Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1903 31 mai 1903
Description : 1903/05/31 (A3,N23). 1903/05/31 (A3,N23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437462n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 373-396 sur papier bleu
- FIGURES
- FIG. 8: Levier monté sur roues. - Fig. 9: Machine Lamblin. - Fig. 10: Fardier.
146 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 23 — MAI 1903
En premier lieu, il établit que l'assouplis-
sement de la feuille et l'accroissement de
l'enzyme ont lieu simultanément, mais sans
coïncider exactement ; les deux processus ne
marchent pas du même pas.
Des expériences extrêmement complètes
et effectuées par tous les temps, ont démon-
tré qu'à la température de 760,86° Fahr. (240
3o° C), ce qui est l'amplitude normale des
oscillations de tem pérature dans les flétris-
soires en Assam, le développement maximum
de l'enzyme se trouve atteint au bout de
vingt heures environ. Le processus méca-
nique — l'assouplissement de la feuille —
est fortement influencé par les conditions
atmosphériques : Lorsque l'air est saturé
d'humidité, la dessiccation de la feuille se
trouve retardée, cela retarde également l'as-
souplissement et il peut arriver que la feuille
soit prête, chimiquement, longtemps avantde
l'être mécaniquement. Le contraire peut se
produire par un temps très sec.
Une autre constatation vient encore com-
pliquer les choses : c'est que la teneur en
enzyme, une fois arrivée à son maximum, ne
reste pas stationnaire, mais décline à moins
que les feuilles ne soient enlevées du flétris-
soir. Plusieurs séries d'expériences ont
prouvé à M. MANN que la perte de ce fait pou-
vait être très importante.
Sans entrer dans le détail des chiffres,
voici les conclusions auxquelles arrive
M. MANN :
1 ° Dans les conditions normales du flétris-
sage, le moment de l'enzyme maximum
coïncide en pratique avec celui où la feuille
se trouve suffisamment assouplie pour être
roulée; ce qui est fort heureux pour le fabri-
cant.
2° Toutefois par un temps très sec ou très
humide, il peut se produire entre les deux
processus un désaccord flagrant.
3° A la température observée (760-86°
F'ahr.), la feuille se trouve prête, chimique-
ment parlant, au bout de dix-huit ou vingt
heures, le degré d'assouplissement atteint
au même moment pouvant être à point ou
exagéré, selon que l'air est normal ou trop
sec. La maturation chimique de la feuille
exige quelques heures de plus (jusqu'à vingt-
cinq heures, par exemple) au cas où leflétris-
sage a été retardé par une humidité exces-
sive de l'atmosphère.
4° Si le planteur désire obtenir un thé
parfait, il faut qu'il s'arrange de façon à
faire coïncider, le plus qu'il pourra, le mo-
ment de la maturité chimique et celui de la
maturité mécanique.
Les planteurs de l'Inde sont à même de
se conformer à ce conseil ; ils savent, par
des procédés mécaniques, retarder le
flétrissage en temps sec et l'accélérer en
temps humide; et du moment qu'ils sont
avertis, il n'y a pas de doute qu'ils ne
s'appliquent à tirer le meilleur parti de cette
latitude.
Les autres constatations de M. MANN, tou-
chant le flétrissage, sont d'un intérêt prati-
que relativement limité :
La feuille flétrie à la lumière se fane (s'as-
souplit) un peu moins vite, mais s'enrichit
d'enzyme un peu plus vite que lorsque le
flétrissage a lieu dans l'obscurité. Les expé-
riences de M. MANN, relatives à ce chapitre,
me laissent, cependant sceptique quant à la
question de savoir si le fait est dû réelle-
ment et uniquement à la différence d'éclai-
rage ; en effet, en empêchant la lumière de
pénétrer dans le flétrissoir, l'expérimenta-
teur diminuait en même temps, fatalement,
l'aération. Au point de vue de la fabrication,
il serait d'ailleurs oiseux de nous attarder à
la discussion de ce point, puisque M. MANN
conclut en faveur de l'accès libre de l'air et
de la lumière; or, c'est là, dès à présent, la
pratique courante des théories indiennes. Il
ne faudrait pas que nos lecteurs se mépren-
nent, c'est de lumière diffuse qu'il s'agit ici ;
il n'est pas d'usage, dans l'Inde, de laisser
tomber, sur le thé à flétrir, les rayonsdirects
du soleil.
La relation entre l'heure de la cueillette et
la richesse en enzyme, n'est encore, à
l'heure actuelle, qu'une question d'intérêt
purement académique, et les constatations
de M. MANN sur ce point ne sauraient être
enregistrées qu'entant qu'indications provi-
soires et révoquables.
