Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1904 20 janvier 1904
Description : 1904/01/20 (A8,N141,T14). 1904/01/20 (A8,N141,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432173v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
38 REVUE DES CULTURES COLONIALES
avec cette caractéristique qu'à 0m30 au-dessus de l'herbe, il y a seulement — 1° et
qu'au-dessus du sol nu il y a — 2°.
Les causes de cette accentuation double du froid sont complexes et sont à
rechercher pour aider à fournir une explication exacte du rayonnement.
TEMPÉRATURE DE LA PREMIÈRE COUCHE DU SOL
Pots enterrés ou hors de terre.
Mais il ne' suffit pas seulement de déterminer la température de la couche d'air
au voisinage du sol dans laquelle vivent les jeunes plantes, il faut rechercher en
outre la différence de milieu ambiant que présente la motte d'une plante dans un.
pot enterré ou dans un pot hors de terre, vulgairement dit sur cul.
On sait que pour beaucoup de végétaux délicats la première éducation se fait
en pots disposés sur le sol; puis, quand le sujet a acquis une certaine force et
constitué sa motte, on le transplante en pleine terre.
Ainsi qu'il est dit plus haut, cette culture de jeunes plantes en pots donne sou-
vent des déchets considérables : on voit surtout des sujets en bon état sous
simples châssis ou abris quelconques péricliter brusquement dès qu'ils en
sortent.
Suivant les saisons, le froid et l'insolation en sont les causes, souvent les deux
réunies dans la période hivernale.
Relativement au froid les plantes sont soumises à des actions différentes sui-
vant la situation du pot.
1° Le pot hors de terre subit toutes les variations de la couche inférieure de l'air
au ras du sol, principalement des refroidissements nocturnes sous zéro pendant
l'hiver.
2° Le pot enterré est au contraire influencé par la chaleur emmagasinée dans le-
sol et soustrait à l'action du rayonnement. -
L'observation du 25 décembre 1898 estlypique comme constatation de mini-
mas produits dans l'un et l'autre des cas. 1
1° Une plante dans un pot de 0m10 de diamètre et reposant sur le sol a eu sa
motte refroidie + 1°4.
2° Une plante de même nature dans un pot enterré a conservé dans sa motte un
minimum de + 8°7.
De ces observations parallèles, il résulte que la plante en pot sur terre a eu ses
racines dans une température voisine de zéro.
Si l'on ajoute que pendant l'été cette même motte s'échauffe à + 4611, tandis
qu'elle n'est que de 39°3 dans le pot enterré (observation du 8 août 1898), on verra
dans quels mauvais milieux de culture on se place imprudemment si l'on ne tient
pas compte de ces données qui établissent que la poterie doit toujours être
enterrée pour atténuer l'effet du froid pendant l'hiver et celui de la chaleur pen-
dant l'été.
Inutile de traiter ici la différence d'évaporation qui existe entre un pot hors de
terre et celui enterré, ainsi que les brusques réactions physiques qui se produisent
forcément par la porosité et la conductibilité du récipient.
Les organes souterrains des jeunes plantes ne sont pas constitués pour sup-
porter de tels extrêmes, aussi ces constatations thermométriques démontrent-
elles que dans ces cas il faut combattre le refroidissement de la motte en vase
avec cette caractéristique qu'à 0m30 au-dessus de l'herbe, il y a seulement — 1° et
qu'au-dessus du sol nu il y a — 2°.
Les causes de cette accentuation double du froid sont complexes et sont à
rechercher pour aider à fournir une explication exacte du rayonnement.
TEMPÉRATURE DE LA PREMIÈRE COUCHE DU SOL
Pots enterrés ou hors de terre.
Mais il ne' suffit pas seulement de déterminer la température de la couche d'air
au voisinage du sol dans laquelle vivent les jeunes plantes, il faut rechercher en
outre la différence de milieu ambiant que présente la motte d'une plante dans un.
pot enterré ou dans un pot hors de terre, vulgairement dit sur cul.
On sait que pour beaucoup de végétaux délicats la première éducation se fait
en pots disposés sur le sol; puis, quand le sujet a acquis une certaine force et
constitué sa motte, on le transplante en pleine terre.
Ainsi qu'il est dit plus haut, cette culture de jeunes plantes en pots donne sou-
vent des déchets considérables : on voit surtout des sujets en bon état sous
simples châssis ou abris quelconques péricliter brusquement dès qu'ils en
sortent.
Suivant les saisons, le froid et l'insolation en sont les causes, souvent les deux
réunies dans la période hivernale.
Relativement au froid les plantes sont soumises à des actions différentes sui-
vant la situation du pot.
1° Le pot hors de terre subit toutes les variations de la couche inférieure de l'air
au ras du sol, principalement des refroidissements nocturnes sous zéro pendant
l'hiver.
2° Le pot enterré est au contraire influencé par la chaleur emmagasinée dans le-
sol et soustrait à l'action du rayonnement. -
L'observation du 25 décembre 1898 estlypique comme constatation de mini-
mas produits dans l'un et l'autre des cas. 1
1° Une plante dans un pot de 0m10 de diamètre et reposant sur le sol a eu sa
motte refroidie + 1°4.
2° Une plante de même nature dans un pot enterré a conservé dans sa motte un
minimum de + 8°7.
De ces observations parallèles, il résulte que la plante en pot sur terre a eu ses
racines dans une température voisine de zéro.
Si l'on ajoute que pendant l'été cette même motte s'échauffe à + 4611, tandis
qu'elle n'est que de 39°3 dans le pot enterré (observation du 8 août 1898), on verra
dans quels mauvais milieux de culture on se place imprudemment si l'on ne tient
pas compte de ces données qui établissent que la poterie doit toujours être
enterrée pour atténuer l'effet du froid pendant l'hiver et celui de la chaleur pen-
dant l'été.
Inutile de traiter ici la différence d'évaporation qui existe entre un pot hors de
terre et celui enterré, ainsi que les brusques réactions physiques qui se produisent
forcément par la porosité et la conductibilité du récipient.
Les organes souterrains des jeunes plantes ne sont pas constitués pour sup-
porter de tels extrêmes, aussi ces constatations thermométriques démontrent-
elles que dans ces cas il faut combattre le refroidissement de la motte en vase
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