Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1904 05 juillet 1904
Description : 1904/07/05 (A8,N152,T15). 1904/07/05 (A8,N152,T15).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432184n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
USAGES ÉCONOMIQUES DU COCOTIER 9
pareille médecine, étant donné que le poids d'une amande de coco de grosseur
ordinaire n'est que de 150 grammes.
L'huile de coco, usitée comme cosmétique, donne aux cheveux un lustre remar-
quable et en Annam, où elle porte le nom de Dâu-dua, elle est fort appréciée pour
les soins à donner à la chevelure. Les femmes et les hommes s'en lubrifient les
cheveux et ils affirment que cela fortifie puissamment le bulbe pileux.
Le fait est que les Annamites, hommes ou femmes, ont des cheveux touffus et
longs dont les nattes descendent toujours au moins plus bas que les hanches; de
plus, on peut dire que la calvitie est inconnue en Annam.
Il semble donc bien que l'huile de coco a une réelle influence comme principe
régénérateur de la chevelure ; son seul tort est d'avoir une odeur un peu trop
prononcée.
L'huile de coco est aussi excellente pour le graissage des machines, depuis les
plus fines pièces d'horlogerie jusqu'aux plus puissantes machines employées
dans l'industrie moderne.
Cette huile a encore plusieurs applications en médecine.
M. Théophile Thompson, de la Société royale de Londres, qui, dès 1854, a fait
d'importantes recherches sur les propriétés de l'huile de noix de coco compa-
rées à celles de l'huile de foie de morue, a constaté que la première de ces
huiles a, comme la seconde, dont elle peut devenir un succédané, ou même un
remplaçant avantageux, la propriété, quand on l'administre aux phtisiques, de
rendre leur sang plus riche en corpuscules ou globules rouges.
A Porto-Rico, on fait usage de l'huile de coco contre l'asthme et le catarrhe
chronique; en cataplasme avec du quinquina et de la fécule de maïs, on l'emploie
dans la dysenterie; mélangée avec du charbon provenant de la combustion de la
noix, on en fait prendre intérieurement comme antiputride.
Après de longs essais, un professeur allemand, le Dr Schlink, a réussi à obtenir
de l'huile de coco ordinaire une substance blanche et brillante, qu'on dit
agréable au goût et à l'odorat, un peu plus dure que le beurre et ne contenant
ni acide, ni eau, ni matière minérale, véritable beurre végétal qui détrônera incon-
testablement sous le rapport culinaire tous les produits artificiels oléagineux
qu'on fabrique déjà en France et en Amérique sous le nom de beurre. Les plus
importantes fabriques de ce beurre végétal sont établies en Allemagne. Cette
substance est aujourd'hui bien connue sous le nom de Beurre de coco.
Le procédé du Dr Schlink, qui permet de transformer le beurre de cocotier en
graisse alimentaire, consiste à traiter l'huile de coco par l'alcool et par le noir
animal; ce traitement enlève aux huiles les acides gras volatils odorants et les
huiles aromatiques qui trouvent des emplois dans la confiserie, la préparation
des bouquets pour cognacs, etc.
Le beurre de coco se fabrique aussi en France sous le nom de végétaline j cette
substance, obtenue par le procédé Schlink, se présente sous la forme d'une.masse
parfaitement blanche de consistance butyreuse, d'une saveur douce et agréable
rappelant celle de la noisette, fusible à 25° et résistant d'une façon remarquable
à la rancidité. Elle renferme : eau, 0,357; matières minérales, 0,011; matières
grasses, 99,632.
Comme il ne contient pas d'eau, il faut en employer pour la cuisine beaucoup
moins que le beurre qui renferme 15 à 20 d'eau et il convient tout particu-
lièrement pour la préparation des pâtisseries, des gâteaux secs et des petits fOUlis
pareille médecine, étant donné que le poids d'une amande de coco de grosseur
ordinaire n'est que de 150 grammes.
L'huile de coco, usitée comme cosmétique, donne aux cheveux un lustre remar-
quable et en Annam, où elle porte le nom de Dâu-dua, elle est fort appréciée pour
les soins à donner à la chevelure. Les femmes et les hommes s'en lubrifient les
cheveux et ils affirment que cela fortifie puissamment le bulbe pileux.
Le fait est que les Annamites, hommes ou femmes, ont des cheveux touffus et
longs dont les nattes descendent toujours au moins plus bas que les hanches; de
plus, on peut dire que la calvitie est inconnue en Annam.
Il semble donc bien que l'huile de coco a une réelle influence comme principe
régénérateur de la chevelure ; son seul tort est d'avoir une odeur un peu trop
prononcée.
L'huile de coco est aussi excellente pour le graissage des machines, depuis les
plus fines pièces d'horlogerie jusqu'aux plus puissantes machines employées
dans l'industrie moderne.
Cette huile a encore plusieurs applications en médecine.
M. Théophile Thompson, de la Société royale de Londres, qui, dès 1854, a fait
d'importantes recherches sur les propriétés de l'huile de noix de coco compa-
rées à celles de l'huile de foie de morue, a constaté que la première de ces
huiles a, comme la seconde, dont elle peut devenir un succédané, ou même un
remplaçant avantageux, la propriété, quand on l'administre aux phtisiques, de
rendre leur sang plus riche en corpuscules ou globules rouges.
A Porto-Rico, on fait usage de l'huile de coco contre l'asthme et le catarrhe
chronique; en cataplasme avec du quinquina et de la fécule de maïs, on l'emploie
dans la dysenterie; mélangée avec du charbon provenant de la combustion de la
noix, on en fait prendre intérieurement comme antiputride.
Après de longs essais, un professeur allemand, le Dr Schlink, a réussi à obtenir
de l'huile de coco ordinaire une substance blanche et brillante, qu'on dit
agréable au goût et à l'odorat, un peu plus dure que le beurre et ne contenant
ni acide, ni eau, ni matière minérale, véritable beurre végétal qui détrônera incon-
testablement sous le rapport culinaire tous les produits artificiels oléagineux
qu'on fabrique déjà en France et en Amérique sous le nom de beurre. Les plus
importantes fabriques de ce beurre végétal sont établies en Allemagne. Cette
substance est aujourd'hui bien connue sous le nom de Beurre de coco.
Le procédé du Dr Schlink, qui permet de transformer le beurre de cocotier en
graisse alimentaire, consiste à traiter l'huile de coco par l'alcool et par le noir
animal; ce traitement enlève aux huiles les acides gras volatils odorants et les
huiles aromatiques qui trouvent des emplois dans la confiserie, la préparation
des bouquets pour cognacs, etc.
Le beurre de coco se fabrique aussi en France sous le nom de végétaline j cette
substance, obtenue par le procédé Schlink, se présente sous la forme d'une.masse
parfaitement blanche de consistance butyreuse, d'une saveur douce et agréable
rappelant celle de la noisette, fusible à 25° et résistant d'une façon remarquable
à la rancidité. Elle renferme : eau, 0,357; matières minérales, 0,011; matières
grasses, 99,632.
Comme il ne contient pas d'eau, il faut en employer pour la cuisine beaucoup
moins que le beurre qui renferme 15 à 20 d'eau et il convient tout particu-
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