Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1904 05 mai 1904
Description : 1904/05/05 (A8,N148,T14). 1904/05/05 (A8,N148,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321800
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
PRODUCTION DE LA ZONE CENTRALE SÉNÉGALAISE 265
traverserait le Saloun, le Niani-Ouli, le Boundou, région éminemment favorable
à la culture de l'arachide, mais où la production est jusqu'à présent limitée aux
seuls besoins des habitants, faute de débouchés pour écouler cette plante oléagi-
neuse. Il en est de ces régions comme autrefois, il y a seulement dix ou douze
ans, du Baol où l'arachide était presque inconnue et qui est maintenant devenue
la province du Sénégal qui en fournit le plus.
Euphorbiacées. Manioc (Manihot uti/issima). Cultivé dans presque tous les
villages. Toutefois le climat desséché du Sénégal ne conviendrait pas, comme
l'Indo-Chine, l'Inde, à l'industrie du tapioca.
On a importé au Sénégal, comme d'ailleurs à Madagascar, le Céara ou Manihot
Glaziovii. Les pieds plantés à Thiès, il y a quelques années, ont bien piteuse
mine; en revanche, les jardins de Kita et de Kati présentent quelques beaux
pieds,-nous ne savons pas encore leur rendement en caoutchouc.
Artocarpées. L'arbre à paia ; se voit à Thiès et Dakar.
Les Ficus sont excessivement répandus au Sénégal où on en trouve de nom-
breuses espèces : le dog ou dob (wolof), le bot, le soto, le heul, le sourou (Malem),
le sauhag, le loro.
Tous ces ficus donnent un latex blanchâtre, mais le dob mâle seul (Ficus Vogeli)
etlQ Ficus elastica donnent un caoutchouc ayant quelque valeur. Le figuier bagau
(dioulabé en bambara) se trouve un peu paTtout depuis N'Diourbel jusqu'à Tom-
bouctou.
En revanche, depuis Koumpanton jusqu'à Mopti, la liane saba (Landolphia sene-
galensis) se trouve dans presque tous les marigots. Malheureusement le latex
devient dur, cassant, noirâtre et ne se coagule pas par les procédés ordinaires.
A. Chevalier préconise la décoction chaude de niama (Bauhinia reticulata) ou de
tamarin. Il y aurait là des expériences intéressantes à tenter ; découvrir un pro-
duit qui coagule facilement la liane saba serait doter la colonie d'une source de
richesse considérable, cette liane étant répandue un peu partout.
Les Strophanthus sont communs.On en trouve deux variétés principales : le Stro-
phanthus hispidus et le Strophanthus kèvis. Les indigènes s'en servent pour empoi-
sonner leurs flèches.
Aselépiadées. Le Galotropis procera, ou foflane, occupe une aire très étendue -
dans tout le Soudan. Elle conserve sa teinte verte toute l'année. Son fruit est
rempli de fibres soyeuses.
Combretacées. Dans les Terminaliées, nous citerons le volo ou Badanier du
Sénégal[Terminalia macroptera), très commun, le reubrcub [Terminaliadvicennvides),
leguedj ou guediam fwolof), kodjoli (toucouleur), kérékéto (bambara) (Anogeissus
leicarpa) qui donne un bon bois de charpente, le a nguer TI très abondant dans la'
brousse du Baol.
Les Combretacées nous offrent le kinkeliba (Combretum Raimbaultii), dont la
tisane, préconisée par Heckel et Rançon dans les fièvres bilieuses, remplace
actuellement le thé dans nombre de popotes.
Palmiers. Le dattier est rare ; il se trouve sur les bords du Sénégal à Dra-'
mané, Tamboukané où l'on trouve aussi le rônier à branches (Hyplisene thebaica).
Du côté de Kita-et au nord de la Gambie, on trouve quelques palmiers à vin (bau)
(Raphia vinifera).
