre parasol, Musanga Smithii
(M'ComBo-ComBo); l'arbre parasol, Vitex capi-
tatum (MISSINGA) ; le ricin, Ricinus communis
(MONO), l'arbre à graisse, Angokea Klaineana
(ISANO) ; l'arbre d'épreuve, Strychnos Icaja
(BOUNDOU)
Ces différentes espèces ne remplissent pas
d'fune façon complète les diverses conditions
exigées d'un bon porte-ombre pour vanil-
liers. Il lui faut d'abord remplir les condi-
tions exigées d'un arbre-abri, pour n'importe
quelle culture: croissance rapide, taille
moyenne ne dépassant pas 15 mètres, racine
non épuisante, feuillage tamisant les rayons
solaires sans faire écran, bois mou non
cassant, capable de résister au vent, utilisa-
tion possible des productions.
En second lieu, il faut qu'il en remplisse
deux autres, spécialement exigées par le va-
nillier: d'abord, il faut un feuillage persistant
en saison sèche, et ensuite, une ramuresus-
ceptible d'être aménagée au point de vue de
l'intensité de l'ombre.
En examinant successivement chacun de
ces arbres, il est aisé de se rendre compte
qu'aucun ne remplit la totalité de ces con-
ditions.
Le Manguier et le Citronnieront un feuil-
lage très touffu, qui intercepte totalement
les rayons solaires, au lieu de les tamiser :
la conséquence en est l'étouffement de la
plante placée sous leur ombre.
Les deux arbres Parasols sont à bois très
cassant, ce qui les rend dangereux lors des
tornades ; d'autre part, ils ne donnentaucun
produit utile, ce qui n'est pas fait pour les
faire apprécier du planteur, qui n'aime guère
voir les terres occupées inutilement! Enfin,
ils ont l'inconvénient de perdre leurs feuil-
les en saison sèche, au moment où le va-
nillier a le plus besoin d'ombre.
Le Ricin a une racine trop faible qui ne
luipermet pas de résister aux vents violents
fira d'employer des essences dont la durée
de conservation corresponde à celle de la va-
nillerie, c'est-à-dire sept ans.
Ces essences devront avoir un bois inat-
taquable à l'humidité et aux insectes; d'autre
part, elles devront être assez répandues pour
qu'on n'ait pas à perdre un temps précieuxà
leur recherche et à leur transport.
Trois espèces réalisent ces conditions :
Le Psidium pomiferum ou goyavier
(N'GEYEFOU des indigènes) (i), l'Erythro-
phleum guineense (N'CASSA des indigènes),
le Gajacum officinale ou Gaïac vrayN'BoTA
des indigènes). *
Dans certains endroits, on pourra joindre
à cette liste deux autres espèces : le NOUKA
des Bavilis et le SAGNA des Mayumbés, dont
le bois résiste même aux termites; nous ne
connaissons pas la détermination botanique
de ces deux arbres.
On emploiera de préférence le gaïac pour
les poteaux, ea ayant soin de planter, non
pas dans leur sens normal, c'est-à-dire dans
celui où l'arbre a poussé, mais dans un sens
inverse. Par cette simple disposition, les
tubes capillaires disposés pour que la sève
monte de bas en haut, se trouveront ren-
versés; la moisissure ne pourra envahir le
bois en les suivant, et la conservation du tu-
teur en sera notablement prolongée.
La vanille, ayant autant besoin d'ombre
que d'humidité, la culture en espalier né-
cessite la plantation d'arbres d'ombrage.
Quelles sont les essences les plus propres à
remplir cette fonction de porte-ombre?
Voilà une question difficile qui, pour
n'avoir pas été traitée aussi complètement que
celle du même genre concernant les ca-
caoyers et les caféiers, n'en est pas moins
fortement controversée! -
Peut-être, l'accord serait-il plus facile, si
l'on étudiait de plus près la flore spontanée
du pays où l'on se trouve, au lieu d'im-
porter à grands frais les arbres à ombrage
type des autres contrées? Evidemment,
l'avocatier (Persea gratissima), le filao de
l'Inde (Casuarina equisitifolia), le bibas-
sier (Eriobotrya japonica) et bien d'autres
(i) Il s'agit des Indigènes de race « Fiote » : Bavilis,
Bayumbès, Bakounis.
ont toutes. les conditions requises; mais
parmi les innombrables espèces de la
forêt vierge, il y en a qui peuvent rendre les
mêmesservices. Beaucoupl'ont pensé comme
nous et ont employé ou mis en avant : le
citronnier, Citrus limonum (M'LIMANU des
indigènes); le manguier, Mangifera indica
(M'MANGA) ; l'arbre parasol, Musanga Smithii
(M'ComBo-ComBo); l'arbre parasol, Vitex capi-
tatum (MISSINGA) ; le ricin, Ricinus communis
(MONO), l'arbre à graisse, Angokea Klaineana
(ISANO) ; l'arbre d'épreuve, Strychnos Icaja
(BOUNDOU)
Ces différentes espèces ne remplissent pas
d'fune façon complète les diverses conditions
exigées d'un bon porte-ombre pour vanil-
liers. Il lui faut d'abord remplir les condi-
tions exigées d'un arbre-abri, pour n'importe
quelle culture: croissance rapide, taille
moyenne ne dépassant pas 15 mètres, racine
non épuisante, feuillage tamisant les rayons
solaires sans faire écran, bois mou non
cassant, capable de résister au vent, utilisa-
tion possible des productions.
En second lieu, il faut qu'il en remplisse
deux autres, spécialement exigées par le va-
nillier: d'abord, il faut un feuillage persistant
en saison sèche, et ensuite, une ramuresus-
ceptible d'être aménagée au point de vue de
l'intensité de l'ombre.
En examinant successivement chacun de
ces arbres, il est aisé de se rendre compte
qu'aucun ne remplit la totalité de ces con-
ditions.
Le Manguier et le Citronnieront un feuil-
lage très touffu, qui intercepte totalement
les rayons solaires, au lieu de les tamiser :
la conséquence en est l'étouffement de la
plante placée sous leur ombre.
Les deux arbres Parasols sont à bois très
cassant, ce qui les rend dangereux lors des
tornades ; d'autre part, ils ne donnentaucun
produit utile, ce qui n'est pas fait pour les
faire apprécier du planteur, qui n'aime guère
voir les terres occupées inutilement! Enfin,
ils ont l'inconvénient de perdre leurs feuil-
les en saison sèche, au moment où le va-
nillier a le plus besoin d'ombre.
Le Ricin a une racine trop faible qui ne
luipermet pas de résister aux vents violents
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