Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A8,N144,T14). 1904/03/05 (A8,N144,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321763
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
132 REVUE DES CULTURES COLONIALES
vaises herbes exigeait une main-d'œuvre abondante pour la combattre, de telle
sorte que les frais dépassaient la valeur vénale du produit. Quelques nouveaux
essais ont cependant été tentés depuis quelques années à Fougala, dans l'Oued
Rir et à Biskra. Nous avons vu récemment des échantillons provenant de cette
dernière localité où la culture du coton va être entreprise sur une étendue de
4.000 hectares; c'était une matière fort belle et de longue soie. -
En Tunisie, les conditions météorologiques ne sont pas favorables à la culture
du coton. Il pousserait certainement bien dans les terres où il serait possible de
faire de l'irrigation, mais elles n'offrent qu'une faible étendue et leur prix élevé,
joint aux dépenses qu'y entraîne l'arrosage, obligent à ne les mettre en valeur
qu'à l'aide de cultures riches.
Dans les oasis, le Cotonnier est connu depuis longtemps des indigènes qui ne
se livrent pas à sa culture parce qu'ils la considèrent comme peu rémunératrice :
ils préfèrent utiliser l'eau qu'ils ont à leur disposition pour l'arrosage de leurs
légumes, céréales et arbres fruitiers.
Des graines du Mississipi et du Texas ont pourtant été envoyées-à M. Crélé,
désireux de faire des essais à Crétéville.
Sur la côte des Somalie, à Djibouti, dans une concession de 1.000 hectares,
M. Gai a foré des puits pour se procurer l'eau nécessaire aux différentes cultures
maraîchères qu'il veut y entreprendre et auxquelles il désire adjoindre celle du
coton. Des graines de Sea-Island et de Mit-Afifi lui ont été expédiées sur sa
demande au mois de septembre'1903. Mais la population de cette région est com-
posée de nomades qui n'ont ni l'idée ni le goût de l'agriculture; et, en suppo-
sant même que les essais entrepris sur cette propriété réussissent, il ne paraît
pas possible que cette culture puisse se développer dans la contrée environ-
nante.
En 1890, la chambre de commerce du Havre avait envoyé M. Garsault à
La Réunion pour y étudier la culture du coton qui avait fait la fortune du pays
au moment de la guerre de Sécession, après laquelle elle avait été abandonnée.
Des essais furent faits par ses soins et l'amenèrent à conclure que le coton venait
bien dans ce pays, mais qu'il ne fallait pas songer à l'exploiter, la qualité et la
rareté de la main-d'œuvre augmentant les frais de culture dans des proportions
telles qu'à eux seuls ils étaient de 30 supérieurs au prix auquel se vendait alors
le coton sur les marchés européens. En outre, il y a beaucoup d'insectes qui
abîment les gousses, et on a à craindre les cyclones qui y sont très fréquents.
Actuellement, la culture de la canne à sucre est de plus en plus abandonnée.
C'est pour cela que M. G. Dard, négociant à Saint-Denis, a tenté de remettre en
faveur la culture cotonnière. Il s'est adressé à nous et a reçu des graines qui ont
dû être ensemencées en décembre et donneront, si la levée réussit, une récolte
en mai.
A fflayotte, Mme la Marquise de Faymoreau cherche à remplacer par la culture
du coton celle de la canne à sucre actuellement ruinée. Elle a bien voulu nous *
faire adresser un échantillon récolté en 1890; ce coton est superbe et d'une lon-
gueur de soie remarquable.
Nous avons également reçu des échantillons fort intéressants provenant de la
Grande Comore et que nous avait adressés Mme Moquet.
Avant l'introduction des cotonnades eutopéennes à Madagascar, les Malgaches
s'occupaient de la culture du coton, notamment en Emyrne et dans le Betsiléo.
La variété indigène n'est pas de belle qualité; la main-d'œuvre est abondante en
vaises herbes exigeait une main-d'œuvre abondante pour la combattre, de telle
sorte que les frais dépassaient la valeur vénale du produit. Quelques nouveaux
essais ont cependant été tentés depuis quelques années à Fougala, dans l'Oued
Rir et à Biskra. Nous avons vu récemment des échantillons provenant de cette
dernière localité où la culture du coton va être entreprise sur une étendue de
4.000 hectares; c'était une matière fort belle et de longue soie. -
En Tunisie, les conditions météorologiques ne sont pas favorables à la culture
du coton. Il pousserait certainement bien dans les terres où il serait possible de
faire de l'irrigation, mais elles n'offrent qu'une faible étendue et leur prix élevé,
joint aux dépenses qu'y entraîne l'arrosage, obligent à ne les mettre en valeur
qu'à l'aide de cultures riches.
Dans les oasis, le Cotonnier est connu depuis longtemps des indigènes qui ne
se livrent pas à sa culture parce qu'ils la considèrent comme peu rémunératrice :
ils préfèrent utiliser l'eau qu'ils ont à leur disposition pour l'arrosage de leurs
légumes, céréales et arbres fruitiers.
Des graines du Mississipi et du Texas ont pourtant été envoyées-à M. Crélé,
désireux de faire des essais à Crétéville.
Sur la côte des Somalie, à Djibouti, dans une concession de 1.000 hectares,
M. Gai a foré des puits pour se procurer l'eau nécessaire aux différentes cultures
maraîchères qu'il veut y entreprendre et auxquelles il désire adjoindre celle du
coton. Des graines de Sea-Island et de Mit-Afifi lui ont été expédiées sur sa
demande au mois de septembre'1903. Mais la population de cette région est com-
posée de nomades qui n'ont ni l'idée ni le goût de l'agriculture; et, en suppo-
sant même que les essais entrepris sur cette propriété réussissent, il ne paraît
pas possible que cette culture puisse se développer dans la contrée environ-
nante.
En 1890, la chambre de commerce du Havre avait envoyé M. Garsault à
La Réunion pour y étudier la culture du coton qui avait fait la fortune du pays
au moment de la guerre de Sécession, après laquelle elle avait été abandonnée.
Des essais furent faits par ses soins et l'amenèrent à conclure que le coton venait
bien dans ce pays, mais qu'il ne fallait pas songer à l'exploiter, la qualité et la
rareté de la main-d'œuvre augmentant les frais de culture dans des proportions
telles qu'à eux seuls ils étaient de 30 supérieurs au prix auquel se vendait alors
le coton sur les marchés européens. En outre, il y a beaucoup d'insectes qui
abîment les gousses, et on a à craindre les cyclones qui y sont très fréquents.
Actuellement, la culture de la canne à sucre est de plus en plus abandonnée.
C'est pour cela que M. G. Dard, négociant à Saint-Denis, a tenté de remettre en
faveur la culture cotonnière. Il s'est adressé à nous et a reçu des graines qui ont
dû être ensemencées en décembre et donneront, si la levée réussit, une récolte
en mai.
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Avant l'introduction des cotonnades eutopéennes à Madagascar, les Malgaches
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