Comme on le-voit, la flore. d.es pays que nous avons traversés-est très variée;
néanmoins quelques plantes devront attirer principalement l'attention des colons
ou des commerçants. : -
traverserait le Saloun, le Niani-Ouli, le Boundou, région éminemment favorable
à la culture de l'arachide, mais où la production est jusqu'à présent limitée aux
seuls besoins des habitants, faute de débouchés pour écouler cette plante oléagi-
neuse. Il en est de ces régions comme autrefois, il y a seulement dix ou douze
ans, du Baol où l'arachide était presque inconnue et qui est maintenant devenue
la province du Sénégal qui en fournit le plus.
Euphorbiacées. Manioc (Manihot uti/issima). Cultivé dans presque tous les
villages. Toutefois le climat desséché du Sénégal ne conviendrait pas, comme
l'Indo-Chine, l'Inde, à l'industrie du tapioca.
On a importé au Sénégal, comme d'ailleurs à Madagascar, le Céara ou Manihot
Glaziovii. Les pieds plantés à Thiès, il y a quelques années, ont bien piteuse
mine; en revanche, les jardins de Kita et de Kati présentent quelques beaux
pieds,-nous ne savons pas encore leur rendement en caoutchouc.
Artocarpées. L'arbre à paia ; se voit à Thiès et Dakar.
Les Ficus sont excessivement répandus au Sénégal où on en trouve de nom-
breuses espèces : le dog ou dob (wolof), le bot, le soto, le heul, le sourou (Malem),
le sauhag, le loro.
Tous ces ficus donnent un latex blanchâtre, mais le dob mâle seul (Ficus Vogeli)
etlQ Ficus elastica donnent un caoutchouc ayant quelque valeur. Le figuier bagau
(dioulabé en bambara) se trouve un peu paTtout depuis N'Diourbel jusqu'à Tom-
bouctou.
En revanche, depuis Koumpanton jusqu'à Mopti, la liane saba (Landolphia sene-
galensis) se trouve dans presque tous les marigots. Malheureusement le latex
devient dur, cassant, noirâtre et ne se coagule pas par les procédés ordinaires.
A. Chevalier préconise la décoction chaude de niama (Bauhinia reticulata) ou de
tamarin. Il y aurait là des expériences intéressantes à tenter ; découvrir un pro-
duit qui coagule facilement la liane saba serait doter la colonie d'une source de
richesse considérable, cette liane étant répandue un peu partout.
Les Strophanthus sont communs.On en trouve deux variétés principales : le Stro-
phanthus hispidus et le Strophanthus kèvis. Les indigènes s'en servent pour empoi-
sonner leurs flèches.
Aselépiadées. Le Galotropis procera, ou foflane, occupe une aire très étendue -
dans tout le Soudan. Elle conserve sa teinte verte toute l'année. Son fruit est
rempli de fibres soyeuses.
Combretacées. Dans les Terminaliées, nous citerons le volo ou Badanier du
Sénégal[Terminalia macroptera), très commun, le reubrcub [Terminaliadvicennvides),
leguedj ou guediam fwolof), kodjoli (toucouleur), kérékéto (bambara) (Anogeissus
leicarpa) qui donne un bon bois de charpente, le a nguer TI très abondant dans la'
brousse du Baol.
Les Combretacées nous offrent le kinkeliba (Combretum Raimbaultii), dont la
tisane, préconisée par Heckel et Rançon dans les fièvres bilieuses, remplace
actuellement le thé dans nombre de popotes.
Palmiers. Le dattier est rare ; il se trouve sur les bords du Sénégal à Dra-'
mané, Tamboukané où l'on trouve aussi le rônier à branches (Hyplisene thebaica).
Du côté de Kita-et au nord de la Gambie, on trouve quelques palmiers à vin (bau)
(Raphia vinifera).
Comme on le-voit, la flore. d.es pays que nous avons traversés-est très variée;
néanmoins quelques plantes devront attirer principalement l'attention des colons
ou des commerçants. : -
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