Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1899 20 mai 1899
Description : 1899/05/20 (A3,N29,T4). 1899/05/20 (A3,N29,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418296h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS
315
avec de la paille (tranh), des feuilles de certains arbres (dau, so, ma, cat), ou
mieux encore des planchettes destinées spécialement à cet effet (1); chaque
plante sera ainsi abritée du soleil pendant 8 ou 10 jours, moment où elle peut,
sans aucun risque, être complètement découverte.
S'il ne pleut pas chaque jour pendant cette période, il faut naturellement y
remédier en arrosant au moins une fois tous les deux jours; l'on réglera la
plantation de façon à ne pas encombrer les séchoirs et l'on s'arrangera de façon
à n'avoir de nouvelles coupes de tabac à faire dans les champs que lorsque,
celui qui aura été coupé primitivement sera sec et pourra être mis en paquets,
c'est-à-dire après environ 23 jours de suspension.
Afin de maintenir l'uniformité dans son champ, l'ouvrier remplace les plantes
mortes avec celles qui restent dans les pépinières, ou à défaut avec celles d'une
pépinière voisine ; dans tous les cas, il ne faut pas prendre des sujets trop déve-
loppés pour le remplacement; la reprise de ceux-ci est incertaine et, en outre,
ils donnent généralement des pieds chétifs.
La plante, dans son jeune âge, est sujette à être attaquée par un ver qui s'in-
troduit dans la tige par la nervure médiane d'une des premières feuilles ; j'ai
constaté ce fait maintes fois; lorsqu'il a pénétré dans la tige, il ronge la moelle,
il creuse des galeries et fait un tel ravage que, généralement, la plante périt.
La présence de ce ver est facile à reconnaître, la tige se boursoufle, les feuilles
se recroquevillent, la croissance s'arrête. Certains ouvriers ont une tendance pour
s'éviter la peine de remplacer le sujet atteint, de le couper un peu au-dessus du
sol; les bourgeons se développent, il en reste un qui plus tard fournira la tige,
mais qui donnera un produit inférieur; il faut donc, dans ce cas, toujours arra-
cher la plante malade et la remplacer.
Buttage. — Le premier buttage se fait après huit ou dix jours, lorsque la plante
atteint une hauteur de om 15 à Om 20, il est suivi d'un deuxième lorsqu'elle a huit
feuilles entièrement développées, ce qui a lieu, quand la croissance est normale,
un mois après.
Pour qu'un pied de tabac soit butté convenablement, il faut que la terre qui
aura été relevée couvre la tige à hauteur des deux premières feuilles; il se for-
mera là de nouvelles racines qui consolideront encore la plante et lui permet-
tront de prendre une nouvelle vigueur; le planteur le remarquera et chaque
matin il constatera des progrès sur ceux de la veille. Le bultage devra être uni-
forme et présenter un ados de même hauteur sur toute la largeur du champ;
s'il en était autrement, et que les lignes présentent une succession de buttes, il
arriverait qu'à la première averse, l'eau, au lieu de s'écouler latéralement dans
les fossés, passerait entre les buttes, pour arriver en cascades, de sillon en sillon,
au bas du champ. Ce serait certainement une catastrophe, car il ne resterait
pas debout les deux tiers des pieds.
La plus grande propreté devra régner et chaque jour, en faisant la chasse aux
chenilles, l'ouvrier arrachera les mauvaises herbes pour les jeter ensuite hors
des cultures.
Je parlais plus haut d'un ver qui se logeait dans la tige lorsque la plante est
encore en pépinière; nous avons eu une quantité énorme de pieds atteints, et
(1) Ces planchettes ont 0m 25 ou Om 30 de longueur sur Om 10 à 0m 13 de largeur, une des extré-
mités est taillée en pointe pour faciliter sa pénétration dans le sol; on les incline à 450 en les orien-
tant Sud-Est, le sommet de l'angle tourné vers le Sud, de façon à donner le plus d'ombre possible à la
plante.