M. MANN estime que de bon matin la
feuille (sur l'arbre) est plus riche en enzyme
En premier lieu, il établit que l'assouplis-
sement de la feuille et l'accroissement de
l'enzyme ont lieu simultanément, mais sans
coïncider exactement ; les deux processus ne
marchent pas du même pas.
Des expériences extrêmement complètes
et effectuées par tous les temps, ont démon-
tré qu'à la température de 760,86° Fahr. (240
3o° C), ce qui est l'amplitude normale des
oscillations de tem pérature dans les flétris-
soires en Assam, le développement maximum
de l'enzyme se trouve atteint au bout de
vingt heures environ. Le processus méca-
nique — l'assouplissement de la feuille —
est fortement influencé par les conditions
atmosphériques : Lorsque l'air est saturé
d'humidité, la dessiccation de la feuille se
trouve retardée, cela retarde également l'as-
souplissement et il peut arriver que la feuille
soit prête, chimiquement, longtemps avantde
l'être mécaniquement. Le contraire peut se
produire par un temps très sec.
Une autre constatation vient encore com-
pliquer les choses : c'est que la teneur en
enzyme, une fois arrivée à son maximum, ne
reste pas stationnaire, mais décline à moins
que les feuilles ne soient enlevées du flétris-
soir. Plusieurs séries d'expériences ont
prouvé à M. MANN que la perte de ce fait pou-
vait être très importante.
Sans entrer dans le détail des chiffres,
voici les conclusions auxquelles arrive
M. MANN :
1 ° Dans les conditions normales du flétris-
sage, le moment de l'enzyme maximum
coïncide en pratique avec celui où la feuille
se trouve suffisamment assouplie pour être
roulée; ce qui est fort heureux pour le fabri-
cant.
2° Toutefois par un temps très sec ou très
humide, il peut se produire entre les deux
processus un désaccord flagrant.
3° A la température observée (760-86°
F'ahr.), la feuille se trouve prête, chimique-
ment parlant, au bout de dix-huit ou vingt
heures, le degré d'assouplissement atteint
au même moment pouvant être à point ou
exagéré, selon que l'air est normal ou trop
sec. La maturation chimique de la feuille
exige quelques heures de plus (jusqu'à vingt-
cinq heures, par exemple) au cas où leflétris-
sage a été retardé par une humidité exces-
sive de l'atmosphère.
4° Si le planteur désire obtenir un thé
parfait, il faut qu'il s'arrange de façon à
faire coïncider, le plus qu'il pourra, le mo-
ment de la maturité chimique et celui de la
maturité mécanique.
Les planteurs de l'Inde sont à même de
se conformer à ce conseil ; ils savent, par
des procédés mécaniques, retarder le
flétrissage en temps sec et l'accélérer en
temps humide; et du moment qu'ils sont
avertis, il n'y a pas de doute qu'ils ne
s'appliquent à tirer le meilleur parti de cette
latitude.
Les autres constatations de M. MANN, tou-
chant le flétrissage, sont d'un intérêt prati-
que relativement limité :
La feuille flétrie à la lumière se fane (s'as-
souplit) un peu moins vite, mais s'enrichit
d'enzyme un peu plus vite que lorsque le
flétrissage a lieu dans l'obscurité. Les expé-
riences de M. MANN, relatives à ce chapitre,
me laissent, cependant sceptique quant à la
question de savoir si le fait est dû réelle-
ment et uniquement à la différence d'éclai-
rage ; en effet, en empêchant la lumière de
pénétrer dans le flétrissoir, l'expérimenta-
teur diminuait en même temps, fatalement,
l'aération. Au point de vue de la fabrication,
il serait d'ailleurs oiseux de nous attarder à
la discussion de ce point, puisque M. MANN
conclut en faveur de l'accès libre de l'air et
de la lumière; or, c'est là, dès à présent, la
pratique courante des théories indiennes. Il
ne faudrait pas que nos lecteurs se mépren-
nent, c'est de lumière diffuse qu'il s'agit ici ;
il n'est pas d'usage, dans l'Inde, de laisser
tomber, sur le thé à flétrir, les rayonsdirects
du soleil.
La relation entre l'heure de la cueillette et
la richesse en enzyme, n'est encore, à
l'heure actuelle, qu'une question d'intérêt
purement académique, et les constatations
de M. MANN sur ce point ne sauraient être
enregistrées qu'entant qu'indications provi-
soires et révoquables.
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feuille (sur l'arbre) est plus riche en enzyme
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