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avec de la paille (tranh), des feuilles de certains arbres (dau, so, ma, cat), ou
mieux encore des planchettes destinées spécialement à cet effet (1); chaque
plante sera ainsi abritée du soleil pendant 8 ou 10 jours, moment où elle peut,
sans aucun risque, être complètement découverte.
S'il ne pleut pas chaque jour pendant cette période, il faut naturellement y
remédier en arrosant au moins une fois tous les deux jours; l'on réglera la
plantation de façon à ne pas encombrer les séchoirs et l'on s'arrangera de façon
à n'avoir de nouvelles coupes de tabac à faire dans les champs que lorsque,
celui qui aura été coupé primitivement sera sec et pourra être mis en paquets,
c'est-à-dire après environ 23 jours de suspension.
Afin de maintenir l'uniformité dans son champ, l'ouvrier remplace les plantes
mortes avec celles qui restent dans les pépinières, ou à défaut avec celles d'une
pépinière voisine ; dans tous les cas, il ne faut pas prendre des sujets trop déve-
loppés pour le remplacement; la reprise de ceux-ci est incertaine et, en outre,
ils donnent généralement des pieds chétifs.
La plante, dans son jeune âge, est sujette à être attaquée par un ver qui s'in-
troduit dans la tige par la nervure médiane d'une des premières feuilles ; j'ai
constaté ce fait maintes fois; lorsqu'il a pénétré dans la tige, il ronge la moelle,
il creuse des galeries et fait un tel ravage que, généralement, la plante périt.
La présence de ce ver est facile à reconnaître, la tige se boursoufle, les feuilles
se recroquevillent, la croissance s'arrête. Certains ouvriers ont une tendance pour
s'éviter la peine de remplacer le sujet atteint, de le couper un peu au-dessus du
sol; les bourgeons se développent, il en reste un qui plus tard fournira la tige,
mais qui donnera un produit inférieur; il faut donc, dans ce cas, toujours arra-
cher la plante malade et la remplacer.
Buttage. — Le premier buttage se fait après huit ou dix jours, lorsque la plante
atteint une hauteur de om 15 à Om 20, il est suivi d'un deuxième lorsqu'elle a huit
feuilles entièrement développées, ce qui a lieu, quand la croissance est normale,
un mois après.
Pour qu'un pied de tabac soit butté convenablement, il faut que la terre qui
aura été relevée couvre la tige à hauteur des deux premières feuilles; il se for-
mera là de nouvelles racines qui consolideront encore la plante et lui permet-
tront de prendre une nouvelle vigueur; le planteur le remarquera et chaque
matin il constatera des progrès sur ceux de la veille. Le bultage devra être uni-
forme et présenter un ados de même hauteur sur toute la largeur du champ;
s'il en était autrement, et que les lignes présentent une succession de buttes, il
arriverait qu'à la première averse, l'eau, au lieu de s'écouler latéralement dans
les fossés, passerait entre les buttes, pour arriver en cascades, de sillon en sillon,
au bas du champ. Ce serait certainement une catastrophe, car il ne resterait
pas debout les deux tiers des pieds.
La plus grande propreté devra régner et chaque jour, en faisant la chasse aux
chenilles, l'ouvrier arrachera les mauvaises herbes pour les jeter ensuite hors
des cultures.
Je parlais plus haut d'un ver qui se logeait dans la tige lorsque la plante est
encore en pépinière; nous avons eu une quantité énorme de pieds atteints, et
(1) Ces planchettes ont 0m 25 ou Om 30 de longueur sur Om 10 à 0m 13 de largeur, une des extré-
mités est taillée en pointe pour faciliter sa pénétration dans le sol; on les incline à 450 en les orien-
tant Sud-Est, le sommet de l'angle tourné vers le Sud, de façon à donner le plus d'ombre possible à la
plante.
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